the treasure of the family garden

Les jours à Tree Hill passent mais ne se ressemblent pas pour Darcy. Depuis son arrivée pour la lecture du testament de son père, tout a changé pour elle. Plus qu'elle ne l'aurait imaginé, et même souhaité. Mais en apposant sa signature sur l'accord qui lui a été présenté lors de la lecture du testament, elle a par la même occasion accepté de s'installer à Tree Hill pour une durée indéterminée. Loin des siens. Ce qui n'était pas prévu quand elle est venue en Caroline du Nord. Comme quoi, on ne sait jamais à quoi s'attendre...

Depuis, la jeune femme a réussi à trouver comment continuer son doctorat ici, tout en étant toujours suivie par son maître de thèse de Floride. Elle vient également de se trouver un petit studio en ville, où vivre en attendant de pouvoir rentrer chez elle. Et au milieu de tout ça, elle a appris par un coup de téléphone du notaire, que le dernier enfant de son père est finalement venu à lui. Une fille, du prénom de Charlotte. Les missions la concernant vont aussi s'appliquer. Et bientôt, elle recevra des mails avec les informations pour les réaliser, ainsi que les lieux et dates. Il n'y avait donc plus qu'à attendre.

Une attente qui ne fut pas bien longue. A la réception du mail du notaire, Darcy n'a pu s'empêcher de s'affaler sur son bureau sur le moment. Il est venu pour elle, le temps d'effectuer une des missions que son père a eu la belle idée de laisser à ses enfants afin qu'ils puissent hériter de lui. Avec Alix. Son demi-frère. Celui qui n'a pas vraiment apprécié de se découvrir des soeurs cachées, le jour de la lecture du testament. Voilà qui annonce une mission mouvementée pour la brune, qui ne peut s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure, tout en lisant en détail le corps du message.
Alix et elle vont devoir retrouver un coffre caché et enterré dans le jardin de la propriété familiale des March. Le notaire ajoute quelques information avant de leur donner le jour du rendez-vous et l'heure, signalant qu'il se charge du matériel qui pourrait leur être nécessaire et des indices, qu'il leur remettra le jour même. Et c'est tout. Cela annonce une belle après-midi en tout cas pour Darcy... elle se doute déjà qu'Alix ne va pas venir avec gaieté de coeur, et cela lui donne presque envie de renoncer... Si seulement, elle n'avait pas besoin de l'argent qu'il lui est promis...

En tout cas, le jour venu, un beau samedi après-midi ensoleillé, Darcy est au rendez-vous. Devant la fameuse "propriété familiale", la maison qu'ils vont devoir rénover tous ensemble, accomplissant ainsi une des missions que leur a laissé leur père. Une maison à la peinture défraîchie, qui tombe en lambeau, signe des nombreuses années déjà passées. Certaines fenêtres sont cassées et ne son guère engageantes, des tuiles manquent visiblement sur le toit, sans parler du pilier de la terrasse avant qui semble sur le point de tomber. Avec un grand jardin qui n'a pas été entretenu depuis longtemps lui aussi... Il n'y a qu'à voir la hauteur de l'herbe, les ronces autour qui traînent un peu partout, les haies qui partent dans tous les sens. Quant à la clôture... elle est dans un tel état, qu'on ne peut plus appeler ça une clôture. Et c'est ici, dans ce jardon qu'Alix et Darcy vont devoir accomplir leur mission... Guère engageant...

Ses mains jointes, la doctorante les tortille de temps à autre en attendant de voir arriver Alix ou le notaire. Heureusement que ses écouteurs sur ses oreilles, diffusant ses chansons préférées lui permettent de se détendre un peu, alors qu'elle patiente aux abords du terrain, sous un grand arbre, les yeux parcourant toujours le lieu dont elle a l'impression de voir de plus ne plus de défauts.

