date d'arrivée : 14/03/2024 messages : 1507 prénom (pseudo) : ludi. multicomptes : malcolm, jules, nala, ezra & june. ma bouille : vanessa hudgens. crédits : hiddenhappiness (av). trigger warnings : divorce, maladie, jeux d'argent, mensonge. rps postés : 35 anniversaire : 04/08/1989 âge : 35 ans. statut civil : divorcée de mateo depuis juin 2022, nous nous donnons une seconde chance. maman d'un petit gus depuis six ans, dont je suis folle amoureuse. métier/études : directrice d'une crèche, je passe ma journée dans les pleurs de bébé et l'odeur des couches. un rêve accompli. habitation : #048, north tree hill. En savoir plus :
[fb] 'cause you had a bad day • ft. daniela ♥ Ven 15 Mar - 20:00
Daniela & Toni
♪ 'Cause you had a bad day, you're taking one down You sing a sad song just to turn it around You say you don't know, you tell me, "Don't lie" You work at a smile, and you go for a ride You had a bad day, the camera don't lie You're coming back down, and you really don't mind You had a bad day You had a bad day
▬ 2019 ▬
Il allait le faire, bordel. « Non Porter, ne mets pas ça dans ton nez ! » criais-je au petit rouquin qui se challengeait certainement à incorporer tout ce qui se trouvait sur son chemin dans ses naseaux. Et principalement ce crayon en cire qui semblait prêt à visiter sa cavité nasale. La semaine dernière, c’était la petite Kate qui décidait de goûter à tous les jeux en bois de la crèche. C’était très clair, il fallait impérativement être vigilent. Une catastrophe pouvait très vite arriver dans une crèche. Je ne savais pas si c’était cette prudence constante demandée qui me faisait le plus frémir dans ce travail, mais ça m’exaltait. Les gamins me donnaient une force si forte que j’aurais pu déplacer tout une chaîne de montagnes. Ils me faisaient rire, ils me donnaient du baume au cœur, ils me captivaient par leurs histoires rocambolesques. Ils étaient fascinants. Fascinants par leurs façons d’en apprendre sur la vie. Fascinants par cette façon de passer à autre chose dans la seconde quand ils s’embrouillent avec d’autres enfants pour ne pas avoir à partager le cube vert, alors que les cubes bleu, rouge, jaune et orange sont disponibles. Non, c’était le cube vert qu’ils voulaient tous à ce moment-là. Alors ils se donnaient une petite tape sur le bras ou se tirait rapidement une couette pour l’obtenir et se déplaçait dans un coin de la pièce pour rigoler deux secondes plus tard en agrippant avec résilience le cube orange et jouer ensemble. Fascinant, vous dis-je.
Aujourd’hui, il pleuvait des cordes. J’étais bien contente d’être chaud et au sec à l’intérieur de la crèche en voyant défiler les parents récupérer leur enfant chacun leur tour. « Oh, sage comme une image. » assurais-je au papa de Porter alors qu’il me demandait comment s’était comporté son fils aujourd’hui. « Il a développé une nouvelle passion pour les crayons en cire. » ajoutais-je en ricanant. J’approchais mon thé jusqu’à mes lèvres pour en boire une dernière gorgée, cul sec. Il était devenu complètement froid à force de l’abandonner sur mon bureau dans un coin de la pièce afin d’échanger avec chaque parent qui souhaitait débriefer de la journée. Il était évident qu’ils auraient préféré s’amuser à empiler des cubes en bois, peu importe la couleur, toute la journée avec leur enfant plutôt que d’aller bosser, pour un travail assurément beaucoup plus ennuyeux que le mien. J’aimais tellement mon job. Je vivais pour mon travail.
Le dernier enfant venait de mettre les voiles. Et pourtant, j’apercevais derrière les baies vitrées une femme, capuche sur la tête, statique. Je m’approchais doucement, histoire de ne pas la brusquer, afin de voir si je la reconnaîtrais. Je ne pensais pas avoir oublié un enfant dans la crèche, ils étaient bel et bien tous partis avec leur parent. Alors que voulait-elle ? J’ouvrais la porte de la crèche, resserrant de mes mains mon cardigan pour éviter au maximum de tremper mes vêtements. « Madame Rickards ? » demandais-je, pensant la reconnaître en la voyant de plus près. « Madame Rickards, c’est vous ? » répliquais-je, n’ayant pas entendu de première réponse. Je n’entendais que la pluie battre contre les vitres. « Vous avez besoin de quelque chose ? » questionnais-je désormais, intriguée.
