« Normalement, il faut une citation latine » [Toni]
Ellis McGregor
••• there's only one tree hill •••
.
date d'arrivée : 08/11/2023 messages : 116 prénom (pseudo) : Anne Martine (emilie) multicomptes : Wes(h) le british prétentieux. ma bouille : Blake Lively crédits : Moses (av) tumblr (sign+profil) trigger warnings : décès, solitude rps postés : 26 anniversaire : 26/08/1990 âge : 33 ans statut civil : fiancée, en plein préparatif du plus beau jour de sa vie métier/études : organisatrice en évènementiel En savoir plus :
« Normalement, il faut une citation latine » [Toni] Mer 10 Avr - 7:52
Vous connaissez la blague de la blonde qui se lève en retard ? Moi non, mais je viens de la découvrir. Et honnêtement, c’est tout sauf marrant. Parce que tout compte fait, une journée qui commence ainsi, c’est forcément une journée qui va partir en cacahuète. Et en l’occurence, c’est ce qu’il se passe. Tout d’abord, je me suis réveillée la bouche horriblement pâteuse et j’ai découvert que non seulement, j’avais dû ronfler comme un porc mais que j’avais honteusement bavé sur mon oreiller en soie. Il a fini à la poubelle dans un accès de rage parce que je me suis sentie humiliée. En plus de cela, je me suis cognée le petit orteil contre le coin du lit et croyez-moi, si Horreur le Chihuahua avait été près de moi, il aurait volé au travers de mon immense chambre. Mais heureusement pour lui, c’est mon portable qui a fait les frais. Je l’ai pris et jeté sur mon lit dans un accès de rage. Mais dans sa chute, il a rebondi sur le matelas moelleux, a échoué au sol, fendillant le film protecteur en verre trempé de l’écran. Ce qui m’a encore plus énervée. De là, j’ai direct foncé à la douche. Et l’eau chaude a mis trop de temps à arriver. En étant déjà en retard, ça a suffi pour me rendre encore plus en rogne. Parce que s’il y a une chose très importante auquel je me tiens, c’est que même en retard, il est hors de question que je sorte de chez moi sans être impeccable. Pendant que je me lave les dents, j’appelle une de mes assistantes pour lui faire savoir que je suis en retard et qu’elle prévienne mes clients. Je ne sais pas si elle a compris quelque chose car je lui ai buglé dessus tout en frottant mes dents avec énergie. Mais qu’importe, ce n’est pas le moment de me chauffer. Je suis à deux doigts de commettre un crime. Cela dit, je finis par être bien vite propre, pimpante, ma coiffure est réunie en une queue de cheval élégante. Et il ne me reste qu’à aller directement à mon rendez-vous. Je n’aurais même pas eu le temps de faire ma méditation ou de boire mon thé matcha. Si la méditation, ça m’embête, autant le thé, non. Il faut dire que je l’ai beaucoup à ce sujet, sur ses bienfaits. Mais la réalité, c’est que c’est affreux comme gout. Et ça me met du baume au coeur bien que cela ne me raccourcisse pas le retard. je sors de ma demeure dans un claquement ténu que seuls des talons de grand couturier peuvent faire. Et d’un lever gracieux de bras, le bip au bout de mes doigts, j’ouvre ma voiture dans laquelle je m’engouffre non sans mal. J’ai effectivement voulu un coupé pour mon anniversaire. Mais la réalité, c’est que lorsqu’on est une lady portant des talons, entrer dedans avec élégance est d’une complication sans nom. Peut-être faudra-t-il que je dise à mon fiancé que je préfèrerai finalement une voiture plus haute, comme un Cayenne ou un truc du genre. Cela dit, j’attendrais de le voir pour lui faire savoir mon changement d’avis. parce que là, faut que je me dépêche. Et heureusement, cette petite voiture sait accélérer quand il le faut. Alors certes, je double là où il ne faut pas. Je manque de chavirer trois mamies et deux gosses, mais je vois mon retard qui rétrécit un peu. Et ça me fait plaisir. Ce n’est que lorsque je suis à deux doigts d’arriver à mon rendez-vous, que je relâche la pression et surtout mon attention. Je suis dans une rue où je cherche une place. Et après un croisement, je freine brusquement parce que je crois que dans la rue perpendiculaire, il y a une place immense pour mon bolide. Alors qu’à cela ne tienne. Marche arrière. La main droite posée derrière le siège à la papa. La main gauche sur mon volant. Mon pied qui écrase la pédale d’accélération et je recule pour revenir vers l’intersection. Et c’est là que j’entends le boum, le bruit immense et surtout le choc qui me fait caler la voiture. je me laisse une seconde de surprise avant de sortir de la voiture comme une furie et de constater que l’arrière de la voiture a été tapée par une voiture et a causé des dégâts sur mon bijou. « Mais c’est pas vrai !! » Je m’exclame en m’avançant vers ma Porsche. elle est si lamentable en cet instant, le pare choc pendouille. « Mais c’est pas vrai !!! » Je répète d’une voix plus forte avant de me retourner pour aller tuer la personne qui vient de me rentrer dedans. Un visage féminin que j’identifie pas trop vu la réverbération qu’il y a sur son pare brise. « Vous avez endommagé ma voiture ! » Je lui dis alors en guise d’inquiétude quand à savoir si elle a été blessée ou non.
