Bondir

Alexei + Giulia

c'est ce que les tigres font le mieux

C’est un jour de fête ! Un jour de joie ! Un jour d’amusement et de « houpi houpla » ! Bref, c’était le jour de la sortie mensuelle avec Guilia. Depuis qu’il l’avait rencontré, la jeune femme était devenu une amie proche et une confidente. Surtout sur le homesick qu’il ressentait tous les deux parfois, mais que, ni l’un ni l’autre, n’avouent aisément à leur proche. Pourquoi les inquiéter ? En tout cas, Alexei ne parle pas de son mal du pays à Paul, ou à ses amis de l’université, ni même à son travail. Son patron était un homme bon qui lui accorderait des vacances alors. Même s’il était vrai qu’il n’avait pas remis les pieds en Russie depuis trois longues années. Il aurait pu. Faire des vacances. Retourner dans la maison qu’il possède toujours, visiter les usines de textiles qu’il gère à distance. Plus exactement, c’était une personne de confiance qui gérait pour lui, mais l’entreprise était toujours à son nom. Bref. Aujourd’hui était le jour de fête, parce qu’il savait qu’il allait pouvoir être particulièrement honnête sur ce qu’il ressent vis-à-vis de sa distance avec Saint Pétersbourg. Quand il était avec la blonde, ils n’hésitaient pas à échanger sur des souvenirs de jeunesse dans leur pays respectifs. Parce que ça faisait du bien. Et le rendez-vous mensuel des deux avait permis de découvrir des lieux insolites, parfois un peu étranges, parfois très clairement tout simples mais appréciables. Tous les mois, c’était à l’un ou à l’autre de préparer la sortie pour faire quelque chose.  Cette fois-ci, c’était son tour… et il avait eu dans l’idée de l’emmener au trampoline park ! Il ne connaissait pas avant de voir un film qui en parlait, et il avait décidé de chercher où il pourrait en trouver. Bon. Il fallait prendre la voiture et partir dans une ville plus loin, mais ça en valait le détour. De bon matin, et avec une humeur qui dépasse l’entendement donc, il envoie un message à la jeune femme pour lui dire qu’il l’attend dans le parking à côté de chez elle. Il exulte. Il avait hâte ! Quand il la voit arriver, il ne peut pas résister à la prendre dans ses bras, comme il le fait toujours, puis à la saluer en italien, comme il le fait toujours.

- Ciao Bella. Come stai ?

Il se recula de son câlin. Alexei était le genre de personne tactile. Il prenait les personnes dans les bras, attraper les mains, caresser les cheveux, manipuler. Bien sûr, il savait qu’il ne devait pas le faire à des inconnus, ou aux personnes qui n’étaient pas du tout tactiles… Mais la blonde avait eu le temps de lui dire si elle détestait cette proximité ? Il l’invite à rentrer dans sa voiture. Il l’avait prévenu de prendre une tenue décontractée et sportif. Pour le reste, il ne lui avait rien dit. Héhé. C’était parce que ça l’amuse un peu. Il finit par monter avec elle.

- Sei pronto per il rilascio?, reprit-il avec un fort accent allemand, mais il faisait comme il pouvait pour apprendre, doucement mais surement, une langue qui n’était clairement pas comme son russe.
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HPR :  @Giulia Machiavelli voilà pour toi ! Dis moi ce que tu en penses (le gif fait flipper mais il me fait rire x'D)

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Avoir fait la connaissance d'Alexei était clairement une très bonne chose. La jeune femme n'est pas du genre à parler de son mal du pays à beaucoup de monde. Ces rencontres mensuelles avec le jeune homme lui font clairement du bien. Même si Giulia ne l'a probablement jamais dit à haute voix, Alexei est l'une des personnes les plus importantes dans sa vie en termes de confiance. Sa famille, est-elle consciente de combien l'Italie lui manque ? Ce n'est vraisemblablement pas le cas. Après tout, Giulia parcourt le monde depuis des années. Comme la blonde est indépendante, elle pourrait bien prendre des congés pour se rendre en Italie, mais seule, cela ne la tente pas. Sans parler du fait qu'elle est très familière avec le caractère de ses parents. Ceux-ci la rendraient folle en lui posant des questions.

Avec l'aide d'Alexei, Giulia a pu explorer des lieux inconnus jusqu'alors, ce qui est certainement une expérience enrichissante. Bien sûr, la blonde ne dirait pas non à des rencontres plus fréquentes. Pour être honnête, la blonde est reconnaissante que ce mois-ci, ce soit au jeune homme de choisir le lieu de leur visite. Quand Alexei lui écrit qu'il l'attend au parking, elle prend rapidement son sac à dos et se rend chez lui. Comme toujours, le jeune homme l'accueille de la même manière, ce qui réjouit Giulia. « Je vais bien et toi, comment vas-tu ? » Un sourire apparaît sur ses lèvres, car cette réponse n'est clairement pas un mensonge. Giulia sait que beaucoup de gens n'aiment pas être pris dans les bras, mais la blonde elle-même en a besoin de temps en temps. Si cette proximité la dérangeait, la jeune femme le lui aurait certainement déjà dit.

Sur son visage, on pouvait certainement lire qu'elle était très curieuse de savoir où le voyage allait la mener. En-tout-cas, la blonde s'est habillée de manière sportive comme Alexei lui avait demandé. « Bien sûr ! » Assise à côté de lui dans la voiture, elle devient de plus en plus curieuse. « Sono felice che tu stia cercando di imparare l'italiano. » Giulia est vraiment heureuse qu'Alexei puisse prononcer quelques mots dans sa langue maternelle. L'italien n'est pas facile à apprendre, mais il est probablement plus facile que le russe ou d'autres langues de cette région. « Où allons-nous aujourd'hui ? » Elle ne sait pas encore s'il va lui révéler cette information ou si ce sera une surprise.

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- Je vais très bien. Toujours de bonne humeur, tu me connais !