Dernière édition par Toni Vasquez le Sam 20 Avr - 17:38, édité 1 fois
Daniela Rickards
••• there's only one tree hill •••
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date d'arrivée : 12/03/2024 messages : 1190 prénom (pseudo) : Marie (Soso) multicomptes : Lennon, Fiona & Kayla. ma bouille : Sophia Bush. crédits : Loudsilence (avatar) trigger warnings : Adoption, perte d'un enfant, dépression. rps postés : 22 anniversaire : 17/07/1984 âge : La quarantaine tout juste passée. statut civil : Divorcée de Caden, pourtant une partie d'elle est encore très attachée à lui... métier/études : Anciennement institutrice dans une école maternelle. Ne se voyant plus travailler avec les enfants, elle s'est reconvertie en bibliothécaire après le décès de sa fille. habitation : Une maison dans le quartier est de Tree Hill. En savoir plus :
Re: [fb] 'cause you had a bad day • ft. daniela ♥ Ven 22 Mar - 18:45
Flashback 2019 'cause you had a bad day.
Alaya, la fille de Daniela venait de décéder il y a à peine quelques semaines de ça. C’était terrible. La brune ne s’en remettrait pas, et ne s’en remettrait jamais. Déjà qu’elle c’était effondré d’année en année depuis que le couple avait appris la maladie de leur fille. Caden avait essayé de rester fort pour aider la petite à combattre sa maladie, mais tout était perdu quand la petite avait perdu son combat contre sa leucémie. Un gros coup dur. Daniela passait des heures dans la chambre de sa fille depuis qu’elle avait disparu, son mari laissait faire. Il ne pouvait pas empêcher grand-chose en même temps. Ils ne communiquaient plus tellement, Daniela étant enfermée dans son chagrin qui était devenu trop important et difficile à vivre. La brune ne voyait plus de raison de se lever le matin pour simplement en fait, elle avait pourtant son mari mais elle n’en avait pas réellement la force. Elle n’avait pas la force de tout ça, de continuer à vivre. C’est vrai qu’on disait que le temps apaisait les souffrances, mais la jeune femme n’y croyait pas. Pour elle c’était totalement impossible. Ça ne passerait jamais.
La jeune femme ne travaillait plus tellement, et passait le plus clair de son temps chez elle à broyer du noir. Pensant sans cesse à sa fille qui n’était plus de ce monde, il arrivait à Dani de sortir mais pas n’importe où. La brune passait dans des endroits qu’elle avait l’habitude de fréquenter avec sa fille. Son mari n’était pas à la maison aujourd’hui, il travaillait. Dani s’était levée, un peu tard vu qu’elle passait beaucoup de temps à dormir pendant la journée. En se levant, la jeune femme avait enfilé un vieux jogging et c’était dirigé vers la cuisine pour se préparer un bon café. Aujourd’hui, il ne faisait pas beau. Il prévoyait de la pluie en fin de journée, et c’était belle et bien le cas. Pourtant malgré ce temps, la femme de Caden avait décidé de sortir à l’extérieur. Elle portait un simple jogging avec une veste à capuche pour se protéger à minimum de la pluie, même si ça lui était un peu égal finalement. Elle marchait, marchait et se retrouvait finalement non loin de la crèche dans laquelle sa fille allait quand elle était petite.
Daniela restait là pas très loin de la fenêtre, elle regardait les parents qui récupéraient leur enfant à l’intérieur de la crèche. Elle reconnaissait parfaitement la directrice de l’établissement, toujours souriante passionnée par son métier. On pouvait croire que c’était hyper bizarre si quelqu’un se rendait compte qu’une femme était là à épier à travers la fenêtre, pourtant il n’y avait rien de méchant et malsain là-dedans, mais de l’extérieur ça pouvait se comprendre que c’était un peu spécial comme comportement. D’ailleurs quelques instants plus tard, la directrice de la crèche sortit à l’extérieur se demandant certainement ce qu’elle venait faire ici. Dani lui fit un hochement de tête pour lui confirmer qu’il s’agissait bien d’elle. « Désolée… A vrai dire, je pensais à ma fille... » Et il fallait croire que ça l’avait mené jusqu’ici.