She just wants to be, beautiful She goes, unnoticed she knows, no limits She craves, attention she praises, an image She prays to be, sculpted by the sculptor
Toni Vasquez
••• there's only one tree hill •••
.
date d'arrivée : 14/03/2024 messages : 1490 prénom (pseudo) : ludi. multicomptes : malcolm, jules, nala, ezra & june. ma bouille : vanessa hudgens. crédits : hiddenhappiness (av). trigger warnings : divorce, maladie, jeux d'argent, mensonge. rps postés : 34 anniversaire : 04/08/1989 âge : 35 ans. statut civil : divorcée de mateo depuis juin 2022, nous nous donnons une seconde chance. maman d'un petit gus depuis six ans, dont je suis folle amoureuse. métier/études : directrice d'une crèche, je passe ma journée dans les pleurs de bébé et l'odeur des couches. un rêve accompli. habitation : #048, north tree hill. En savoir plus :
Re: « Normalement, il faut une citation latine » [Toni] Mer 10 Avr - 17:49
Ellis & Toni
normalement, il faut une citation latine
Comment avais-je pu oublier que les Evans venaient dîner à la maison ce soir ? Deux mois que ça devait être prévu, au minimum. J’avais bien dû l’écrire quelque part pour m’en souvenir, après tout, j’étais organisée en règle générale. Aucune note volante sur le bureau, rien de noté dans mon agenda, aucun post-it accroché sur le frigo pour l’avoir en visuel à chaque fois que j’ouvrais la porte de celui-ci. Quand est-ce qu’on en avait parlé ? Certainement à l’extérieur, entre deux rayons au supermarché. J’ouvrais mon téléphone et regardais dans les notes. « Dîner avec les Evans. Mercredi 10 avril. 19:30. » Super. Moi qui regarde jamais les notes dans mon téléphone, je ne sais pas pourquoi j’avais eu cette fantastique idée de noter ça ici. Il était évident que ça me sortirait de l’esprit. Heureusement qu’elle, Alison Evans, m’avait rappelé ce matin pour me demander si elle apportait une bouteille de vin rouge ou de vin blanc. J’avais ouvert avec furie le réfrigérateur pour m’apercevoir que je n’avais absolument rien à proposer de correct à manger ce soir. J’avais feinté pour répondre que le vin rouge était plus adapté à ce que je leur confectionnerais ce soir, sans donner trop de détails. Il faut dire que moi-même, je n’avais pas les détails. Que pouvais-je leur cuisiner ? Elle était bonne cuisinière, alors il ne fallait pas que je passe pour une nulle. Un plat trop simple serait honteux. Je devais faire de la grande cuisine, ou bien un plat quelque peu compliqué, juste histoire d’impressionner un minimum. J’en avais ras le fessier de lui faire des gratins de pomme de terre ou de chou-fleur à chaque fois qu’elle venait manger à la maison. je n’étais jamais réellement préparée, c’est fou. J’aurais pu annuler après tout, avouer que j’avais oublié leur venue et que je n’avais donc rien de prévu. Mais il était neuf heures du matin, alors cet oubli était clairement rattrapable. Bon, je trouverais bien sur le chemin une idée, ou une ébauche d’idée. Ou mieux, j’allais demander de l’aide. Je ne me dirigeais alors pas vers le supermarché où je me perdrais sûrement, errant comme un zombie dans les allées à la recherche d’un plat sophistiqué, tout ça pour au final me rabattre sur un gratin de pâtes. Ça changerait des patates et des choux-fleurs. De la grande gastronomie. Elle finirait par croire que je ne savais faire que des gratins. Hors de question. Je me dirigeais plutôt vers la boucherie. Je pourrais demander une belle pièce de bœuf au boucher et comment impressionner des convives avec celle-ci, non ? Et si ce soir j’apprenais que Madame Evans était végétarienne, je péterais ma crise !