Et en effet, elle le connaissait assez pour savoir qu’il était très souvent enjoué et de bonnes humeurs. Même si parfois, il avait un coup de blues il avait la capacité spéciale de toujours vouloir sourire et reprendre du poil de la bête. Ainsi, Alexei essayait au minimum d’être triste. Alors, il allait bien. Et puis, il y avait pire dans la vie que sa situation. Il avait un travail qu’il appréciait, même si tout le monde le regardait étrangement quand il l’avouait. Des études qui le motivaient. Des amis du tonnerre de Dieu ! Lui, comparait à son amie Diana, il n’avait que faire d’être célibataire et préférait la proximité de ses amis à la recherche du grand amour. Il s’amuse à lui parler en italien. Quand elle lui répond, ça se corse. Prévoir une phrase en italien, et l’apprendre, c’était simple, mais répondre spontanément. Alors, il prend le temps de réfléchir pour bien répondre.

- Contento che ti piaccia, commença-t-il avec difficulté. Vado avanti lentamente… ?

La fin de la phrase était plus une question. Il faisait un peu trop de faux ami, il le sait, avec des mots qu’il avait vaguement entendu en espagnol… Mais après tout… C’était une source latine, ça pouvait le faire, non ? En tout cas, il essayait vraiment. Il avait simplement l’impression que son accent russe ressortait encore plus, et il ne pouvait rien faire contre. Est-ce qu’il était compréhensible ? Il sourit à sa curiosité.

- C’est une surprise ! Normalement, tu le verrais très vite quand on s’approchera. C’est un complexe, malgré le temps, on sera à l’intérieur. Et il va falloir mettre une combinaison.

Même si, oui, il avait pris un kigurumi de Tigrou pour l’occasion… pour voir si on l’autorise à en mettre un ! Cela pourrait être diablement rigolo, non ? Il démarre et prend tout de suite le chemin qu’il faut pour s’y rendre, tout en parlant avec la jeune femme. Ils parlaient de tout et de rien (//si ça te va pour pas faire le chemin trop long:/ ). Quand ils arrivèrent vers le complex de divertissement de la ville à côté, un gros complexe qui proposer autant de restaurant, que de boutique, avec un cinéma, un bowling et surtout… surtout, le trampoline park héhé. Il se gare à une place et note le numéro de la place avant de lui tendre la main galamment et de faire un nouveau sourire.

- Si Mademoiselle veut bien me suivre, notre cœur doit aller bondir de bonheur !

Et de là, elle pouvait voir des affiches qui parlaient de l’ouverture du trampoline park. Et il avait un sourire de vainqueur barrant son visage.

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Comme il est vrai que Giulia sait qu'il est toujours de bonne humeur, ou du moins qu'il fait semblant de l'être. « Je souhaite souvent pouvoir moi aussi avoir toujours le sourire aux lèvres. » La blonde n'est vraiment pas très douée pour faire semblant et elle le sait. Mais la jeune femme essaie d'y travailler. « Il faudra me dévoiler ton secret un jour. » Bien sûr, la jeune femme ne le forcerait jamais à le faire. Ce n'est probablement même pas un vrai secret. « Bien sûr, tant que ce n'est pas... Enfin, rien d'illégal. Même si je ne pense pas que ce soit le cas. » Giulia est même certaine que ce n'est pas le cas. Mais même la blonde n'est pas infaillible et peut se tromper, mais dans ce cas, elle espère de tout cœur avoir raison.
 
Depuis que la jeune femme ne vit plus en Italie, elle n'utilise plus aussi souvent sa langue maternelle et se réjouit comme une petite fille à chaque fois que c'est le cas. Bien sûr, elle sait que ce n'est pas la langue maternelle d'Alexei et qu'il est encore en train d'apprendre l'italien, mais cela lui fait chaud au cœur qu'il fasse des efforts. « Je ne suis pas certaine de t'avoir déjà dit cela, mais je suis très heureuse que tu fasses l'effort de me parler parfois en italien. » C'est très important pour elle qu'il entende ces mots de sa part. « Penso che il tuo italiano migliori di giorno in giorno e che ognuno impari a modo suo e con il proprio ritmo. » Giulia se souvient encore très bien de ses débuts en anglais. Ce n'était pas facile, mais elle savait pourquoi elle devait absolument apprendre cette langue. Bien sûr, elle avait aussi sa famille qui l'a « soutenue » dans son apprentissage de la langue. Soutenir n'est pas le bon mot, car ils étaient contents quand la blonde était assez bonne en anglais pour ne plus avoir à l'aider.
 
Mais les langues n'étaient pas ce qui intéressait ou intriguait le plus la jeune femme pour le moment. Il s'agissait de l'endroit où ils se rendaient. Une combinaison ? Elle lève un sourcil interrogateur et le regarde d'un air incertain et interrogateur. « Que devons-nous porter exactement ? » Bien sûr, la blonde fait confiance à son ami et ne pense pas qu'il la mettrait inutilement en danger. En chemin, ils ont parlé de beaucoup de choses et ainsi, le trajet n'a pas été trop long et encore moins ennuyeux. Arrivée sur place, les yeux de Giulia s'agrandissent et un petit cri de joie se fait entendre de sa part. « Je te suis avec plaisir, amusons-nous ! » dit Giulia, le visage rayonnant de joie. « Mais il faut que tu viennes faire un peu de shopping avec moi tout à l'heure ! » Elle montre du doigt la zone commerciale. « À moins que tu n'aies pas envie de passer trop de temps avec moi. » Mais d'une certaine manière, la blonde ne peut pas l'imaginer, sinon il ne se donnerait pas la peine de planifier quelque chose de ce genre. 

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Alexei eu un sourire franc quand la jeune femme lui demande son secret pour être toujours heureux. Oh, il le connaissait son secret et il savait quoi dire ! Il avait la conscience aigu de ses méthodes pour cacher à tout le monde le moindre de ses troubles… mais ce n’était pas une solution que l’on pouvait appeler « viable » la plupart du temps.

- Je ne me laisse pas le temps d’être triste, c’est tout.