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Re: [fb] 'cause you had a bad day • ft. daniela ♥ Lun 25 Mar - 16:45
Daniela & Toni
'Cause you had a bad day
C’était comme l’image la plus dramatique d’un film. Une silhouette capuchonnée sous la pluie battante. Une atmosphère un poil lugubre, un poil mystérieuse ; le tout donnant un petit frisson parcourant la nuque. Peut-être étais-je trop mélodramatique. Il n’empêche que ma curiosité prenait le dessus, il fallait que je sache qui campait de la sorte devant ma crèche. Je m’étais approchée à pas de loup, histoire de ne pas brusquer la personne statique derrière la vitre. C’est après quelques pas que j’apercevais quelques lignes du visage. Ce visage m’était familier, sans pour autant pouvoir admettre que je connaissais bien cette personne. Puis ma lanterne s’éclaira, il s’agissait de Madame Rickards. Daniela Rickards, si mes souvenirs étaient bons. Il s’agissait de la maman d’une petite fille qui venait dans ma crèche anciennement. Alaya, c’était une petite fille avec un besoin d’attention plus accru dû à sa maladie qui nous avait été dévoilée dès son inscription ici. On l’avait eu des années avec nous, avant qu’elle ne quitte la crèche et aille à l’école. J’en avais de bons souvenirs de cette petite. En revanche, ça n’expliquait pas la présence de sa mère ici, sous la pluie comme une personne malintentionnée pourrait agir, si vous voyez ce que je veux dire. Un adulte posté devant une crèche pouvait paraître très suspect. Alors j’avais interpellé la maman d’Alaya.
« Désolée… A vrai dire, je pensais à ma fille... » me répondait-elle avec une voix tremblotante. Une voix tremblotante de tristesse, non pas de peur. Ou alors d’un mélange des deux, qui pourrait savoir véritablement. Sans réellement comprendre ce qu’elle voulait dire par là, je préférais l’inviter à rentrer. « Vous ne souhaitez pas plutôt rentrer ? Je ne suis pas tout de suite partie. Vous avez l’air gelée. Vous allez tomber malade. » me permettais-je d’affirmer. Elle tremblait de tout son être. Depuis quand était-elle dehors ? Telle était la question. Elle était véritablement trempée, perlant à gogo. Des fois, j’agissais avec les parents comme j’agissais avec leurs gosses. Après tout, ce n’était que des grands enfants pour certains. Vous verriez certains papas, vous comprendriez… Pas que je veux faire des généralités, mais c’était toutefois avéré. Ceci étant dit, ils restaient mes parents préférés, parce qu’ils me rapportaient toujours des anecdotes à raconter à mes collègues derrière. Avec Stella, on pouvait se marrer pendant des heures à se raconter tout ce qu’on avait pu voir ou entendre. Les enfants étaient bien drôles, mais leurs parents n’étaient pas en perte. Je m’approchais à nouveau jusqu’à me tremper également afin de passer délicatement mon bras derrière elle et l’attraper doucement par les épaules, la dirigeant ensuite vers l’intérieur de la crèche. Elle m’avait l’air bien sombre.
Une fois à nouveau à l’intérieur, je me recoiffais brièvement, juste histoire de les secouer afin d’enlever la pluie qui avait pris plaisir à les rendre d’apparence chien mouillé. Cette situation était étrange, mais pas unique. J’avais déjà eu des parents qui venaient après que tous les enfants soient partis. Certains pour venir chercher des affaires oubliées de leur enfant, d’autres, parents célibataires, pour tenter de copiner avec moi… Il y avait de tout. Mais là, nous avions l’air d’être tombé sur un cas atypique. « Je me suis fait un thé, vous en souhaitez un ? » lui proposais-je avec un doux sourire, approchant ma tasse de mes lèvres. D’une maladresse misérable, j’arrivais à renverser la moitié de mon thé devenu tiède, une chance dans une malchance, sur ma chemise. « Bon, eh bien je suis bonne pour m’en refaire un. » déclarais-je en rigolant doucement. Alors que je pensais me plonger dans de la paperasse, je sentais que mon programme allait prendre une autre tournure. Mais je sentais que je ne pouvais pas la laisser repartir si facilement. « Vous êtes sur une petite nostalgie de quand Alaya était toute petite ? » questionnais-je tranquillement, sans penser que mes mots pouvaient taper en plein cœur.