C’est après une bonne demi-heure chez le boucher, à essayer de choisir la meilleure viande pour confectionner le meilleur plat afin d’en mettre plein la vue aux convives, que je sortais d’ici. Alors encore j’aimais manger de la viande, mais l’odeur dans une boucherie pouvait me retourner l’estomac en deux minutes chrono. J’entrais dans ma voiture, déposant mon petit sac plastique contenant la marchandise sacrée sur le siège passager. On allait se régaler ce soir. J’allumais le moteur, il ne faudrait pas que je tarde à préparer le repas, celui-ci mettant quelques heures à être prêt, j’y passerais certainement toute l’après-midi. Je sortais de ma place que deux secondes après m’être insérée sur la route, je me faisais percutée par la voiture de devant. Je jurerais qu’il n’y avait aucune voiture aussi proche de la mienne quand j’étais sortie de ma place. Décidément, j’étais abonnée aux accidents de route. Le dernier remontant à mars 2023 et m’ayant valu quelques côtes fêlées. Je ne voulais clairement pas réitérer. Seulement j’étais plus remontée que blessée à l’instant même. Je me regardais rapidement dans le miroir du pare-soleil de la voiture afin de voir si j’étais blessée au front, m’ayant bouffé de plein fouet l’airbag dans la gueule au moment de l’impact tellement ça avait été brusque. Non, ça allait. J’étais juste un peu sonnée toutefois. Et voilà que je me fais hurler dessus. Mais elle se fout de ma gueule ? « Excusez-moi ? » hurlais-je à mon tour en sortant de ma voiture. Non Toni, ne dis pas ça comme ça, cette pouf va penser que t’es en train de t’excuser malgré l’accentuation sur le questionnement. « C’est vous qui m’êtes rentrée dedans ! » répliquais-je, tentant de me défendre. Bien trop préoccupée par l’état avant de ma voiture, je n’apportais aucune importance à la personne face à moi. Ça aurait pu être Rihanna que ça n’aurait rien changé à cet instant. « Vous apprendrez qu’on conduit en marche avant et non en marche arrière, pauvre cloche ! » ajoutais-je en pesant mes mots, les insultes auraient pu être vachement plus virulentes. « Ça sert à quoi d’avoir une si belle caisse pour ne pas savoir la conduire ? » Je n’attendais pas spécialement de réponse, j’en avais plutôt rien à faire d’ailleurs. C’était seulement pour insister sur le fait que c’était ELLE la coupable de cet accident. « Vous allez me payer les réparations, c’est moi qui vous le dis ! » Une voiture qui avait à peine un an…
date d'arrivée : 08/11/2023 messages : 116 prénom (pseudo) : Anne Martine (emilie) multicomptes : Wes(h) le british prétentieux. ma bouille : Blake Lively crédits : Moses (av) tumblr (sign+profil) trigger warnings : décès, solitude rps postés : 26 anniversaire : 26/08/1990 âge : 33 ans statut civil : fiancée, en plein préparatif du plus beau jour de sa vie métier/études : organisatrice en évènementiel En savoir plus :
Re: « Normalement, il faut une citation latine » [Toni] Mar 16 Avr - 13:32
Ce n’est clairement pas ma journée. Je suis dégoûtée d’avoir des dégâts sur ma belle voiture, toute pimpante là où il n’y a aucun grain de poussière tant elle est astiquée et entretenue avec un soin extrême. De surcroît, je suis en retard et cet accident ne va pas arranger mes affaires. Forcément, j’estime que je suis dans mon droit le plus total de reculer. Elle n’avait qu’à anticiper en me voyant arriver. Les gens sont si agaçants ! Et je commence à mentalement me rappeler le nom de tous mes avocats qui se saisiront du dossier car il est hors de question que je puisse assumer quoi que ce soit. Je suis une McGregor doublée d’une future Bennett qui n’est pas responsable du moindre accrochage automobile. Forcément, je suis dans l’agressivité accompagnée d’un brin de condescendance parce que ma mère le dit toujours : on ne mélange pas les truites et les saumons bio tout droit venu de l’Ecosse. Sauf que la femme finit par sortir de la voiture et n’a pas l’air aussi prête à accepter mes torts. Son ton me fait encore plus froncer les sourcils, non sans me rendre encore plus en colère quand elle ose… Oui OSE m’insulter de pauvre cloche. « Mais ça va pas ! Vous m’insultez en plus !? » Et je suis à deux doigts de lui tendre deux de mes doigts vers son visage pour lui crever les yeux mais elle est un peu loin de moi, je le concède. Puis en plus elle ose dire que je ne sais pas conduire ma voiture et j’ouvre la bouche d’un air encore plus indigné avant de clairement éclater de rire quand elle me somme de payer les réparations. Non mais si elle croit qu’elle va l’emporter ainsi. Va falloir qu’elle arrête de croire en la Sainte Vierge. Parce que je ne débourserai pas un centime sur la remise en état de sa voiture toute pourrie. « Donc vous ne reculez jamais ?! Vous ne faites jamais de créneaux dans votre vie minable ?! » À ce jeu des vannes, je peux être très forte et il ne faut pas trop me titiller. D’autres sont morts pour moins que ça et elle ne sait pas à qui elle a affaire. Cela dit, je dois admettre que son visage me dit quelque chose mais je n’arrive pas à mettre la main dessus. Bien évidemment je vois tellement de monde dans ma vie sociale si remplie que je n’ai pas une mémoire fonctionnelle vis à vis des visages. Pourtant, ma conscience me dit que je la connais depuis bien plus longtemps que ça. Mais hors de question de faire jouer la mémoire, là je veux juste me casser à mon rendez vous et ne rien payer. « Je ne suis en rien responsable. Je recule pour me garer. Vous n’aviez qu’à vous arrêter !! La courtoisie ça vous parle ?! » Je dégaine alors mon téléphone pour appeler Peter tout en tournant le dos à la furie et observe les dégâts de ma voiture adorée. J’aimerai qu’il prenne attache avec son avocat et qu’il m’appelle son ami inspecteur de police. Et ce sera réglé. Elle finira en garde à vue pour m’avoir insulté de pauvre cloche. Mais je tombe aussitôt sur la messagerie après une tonalité d’appel qui me fait savoir qu’il vient de me raccrocher au nez. Et ça m’enrage encore plus. Encore une fois, mon fiancé brille par son absence. Et durant un court instant, mon esprit fou pense à Jace qui aurait pu faire jouer un ton menaçant sur cette effrontée. Mais je n’ai pas son numéro et aussitôt je sache cette pensée impure. Je n’ai pas à penser à ce vaurien bouclé. Je peux me débrouiller seule. Je suis une McGregor et notre devise c’est de ne jamais baisser les bras. « J’espère que vous êtes bien assurée. » Je pivote pour observer la latina d’un air bien moqueur. J’espère qu’elle comprend qu’elle a eu un sinistre avec la mauvaise personne. « Parce que non seulement vous allez assumer vos travaux mais également mes réparations et vu le bolide…. » Je jette un coup d’œil amoureux à ma voiture abîmée. « ça risque d’être au dessus de vos moyens. »Et si je disais que j’ai mal au cou ? Ça pourrait être une bonne idée. Ça me permettrait de payer une bouteille de champagne dans mon restaurant étoilé favori. L’argent n’est pas un problème mais les cons, si. « Je crois que vous n’avez pas eu l’accident avec la bonne personne. » J’ajoute avec un sourire se voulant presque narquois. Et j’attends qu’elle remonte dans sa voiture et reparte bredouille. Parce qu’au fond, je suis légèrement - mais genre vraiment légèrement - en tort et trop fière pour l’admettre. Et mine de rien elle me dit vraiment quelque chose. D’où est ce que je peux la connaître ?