feat @Alix March

digging in the dirt + Darcy & Alix

Voilà désormais quelques semaines que le rendez-vous chez l’exécuteur testamentaire avait eu lieu, et Alix espérait presque que cette idée complètement lunaire de tâches à effectuer pour bénéficier de l’héritage était finalement tombée aux oubliettes. Oui. Mais non. Alors qu’il sortait d’un match de football avec ses copains, le visage rougi pour l’effort, la peau brillante, le March attrapa son téléphone, et parmi la liste de ses notifications, un email du notaire. Les sourcils froncés, le brun clique immédiatement que la pastille affichée qui laissa apparaître sa convocation. En lisant l’intitulé de leur mission, il eut un rire nerveux. Partir à la chasse au trésor, vraiment ? Son père ne pouvait décemment pas être à l’origine de ces conneries, ça ne lui ressemblait pas, c’était à peine s’il avait autorisé Alix à se salir dans le jardin petit sous peine de se faire descendre et humilier parce qu’il n’était bon qu’à ruiner le travail exemplaire des autres, et aue ce n’était pas parce que lui était bon à rien qu’il devait saboter les accomplissements des autres, à savoir, la lessive. C’était ça, pour tout ce qu’il osait entreprendre, alors l’imaginer demander à ce que deux de ses enfants, si on pouvait appeler l’autre cruche comme ça, aller creuser dans le jardin d’une baraque inconnue au bataillon, c’était invraisemblable.

Le jour J, Alix se pointa malgré ses réticences à l’heure, mais pas assez tôt pour manquer le visage qui l’attendait déjà. Elle était pire qu’un chewing gum sous une chaussure celle-là, accrochée comme une moule à son rocher. Sauf qu’elle s’en foutait des pierres, elle, c’était à l’argent qu’elle s’accrochait. Rapace. Le visage fermé, il ne la salua même pas, jetant son sac à dos dans un coin de cette baraque pour observer le tableau. Cette maison était pourrie, et il n’exagérait pas. Les volets en bois tenait par l’opération du Saint Esprit, abîmé par la météo, ou rongé par les termites peut-être, le crépis était couvert de mousse et de traces noires, la toiture semblait beaucoup trop vieille pour ne pas abriter de fissures, et ce jardin… ce champ de ronces devrait-il dire, devait être le terrain de jeux de tous les serpents de la Caroline du Nord. Qu’est-ce que son père avait eu en tête en faisant l’acquisition de cette ruine ? Tout semblait si irréel pour Alix, qui n’arrivait pas à faire le parallèle entre tout ça et son paternel… et pourtant. Bientôt, le notaire faisait son apparition, le matériel sous le bras, et les invita à fouiller le jardin pour retrouver un coffre enterré quelque part à un mètre de profondeur. Le March secouait la tête, un sourire crispé aux coins des lèvres, il n’en revenait pas. « Vous nous faites marcher ? Dites moi que c’est une blague, vraiment… mais regardez ! » il pointa les hautes herbes, qui lui arrivait presque jusqu’aux hanches, et ça signifiait beaucoup pour ce géant de presque deux mètres. Le notaire hocha la tête. « Alistair, c’était la volonté de votre père. » Un silence s’imposa entre les protagonistes. « Bien, je vais vous laisser. N’oubliez pas de valider votre mission en posant tous les deux sur une photo, avec le coffre, et les outils. Bonne chance. » Il leur adressa un signe de tête, à l’un comme à l’autre, puis disparut trop vite pour que le brun puisse faire abstraction de la tronche de bulot d’à côté. « Qu’est-ce que tu regardes ? » lui aboya-t-il dessus, avant de se saisir d’une pelle et de la lui enfoncer dans le creux de la poitrine. « C’est toi qui viens là pour me pomper mon fric, alors t’as qu’à creuser. » Il s’assit sur un muret, et attendit qu’elle se mette à l’ouvrage. Hors de question qu’il se fatigue pour elle, ni pour qui ce soit d’ailleurs.