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Re: [fb] 'cause you had a bad day • ft. daniela ♥ Jeu 18 Avr - 18:46
Flashback 2019 'cause you had a bad day.
Daniela venait tout juste de perdre sa fille. C’était irréaliste. C’était comme si elle était dans un cauchemar. Depuis que le couple avait appris la maladie de leur fille déjà à cette époque c’était le drame, mais rien n’était encore perdu. Alaya s’était battu pendant des années pour rester en vie, pour rester auprès de ses parents. C’était pourtant la petite fille âgée de seulement 8 ans qui avait compris avant ses parents qu’elle allait rejoindre le ciel, que c’était trop tard, qu’elle ne pouvait plus y faire grand-chose pour vaincre cette leucémie. Alors voilà. Quelques jours après, elle rejoignait les nuages. Une épreuve terrible, qui clairement Daniela ne souhaitait à personne. Même pas à sa pire ennemie. Il n’y avait rien de pire au monde que de perdre son unique enfant. Depuis qu’elle était jeune, Daniela se voyait travailler au milieu d’enfant puisqu’elle adorait ça. C’était pour cette raison qu’elle était d’ailleurs devenue institutrice pour les plus petits. Mais aujourd’hui, ce n’était plus la même chose. Elle avait perdu sa fille, donc la brune ne se voyait plus travailler avec des enfants. Elle songeait de plus en plus à démissionner. Déjà elle n’allait plus réellement au travail, elle en avait pas la force donc trouver autre chose à faire de sa vie lui paraissait être la meilleure des options.
Ne sachant pas quoi faire de ses journées à présent, Caden lui avait repris son travail malgré tout. Ça lui permettait s’en doute de penser à autre que sa fille décédée, de se changer les idées. Même si la jeune femme ne doutait très fortement que pour lui non plus, c’était loin d’être facile à vivre comme situation. Avec un jogging et un sweat à capuche qu’elle portait, Daniela décida de sortir. Pour aller où ? Elle ne le savait pas elle-même. Tout ce que la jeune femme faisait pour le moment dans la rue, c’était marcher. Elle n’avait pas de but précis, elle n’avait pas de lieu de prédilection. Ça lui importait peu on va dire. Un trajet si anodin, et pourtant que la jeune femme avait l’habitude de faire avec sa défunte fille. Quelques minutes plus tard, Dani reconnut la crèche où elle laissait sa fille quand elle était bébé. On lui avait recommandé cette crèche, et elle était très bien. La directrice l’était, alors Daniela n’avait pas eu de crainte à laisser Alaya ici le temps d’une journée avant de récupérer sa fille le soir, et de recommencer le lendemain. Dani guettait par la fenêtre, il n’y avait plus personne à l’intérieur. Plus aucun enfant. A cette heure-ci, probablement que tous les parents étaient venus récupérer leur enfant. Il restait donc plus que la responsable qui d’ailleurs finit par remarquer la mère d’Alaya se demandant probablement ce qu’elle faisait ici. Ça pouvait paraître très glauque.
Daniela lui avait fait un simple hochement de tête avec un timide sourire pour accepter sa proposition d’entrer à l’intérieur. C’est vrai qu’il ne faisait pas chaud dehors, et puis avec cette pluie c’était pire. « Merci. » Une fois être entrée à l’intérieur, Daniela retira sa capuche de part dessus son crâne. Ce n’était pas utile qu’elle la porte à l’intérieur, l’air était réchauffé. « Je veux bien, oui. » Avec le temps, il est clair qu’un thé ne lui ferait pas mal. Bien au contraire. Daniela était toute tremblante, elle avait besoin de se réchauffer un peu. En temps normal, elle aurait pu rigoler ou du moins esquisser un sourire au fait que la jeune femme est renversée son thé, mais la brune n’était pas franchement d’humeur à la plaisanterie ces derniers temps. Ça pouvait se comprendre. « Oui, c’est ça. Et ça fait bizarre maintenant… de me dire que… qu’elle n’ira plus nulle part avec moi. » Elle ne devait probablement pas savoir que la petite Alaya qu’elle avait gardée fut un temps était décédée à présent. Une fois les thés prêts, Daniela lui esquisse un sourire en signe de remerciement et vient y mettre ses mains autour de la tasse pour se les réchauffer.