She just wants to be, beautiful She goes, unnoticed she knows, no limits She craves, attention she praises, an image She prays to be, sculpted by the sculptor
Toni Vasquez
••• there's only one tree hill •••
.
date d'arrivée : 14/03/2024 messages : 1490 prénom (pseudo) : ludi. multicomptes : malcolm, jules, nala, ezra & june. ma bouille : vanessa hudgens. crédits : hiddenhappiness (av). trigger warnings : divorce, maladie, jeux d'argent, mensonge. rps postés : 34 anniversaire : 04/08/1989 âge : 35 ans. statut civil : divorcée de mateo depuis juin 2022, nous nous donnons une seconde chance. maman d'un petit gus depuis six ans, dont je suis folle amoureuse. métier/études : directrice d'une crèche, je passe ma journée dans les pleurs de bébé et l'odeur des couches. un rêve accompli. habitation : #048, north tree hill. En savoir plus :
Re: « Normalement, il faut une citation latine » [Toni] Dim 21 Avr - 12:48
Ellis & Toni
normalement, il faut une citation latine
Il fallait forcément que ça me tombe dessus. A moi. Aujourd’hui. Pile le jour où je reçois les Evans. Purée, ça ne faisait que quelques mois que j’avais cette voiture, et le pare-chocs tirait déjà la gueule. Même pas un an. Autant dire que je tirais autant la gueule que le devant de ma voiture à cet instant. Et voilà qu’en plus, parce que l’état désastreux de la voiture ne suffisait pas pour me foutre les nerfs, une folle me hurlait dessus en prétextant que c’était de ma faute. Il n’en fallait pas plus pour me faire sortir de mes gons, quitte à insulter au passage la mégère. « Bah ouais, bah ouais je vous insulte. Et sachez que je me suis contrôlée sur ladite insulte. » Pétasse. Je me retenais, autant que je bouillais de l’intérieur. J’avais envie de lui rentrer dedans, de lui tirer les cheveux, de lui donner un coup de pied dans la malléole et lui casser un doigt. Rien que ça. Là, j’étais cuite, prête à bondir. Il fallait qu’elle se canalise pour pas empirer les choses, parce que j’arriverais pas à en faire de même. Je démarrais au quart de tour, mais il fallait des heures pour me faire redescendre. J’étais bien loin du diesel sur ce plan-là. Et faut dire que la garce avait les mots. Elle sous-entendait que j’avais une vie minable ? Elle voulait que je lui refasse le portrait ? « Vous vous foutez de moi ? Ma vie minable ? » Oh purée, retenez-moi. Quelqu’un. Un passant. N’importe qui. Mais retenez-moi ! Respire. « Vous ne faisiez pas de créneau, la première place dispo est encore loin. Vous reculiez sans regarder où vous alliez, c’est vous qui n’avez pas vu que j’étais derrière, assumez. » répondais-je calmement, mais une pointe d’agression malgré tout, avant de partir dans une crise de rage, avec une envie irrésistible de lui arracher toute sa tignasse blonde. Son côté prétentieux, très prout-prout-je-pète-plus-haut-que-mon-cul était fortement agaçant. On voyait bien que ce genre d’emmerde lui arrivait jamais et qu’elle se sentait bien au-dessus de tout le monde, que ce ne serait pas son problème à elle. Alors fallait faire redescendre la petite cocotte. Je levais les yeux au ciel alors qu’elle attrapait son téléphone pour passer un coup de fil. Très certainement à son papa ou son gars qui serait tout aussi crétin qu’elle, à l’influencer à poursuivre dans son sens, comme si ce n’était pas elle la coupable. Manque de bol pour elle, personne ne répondait. Elle se retrouvait seule face à moi. Et alors que je l’observais, son visage me disait quelque chose. Et son attitude aussi. Mais je n’arrivais pas à déceler d’où je pourrais la connaître. Qu’importe, je poursuivais dans mon élan. « Je pense que vous n’avez pas compris ce que je vous ai dit. » l’interrompais-je avant qu’elle ne s’enflamme trop. « C’est vous qui m’êtes rentrée dedans. Pas l’inverse. Alors je ne vois absolument pas pourquoi je réparerais votre connerie. » Elle rêvait, elle. Elle n’avait peur de rien, elle pensait que tout lui était dû. Elle n’avait jamais dû galérer dans sa vie, elle. Mais… Elle, c’était Ellis McGregor ! Oui, ça me revenait. « En effet, je n’ai pas l’impression que tu es la meilleure personne dans cette situation, Ellis. » balançais-je, me sentant trop puissante de connaître celle qui avait beaucoup trop d’audace en étant autant en tort. Allait-elle me remettre ? Telle est la question. Et si jamais elle ne percutais pas qui j’étais, ce serait encore mieux. Ça me donnerait un pouvoir qu’elle n’aurait pas, elle qui pense tellement en avoir en règle générale. Ça remontait pourtant à loin comme souvenir, époque études mais je ne pourrais plus dire en quelle année. En revanche, je me souvenais qu’on était pas spécialement amies, bien au contraire. Elle représentait bien des choses que je ne supportais pas. La prétention, la condescendance, la superficialité, le narcissisme… Bref, un parfait mélange pour