Les festivités du 4 juillet étaient annoncées en ville depuis quelques semaines déjà. Il était de coutume à Tree Hill de prévoir un grand bal en extérieur, ainsi que le traditionnel feu d'artifice. C'était le bon moment pour se retrouver en famille ou entre amis, même pour y retrouver des connaissances. Tree Hill n'était pas une ville si grande que cela et c'était un peu comme si on se connaissait tous. Je devais faire quelques photos des festivités et cela me permettrait aussi d'en profiter. Ça me changeait de mon travail habituel. J'avais plutôt l'habitude de partir à l'autre bout du monde, seule, de faire mes reportages. Je n'avais pas trop travailler sur de l’événementiel jusqu'à il y a un peu plus d'un an. C'était différent mais cela me plaisait aussi. Même si les voyages me manquaient beaucoup. Il m'arrivait d'ailleurs de m'évader pour quelques semaines de temps en temps. Je ne pouvais pas vivre en restant trop longtemps au même endroit, j'avais besoin de voir autre chose.

Je m'étais mise en retard avant de partir à cause d'une ampoule qui avait grillé dans ma salle de bain. C'était bien le moment tiens ! Enfin bon je la changeais en quelques secondes et je me mettais en route. Je rejoignais le greenfield park, c'était là que se tiendraient les festivités. Je remarquais qu'il y avait déjà pas mal de monde. J'avais choisi de porté un simple t-shirt et un short en jean avec des sandales. Il faisait bon, presque un peu trop chaud encore. Il y avait une buvette et de quoi se restaurer. J'allais éviter les trucs à base de tomates parce que j'avais une saleté d'aphte dans la bouche. Je regardais les gens et je me disais que je préférais nettement ce parc quand il était moins peuplé. J'adorais la nature pour la sérénité qu'on y trouvait, mais ce soir, c'était la fête et bien sur l'ambiance n'était pas au calme. J'entendais le son d'un ukulélé un peu plus loin. Un type qui semblait jouer entouré de sa bande de potes. Je prenais quelques clichés ici et là, jusqu'à ce que je bouscule quelqu'un sais faire attention - « Désolée. A trop regarder là dedans » - Je montrais mon objectif - « Je regarde pas où je mets les pieds et ce qui se passe autour. »

@Toni Vasquez @Azalea Blossom @Penelope Grayson @Gabriel Hotchner

Les Suricates Enragés

Joyeuse Fête Nationale

Aujourd’hui, 4 juillet, fête nationale. Les festivités étaient déjà teasées depuis un bon moment, permettant de nous préparer psychologiquement ainsi que vestimentairement parlant. Pour ma part, j’optais pour une petite robe mauve avec des petites fleurs blanches. Alors que je me coiffais d’un chignon tressé, j’entendais les pas joyeux de mon fils depuis le couloir. « Je vais couler un bronze. » annonçait-il sans la moindre gêne d’un tel vocabulaire. Des plus surprise, je répliquais immédiatement. « Oh Gus, c’est quoi cette façon de parler ? C’est chez ton père que tu as entendu ça ? » Toujours rejeter la mauvaise éducation sur l’autre parent, c’était le b.a.-ba. Elémentaire mon cher Watson, comme dirait Sherlock Holmes. « Je vais te laver la bouche avec du savon. » Fidèle menace jamais mise à exécution. « Ce n’est pas le Père Noël qui va passer cette année, c’est le Père Fouettard. » Augusto préférait rire comme une otarie plutôt que de me prendre au sérieux, tandis que je soupirais de mon côté. « Tu veux toujours venir avec moi ? Parce que je peux te déposer chez ton père si tu veux. » Peut-être que cette menace serait davantage prise au sérieux. D'habitude calme, Augusto devait être agité autant excité à aller voir les festivités de la fête nationale.