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Re: [fb] 'cause you had a bad day • ft. daniela ♥ Mar 23 Avr - 14:58
Daniela & Toni
'Cause you had a bad day
J’étais troublée par une telle visite, d’une personne encapuchonnée sous la pluie en regardant à travers la grande vitre de la crèche. J’avais pris mon courage à deux mains pour aller voir ladite personne. Il n’y avait que deux options, la reconnaitre et l’inviter à entrer, ou lui dire de dégager subito presto avant d’appeler la police. Par chance, c’était la première option qui était la bonne. J’avais reconnu Madame Rickards, maman de la petite Alaya que j’avais eu à la crèche. Connaissant la personne, et ne me pensant pas en danger, je l’invitais à rentrer plutôt que de se noyer sous la pluie abondante. En rentrant, par ma maladresse légendaire, je me renversais ma tasse de thé sur mon chemisier. Quelle quiche. Alors que je lui en proposais un, j’allais pouvoir m’en faire un second en espérant avoir le droit de le boire cette fois-ci. Ma chemise ayant eu son lot de thé pour la journée. Je faisais à nouveau bouillir de l’eau, car il n’y avait pas assez d’eau pour deux dans la bouilloire, et préparais les deux tasses. Je laissais Daniela Rickards prendre ses aises et s’installer où elle le désirait. J’avais l’impression qu’elle n’était pas dans un bon jour, et qu’elle en avait gros sur le cœur. Je n’en demandais pas plus pour le moment car on ne s’entendait plus avec l’eau qui commençait à bouillir et à envahir la pièce d’un bruit assourdissant. Je me disais à ce moment que ma soirée allait être différente de ce que j’avais envisagé ; et qu’également je devrais prendre le temps de détartrer la bouilloire qui commençait à accumuler du calcaire. Mes pensées partaient dans tous les sens. Alors je me reconcentrais ensuite sur l’invitée surprise en lui demandait si elle était nostalgique de l’endroit et de sa petite qui y venait anciennement, trempant les deux sachets de thé dans les tasses. « Vous prendrez du sucre ? » demandais-je avant qu’elle m’annonce la raison de sa venue ici. « Oui, c’est ça. Et ça fait bizarre maintenant… de me dire que… qu’elle n’ira plus nulle part avec moi. » Ses mots furent l’effet d’une bombe. J’apportais les deux tasses que je déposais sur la table, lui en approchant une juste sous son nez. J’attrapais la boîte à sucres derrière moi pour également la poser sur la table. Inutile de redemander si elle souhaiterait du sucre, je la laisserais se servir seule. Il y avait plus important comme sujet désormais.
J’étais sous le choc de cette nouvelle. La petite Alaya Rickards était décédée. Probablement suite à sa leucémie, comme j’en avais été informée quand j’en avais la garde. Il est bien sûr important d’informer le personnel dans les crèches de telles choses, pouvant adapter notre attention en fonction des besoins des différents enfants. Encore plus s’ils avaient un traitement à prendre. Nous en avions eu des petits bouts qui avaient des pathologies spéciales, demandant des traitements médicaux ou des attentions plus accrus car un problème social très important, un autisme léger ou majeur, parfois. Différents enfants qu’on acceptaient dans la crèche, nous étions aptes à nous en occuper. Nous avions même une puéricultrice qui était également infirmière, pour nous assurer qu’au moindre pépin on pouvait avoir une assistance médicale immédiate. Il faut dire qu’on avait des petits aventuriers qui pouvaient facilement se blesser ou blesser un autre sans le vouloir. On a déjà eu un enfant qui a fini aux urgences et on a risqué le procès, mais tout s’était finalement bien fini. Au contraire de la petite Alaya qui n’avait pas eu une fin aussi heureuse. « Oh… Toutes mes condoléances. » finissais-je par dire d’une petite voix, ne m’attendant pas à des révélations si fracassantes. Je comprenais alors beaucoup mieux l’état de la mère de feu Alaya. « C’était une très bonne petite. » ajoutais-je en prenant sa main dans la mienne, partageant sa peine. Pas à la même échelle, mais ça m’attristait énormément d’apprendre le décès d’un enfant. « Aucun parent ne devrait vivre ça. » Je n’imaginais pas une seconde perdre Augusto, ça me détruirait.