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@darcy march

the treasure of the family garden

La musique commence tout juste à la détendre, quand Darcy voit Alix qui pointe le bout de son nez. Et vu la tête qu'il fait, il est ravi d'être ici. Ou pas. Ca ne va vraiment pas être facile avec lui... Déjà qu'elle ne se faisait pas d'illusions suite à ce qu'il s'est passé dans le cabinet du notaire, mais là... Ca va être bien sympa cette recherche... Surtout qu'il l'ignore sciemment et ne la salue même pas pour se diriger vers la vieille maison, qu'ils devront par la suite rénover tous ensemble. Un soupir silencieux franchit les lèvres de la March, qui retire délicatement ses écouteurs pour les ranger et se rapprocher à son tour de la demeure, où le notaire les rejoint rapidement.
Il arrive avec un sourire sur le visage et le matériel qui sera nécessaire aux deux jeunes gens pour réaliser leur mission: à savoir des pelles et un sécateur. Ce qui leur sera utile pour couper les ronces, mais pas les hautes herbes, dans lesquelles doivent se cacheter toutes sortes de bestioles. Dont des serpents. Une idée qui répugne Darcy, qui ne laisse pourtant rien paraître. Par contre, apprendre qu'il n'y a aucun plan pour les guider vers le coffre à trouver, mais qu'ils doivent fouiller un peu au hasard tout le jardin, sur un mètre de profondeur. Juste comme ça. Ce qui surprend Darcy qui écarquille quelques instants ses yeux de surprise, tandis que son demi-frère, lui, réagit. Des paroles qu'elle approuve.

- Je suis d'accord avec lui. Vous êtes sérieux ? Vous avez vu la taille et l'état du jardin ? Il n'y a vraiment aucune aide de prévu pour retrouver le coffre ?

Une blague. C'était une blague... Mais non, il n'y a rien de prévu. Ils doivent juste creuser au hasard, trouver le coffre, et envoyer une photo d'eux avec l'objet déterré pour faire valider leur mission. C'est la volonté de leur père. Point. Après un silence, un long silence aux yeux de Darcy, le notaire les salua pour se retirer, leur rappelant de ne pas oublier la photo. Puis, comme il part comme il est arrivé: silencieusement et rapidement, laissant les deux jeunes gens ensemble... Ca ne va pas être évident... Pas du tout même, vu comment Alix se met soudainement à crier sur Darcy. Comme ça, gratuitement. Oui, ça ne va décidément pas être facile... Mais elle ne va pas se laisser non plus marcher sur les pieds facilement. Elle est peut être docile en règle général, mais il faut se méfier de l'eau qui dort. Encore plus quand on l'insulte comme il le fait. Enfin, c'est ainsi qu'elle ressent les choses, quand elle l'entend dire qu'elle vient "pomper son fric". Pauvre petit garçon riche. Et capricieux aussi, visiblement.

- Je te demande pardon ?

Souffle-t-elle dans un premier temps à l'intention d'Alix, l'observant fixement d'un regard dur.

- Ton fric ? TON fric ? Je ne crois pas non. C'est celui de notre père, pas le tien. Si tu veux qu'il devienne le tien, et bien, il faut aussi que tu creuses, sinon tu n'auras rien. Nous n'aurons rien, et moi, j'ai besoin de cet argent. Plus que tu le crois.

S'énerve-t-elle tout en venant lui donner la pelle qu'il lui avait donné en lui disant de creuser, comme s'il parlait à une domestique. Puis, elle se retourne pour aller saisir la seconde pelle et partir vers le jardin, en colère. Il ne la connaît pas, mais il la juge. Et elle déteste ça. Mais visiblement, il n'a aucune envie d'apprendre à connaître celles qui se retrouvent dans cette histoire avec lui, bien malgré elles. Car elles ne sont pas responsable de tout ça. Aucun des quatre enfants ne l'est.

- Tentons de repérer un tas de terre qui semble avoir été retourné il y a peu. Ca pourrait être un indice.

En espérant que ça fonctionne... Parce que s'il faut creuser dans chaque recoin de la friche qui s'étend sous leurs yeux, ils ne sont pas sortis de l'auberge. Des ronces, des hautes herbes, des mauvaises herbes... Voilà ce qui s'offre à eux... Et un terrain bien plus vaste qu'elle ne l'aurait cru... Bon sang, à quoi songer leur père en créant cette mission ? Un long soupir de désespoir franchit les lèvres de Darcy, avant qu'elle ne s'aventure de quelques pas dans le jardin, non sans jeter un regard vers Alix.

- Tu viens ?