créer une pouffiasse plus qu’agaçante à qui on ne souhaite pas spécialement la réussite dans sa vie. « Ellis McGregor… A priori tu n’as pas changé. Toujours aussi… toi. » Petit tacle gratuit sans vraiment dire le mot auquel je pensais. Si à l’époque j’avais pu fermer ma bouche certaines fois en pensant que ça ne servait à rien de provoquer, là, je me défoulais. Il ne fallait pas trop me pousser, je pourrais déclencher un flot de paroles ininterrompu pour dire ses quatre vérités, comme si j’avais attendu ça toute ma vie. Cependant, je souhaitais quand même qu’elle règle mon problème de voiture. Elle avait de la thune à ne plus savoir qu’en faire, alors que j’en manquais. Alors peut-être que s’assouplir dans mes paroles ne serait pas idiot. « Ça fait longtemps. » Et j’aurais préféré que ce soit encore plus long.
date d'arrivée : 08/11/2023 messages : 116 prénom (pseudo) : Anne Martine (emilie) multicomptes : Wes(h) le british prétentieux. ma bouille : Blake Lively crédits : Moses (av) tumblr (sign+profil) trigger warnings : décès, solitude rps postés : 26 anniversaire : 26/08/1990 âge : 33 ans statut civil : fiancée, en plein préparatif du plus beau jour de sa vie métier/études : organisatrice en évènementiel En savoir plus :
Re: « Normalement, il faut une citation latine » [Toni] Jeu 6 Juin - 17:51
Mon esprit est aussi réactif que ma main quand il s’agit de sortir ma carte de crédit illimitée dans un magasin de chaussures. Je réfléchis déjà à quel avocat je pourrais choisir pour la foutre en taule dans une prison hautement sécurisée pour l’affront qu’elle vient de commettre sur ma précieuse voiture. N’a-t-elle pas vu le « QUEEN » qui s’affiche fièrement sur ma plaque d’immatriculation ? N’a-t-elle jamais su que lorsque l’on voit une voiture comme la mienne on s’arrête et on me laisse passer ? Ce tiers monde m’insupporte et si je n’avais pas mon affaire, ma famille ainsi que mon prestigieux mariage, j’aurais choisi de m’exiler à Saint Barth’ ou aux Maldives. Là où les gens s’agenouillent devant les fortunés et ne se donnent pas la peine de m’insulter. Alors oui, elle va morfler sévère mais si d’ordinaire, les gens s’en vont. Là, je suis face à une personne qui est assez tenace et qui fait maintien fermement sa position. Sauf que je compte bien maintenir – avec encore plus de fermeté – mon propre avis sur le sujet. « Oui, votre vie minable. » Je lui rétorque avec une pointe de sarcasme parce qu’elle me fait perdre mon temps. Qu’elle a abimé ma si belle voiture. Et que bon sang, je l’ai déjà vu quelque part et que tous mes chakras me hurlent que c’est quelqu’un que je ne porte pas dans mon cœur. Surtout quand elle me tape son petit discours de la place plus loin, de ma marche arrière et enfin que je dois assumer. Bien evidémment, je lâche un rire sans joie. « Je reculais pour me garer. Vous n’aviez qu’à ralentir. C’est la moindre des choses. » Je lève les yeux au ciel avant de la regarder avec un air vraiment dédaigneux. « Si une grand-mère n’a pas fini de traverser le passage piéton, et que le feu passe au rouge, vous allez aussi l’écraser parce que c’est à vous de passer ?! » Je lâche un rire méprisant. « Ah ces gens ! Sous couvert d’une règle, ils en oublient le bon sens » Je déclare tout en dégainant mon iphone dernier cri, cadeau de mon fiancé suite à son retour de voyages d’affaires. Je suis en train de chercher le nom de mon avocat pour qu’il me mette en relation avec le chef de la police. Et l’affaire sera bloquée. Pendant ce temps, elle continue de la jouer en boucle tel un mode repeat d’une musique écoutée sur Deezer. C’est agaçant et je lève même un doigt vers elle, lui intimant d’attendre et de la boucler. Il s’appelle comment déjà cet avocat ? Devon ? Denver ? Et là. C’est le drame, le moment où lorsqu’elle prononce mon nom, je relève un œil interrogateur, arrêtant ma recherche. « Euh … On s’connaît ? » Ma mine est stupéfaite parce que de 1) je n’ai jamais dit mon nom et de 2) elle sort mon prénom comme si nous faisions des tresses quand on était gamines. Et là, son souvenir me revient comme un flash qui me chope à plus de 180 miles sur l’autoroute. Mais oui. Des cheveux noirs. Un regard de victime. Et une tête à claques. « Mais oui. » J’étire un sourire un brin narquois. « Vasquez la Merguez. » Et oui, les gens avaient des surnoms. Et celui j’en étais pas peu fière car une de mes sbires de l’époque l’avaient trouvé et c’était juste merveilleux. « On se fait la bise ou bien ? » Of course que non. Et j’ai l’impression de revenir à l’époque du lycée où j’étais la populaire, la reine des abeilles. La reine tout court, oui. « En faite tu l’as fait exprès, avoue ? » C’est obligé, elle m’a reconnue au travers des vitres de ma voiture et elle s’est dit qu’elle allait se refaire sa carrosserie à mes frais en souvenir du bon vieux temps.