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Re: [fb] 'cause you had a bad day • ft. daniela ♥ Mer 29 Mai - 16:04
Flashback 2019 'cause you had a bad day.
Daniela se retrouvait devant la crèche où allait sa fille quand elle était petite. Il tombait des cordes à l’extérieur, la directrice de la crèche avait donc recueilli Daniela qu’elle avait aperçue par la fenêtre. Il faisait bien meilleur à l’intérieur. Toni la fit entrer et lui proposa un thé. Avec le temps qu’il faisait, c’est clair que ce n’était pas de refus. Ça allait faire du bien à Daniela, complètement trempée par la pluie et le corps très frissonnant. La mère d’Alaya enleva sa veste à capuche, elle était bien trempée. Et comme la brune n’était pas prête à partir, autant laisser sécher sa veste et simplement garder son haut à manches longues qui était sec lui. « Oui, merci. » Avait-elle simplement dit quand elle lui proposait du sucre. Les deux thés étant prêts, Daniela esquisse un petit sourire quand Toni lui tendit sa tasse pour la remercier. La brune la prit directement entre ses mains pour pouvoir réchauffer ces dernières. Ça faisait du bien. Et peut-être que parler aussi, ça lui ferait du bien. Même si cela ne changerait rien à son chagrin bien évidemment. Daniela mit du sucre dans sa tasse de thé avant d’en avaler une gorgée. Il était bien chaud, c’était agréable.
Daniela fit donc comprendre à la jeune femme qui se trouvait face à elle que sa fille était morte en lui disant qu’elle n’ira plus dans aucun endroit. Depuis cette nouvelle, Daniela s’était effondrée petit à petit. C’était un zombie qui déambulait de pièce en pièce chez elle. Daniela et son mari avaient gardé la chambre de leur fille telle quelle et la jeune femme n’avait aucune intention d’y changer quoi que ce soit. Sa fille était toute sa vie, en changeant tout, elle aurait peut-être l’impression de l’effacer. D’effacer le fait qu’elle est vécue dans cette maison. Même si évidemment jamais elle serait oubliée, ça Dani le savait. Que ce soit les parents et leurs familles, ils penseraient toujours à la petite. Toni n’était pas au courant de ce décès, ça se voyait à sa réaction. D’ailleurs la jeune femme présenta ses condoléances à Dani. Elle esquisse un petit sourire en remerciement, et elle eut un sourire quand la directrice de la crèche disait que sa fille était une bonne petite. C’était vrai. « Oui, c’est vrai. » Pensant aux jours précédents quand sa fille était encore de ce monde. « Elle s’est bien battue pourtant, mais ça n’a pas suffi... » C’est vrai que ça, Alaya s’était bien battue contre cette foutue maladie, mais malheureusement elle n’avait pas gagné.
Même si Alaya le savait, Dani aurait encore voulu dire à sa fille combien elle l’aimait. De toutes ses forces. Elle avait toujours tout fait pour sa fille pour qu’elle puisse être bien. Daniela avait toujours veillé sur elle du mieux qu’elle le pouvait. Et maintenant c’était Alaya qui veillait sur ses parents de "là-haut" comme on dit. « Il n’y a rien de pire au monde je pense en effet. » Perdre son mari, Daniela serait tout autant détruite. Mais avec un enfant encore en bas âge, la jeune femme aurait une raison de se lever le matin, de continuer à vivre. Pour élever un enfant, elle n’aurait pas eu le choix. Mais là, la situation était bien différente. Daniela s’enfonçait dans une déprime, et son mari ne pouvait rien y faire. « Prenez bien soin du vôtre. » Daniela ne se voyait plus être à nouveau mère dans l’avenir, du moins pour le moment.