Lui lance-t-elle d'un ton sec, car il est hors de question qu'elle fasse ça toute seule. C'est à deux. C'est ce que souhaitait leur père, alors au moins, ils peuvent respecter ça, non ? Ou elle est trop idéaliste ?

feat @Alix March

digging in the dirt + Darcy & Alix

TW : langage grossier.

Les herbes étaient aussi hautes que sa frustration, c’était là une certitude. Son père avait complètement perdu la boule, et il trouvait finalement un point commun entre lui et l’autre rapace à côté de lui : le toupet. L’un parce qu’il se prenait pour le père qu’il n’avait jamais été pour aucun d’entre eux, l’autre parce qu’elle pensait réellement mériter une part de l’héritage quand elle n’avait jamais eu à supporter l’aigreur, la fermeté et l’absence d’empathie du March. Elle avait eu de la chance dans tout ça, de ne pas l’avoir à ses côtés, au quotidien, à subir cette pression, cette quête de l’excellence que personne ne pouvait assumer, et c’était sûrement ce qui attisait sa colère un peu plus, à Alix. Aucune d’elles n’avait conscience de ce qu’il avait vécu, dans cette belle maison, avec ces belles voitures et ce marbre, il y a avait tout le reste. Le silence, les blessures silencieuses qui faisaient mal, bien qu’il ne les avouerait jamais. Il était venu, il avait répondu à l’appel du notaire pour ce foutu rendez-vous, mais il était hors de question qu’il creuse, et qu’il salisse sa nouvelle paire de Jordan flambant neuve pour une nana qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam et qui n’avait qu’un seul motif : l’argent, et pire encore, celui qu’elle lui volait, son dû. En parlant du loup, celle-ci ne semblait pas avoir bien compris à qui elle avait à faire, et quelque part, le brun n’en était pas étonné. Elle n’avait, de toute façon, pas l’air d’être bien fût-fût et si elle pensait l’impressionner en tentant de marquer un territoire qui n’était pas le sien, elle n’avait encore aucune idée de ce qui l’attendait. Souffler sur les braises n’était jamais une bonne idée, encore une case qu’elle ne cochait pas cette Darcy. Elle jouait l’offusquée, et monter le ton face à lui ne servait à rien. Du haut de ses presque deux mètres, il s’avança vers elle pour la toiser du regard. « Tu crois impressionner qui ici ? Ouais, MON fric. Celui que JE mérite, et celui qui ME revient de DROIT. T’as besoin d’argent ? Va travailler comme tout les gens honnêtes, ou fais la pute comme ta mère, mais arrête de venir m’emmerder et de prendre des grands airs avec moi, on sait tous les deux qu’il y a des gens à qui la supériorité ne va pas. » Il lui offrit un sourire hypocrite et rit jaune, avant de s’asseoir sur le muret. Son père avait eu des aventures, mais aucune de ses pauvres filles n’avait compté parce que c’était sa mère à lui qu’il avait épousée, sa mère qu’il retrouvait, sa famille qu’il avait choisie. La sienne.

Finalement, elle s’avança dans le jardin, et si elle pensait qu’en lui rendant la pelle, il allait être plus enclin à l’aider, elle se fourrait le doigt dans l’oeil cette cruche. Alors qu’elle se retournait pour le regarder, et lui intimer de la rejoindre, celui-ci s’allongea sur le muret, les mains derrière la tête, et se mit à siffler pour ne pas l’entendre, et surtout, parce qu’il voulait lui faire comprendre qu’il ne mettrait pas un seul coup de pelle, à part peut-être derrière sa nuque, si elle continuait à le chauffer. Tout à coup, alors qu’il s’evertuait à l’ignorer, il aperçut du coin de l’oeil un coin qui semblait être bien moins verdoyant que les autres. « Là-bas ! » S’écria-t-il, se relevant d’un bond, pointant du doigt un coin du jardin, au parfait opposé de là où s’était dirigée l’autre grande gueule. D’un claquement de doigts, il lui fit un signe de tête pour qu’elle se rende sur le lieu qu’il lui indiquait, toujours sans bouger un orteil, dirigeant les opérations d’une main de maître et dans un respect qui lui était tout spécifique : complètement nul. Il attrapa la pelle qu’elle lui avait rendue et qu’il avait posé sur le sol, puis la lança de toutes ses forces vers le coin à creuser. « Je suis sympa, t’as pas à la trainer, l’autre t’attend directement sur place… gold digger… » Termina-t-il entre ses dents, le regard noir, secouant la tête en la regardant. Il était dégoûté, d’être là, qu’elle soit là. Ce n’était pas de la terre qu’il retournait, c’était la merde de son père, et ça puait pour lui, fort, très fort.