Il avait choisi de ne plus l’être, triste ou en colère ou tous les sentiments. Il repoussait ses émotions et faisaient en sorte de ne pas leur donner le temps d’avoir une conséquence sur sa vie. Parce qu’il n’avait pas le temps de se prendre la tête. Il avait ses deux travails à faire, et des amis avec qui s’occupaient… Il avait toujours plein de chose à penser, et il n’hésitait jamais à le faire. Il préférait, par ailleurs, s’occuper des autres que de lui-même. Alexei n’était pas le genre à faire quelque chose d’illégale, jamais en tout cas de son propre chef. Il rougit quand la jeune femme le remercie de faire l’effort d’utiliser sa langue.

- Oh, ce n’est qu’un petit effort, et ça me fait réellement plaisir ! Après je deviendrais trilingue, je pourrais me vanter sans mentir d’être un homme intelligent ! Sto facendo del mio meglio.

Il avait appris des phrases par cœur. Il connaissait des réponses simples. Il savait comprendre, et sa compréhension écrite était assez bonne aussi, bien que laborieuse. Il devait vraiment prendre beaucoup de temps, mais ça allait mieux. C’était un apprentissage en autodidacte alors il faisait ce qu’il pouvait avec ses petits moyens. Et là, encore, ça lui permettait de mettre son énergie dans quelque chose de bien plus positif que les sentiments néfastes.

- Une combinaison, avait-il répété en laissant planer le mystère, tu ne sauras rien de plus de moi. Si je ne laisse pas le mystère, la vie perdrait de sa couleur, non ?

Il laisse le temps à la jeune femme de faire les déductions avec le lieu avant de rire d’un coup.

- Notre journée ensemble nous appartient, si tu veux faire des courses, nous irons faire des courses. Mais je te préviens, notre activité va nous fatiguer avant toute chose !

Il fit un sourire rassurant. Il finit par se garder et l’emmenait au plus proche du trampoline Park. Il rentre et précise avoir pris un rendez-vous pour deux personnes. On les déplaça dans un vestiaire avec des zones pour se préparer derrière un paravent. Ils donnèrent à chacun une combinaison à sa taille. Il se changea mais continua de parler à la jeune femme à travers les paravents.

- En théorie, on en a pour deux heures, mais s’ils nous oublient… On sera trop mort pour sortir de la maison.

Il rit tout seul de sa blague avant de revenir dans les vestiaires et de faire un TADAM triomphant. Prenant son téléphone pour se prendre en photo avec la jeune femme. Il ne lui demande pas réellement la permission. Elle savait qu’il ne les mettait pas sur les réseaux sociaux. Il les gardait simplement pour avoir un rappel de cette soirée.

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Ne pas se laisser le temps d'être triste ? Est-ce vraiment possible ? Giulia est plutôt sceptique. Mais ce serait vraiment une bonne chose si ça pouvait vraiment aboutir. « Et comment fais-tu cela ? » La blonde le regarde d'un air interrogateur. La jeune femme est consciente qu'elle pose parfois trop de questions, mais ce sont toujours des questions qui lui sont importantes. « Une distraction ? » Avant, la danse était une distraction pour Giulia, mais en ce moment, ce n'est pas vraiment le cas, c'est plutôt le stress. L'Italienne sait que le stress s'estompera dès que la planification sera terminée, mais pour l'instant... Elle pousse un petit soupir qu'elle n'a pas pu réprimer.
 
Un sourire se dessine sur ses lèvres lorsqu'elle remarque qu'Alexeï rougit en entendant ses paroles à propos de l'italien. Être trilingue est une bonne chose, surtout quand on parle des langues qui sont parlées dans le monde entier, comme l'anglais par exemple. La jeune femme est consciente que l'italien ne fait probablement pas partie des langues mondiales, mais pour être honnête, elle ne s'est jamais intéressée à la notoriété de sa langue maternelle dans le monde. « Et le fait de parler plusieurs langues t'aide certainement lorsque tu voyages. En-tout-cas, j'ai l'impression que c'est le cas pour moi. » Avant, quand elle était danseuse professionnelle, Giulia devait beaucoup voyager et n'était que très rarement à la maison. Parfois, elle se demandait même où était son chez elle. « On ne peut pas faire mieux que de donner le meilleur de soi-même et ce que tu fais de ton mieux est très bien. » Ce fut l'un des moments où elle parla sans réfléchir longtemps.

Le fait que son ami ne veuille pas vraiment lui dire ce qu'ils devraient porter, à part une combinaison, la met un instant en colère. Mais la colère n'était pas dans sa nature. Après quelques secondes, peut-être même une minute, la colère avait déjà disparu. « Tant que je ne ressemblerais pas à une tonne dans la combinaison. » Pour le reste de ses pensées, elle les laisse en suspens. Ce n'est pas que la jeune femme ait un problème avec sa silhouette, loin de là, elle ne sait même pas pourquoi elle vient de dire ça. « Mais c'est méchant que tu ne veuilles pas m'en dire plus. » À ces mots, elle ne peut s'empêcher de faire la moue. « Cependant, tu as raison avec tes mots. » Admet Giulia à la fin.


La journée d'aujourd'hui va certainement la distraire, elle l'a compris à ce moment-là. Ce qui l'intéresse en ce moment, c'est de savoir où se situent les limites de son corps lors d'un effort sportif, même si dans ce cas, ce n'est pas du sport, mais du plaisir. « Si nous sommes trop fatigués à la fin, comment allons-nous rentrer à la maison ? » Il est clair que Giulia ne serait pas dérangée de dormir dans la voiture. La jeune femme est convaincue qu'Alexeï ne la tuerait pas dans son sommeil. « Mais je te préviens, le shopping, avec moi, c'est toujours possible ! Quoique, en sueur, ce n'est probablement pas une bonne idée. » Non, manifestement pas.
 
Pendant qu'ils se changeaient, ils continuaient à discuter. Deux heures, ça n'a l'air de rien, mais à ce niveau d'intensité, ça doit être long. « Nous oublier ? Je ne pense pas que ça arrivera. Mais on ne sait jamais. » La blonde ne peut pas s'empêcher de rire. Au moment où il apparaît dans sa cabine, elle sursaute un instant, mais pas dans le mauvais sens du terme, elle est plutôt surprise. Alexeï est d'ailleurs l'une des rares personnes à pouvoir prendre une photo avec elle sans lui en avoir fait la demande. C'est une grande marque de confiance de sa part. « Il faut que tu m'envoies la photo après, ça ferait un bon arrière-plan ! » Pour l'instant, son arrière-plan est une photo standard d'Iphone.