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Re: [fb] 'cause you had a bad day • ft. daniela ♥ Mer 12 Juin - 12:58
Daniela & Toni
'Cause you had a bad day
Elle semblait totalement désemparée. Je la comprenais sincèrement. Je n’osais imaginer si ça m’arrivait avec Augusto. Je serais dévastée. Cette pensée me faisait parcourir un frisson dans tout mon corps. Je comprenais sa détresse, essayant de la dissimuler derrière le bruit bruyant de la bouilloire en ébullition. Elle prendrait du sucre, m’avait-elle répondu d’une petite voix. Ne me précisant pas combien, j’attrapais alors le sucrier que je lui déposais sur la table devant elle, comme ça elle doserait elle-même. Je ne savais pas réellement comment réagir. C’était la première fois qu’un parent d’un enfant que j’avais gardé m’annonçait une telle chose. Le décès d’un enfant. Peu importe l’âge de l’enfant, qu’il soit tout petit ou même adulte, aucun parent ne devait vivre ça. Et pourtant, ça arrivait souvent. Je me passerais tout de même de lui donner cette information. Penser qu’elle n’était pas toute seule dans ce cas-là n’arrangerait rien et n’apaiserait pas la douleur qu’elle avait en elle. Elle semblait être prête à sombrer à tout instant. Je présentais alors mes condoléances, ne sachant que faire d’autre. J’ajoutais qu’Alaya était une bonne petite fille, peut-être que ça lui ferait plaisir d’entendre ça malgré qu’aucun sourire ne s’afficherait sur son visage, naturellement. Finalement, j’avais la surprise de voir s’esquisser un fin sourire sur le visage de Daniela Rickards. C’est comme si j’avais réussi la mission qui m’avait été confiée, voir ce sourire se dessiner sur autant de tristesse. La maman d’Alaya m’expliquait que la petite s’était bien battue. « Ça se voyait que c’était une battante. » disais-je juste ensuite en lui souriant.
Les derniers mots de Daniela me provoquèrent un frisson de plus. Prenez bien soin du vôtre… Ça résonnait à l’intérieur de moi. La vie pouvait s’arrêter à tout moment, sans qu’on s’y attende. La famille Rickards savait la maladie de leur fille depuis des années, mais on n’est jamais préparé à ce que ça arrive. Comment pourrait-on croire que ça pourrait arriver si jeune ? Ce n’était pas dans l’ordre des choses. Les parents devaient partir avant les enfants, c’était ça, la logique. Mais la logique pouvait parfois être embrouillée quand d’autres facteurs rentraient en compte. La maladie était entrée dans la vie de la petite Alaya, et c’était elle qui lui avait fait perdre. « Je sais que vous avez parfaitement pris soin de la vôtre également. » lui disais-je, avant d’ajouter « Ce n’est pas de votre faute. » Des mots qu’elle avait peut-être besoin d’entendre. Il était évident qu’elle n’était pas mise en cause, à aucun moment, mais que personne ne lui avait dit ou qu’elle n’avait pas encore voulu entendre de tels mots. Ce n’était pas de sa faute si sa petite était partie pour un monde, on l’espère tous, meilleur. « Je suis certaine que vous étiez la mère exceptionnelle, dont elle avait besoin et qu’elle aimait plus que tout. Ce n’est pas de votre faute si elle n’est plus. Les décès sont toujours difficiles à vivre, d’autant plus quand il s’agit de personnes parties trop tôt. » Elle devait comprendre qu’elle n’aurait pas pu faire autrement, elle n’aurait pas pu faire mieux parce que ça n’existe pas. C’est la maladie qui l’a emporté, pas elle. « Vous souhaitez en parler ? Ou peut-être préférez-vous que je vous laisse un instant ? » lui demandais-je, ne sachant si je devais continuer à lui parler. Il arrivait que je parle trop pour finalement ne rien dire, alors peut-être voulait-elle juste voir l’endroit où sa fille a passé quelques instants de sa vie. « Si jamais vous souhaitez vous livrer, je suis une très bonne oreille m’a-t-on dit. » Je n’apportais pas forcément les solutions aux problèmes, mais j’écoutais très bien.
date d'arrivée : 12/03/2024 messages : 1190 prénom (pseudo) : Marie (Soso) multicomptes : Lennon, Fiona & Kayla. ma bouille : Sophia Bush. crédits : Loudsilence (avatar) trigger warnings : Adoption, perte d'un enfant, dépression. rps postés : 22 anniversaire : 17/07/1984 âge : La quarantaine tout juste passée. statut civil : Divorcée de Caden, pourtant une partie d'elle est encore très attachée à lui... métier/études : Anciennement institutrice dans une école maternelle. Ne se voyant plus travailler avec les enfants, elle s'est reconvertie en bibliothécaire après le décès de sa fille. habitation : Une maison dans le quartier est de Tree Hill. En savoir plus :
Re: [fb] 'cause you had a bad day • ft. daniela ♥ Mer 28 Aoû - 16:32
Flashback 2019 'cause you had a bad day.