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@darcy march

the treasure of the family garden

Face aux paroles et au comportement d'Alix, Darcy s'agace, et s'énerve à haute voix, sans s'attendre à la réponse qui va émaner de son demi-frère. Une réponse qu'elle juge forte, et qui la laisse stoïque pendant plusieurs secondes, à cligner des yeux bêtement, avant qu'elle ne se tourne et n'avance dans le jardin, essayant de rester impassible face à la colère de son cadet et se concentrer sur la tâche qui les attend. Mais même ça, ça ne fonctionne pas, le March refusant de participer. Soupirant, dos au jeune homme, la jeune femme ferme les yeux et s'arrête, tandis qu'un pelle vole près d'elle pour tomber plus loin, sur un endroit où il faut creuser, selon lui. Bien sûr, les termes qu'il utilise ne sont pas très élogieux, et font soupirer Darcy.

Elle prend alors quelques instants pour elle, dans un son coin, avant de finalement planter sa pelle dans la terre d'un geste sec, et de se retourner vers Alix, qui n'a pas bougé de sa place. Apposant ses mains sur ses hanches, elle le détaille du regard quelques instants.

- Je peux savoir pourquoi tu agis comme le dernier des connards ? Tu crois que ça me fait plaisir d'être là, à devoir chercher un trésor dans cet immense jardin ? A me faire insulter qui plus est ? Alors que je ne l'ai pas mérité ?

Des questions plus rhétoriques qu'autre chose, car elle n'attend pas vraiment de réponse, Darcy.

- Qu'est-ce que tu sais de moi pour me juger ainsi d'ailleurs ? Pour dire de telles horreurs sur ma mère ? Certes, elle n'est pas parfaite, mais elle ne mérite pas ça. Est-ce qu'au moins tu connais ne serait-ce qu'une once de son histoire avec papa ? Ou même de la mienne avant de me juger ? Je te connais pas vraiment, et je ne te juge pas, mais tu ne renvoies pas la meilleure des images de toi-même, alors que tu vaux certainement plus que ça.

Lâche-t-elle en secouant la tête. Bordel, pourquoi vient-elle de dire ça à ce demi-frère qui visiblement la déteste ? Sans la connaître, justement...

- Ici, toi et moi, on paye les pots cassés de Papa, alors qu'aucun de nous ne le mérite. Encore moins toi, qui visiblement ignorait tout de l'existence des trois filles qu'il a eu, et j'en suis désolée.

Désolée alors qu'elle se fait insulter depuis l'arrivée du brun... Il n'y a que Darcy pour faire ça... Trop gentille Darcy, si bien qu'elle sait déjà qu'elle va certainement se faire à nouveau insulter. Mais pas sans avoir repris la parole une dernière fois.

- Tu peux m'insulter autant que tu le souhaites, je m'en fiche. Mais je vais l'accomplir cette tâche à la con, parce que sinon, même toi tu ne touchera pas ton argent, comme tu le dis. Et visiblement, tu en as autant besoin que moi. Et sache que si j'en ai besoin, c'est parce que ma mère est malade depuis le décès de mon beau-père, et je veux l'aider à se soigner avec cet héritage, et aider ma petite soeur. Je ne vais pas le dilapider en soirée ou vêtements ou que sais-je. Si jamais ça peut te rassurer.