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Il avait répondu à la question de la jeune femme, lui disant de lui laisser lui montrer. Il allait tellement submerger la jeune femme d’activité qu’elle n’allait pas avoir le temps de se poser plus profondément des questions… et elle n’aurait simplement pas le temps d’être triste. On ne pouvait pas être triste quand on s’amuse avec des amis, n’est-ce pas ? Il allait lui prouver que l’on pouvait oublier la tristesse et la morosité dans un élan de bonheur que l’on ne peut réprimer. Il sourit encore.

- Parler plusieurs langues me permet surtout de faire sourire plus de personne, comme toi.

Il pourrait faire sourire les italiens qu’il connaissait en jouant avec leur langue comme ils pouvaient se moquer du russe parfois. Il pourrait leur parler et réchauffer leur cœur, tout simplement. Il voulait tout faire pour que les gens se sentent plus heureux, en confiance, dans ce monde de brute. C’était aussi simple que ça dans son esprit. Il sourit encore au compliment. Le meilleur de soi-même ? Il l’offrait sans réserve à toutes les personnes qu’il rencontrait. Il faisait son maximum pour faire sourire et amener de la couleur dans leur vie. Il voulait les aider et les soutenir, c’était le but de chaque action, non ? Alexei n’était pas le genre à attendre pour donner dans une relation. Il donnait confiance et sourire aussi rapidement que son prénom et ne regrettait pas. Même si la relation ne mène nulle part et que tout se termine, ce n’est pas grave. Il ne voit pas pourquoi ça devrait être un frein. Il était ainsi, et il le serait toujours peut-être. Il l’espère. En tout cas, il ne prend pas ombrage de la mauvaise humeur qu’il ressent d’un coup de la part de la jeune femme. Il attend qu’elle lui en dise plus ou qu’elle revienne vers lui. Il n’avait pas de mal à se faire disputer. Il ne voyait pas en quoi c’était méchant de vouloir garder la surprise le plus longtemps possible, mais si elle voulait lui dire, elle lui dirait. Ce qui ne fut pas le cas jusqu’à arriver à destination.

- On trouve toujours un moyen de rentrer à la maison, je jure de te ramener, quoi qu’il advienne.

Il pouvait le faire. Il n’avait pas peur de ce genre de défi qui enflammer ses muscles mais le laisser repu à la fin. Pas de repos pour les braves ! Une fois prêt, la photo envoyée, ils sont amené dans la salle de trampoline. Alexei avait laissé toutes ses affaires, même son téléphone, dans les vestiaires. Il n’y avait qu’un sac qu’il continuait à avoir. Il prit le sac, d’ailleurs, l’ouvrit pour mettre le kigurumi Tigrou par-dessus la combi. On lui prévient que la direction ne serait pas responsable de la détérioration de son bien, Alexei dit qu’il savait. Il prit la main de la jeune femme et il sauta. Ils firent des premiers sauts un peu apeuré mais Alexei prit vite le pli et se jeta dans les murs sans la moindre attention pour la protection de sa pauvre caboche. Il rigola quand il tomba aux pieds de la jeune femme après avoir fait une roulade particulièrement difficile à reproduire tant ses jambes et ses pieds partaient dans tous les sens.

- Alors qu’en penses-tu, c’est marrant non ?

Ils étaient là depuis une demi-heure, et il avait déjà fait tomber le haut de son kigurumi tant il avait chaud dans sa combinaison. Il suait mais il était content. Heureusement, il savait qu’il y avait des douches privatives pour pouvoir sentir meilleur après ça… parce que là, il sentait surtout bon le fennec.

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Alexei parvient toujours à la faire sourire, ce qui est une bonne chose. C'est certainement l'une des raisons pour lesquelles ils s'entendent bien. Le thème des langues est un sujet que la blonde trouve intéressant. Peut-être que la jeune femme aurait dû s'intéresser davantage aux langues dans sa jeunesse. « C'est clairement une bonne raison pour apprendre les langues. » À ces mots, un sourire se dessine sur ses lèvres. De plus, si l'on maîtrise plusieurs langues, on a moins de risques de mal comprendre les mots que l'autre emploie. Giulia estime en outre qu'une langue permet de découvrir la culture d'un pays, ce qui est intéressant. « Tu pourrais peut-être m'apprendre quelques mots dans ta langue maternelle ? Si ce n'est pas trop difficile, bien sûr. » Le russe est certainement une langue intéressante, mais aussi compliquée, du moins c'est l'impression qu'elle a toujours eue jusqu'à aujourd'hui. Mais s'il parvient à apprendre l'italien, peut-être qu'elle parviendra à apprendre le russe.
 
Le fait que le jeune homme ne veuille pas lui en dire plus l'a mise en colère au début, mais elle a disparu aussi vite que la colère est venue. La plupart du temps, les surprises ne sont pas forcément une mauvaise chose. Même si Giulia a déjà eu de mauvaises surprises dans sa vie. Mais celles-ci ont souvent été liées à la danse. Il s'agit entre autres de mauvaises critiques. Une chose sur laquelle la blonde ne peut pas vraiment influer. « Je suis désolée d'avoir été un peu grincheuse, mais j'ai déjà eu de mauvaises expériences avec des surprises. Je ne veux pas dire que je ne te fais pas confiance ou que je pense que tu veux me surprendre avec quelque chose de mauvais, car c'est exactement le contraire. » C'est la mauvaise conscience de la blonde qui s'est réveillée. Même si cela a pris du temps jusqu'à ce qu'ils arrivent à la surprise. Il aurait été préférable de prononcer ces mots plus tôt.
 