Arrivés tous les deux au parc, l’animation et l’ambiance qui régnait nous mettaient directement dans le bain. Je ne regrettais pas ma venue. Et pourtant, j’avais refusé une soirée tupperware plus coquine que celle qu’on croit, à base de présentation de sextoys par une amie, une soirée à faire rougir un prêtre. Mais je ne pouvais décemment pas louper la fête d'aujourd'hui. « J’ai une pépie du seigneur. » murmurais-je à moi-même, sans une once de blasphème dans mes paroles. Juste des dires synonymes que j’avais vu le bar et qu’une boisson rafraichissante serait plus que la bienvenue. « Tu as soif ? » demandais-je à mon fils qui ne manquait pas une seconde pour hocher la tête. Nous nous rapprochions tous les deux de la buvette pour commander nos consommations. Une grenadine pour Gus et une bière bien fraîche pour moi. Après nous être écartés de la buvette pour un endroit plus calme, je me faisais bousculée. Je me retournais pour voir la personne en question qui s’excusait immédiatement. « Oh, ça devait forcément arriver à un moment avec le monde qu’il y a, ne vous en faites pas. » Je me trouvais plutôt calme, contrairement à l’habitude où j’aurais bondi. Certainement parce que ma bière ne s’était pas renversée sur ma robe. « Vous êtes photographe de l’événement ? » lui demandais-je en apercevant l’appareil, raison pour laquelle sa vision était rétrécie.

© Ludi.

@mayra rickards @gabriel hotchner
@azalea blossom @penelope grayson

Je posais mes prunelles sur la jeune femme que je venais de bousculer. Elle était calme et ne semblait pas m'en tenir rigueur. J'avais la chance de ne pas tomber sur quelqu'un de ronchon qui se serait mit à râler, parce que oui, il y avait aussi des gens comme ça ! J'avais assez vadrouillé à travers le monde et dans divers contexte pour avoir rencontré tout type de personne. Mais cette femme et son fils avaient l'air sympathique. Comme le reste des habitants de Tree Hill, ils étaient là pour profiter des festivités - « C'est vrai qu'il y a pas mal de monde. » - Les gens semblaient avoir répondu présents et en même temps, c'était un bon moyen de fêter l'été, les vacances, la fête nationale. Après tout Tree Hill n'était pas toujours aussi animé et il fallait bien profiter de cette occasion pour sortir un peu - « Oui, je suis bien photographe pour l’événement. Ça arrive que la ville fasse appel à moi pour faire des reportages photos des événements organisés. Mais je bosse en indépendante la plupart du temps. » - Expliquais-je. J'avais de la facilité à communiquer avec les gens. Ce qui était assez contradictoire avec mon côté solitaire et indépendante. Je pouvais très bien vivre seul et ne voir personne pendant des semaines entières. Cela ne me dérangeait pas d'être isolé des autres et du reste du monde. Mais j'aimais aussi aller à la rencontrer des gens, converser, apprendre à les découvrir, apprendre des choses à travers les autres. Solitaire oui, mais j'étais loin d'être anti sociale, bien au contraire. Je pouvais très bien partir dans de grandes conversations ou débats avec de parfaits inconnus si ils se prêtaient au jeu. Mais je pense que cette jeune femme avait peut-être autre chose à faire, d'autant plus qu'elle était accompagné de son fils - « Je m'appelle Mayra, et vous ? » - Après tout, autant me présenter maintenant que je l'avais bousculer. Je gardais mon attention sur elle, tandis-ce que je sentais quelque chose tomber sur mon épaule. Je jetais un œil et constatais qu'un oiseau venait de me chier dessus. Non mais sérieusement ? - « Ah merde. » - Lâchais-je spontanément, même si il y avait un gamin juste a côté de moi - « Ça porte bonheur, non ? » - J'essayais de voir le bon côté des choses, mais en y réfléchissant, je me rappelais que ce qui portais sois disant bonheur, c'était de marcher dans de la merde avec le pied gauche. Ou quelque chose comme ça. Finalement je ne savais plus trop. Après tout, tout cela n'était que des superstitieux débiles. Bref. Je m'affairais à trouver un mouchoir dans mon sac, de quoi nettoyer un peu mon t-shirt.