Et sur ce, elle se retourne, le plus dignement possible, pour aller récupérer sa pelle, et rejoindre le coin où la pelle de son demi-frère est tombée un peu plus tôt. Puis, sans attendre, elle se met à l'oeuvre, prête à entendre de nouvelles injures d'Alix, mais déterminer à trouver ce foutu coffre dans ce jardin qui ressemble plus à une friche qu'autre chose. Tout comme elle est déterminée à rénover la maison en arrière plan, qui tient debout par on ne sait quel miracle. Elle ira jusqu'au bout, peu importe ce que ça peut lui coûter.

feat @Alix March

digging in the dirt + Darcy & Alix

Alix s’était levé du pied gauche, comme probablement tous les jours de l’année, diraient certains, mais la simple idée de devoir passer du temps avec l’autre trou de balle avait amplifié sa mauvaise humeur. Il n’allait pas lui rendre la tâche facile, et la moindre remarque le rendrait encore plus cynique que d’ordinaire. Lorsqu’il comprit ce qui était attendu d’eux dans cette mission, il apparaissait clair qu’il ne mettrait pas un coup de pelle. Elle avait qu’à le faire si elle tenait tant à lui piquer son argent, mais il ne l’aiderait absolument pas à voler l’héritage de son père. Il avait décidé qu’il lui mènerait la vie dure, et qu’il ne lui épargnerait absolument rien. Du coin de l’oeil, il cherchait chez elle des similitudes, mais il fut rassuré de n’en trouver aucune. Malgré le physique et la taille imposante du March, la brune semblait ne pas vouloir se démonter, mais elle avait vite plié si elle continuait à jouer l’insolente alors qu’elle n’était pas chez elle à Tree Hill, et qu’en un coup de pied au cul, il la renvoyait dans son trou à rat, là où elle se fonderait parfaitement dans le décor. Les reproches glissaient sur Alix, et il n’écoutait même pas ce qu’elle avait à dire, ça ne l’intéressait pas le moins du monde d’avoir son avis, parce que seul le sien comptait, comme toujours.

Je ne l’ai pas mérité, blablabla, il riait de l’entendre se justifier, mais son sourire s’effaça lorsqu’elle appela son père papa. Papa ? Il pouvait presque y sentir de l’affection, et une grimace s’empara du visage d’Alix. A quoi elle jouait celle-là ? Renfrogné, le brun fronçait les sourcils, et la dévisageait un peu plus. Elle continuait néanmoins son monologue ennuyeux, et commença à raconter sa vie, au point où Alix ne put s’empêcher de souffler. Il chercha un truc dans sa poche, et en sortit un paquet de mouchoirs qu’il tendit en direction de la pleureuse. « J’ai failli pleurer dis donc… » Il fit mine d’essuyer quelques larmes aux coins de ses yeux, avant de pencher la tête et de la regarder des pieds à la tête. « J’en ai rien à carrer de ce que tu veux faire de l’argent, mais si tu veux investir, je connais un bon chirurgien esthétique, ça pourra peut-être corriger la misère… En tout cas, je comprends pourquoi mon père n’a pas voulu de toi, il ne garde pas ceux qu’il a fini à la pisse. » Il croisa les bras, il était infecte, et s’il était honnête, elle n’avait rien d’aussi terrible que ce qu’il laissait entendre, mais il voulait la piquer, la blesser, autant que lui avait souffert. Elle l’avait appelé papa, comme s’il méritait un nom aussi affectueux alors qu’il était un père horrible, qui n’offrait pas d’amour. Est-ce qu’il avait été gentil avec elle, quand il avait été le pire avec lui ? Il était resté, c’était vrai, mais à quel prix ? Plus que de la haine, c’était de la jalousie qu’Alix ressentait, pour plusieurs raisons. Quelque part, elle donnait l’impression d’avoir reçu plus d’amour que lui, ou peut-être que sa mère avait enjolivé la personne qu’était son père, et d’un autre côté, elle avait eu de la chance de ne pas avoir cet homme à sa table tous les soirs, cet homme à surveiller ses moindres faits et gestes et à lui cracher son venin au visage dès qu’il faisait quelque chose qui n’allait pas dans le cadre parfait qu’il imposait autour de lui.

Finalement, un peu envahi par des émotions qu’il refusait de ressentir, et contre toute attente, il attrapa une pelle et rejoignit Darcy à qui il avait aboyé toutes ces horreurs de là où il avait décidé de se caler. « Tu sais quoi, plus vite ce sera fini, moins j’aurais à te supporter. » Dans chaque coup de pelle, Alix mettait un peu plus de sa rage, un peu plus de sa frustration, et la mâchoire serrée, il continuait, frénétiquement, à creuser encore et encore, jusqu’à ce qu’il tombe sur ce foutu trésor et qu’il puisse s’en aller d’ici, retrouver ses potes, et oublier tout ça et le doute qu’elle avait semé dans son esprit.