Giulia sait qu'Alexei ne l'abandonnera jamais, c'est ce que lui dit son intuition, et c'est une des raisons pour lesquelles elle lui fait confiance. « Je sais que tu ne me laisseras jamais derrière toi. » Il était important pour la jeune femme de prononcer ces mots à haute voix. Giulia a enfermé toutes ses affaires dans le vestiaire, ils ne feraient que déranger. Quand Alexei enfile le kigurumi Tigrou, Giulia ne peut réprimer un rire. Non pas parce qu'il a l'air rigolo, mais parce qu'il est plutôt mignon à regarder. « Avec ce costume, au moins, je ne peux pas te perdre de vue. » Ce qui est une bonne chose. Quand Alexei lui prend la main pour faire les premiers sauts, le soulagement se lit clairement sur son visage. Contrairement au jeune homme, Giulia n'ose pas sauter partout aussi vite. Même si ce qu'Alexei fait a l'air amusant. Un peu hésitante, la blonde fait ses premiers sauts seule. Tout à coup, le jeune homme atterrit à ses pieds. Ceci après une roulade d'apparence compliquée. « C'est vrai que c'est drôle et amusant. » Giulia essaie d'aider Alexei à se lever, mais elle échoue complètement, car elle perd l'équilibre et tombe elle-même. Elle atterrit à moitié sur lui et à moitié à côté de lui. « Je suis désolée ! Ce n'est pas du tout ce qui était prévu. » On entend alors un rire qui montre clairement à quel point elle s'amuse.

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Alexei avait sourit, avec toutes ses dents parfaites, il avait fait un visage radieux à la proposition de la jeune femme d’apprendre quelques mots de sa langue. Bon, le plus difficile avec le russe, selon un russe, c’était l’alphabet. Lui, il avait vécu toute sa vie avec une certaine manière d’écrire… et les autres pays du monde en avaient une autre. Sauf que quand on était un russe, on ne remarque cette étrangeté qu’au moment d’apprendre l’autre langue. Français, Espagnol, Anglais, tous avait cet alphabet différent du sien.

- Je peux t’apprendre des mots parlés sans le moindre problème. Prizrak, mon nom de famille, se dit en réalité [Prizrak], le P doit être presque un B, et le Z presque muet. Il signifie Fantôme.

C’était le mot le plus simple à faire apprendre aux autres. Parce que la plupart des personnes connaissent son nom de famille. S’ils ne le prononcent jamais comme il le faut, utilisant un accent américain pour dire un mot russe, ils pouvaient s’en souvenir assez facilement. Il avait pris la main de la jeune femme, l’accompagnant d’un « ne t’en fais pas », quand elle s’excusa pour la mauvaise humeur. Alexei n’était pas le genre rancunier. Il oubliait facilement et laissait passer au-dessus de sa tête les mauvaises choses. Il avait sourit pour sa confiance. S’amusant, il avait bondi comme tigrou en faisant des sourires à la volée vers tout le monde ! Sur le sol, il regardait la jeune femme depuis le bas de son trampoline. Il savait qu’il fallait du temps parfois pour oublier la conscience et la maturité avec son téléphone dans le vestiaire… chose que savait faire Alexei sans trop de difficulté ! Quand elle tombe sur lui, il éclate d’un rire joyeux avant de la pousser doucement pour qu’elle s’étale à côté de lui. Il se relève et saute à côté d’elle en faisant un « bong bong » à chaque saut et l’empêcher de se lever. Il rit et l’aide à se lever, toujours en sautant, la tenant des deux mains pour qu’elle saute à son tour.

- Prygat', c’est Sauter en russe. Ty dolzhen prygat' kak Tigra, ça veut dire, il faut sauter comme Tigrou ! Et en italien, réfléchit-il en continuant ses « bong » et ses sauts, Saltare… Devi saltare come Tigro ?

Il essaie de faire les mêmes structures de phrases. Si passer de l’anglais au russe était devenu simple, l’italien était une langue latine, bien différente de celle qu’il connait. Alors, l’anglais était déjà compliqué parfois, le russe aussi, mais utiliser une troisième façon de former les phrases étaient tendu… Quand il pense que certaines personnes savent parler plus de cinq langues !

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Giulia sait que l'alphabet russe est très différent du sien, c'est pourquoi la blonde ne demanderait jamais qu'on lui apprenne à écrire le russe. Mais il est certainement intéressant d'apprendre quelques mots. Giulia écoute attentivement le jeune homme lui expliquer comment prononcer son nom de famille. « Prizrak. Est-ce que ma prononciation est correcte ? » Malgré son accent, elle le prononce comme Alexei le lui a dit. « Mais tu ne deviens pas un fantôme, n'est-ce pas ? » Ce sont des moments d'incertitude qui reviennent toujours dans sa vie. La peur qu'Alexei disparaisse de sa vie l'effrayait beaucoup. Ce n'est pas souvent qu'elle laisse quelqu'un être aussi proche d'elle que c'est le cas avec le jeune homme.
 
Qui aurait pensé que le trampoline pourrait être aussi amusant pour la jeune femme ? Certainement pas quelqu'un qui sait à quel point la jeune femme est sérieuse d'habitude. Le temps passé sur le trampoline l'aide clairement à chasser les pensées qui lui gâchent la journée. Giulia a également prouvé aujourd'hui qu'elle pouvait aussi être maladroite. Un danseur professionnel n'a généralement pas de problème d'équilibre. Quand Alexei se lève et recommence à sauter, l'empêchant ainsi de se lever, la jeune femme ne peut s'empêcher de rire. « Tu sais que ce n'est pas gentil de ne pas me laisser me lever. » dit-elle en riant lorsqu'Alexei saute à côté d'elle. « Merci ! » Répond-elle lorsqu'il finit par l'aider à se lever. « C'était une bonne idée de venir ici. » Dit Giulia, un sourire aux lèvres, en essayant de sauter au même rythme que lui.
 