@Toni Vasquez

Les Suricates Enragés

Joyeuse Fête Nationale

J’aimais tellement cette ambiance. Du monde, de bonnes musiques, un buffet bien rempli, de la vie. J’avais adoré l’événement chaque année où j’y étais allée. Gus s’amusait bien à chaque fois aussi. Il y retrouvait quelques camarades de classe et amis. J’aimais ses yeux lumineux et son large sourire durant ces festivités, il était si enthousiasmé par tout ce qui se passait autour de lui. Je n’avais pas forcément prévu d’y retrouver quelqu’un, mais je savais que toute la ville se déplaçait pour l’événement et que je croiserais forcément des têtes connues. Mais aujourd’hui, c’était une nouvelle tête qui m’attendait, une découverte. Une jeune femme, photographe à en croire l’appareil qui prônait entre ses mains, venait de me bousculer. Aucun mal, bien entendu, et ça devait forcément arriver au vu du monde autour. J’avais déjà habilement esquivé deux personnes qui allaient me marcher sur les pieds, je ne pouvais pas tout éviter non plus. Et puis, comme elle s’excusait immédiatement, je n’allais pas lui crier dessus, la pauvre. C’était jour de fête. Parce que sinon, en général, je fonçais dans le tas, rhabillant la personne en face pour l’hiver. Mais son visage était si doux et l’ambiance autour me faisait m’adoucir également. Peut-être que la présence d’Augusto jouait beaucoup aussi. D’un sourire, je lui répondais que ce n’était pas grave et lui demandais si elle avait la mission de photographier l’événement du jour. La jeune femme répondait à l’affirmative, expliquant qu’elle était photographe indépendante en réalité mais qu’ils avaient fait appel à elle pour l’occasion. Je hochais la tête pour montrer que je comprenais ce qu’elle m’expliquait. Une chose est sûre, elle était douée pour parler aux gens et n’était pas effrayée par le monde qui l’entourait. Une chance pour moi qui adorait papoter aussi, peu importe qu’il s’agisse d’une inconnue ou une personne connue. D’autant plus dans ce genre de moment. Une journée comme celle-ci était également organisée pour réunir les gens et favoriser les nouvelles rencontres. « Toni. Et mon fils, c’est Augusto. Gus, pour les intimes. » nous présentais-je à notre tour. Et alors que les présentations étaient faites, un oiseau voulait son moment de gloire et nous présentait sa fiente sur l’épaule de Mayra. Cocasse pour une première rencontre. Alors que Gus commençait à se marrer, on ne peut pas lui en vouloir c’est un enfant, j’écarquillait les yeux et ouvrais la bouche comme choquée de ce qu’il venait de se passer. « Oh flûte, c'est pas de chance. Bougez pas, j’ai un mouchoir ! » m’afférais-je en allant chercher dans mon sac ledit tissu. « Trouvé ! » m’exclamais-je en lui tendant. Trouvé plutôt rapidement d’ailleurs, ce qui m’avait peut-être même plus surprise que l’oiseau qui avait décidé de chier sur la photographe. Mon sac était un véritable bordel sans nom. « Gus, ça suffit. » soufflais-je en entendant encore mon fils ricaner. « Excusez-le, il est encore dans l’âge où ça fait rigoler. » tentais-je d’expliquer un peu honteuse. « Malheureusement il me semble que ce n’est pas ça qui porte bonheur, mais j’espère que vous le serez tout de même pour la fin de cette journée. Une chance que ça n’est pas touché l’appareil. » Voir du positif dans le négatif.

© Ludi.

@mayra rickards

Je faisais de mon mieux pour ne rien manquer des festivités. Je que le reportage soit le plus authentique que possible. L'ambiance était très conviviale et ça faisait plaisir à voir. Tree Hill était toujours la même, ici, on avait presque l'impression d'être en famille. Les gens se retrouvaient et on avait l'impression que presque tout le monde se connaissait. Ces sourires faisaient plaisir à voir. Si bien que j'avais foncé sur Toni et Gus sans m'en rendre compte. Je lui rendais son sourire alors qu'elle venait de se présenter à son tour. C'est marrant, mais en la regardant et en entendant son nom, elle me semblait familière. Pourtant, je n'arrivais pas à la remettre dans ma mémoire. Je réfléchissait à cela quand l'oiseau se mettait à me chier dessus. Sympa comme cadeau. N'importe qui se serait énervé à hurler dans tous les sens, mais moi je restais calme. Je préférais m'amuser de la situation. Même si c'était très embêtant, tant pis. De toute façon je ne pouvais rien y faire et Toni avait déjà trouvé un mouchoir dans son sac - « Merci ! Heureusement que vous êtes là. » - Le petit Gus était mort de rire. Bah oui, il y avait de quoi en même temps. A son âge j'aurais rigolé... et peut-être même encore maintenant. J'étais sûre que si Asher s'était fait chier dessus par un piaf, j'aurais explosé de rire. Il en aurait fait de même si il me voyait à cet instant précis. On était bien les deux mêmes tous les deux : Encore des grands gamins dans le fond - « Oh c'est pas grave... je comprends vous savez. Puis après tout, tu as raison Gus, c'est assez marrant quand on y pense. » - Il fallait plutôt voir le positif. D'ailleurs Toni le voyait aussi. Comme elle le disait, heureusement que cela n'avait pas touché l'appareil photo. J'aurais été beaucoup plus énervée pour cela que pour mon t-shirt. Je pouvais toujours nettoyer mon t-shirt, mais mon appareil, lui avait une valeur inestimable à mes yeux. J'essayais donc de faire partir tout cela avec le mouchoir qu'elle m'avait passé. Ça ferait l'affaire pour le reste de la soirée. Je reportais ensuite mon regard sur la jeune femme et son fils - « C'était au lycée mais oui !!! » - Exprimais-je a haute voix, maintenant que j'avais réussi à situé d'où je connaissais ce visage. Elle avait mûri, comme moi, mais son visage était toujours le même. Je reprenais la parole, parce que Toni et Gus devait rien comprendre - « On était au lycée à la même époque, Toni... ça me revient maintenant. Ton visage me disait bien quelque chose. » - Ça nous était arrivé de discuter parfois ensemble en se croisant dans les couloirs du lycée. J'avais été la première personne à l'aider le jour de la rentrée. On avait ensuite perdu contact, d'autant plus que j'avais quitté Tree Hill.