She just wants to be, beautiful She goes, unnoticed she knows, no limits She craves, attention she praises, an image She prays to be, sculpted by the sculptor
Toni Vasquez
••• there's only one tree hill •••
.
date d'arrivée : 14/03/2024 messages : 1490 prénom (pseudo) : ludi. multicomptes : malcolm, jules, nala, ezra & june. ma bouille : vanessa hudgens. crédits : hiddenhappiness (av). trigger warnings : divorce, maladie, jeux d'argent, mensonge. rps postés : 34 anniversaire : 04/08/1989 âge : 35 ans. statut civil : divorcée de mateo depuis juin 2022, nous nous donnons une seconde chance. maman d'un petit gus depuis six ans, dont je suis folle amoureuse. métier/études : directrice d'une crèche, je passe ma journée dans les pleurs de bébé et l'odeur des couches. un rêve accompli. habitation : #048, north tree hill. En savoir plus :
Re: « Normalement, il faut une citation latine » [Toni] Mar 16 Juil - 19:06
Ellis & Toni
normalement, il faut une citation latine
Fichtre. Ce n’était vraiment pas de chance. Une chose est sûre, je n’ai jamais vraiment été une femme ayant le cul bordé de nouilles. Je n’ai jamais eu vraiment de chance. Je suis née dans un foyer avec des revenus limités, une mère décédée alors que j’étais très jeune, une période à l’école plutôt compliquée avant que je ne m’aventure dans l’équipe des cheerleaders et rencontre celui qui est devenu par la suite l’homme de ma vie. Mais comme a toujours dit mon père « c’est en forgeant qu’on devient forgeron ». Et ces mots résonnent toujours dans ma tête. A chaque instant, comme s’ils étaient devenus mon crédo. Et c’est avec de telles paroles que je m’étais construite et était devenue celle que je suis aujourd’hui. Cependant, je repassais dans le passé en revoyant celle que je n’avais pas vu depuis une éternité, Ellis McGregor. Ellis, ce n’était clairement pas mon amie par le passé. Nous avons partagé quelques années à l’école ensemble et nous étions loin d’être proches toutes les deux. Nous n’avons jamais pu nous voir en peinture. Nous n’avons jamais eu de friendship bracelets scellant notre amitié, entre autre. Nous étions plutôt à nous quereller à chaque coin de couloir. Le surnom revenu tout droit du lycée me retourna de l’intérieur. Je bouillonnais. Je voulais lui hurler à la poire tout ce que je m’étais retenue de lui dire à l’époque. Mais elle aurait été trop satisfaite. Toujours cet air supérieur qu’elle arborait fièrement, une marque de fabrique. Purée, elle me révulsais au plus haut point. Je me demandais alors si j’avais bien fait de montrer que je la connaissais, c’était presque me jeter en pâture en réalité, et sa réflexion suivant le surnom horripilant me le montrait davantage. Je passais la proposition de la bise, on savait toutes les deux qu’on allait pas se la claquer comme ça. D’une ironie pas voilée. « Très honnêtement, j’aurais préféré. Au moins, ça m’aurait donné une certaine satisfaction. » Nous n'allions pas être cordiale en sachant qui nous étions désormais, ça n’allais clairement pas arranger les choses. Ce qui m’agacer encore plus, en dehors de voir qu’elle n’avait pas du tout changé, c’est qu’elle avait l’air d’avoir une vie de rêve. Une vie de rêve qu’elle avait l’air d’adorer et pleinement s’épanouir. Une part de moi était envieuse. Mais une autre n’aurait pour rien au monde donné ce que j’avais pour échanger de vie avec la sienne. Pour sûre, elle ne devait pas être mère d’un bonhomme incroyable comme le mien. Elle ne devait pas être mère du tout, en voyant le vernis parfaitement appliqué sur ses ongles, des cuticules impeccables également. Pas comme les miennes qui étaient dans un piteux état, venant tout droit de mon stress quotidien. Elle, elle ne devait même pas savoir à quoi ressemblait une éponge. Par contre, elle avait une bague incroyable sur son annulaire gauche qui me faisait comprendre qu’elle avait réussi à dégoter un gars assez fou pour se mettre avec une femme exécrable de son acabit. Dinguerie. « Fait chier. Je pense que j’aurais préféré avoir une autre personne en face de moi. Le constat serait déjà fait et on aurait poursuivi notre vie. Mais toi, faut que t’en fasse une montagne alors que t’es en tort. Tu le sais, mais t’assume pas. » Elle n’assumait jamais ses bêtises, c’était déjà comme ça à l’époque. Elle préférait mettre la faute sur autrui, comme elle le faisait avec ses sbires à l’époque du lycée. Elle se sentait plus importante que quiconque sur cette planète, elle passait toujours première, et ça avait le don de m’agacer au plus haut point. « Qu’on se le dise, en plus que ce ne soit absolument pas de ma faute, t’as les moyens de t’offrir trois caisses comme celle-ci, alors viens pas me demander de payer tes réparations. » Elle ne réparait rien, elle changeait, c’est tout. Ras le cul de cette journée.