Lorsque le jeune homme lui apprend d'autres mots en russe, elle essaie de les retenir et de les répéter du mieux qu'elle peut. « Donc, ce que nous faisons en ce moment, c'est Prygat. » Giulia espère sincèrement avoir prononcé le mot correctement. « Ty dolzhen prygat' kak Tigra. C'est ce que tu as fait avant, non ? » Elle a un peu de mal à prononcer cette phrase, surtout le mot dolzhen. La blonde n'est vraiment pas sûre de le prononcer correctement. « Saltare. est exactement le mot qu'il faut utiliser. » Alexei est certainement meilleur en italien qu'elle ne le sera jamais en russe. « Ton italien n'est vraiment pas mauvais ! Ton italien n'est vraiment pas mauvais ! En-tout-cas, tu peux impressionner beaucoup d'Italiens avec ça, c'est certainement mon cas. » La jeune femme sait que beaucoup de gens sont simplement doués pour les langues, ce qui est peut-être le cas de son ami. « Tu sais, j'aime passer du temps avec toi, tu arrives toujours à me changer les idées. » C'est vraiment dommage que les deux ne trouvent pas plus souvent le temps de passer du temps ensemble. C'est quelque chose qu'ils devraient peut-être changer.

feat  @alexei prizrak

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Alexei eut un franc sourire, de chacune de ses petites dents parfaitement alignées, il était heureux d’entendre sa langue parlé, même si cela était avec un accent italien qui était difficilement associable. Il trouvait cela drôle et un le sourire était radieux de cette sonorité qu’il attendait à nouveau.

- C’est bien ça pour la prononciation. Et ne t’en fais pas, je ne compte pas disparaître alors aucun risque pour que je devienne un spectre, le rassura-t-il doucement.

Il ne comptait pas mourir, jamais. Il espérait pouvoir vivre aussi longtemps que Shu, et avec la même vie que lui, vivre et survivre à travers les temps, les mondes, et marquer au moins autant de personne que ce vieux pervers chinois qui avait presque toute sa tête, quand on l’écoutait. Alexei ne comprit pas, si elle voulait le dire ainsi, qu’elle parlait de devenir des parfaits inconnus l’un pour l’autre. Il pensait à la mort, et il faisait bien en sorte de ne pas mourir. C’était important. Quand il l’empêche de se lever et qu’elle râle, il rigole.

- C’est le but de s’amuser, tu sais ! Et je suis ravi que mes idées te plaisent alors, j’ai hâte de trouver une autre idée.

Ils continuèrent de sauter comme des enfants en étant très sérieux pour leur conversation c’était bien plus drôle. Il rit à sa manière difficile de parler, mais ça le fait rigoler alors qu’elle donne de la bonne volonté.

- C’est ça, tu as tout compris, et c’est assez difficile pour la langue russe à cause des consonances qui sont parfois rauques, et tu viens à peine de commencer ! Cependant je te remercie pour ton compliment sur mon italien, je m’y emploie doucement mais surement.

Il eut un rire. Il aimait faire plaisir, c’était pour ça qu’il était motivé à apprendre la langue. Il savait que ça faisait plaisir à la jeune femme, alors il n’hésitait pas à mettre de l’huile de coude. De toute façon, la vie d’Alexei était fonctionnelle comme ça, en faisant plaisir aux autres. Il rougit, ensuite, au compliment. Parce que ça lui faisait diablement plaisir ce qu’elle lui disait. C’était pour ça qu’il était là, en vie, ici, il le savait.

- C’est parce que j’aime chercher des situations loufoques, expliqua-t-il avec un sourire doux, et que j’essaie de mettre mon cerveau au placard quand je propose quelque chose. Si je devais réfléchir trop, ma tête exploserait, BOOOM.

Il mima le boum en faisant un saut un peu plus fort juste pour le plaisir. Il trouvait un moyen de la faire sourire en utilisant ce qu’il y avait autour. C’était pour ça qu’elle se changeait la tête. Les Hommes avaient trop peur du jugement des autres pour partir en live, Alexei partait en live et se souvenait ensuite qu’il pouvait être jugé, mais après tout… il était déjà un russe américain, alors il n’était plus à ça prés pour se faire remarquer.

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Bondir, c'est ce que les tigres font le mieux

Giulia est plus que reconnaissante pour son amitié, tout le monde a besoin de tels gens dans sa vie. De plus, la blonde peut encore apprendre quelque chose, à savoir quelques mots de russe. Ses mots soulagent la jeune femme. « Je suis ravie d'entendre ces mots de ta part ! » Elle est très heureuse de savoir qu'elle ne devra pas renoncer à Alexei dans sa vie. Cela lui donne immédiatement le sourire. Ses mots s'appliquent aussi bien à la mort qu'à la disparition définitive de sa vie. Cependant, ce n'est pas le jour pour penser à une telle chose. Aujourd'hui, il faut s'amuser. Si elle en croit les paroles du jeune homme, ce n'est clairement pas la dernière fois. « Je suis impatiente de voir les activités que tu trouveras pour nous deux. En-tout-cas, je suis sûre que ce ne sera rien d'ennuyeux. » Ces mots sortent de sa bouche tandis qu'ils continuent à sauter.

Les langues sont clairement un sujet très intéressant. Il est encore plus intéressant d'apprendre quelques mots dans la langue que d'en parler. « Qu'est-ce que tu trouves si intéressant dans l'apprentissage d'une nouvelle langue ? » Sa curiosité se lit sur son visage et s'entend dans sa voix. Pour Giulia, il est toujours intéressant de savoir ce qui pousse quelqu'un à faire quelque chose de particulier. Même si beaucoup de gens ne le pensent pas, les deux ont bien des points communs. Parfois, il est vraiment plus facile de ne pas trop réfléchir quand on planifie quelque chose qui doit être amusant. « Je pense que la plupart du temps, je réfléchis trop. » C'est un miracle que sa tête n'ait pas encore explosé. « Tu penses vraiment que cela pourrait arriver ? » Elle montre sa tête de ses doigts et suggère une explosion. Bien sûr, la blonde connaît la réponse, mais qui a dit qu'il ne pourrait pas en résulter une interaction amusante ?

Entre-temps, la jeune femme est déjà un peu trempée par la sueur, mais pas encore au point de risquer d'attraper un rhume. « Combien de temps peut-on rester sur les trampolines ? Il y a bien une heure indiquée, non ? » Giulia espère sincèrement qu'ils pourront encore passer un peu de temps sur ce site. « Tu penses que la nourriture est bonne ici ? » L'Italienne est une personne qui aime bien savourer sa nourriture. Bien sûr, elle n'a rien contre les fast-foods, mais le moins possible. « Je ne sais pas si je t'ai déjà posé cette question, si c'est le cas, je suis désolée, mais quel est ton plat préféré ? » Peut-être qu'elle pourrait l'inviter à manger chez elle un jour et lui cuisiner son plat préféré si elle sait comment le préparer.