@Toni Vasquez

Mayra & Toni

Joyeuse Fête Nationale

Je ne me souvenais plus exactement du programme du jour. Je me souvenais qu’il y aurait un groupe de musique pour animer musicalement en début de soirée, qu’un grand repas été organisé le soir mais qu’il fallait réserver avant afin qu’ils prévoient les quantités, et que la soirée se poncturait par un grand feu d’artifice. Augusto m’avait tanné pour ce feu d’artifices, l’appelant dignement le « feu qui pétille », ce que je trouvais plus qu’adorable. Mais nous étions uniquement venu dans le but de s’imprénier de l’ambiance, potentiellement croisé quelques têtes connues, partir pour dîner la maison, et revenir pour profiter du feu d’artifices plus tard dans la soirée. Parce que s’il nous ne revenions pas pour le feu d’artifices, j’allais avoir droit à une crise de larmes digne d’un grand acteur.

Mal à l’aise. C’est comme ça que je me sentais alors que mon fils venait d’exploser de rire en voyant une inconnue se faire déféquer dessus par un pigeon. Finalement, j’étais plus honteuse que celle qui recevait le cadeau du piaf farceur. Celle-ci me rassurait directement en m’indiquant que ce n’était pas grave, et elle disait même à Augusto que c’était effectivement drôle. Elle m’enlevait alors toute culpabilité, en plus de me créer de l’admiration pour sa personne. Elle n’avait pas l’air si agacée que ça, alors que si j’avais été à sa place j’aurais pesté comme une folle enragée. Mouchoir donné, fiente retirée, la situation embarrassante était derrière nous désormais.

Et d’un coup d’un seul, la jeune femme en face de moi s’exclamait sans contexte annoncé une histoire de lycée. Je devais avoir une tête d’incompréhension mêlée à l’interrogation. Je ne disais rien jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole. Elle me disait que nous étions au lycée ensemble, ma tête me disant quelque chose. Je réfléchissais à une vitesse folle, tentant de revoir sa tête dans mes profonds souvenirs de lycée. La seule chose que je revoyais du lycée c’était Mateo en joueur de basket, incroyablement sexy dans son maillot. Je plongeais plus profondément encore dans mes souvenirs anciens. Mayra, il était évident que ce n’était pas un prénom typique. Mayra… « Oui, ça me revient ! » m’exclamais-je à mon tour en lui offrant un large sourire, preuve que j’étais fière d’avoir retrouvé son visage dans les méandres de ma mémoire. En réalité, je n’avais pas l’impression qu’elle ait tant changé physiquement, ou alors mes souvenirs était un peu erronés. « C’est vrai qu’on s’était un peu côtoyé au lycée, je me souviens. » Oh, trois fois rien pour ne pas la remettre directement, mais toutefois un peu. Nous avions traîné de temps en temps ensemble, pour ensuite ne se dire que bonjour quand nous nous croisions dans les couloirs, pour finalement que nos chemins s’éloignent tellement au point de ne plus se voir. Les aléas de la vie. « Et du coup, tu as fait quoi après le lycée ? T’es directement devenue photographe ? » la questionnais-je alors, comme si je retrouvais une vieille copine.

© Ludi.

@mayra rickards