date d'arrivée : 08/11/2023 messages : 116 prénom (pseudo) : Anne Martine (emilie) multicomptes : Wes(h) le british prétentieux. ma bouille : Blake Lively crédits : Moses (av) tumblr (sign+profil) trigger warnings : décès, solitude rps postés : 26 anniversaire : 26/08/1990 âge : 33 ans statut civil : fiancée, en plein préparatif du plus beau jour de sa vie métier/études : organisatrice en évènementiel En savoir plus :
Re: « Normalement, il faut une citation latine » [Toni] Dim 22 Sep - 9:32
Dans les films d’ado américain, il y a toujours ce personnage populaire dont tous les garçons sont fous amoureux. Qui n’abîment pas ses chaussures à talons parce qu’il y a toujours l’équipe de foot pour la porter comme une reine. Qui a toujours été la chef des cheersleaders, celle toujours admirée et adulée. Celle dont on a été émerveillé devant sa voiture au moteur v8 neuf arrivant sur le parking. Vous voyez ce genre de filles que l’on déteste fort ? La reine des abeilles, ça a toujours été moi. Et forcément, je n’ai jamais apprécié Vasquez. Elle a même été du genre à me tenir tête dans les rares fois où nous avons été en confrontation directe car il y a toujours eu une de mes subordonnées pour communiquer à ma place. Et forcément, même si nous avons grandi et évolué depuis, je pense très sérieusement que la phrase « chassez le naturel, il revient au galop » a pris tout son sens en cet instant. Car dès lors, j’ai l’impression de revenir au lycée et de me sentir tout autant puissante qu’aujourd’hui, je suis protégée par ce qu’est ma vie. Pour autant, mon sourire reste un poil forcé parce que j’ai rendez-vous et surtout que ça m’embête bien fort de voir ma voiture abîmée. « Satisfaction de quoi ? » Je lui demande avec un rire froid. « De finir en prison et d’avoir une facture astronomique à me devoir. Tu serais obligée de vendre tous tes biens. » Et puis nous sommes en Amérique. On mange des burgers et on se fout au tribunal pour une feuille de salade oubliée sur un parking. Je pourrais la foutre au tribunal rien que pour respirer le même air que toi car elle est bien trop près de moi. En tout cas, les années ne nous ont pas rendu dociles. Et encore moins de mettre de l’eau dans nos vins. Quand elle reprend la parole et qu’elle évoque qu’avec quelqu’un d’autre, tout serait déjà terminé, je ne suis plus que d’accord. Parce qu’avec n’importe qui, la personne serait partie en pleurant. Mais Toni, je sens que ça va être aussi coriace que je suis têtue, et elle obstinée. « Pourquoi devrais-je assumer tes torts ? » A mes yeux, je reculais. Elle devait s’arrêter. C’est tout. Quand on voit une voiture comme la mienne, on s’arrête. C’est tout. « Je ne suis pas en tort, j’étais déjà engagée dans le carrefour et tu n’as pas freiné. Tu aurais dû rester maître de ton véhicule. » Cela dit, je la dévisage de haut en bas avec toute la condescendance dont je suis capable. Et lorsqu’elle évoque que ce n’est pas de sa faute et que j’ai les moyens de m’offrir des voitures comme la mienne et en plusieurs exemplaires, je ne peux m’empêcher de rire allègrement. « Alors ça, c’est la meilleure ! » Je lui dis en faisant la fausse étonnée. « Payer mes réparations ?! » Je prends alors mon téléphone, le déverrouille et me positionne devant la voiture de Vasquez, sur un claquement de talons à mille dollars la chaussure seule. Et je prends en photo la plaque d’immatriculation de sa voiture. « Voilà, comme ça ce sera envoyé à mon avocat qui t’enverra la mise en cause. » Je lui glisse un sourire et ajoute « Tu sais, dans la vie, il faut savoir rester à sa place et il n'y a rien de bon que de venir me dire que j'ai tort. » Et oh mon dieu, ça fait tellement connasse ce que je dis. Et j’ai hâte de le raconter à mes copines parce que je suis certaine qu’on va bien en rire.