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Bondir

Alexei + Giulia

c'est ce que les tigres font le mieux

Ils avaient un petit rendez-vous mensuel pour se voir. C’était toujours un moment de partage tranquille. Alexei, dont la vie était bien trop trépidante pour ce qu’il en faisait réellement, savait ne pas venir assez souvent. Cependant, chaque fois qu’ils trouvaient un moyen de se voir, c’était un moment calme et doux. Pour ça qu’il valait mieux ne pas penser à leur mort prématuré. Il comptait bien vivre aussi longtemps que Shu, et le vieil homme était mort à l’âge honorable de quatre-vingt-neuf ans. Alexei avait l’impression que Shu, qui considérait les centenaires comme des chênes à déraciné, n’avait pas voulu vivre plus juste pour avoir le dernier mot. Sale gosse. Il sourit à la jeune femme. Ouais. Il comptait rester en vie encore longtemps et rien ne pourrait le faire disparaître. Bien que l’annonce d’une rumeur d’une nouvelle loi de Donald Trump lui avait fait peur, elle n’avait jamais eu lieu. On aurait obligé les personnes à double nationalité de choisir leur nationalité principale pour abandonnée l’autre. Et Alexei ne sait pas ce qu’il aurait choisi. Même s’il a plus vécu en Amérique qu’en Russie, la Russie était toujours son pays. Il n’y retournait pas, trop de souvenir, mais il aimait la ville, sa maison, la consonance des mots sous sa langue.

- Pouvoir communiquer avec tout le monde, énonça-t-il simplement, j’aime l’idée que si je suis en Italie, en Amérique ou en Russie, je peux communiquer avec des personnes du pays. Je trouve ça incroyable. C’est aussi pour ça que je trouve dommage que le langage des signes n’est pas universel. Il en faudrait un, pour tout le monde, le même.

Il y avait le langage des signes français, russe, américain, etc… Pourtant, chaque fois c’était le même principe. Le signe signifie un mot. Et il ne devrait pas y en avoir un millions. Les enfants devraient pouvoir l’apprendre. Le langage universel. Sauf que l’humanité, fier de chaque chose qu’il mettait en place, en avait décidé autrement. Et l’homogénéisation de ce langage n’était même pas en cours.

- Et c’est bien parce que tu réfléchis trop que tu aimes ma compagnie, fit-il avec un clin d’œil. Quand je fais les choses sans réfléchir, je t’embarque avec moi, et tu n’as pas le choix, tu es obligé de ne pas réfléchir.

Sans oublier que ça permet un alibi et une excuse. Elle pourrait dire avoir fait du trampoline dans un trampoline park et accusait, -de manière véridique-, Alexei pour son kidnapping. Elle continuerait donc de garder cette image d’elle très stricte et droite, mais en l’ouvrant un peu. Elle pouvait s’amuser, elle pouvait faire les choses sur un coup de tête, mais elle devait être à l’aise et entouré !

- Et oui, fit-il avec un nouveau saut, BOOOM et vue mon travail, je peux te dire que ça serait du ménage à faire avec tout ce qu’il y aura !

Il fit un nouveau saut et cette fois-ci, il laissa ses fesses rejoindre le sol en l’embarquant avec lui pour une petite pause. Il rigola.

- On a une heure. Je pense que plus, on sera trop mort. Mais on pourra revenir si ça te plait, ce n’est pas si loin, ni si cher. Et dans le complexe il y a plusieurs restaurants, on pourra trouver ! Mais aucun russe, c’est nul.

C’était une honte, selon Alexei qui en riait plus qu’autre chose, que personne ne pense à faire un restaurant spécialisé dans la cuisine russe. Il y avait l’italien, le japonais, l’asiatique (qui était un mélange de tous les pays d’Asie), le créole, le mexicain, mais pas un seul restaurant russe. Nul. Il réfléchit à la question en observant le plafond, il avait fini par se coucher sur le trampoline.

- En plat de chez moi c’est le bortsch, une espèce de soupe et les goloubtsys, des sortes de chou farci. Mais sinon, je suis un fan incontesté des lasagnes aux épinards. Et toi ?

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Bondir, c'est ce que les tigres font le mieux

Effectivement, il est plus facile de s'orienter quand on peut parler aux gens du pays que l'on visite. C'est pourquoi la blonde est heureuse de maîtriser l'anglais, qui est parlé ou au moins compris à peu près partout. « Mais avec l'anglais, on peut aussi se débrouiller presque partout, ou bien, je me trompe ? » En prononçant ces mots, la jeune femme regarde son ami d'un air interrogateur. « Ou bien est-ce intéressant pour toi de parler avec les habitants dans la langue du pays en question ? » C'est certainement intéressant. Giulia ne pourrait pas s'imaginer vivre ici et ne pas maîtriser la langue, cela aurait rendu beaucoup de choses beaucoup plus compliquées. L'Italienne n'aurait probablement jamais pu ouvrir son école de danse. En-tout-cas, cela aurait été beaucoup plus difficile. « Pour ce qui est de la langue des signes, je suis tout à fait d'accord avec toi. Je trouverais même intéressant qu'on puisse la choisir comme cours complémentaire dans les écoles. » Giulia aurait pris ce cours à cent pour cent. « J'espère qu'un jour, ils sortiront une langue des signes qui sera la même partout. » Cela simplifierait tellement de choses dans le monde.
 
Alexei a clairement une bonne influence sur la jeune femme. Au moins en ce qui concerne la déconnexion. Mais certainement aussi dans d'autres domaines de sa vie, auxquels elle ne pense pas tout de suite. « Cela me fait clairement du bien de ne pas trop penser. Je t'en remercie. » Un sourire sincère se dessine sur ses lèvres. La conversation sur sa tête qui pourrait exploser la fait rire de bon cœur. Une chose que la jeune femme n'a pas faite depuis longtemps. « Alors j'espère que ça n'arrivera pas. » Peu après ces mots et un dernier saut, Alexei l'entraîne pour faire une pause. C'est à ce moment-là que la blonde se rend compte, que sauter sur un trampoline est fatigant, mais qu'on ne le remarque pas tout de suite parce qu'on s'amuse. « Je me rends déjà compte à quel point c'est fatigant. » Pourtant, elle s'amuse beaucoup.
 