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@darcy march

the treasure of the family garden

Elle ira au bout des missions, peu importe ce que ça peut lui coûter. La March est décidée, et elle reste déterminée tandis qu'elle porte un nouveau coup de pelle, avant d'entendre la voix du brun s'élever, l'amenant à suspendre son geste pour se tourner vers lui et l'écouter. Darcy a bien compris que ça va être bien compliqué avec Alix. Il n'y a qu'à voir le comportement de ce dernier depuis son arrivée à ses côtés, alors que la brune tente d'être communicante et prête à l'écoute. Jusqu'à ce qu'elle ne trouve un courage sorti d'on ne sait où pour parler avec franchise et incise. Parce qu'elle se dit que peut-être cela débloquera quelque chose entre eux et que ça les aidera. Pourquoi pas, après tout ? Sauf que... c'est la douche froide. Si l'idée est certainement bonne, son demi-frère continue pourtant d'agir comme un connard avec elle, ce qui attriste la jeune femme sur le moment, tandis qu'elle observe, le visage sans expression, le paquet de mouchoirs qui lui est tendu par le brun. Elle regarde le dit paquet, avant de laisser ses iris remonter jusqu'au visage du March, le dévisageant sans rien dire. Sûrement parce qu'on lui a appris que le silence est souvent d'or dans certains cas.
Mais si elle arrive à garder le silence, sa pelle entre ses doigts, elle ne peut empêcher son visage de s'exprimer pour elle, que ce soit dans son regard ou dans ses traits. De la chirurgie esthétique pour corriger la misère ? Des mots qui blessent la jeune femme. Elle n'est pas d'une grande beauté, certes, enfin elle ne s'estime pas être un mannequin, mais de là à faire de la chirurgie esthétique ? Non.

- Mais va te faire foutre !

Laisse-t-elle échapper, écoeurée, mais également souffrant de tels propos.

- Tu ne sais rien de l'histoire entre notre père et ma mère, ni même de la mienne. Et si Papa n'avait pas voulu de moi, jamais je ne l'aurai vu. Ce qui n'est pas le cas.

Et elle doit se l'avouer, elle espère que cette révélation fasse mal à Alix. Mais à coup donné, coup rendu, non ? Après, certes, elle ne le voyait pas tous les mois, mais une fois par an, parfois deux ou plus quand elle avait de la chance. C'était... particulier comme relation, et si Darcy a clairement plus aimé son beau-père comme un père que son vrai père, elle est reconnaissante d'avoir malgré tout eu la chance d'avoir une relation avec son géniteur. Aussi minime soit-elle et très différente d'une vraie relation père-fille.

Observant Alix pendant quelques secondes, oscillant entre la colère et une envie d'apaisement, Darcy finit par soupirer et par détourner la tête, pour finalement revenir au sol et continuer à le creuser du mieux qu'elle peut. Plus rapidement que quelques instants auparavant, certainement à cause de l'énervement. Et parce qu'elle veut que ça se termine au plus vite, et pour ça, il faut trouver ce foutu coffre, dont ils ignorent le contenu d'ailleurs. Alors elle creuse, elle creuse, histoire de réussir au plus vite puisqu'elle est la seule à creuser. Mais plus pour longtemps, car à sa grande surprise, Alix annonce finalement qu'il va participer. Histoire de ne pas avoir à la supporter trop longtemps. Parfait.

- Et ainsi, plus vite notre calvaire du jour prendra fin.

Souffle-t-elle, en accord avec Alix sur ce coup. Oui, plus vite ils termineraient aujourd'hui, mieux cela sera. Quant à la suite, et notamment la rénovation de la maison derrière eux, Darcy ne veut pas y penser pour le moment. Elle se concentre sur sa tâche actuelle, creusant toujours plus profondément.

- Tu penses que ce fichu coffre est enterré profondément ?