She just wants to be, beautiful She goes, unnoticed she knows, no limits She craves, attention she praises, an image She prays to be, sculpted by the sculptor
Toni Vasquez
••• there's only one tree hill •••
.
date d'arrivée : 14/03/2024 messages : 1490 prénom (pseudo) : ludi. multicomptes : malcolm, jules, nala, ezra & june. ma bouille : vanessa hudgens. crédits : hiddenhappiness (av). trigger warnings : divorce, maladie, jeux d'argent, mensonge. rps postés : 34 anniversaire : 04/08/1989 âge : 35 ans. statut civil : divorcée de mateo depuis juin 2022, nous nous donnons une seconde chance. maman d'un petit gus depuis six ans, dont je suis folle amoureuse. métier/études : directrice d'une crèche, je passe ma journée dans les pleurs de bébé et l'odeur des couches. un rêve accompli. habitation : #048, north tree hill. En savoir plus :
Re: « Normalement, il faut une citation latine » [Toni] Lun 7 Oct - 16:34
Ellis & Toni
normalement, il faut une citation latine
Généralement, quand on retrouve un ancien camarade de classe avec qui on a passé plusieurs années de scolarité ensemble, on est nostalgique. Là, j’avais juste une haine pas possible contre la Terre entière. Revoir Ellis McGregor, je m’en serais bien passé. Surtout dans des conditions pareilles. Cette femme était une vraie plaie. Elle était tout ce que je détestais. Une nana prétentieuse, égocentrique, narcissique, hautaine et tous les adjectifs qualificatifs dans le même registre qu’on pourrait encore lui trouver. elle avait toujours été comme cela, et n’avait a priori pas changé d’un poil. Toujours la même femme imbuvable. Elle semblait être dans cette même optique que moi, celle de ne pas avoir envie de revoir l’autre et alors ne pas s’éterniser dans la rue à faire la conversation. Conversation qui semblait plus à un combat de lionnes enragées. Mais McGregor s’entêtait, comme à son habitude. Elle avait toujours ce besoin d’avoir le dernier mot, et je devais avouer qu’on avait ce point en commun. Le seul, idéalement. Celui d’être têtue. C’était d’ailleurs pour cela qu’il y avait eu plus d’une friction entre nous à l’époque du lycée. On défendait bec et ongles nos valeurs, nos intérêts et nos pensées. Cependant, ce qui n’était pas identique à cette époque, c’est qu’elle était seule. Elle n’avait pas ses larbins qui lui léchait le cul constamment. Bon dieu, elle devait tellement avoir les fesses brillantes avec elles. Mais là, elle n’était pas accompagnée, ce qui nous mettait sur un pied d’égalité. Pour autant, nous n’étions pas égales sur le plan financier, et elle le savait que trop bien, jouant sur ce point sans remord. « Enfin Ellis, tu sais bien que je ne vais pas finir en prison pour ça, t’es ridicule. T’as vraiment aucune notion de la vie. Sors de ta tour d’ivoire ! » Je résistais face à ses attaques, mais il est vrai que je pourrais avoir de sérieux ennuis si jamais elle voulait engager un avocat pour régler cette histoire. Je n’aurais pas les mêmes moyens qu’elle et serait certainement perdante dans cette histoire. Mais allais-je lui montrer ? Absolument pas. Purée, il avait fallu que je tombe sur elle…
« Je pense qu’on ne se comprend pas bien là, la réception est mauvaise. J’ai bien parlé de TES tords. » répliquais-je une nouvelle fois. Peut-être qu’à force de lui répéter, elle finirait par l’enregistrer dans sa petite tête vide. « On ne va pas refaire le scénario encore une fois. Toi comme moi on s’est comment ça s’est passé, et on sait pertinemment que c’est toi en tort. Je ne vais pas payer pour tes réparations alors que tu ne sais pas regarder dans tes rétros, c’est quand même la base de la conduite. Après, c’est certainement parce que ton chauffeur était malade aujourd’hui. T’as pas l’habitude. » C’est vrai que la blonde ne devait pas conduire souvent, et le fait qu’elle porte des talons pareils pour conduire en était preuve. « L’argent ne résout pas tout Ellis, tu finiras par le comprendre. » Qu’est-ce que j’insinuais ici ? Rien du tout. Je ne connaissais rien de sa vie, et ne souhaitait pour autant pas en apprendre davantage. J’imaginais juste que certains problèmes ne se résoudraient pas avec des billets. Je ne souhaitais jamais le malheur des autres, de peur de me faire frapper par le karma, mais j’espérais tellement qu’il lui arrive du mal à la McGregor. Pas qu’elle se casse la jambe en tombant dans les escaliers, après tout, elle pourrait payer ses opérations malgré le fait de ne pas pouvoir porter de Louboutin pendant des mois avec son plâtre, mais j’osais plutôt rêver d’un cœur brisé. Une peine d’amour intense qui ne se guéri qu’avec le temps, un très long temps, quelque chose qui te blesse à jamais et une plaie qui ne se referme jamais vraiment. Là, elle comprendrait alors la vraie valeur des choses. Le plus précieux ne s’acquière pas par l’agent, mais avec le cœur. Je ne souhaiterais pour rien au monde sa vie, elle avait l’air si fade, bonheur noyé dans tout cet or. C’était moi la plus riche de nous deux, ma plus grande richesse étant mon fils. Et il ne fallait pas réfléchir longtemps pour savoir qu’elle n’était pas mère. « Allez, si ça te fait plaisir. Envoie-moi ça. Ta seule puissance c’est ton argent et ta grande gueule Ellis. Sans ça, t’es rien. » Si elle m’attaquait sur mes faiblesses, j’attaquerais sur les siennes.