Une heure sur le trampoline suffit clairement. Plus longtemps, même Giulia atteindrait ses limites, et ce, bien qu'elle soit sportive. « Je serais très heureuse si nous revenions un jour à cet endroit. » C'est quelque chose de très différent de ce que la blonde fait d'habitude. « À moins que tu n'aies envie de faire de la randonnée un jour. » La randonnée est quelque chose que la blonde aime faire de temps en temps. Bien sûr, cela dépend toujours de la région et du temps. Le fait qu'il y ait beaucoup de restaurants dans ce complexe est une caractéristique positive de cet endroit. On n'est pas obligé de manger la même chose à chaque fois. « C'est dommage qu'il n'y ait pas de restaurant russe, j'aurais aimé découvrir cette cuisine. » Y a-t-il beaucoup de spécialités russes ? C'est une question que la blonde se pose à ce moment-là. Pendant un moment, Giulia se demande si elle doit poser cette question à son ami ou non. Avant qu'elle ne puisse poser la question, elle y a déjà partiellement répondu. « Bortsch J'en ai déjà entendu parler, est-ce difficile à préparer ? » Si ce n'était pas le cas et qu'il savait comment le préparer, Alexei pourrait peut-être le lui apprendre. « Épinards ? Tu es sérieux ? » L'épinard n'est clairement pas son plat préféré. « Je suis italienne et j'adore tout ce qui touche aux pâtes. Mais j'aime particulièrement les spaghettis bolognaise, mais pas une sauce achetée, une sauce faite maison, selon la recette de ma grand-mère. » Malheureusement, elle ne connaît pas encore la recette, mais sa grand-mère la lui transmettra un jour.

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Bondir

Alexei + Giulia

c'est ce que les tigres font le mieux

Alexei sourit. Il sourit de ses dents parfaitement blanches qui illuminent un visage. Bien sûr, il sait que l’anglais est la langue majoritairement parler partout, elle a raison mais…

- Je sais que j’aime bien quand on fait l’effort de parler ma langue. Pour ça que j’aimerais aussi pouvoir faire ce geste envers les autres. Sans devenir bilingue, pouvoir converser sans avoir à utiliser google trads ou à égorgé l’accent, tu vois ?

Il ne sait pas si c’est parfaitement logique pour les autres… mais il sait aimer parler en russe, lui. Il adore que l’on fasse l’effort et de pouvoir entendre les tonalités de la voix d’une personne… alors, il le faisait, tout simplement. Et puis, il y a bien des gens qui ne savent pas non plus parler en anglais. Les jeux de mots sont toujours plus jolie dans la langue d’origine que traduite un peu bancalement ailleurs. Il se tend, fait craquer son dos dans lequel se trouve un nœud avant de sourire encore.

- J’aime me dire que je parle assez bien pour converser avec les enfants et les personnes âgés. Shu adorait me parler en chinois pour m’insulter et j’aurais apprécié comprendre ses jurons.

Il a déjà du en parler, à la jeune femme, de son meilleur ami, Shu. Donc il ne revient pas dessus. Sa mort a laissé un vide, mais le chinois ne se privait pas pour injurier toutes les personnes qui passaient pour le plaisir de dire des mots que personne n’arrivait à comprendre.

- C’est sûr, mais pour ça il faudrait qu’une des langues des signes écrases les autres. C’est un peu comme tout, l’utilité prédominera sur les disparités. C’est un peu comme les cartes maritimes. Tous les pays en faisaient à leur sauce en prenant leur origine comme centre du monde. Cependant, l’Angleterre les mettait à jour tout le temps, et donc ce sont leurs cartes, et leurs points d’origine qui finit par être utilisé en grande quantité.

C’était logique, et la preuve de l’écrasement d’une technique au dépends d’une autre que l’on arrive à faire faire évoluer. Il lui sourit pendant la pause. Le but est de se fatiguer justement. De ne penser à rien. Et d’ailleurs, ils vont avoir des courbatures, c’est sur, après ce travail acharné ! Alexei sourit.

- J’aime bien la randonnée, en faite… j’aime tout ce qui me fait bouger. J’ai souvent du mal à me concentrer sur une chose à la fois, alors marcher et parler me convient parfaitement.

Si elle voulait l’emmener en balade, il ne dirait pas non. Cependant, il vérifierait avant où ils vont. Il a trop eu l’habitude de se perdre parce qu’il avait la tête ailleurs et que son camarade de galère (souvent Shu ou Paul plus récemment) se perdait.

- La prochaine fois, je t’emmène dans un restaurant russe, mais il faudra aller un peu plus loin. Mais ça vaut le coup, je peux te le promettre. Et pour te répondre, rien n’est difficile à préparer, en réalité. Le plus compliqué c’est de trouver les aliments qui convient. Il y a des épices que l’on trouve difficilement aux USA. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs.

Il a appris que les personnes venant ici n’avaient pas le droit d’amener un fromage… pourquoi ? Il n’est pas allé chercher aussi loin. Mais il a appris ça et ça lui a fait comprendre pourquoi certains produits, surtout un style de vodka en particulier, ne sont pas présents sur les étalages. Il tire la langue.

- Ne critiques pas les épinards, j’adore ça moi. Et j’avoue avoir toujours mangé des pattes bolognaise en … cube ? Tu sais ce qu’on fait réchauffer au micro onde.

Ce qui devait être une insulte à l’Italie… mais il n’avait jamais trouvé intéressant d’en prendre dans un restaurant, et encore moins d’en faire lui-même quand il trouvait une boîte à faire au micro onde. Alexeï est le genre à aimer manger mais certainement pas à faire à manger… sauf dans des cas d’inspiration… Ce qui est rare, avouons le.

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