Ose-t-elle finalement demander après plusieurs minutes de travail en silence, entrecoupé de grognements d'efforts. Juste avant qu'une de leur pelle tape dans quelques chose qui produisit un drôle de bruit. Alors, coffre ou pas coffre ?

- C'est toi qui a produit ce bruit ?

feat @Alix March

digging in the dirt + Darcy & Alix

Des lames à la place des mots, dans le domaine de l’agressivité verbale, Alix pouvait se prétendre fakir. Il maniait une répartie acerbe à la perfection et se nourrissait de l’impact des horreurs qu’il prononçait sur les gens, encore plus quand il les méprisait. Comme elle. L’autre. La bâtarde. Plus elle l’ouvrait, et plus il avait envie de la blesser, encore et encore, comme s’il voulait lui faire payer les années de sévices que lui avait dû subir quand elle semblait avoir de la tendresse pour ce père qu’elle ne pouvait pas connaître. Pas comme lui. Pas comme ces années à le supporter, à prendre sur lui, à douter. Il ne pouvait pas en entendre plus, et s’il n’en montrait rien, la simple idée qu’il ait pu être différent avec ces autres enfants dont il n’avait jamais parlé le blessait le March, parce qu’il avait toujours pensé que si son père était dur avec lui, c’était parce qu’il faisait reposer sur les épaules de son fils son héritage, mais il n’en était rien. Ça remuait tous les traumatismes qu’il ne s’était jamais réellement avoué, parce que toute s théorie tombait à l’eau. S’il lui criait dessus, s’il le méprisait, c’était simplement parce qu’il ne l’aimait pas, et qu’il ne méritait pas d’être aimé. Le visage fermé, le brun attrapa une pelle, parce qu’il ne voulait pas en entendre plus, il avait besoin que ça s’arrête, que tout ce cirque se termine. Il avait envie de partir d’ici, de ne plus la voir, parce qu’il risquait de perdre pied si elle continuait à faire comme si elle avait été aimée et désirée.

Il creusait, frénétiquement, énergiquement, pour qu’enfin son cauchemar prenne fin. L’autre niaise aussi, et lorsqu’il tapa finalement contre quelque chose de dur, elle posa une question à la hauteur de l’unique neurone qui profitait des courants d’air de son cerveau. Alix s’arrêta, et inspira pour ne pas lui sauter à la gorge. Elle ne pouvait pas avoir des gênes en commun avec lui, c’était une insulte à a jugeote à lui. « Je ne sais pas Einstein, tu vois bien qu’il n’y a rien sous ta pelle, en dehors de ta dignité sûrement… » Soufflant une nouvelle fois, cette fois-ci sans la moindre discrétion, il se mit à genoux pour essayer de tirer le coffre qu’il balayait de ses larges mains pour le découvrir. Evidemment, il était bien enfoncé et le jeune homme dû se salir un peu plus les mains pour dégager les côtés et mieux extirper le coffre de son trou. Le faisant bouger de gauche à droite, il finit par réussir à le sortir et le poids de la caisse le surprit, le faisant presque basculer en arrière. Sportif, il se rattrapa au dernier moment, remerciant ses abdos pour l’équilibre, puis se pencha sur la boîte en bois. Un cadenas la maintenait fermée, et ça, il ne l’avait pas prévu. « C’est une blague, elle est où la putain de clé ? » Il aboyait sur Darcy comme si elle pouvait en avoir la moindre idée, déjà qu’elle n’était pas très fût-fût, il ne fallait pas espérer un miracle. Sans attendre la réponse, conscient de la rhétorique de sa question précédente, il chercha autour de lui de quoi péter le cadenas pour ne pas s’infliger une nouvelle partie de cache-cache avec un truc bien plus petit. Chercher une aiguille dans une botte de foin, il n’en aurait pas la patience, et c’était le corps de l’autre tartuffe qui allait finir enterré dans le jardin à coup sûr s’il fallait y passer la nuit. Doté d’une patience légendaire, Alix commença à mettre des gros coups de pieds dans le coffre, espérant faire exploser la serrure… en vain. « Tu vas t’ouvrir bordel… » Il s’énervait tout seul, trop pressé de s’en aller pour réfléchir à une stratégie plus aboutie.

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@darcy march