Pourquoi se retrouvait-elle ici ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Sa fille était décédée depuis quelques semaines, Daniela devait avoir le besoin de se rendre où sa petite s’était trouvée il y a quelque temps et simplement peut-être de devoir parler d’elle. Même si cela n’était clairement pas chose facile. La directrice de la crèche l’avait invité à l’intérieur et lui avait même proposé un thé que Daniela accepta volontiers. Avec le temps qu’il y avait dehors, ça lui ferait le plus grand bien. Quand la brune lui avait appris que sa fille était morte, Toni lui présenta ses condoléances lui précisent qu’aucun parent ne devrait vivre ça. Daniela ne pouvait pas être plus d’accord avec cela. Même à sa pire ennemie, la jeune femme ne pouvait pas lui souhaiter de perdre son enfant. Il n’y avait pas pire comme douleur dans le monde. Les mots de Toni la réconfortaient un petit peu dans un sens. Daniela savait pertinemment que ce qui était arrivée à sa fille n’était pas de sa faute, ni de celle de Caden d’ailleurs. C’était un sale coup du destin comme on dirait. Parfois on ne pouvait rien contre la maladie. Daniela savait que sa fille avait tenu autant qu’elle avait pu, jusqu’au bout. Elle avait vécu quelques années supplémentaires depuis la découverte de sa maladie, au bout d’un moment, il n’y avait eu plus rien à faire malheureusement.
Le thé un petit peu plus refroidi, Daniela put en boire quelques gorgées maintenant tout en écoutant son interlocutrice. « C’est ça le plus dur, c’était nous qui étions censés partir en premier. » Faisant référence à Caden et elle-même. « Ce n’est pas dans l’ordre des choses. Les parents devraient toujours partir en premier. » La vie ne pouvait pas toujours en être ainsi. Il y en avait qui était plus malchanceux que d’autres, il fallait croire que c’était leur cas hélas. Partir à l’âge de 8 ans, c’était bien trop tôt. Et tout le monde serait certainement d’accord avec ça. Daniela savait que la brune avait un enfant, elle lui souhaitait donc de prendre soin de ce dernier. C’était important. Même si elle ne doutait pas une seconde que comme elle, Toni était une bonne mère. « Il a quel âge le vôtre ? Il me semble que c’est un petit garçon, n’est-ce pas ? » Parler des enfants des autres, elle ne savait pas réellement si ça lui ferait du bien. Il fallait que les parents profitent, c’était ça le plus important. « Je sais pas trop. Ça pourrait faire du bien dans un sens, mais peut-être aussi est-ce un peu tôt. » Daniela était perdue, mais en même temps parler d’Alaya pouvait faire du bien. Si les gens n’en parlaient plus, elle aurait l’impression qu’il l’oublie et c’était une sensation horrible. Les autres pourraient avoir peur de rajouter à sa peine, mais Dani avait besoin de savoir qu’elle n’était pas la seule à être peinée. Même avec Caden, ils n’en parlaient pas. « J’ai tout laissé en état dans sa chambre. » Et certainement que les choses resteraient telles quelles pendant très longtemps encore. Avec le temps, Daniela aurait l’impression de ne plus avoir la présence de sa fille dans la maison si elle touchait à quoi que ce soit. « Il ne reste plus que les souvenirs, les photos pour se rappeler d’elle à présent... » Même si son mari pouvait parfaitement la comprendre, peut-être que Daniela aurait plus de facilité à se confier à quelqu’un hors de la situation pour le coup.
date d'arrivée : 14/03/2024 messages : 1507 prénom (pseudo) : ludi. multicomptes : malcolm, jules, nala, ezra & june. ma bouille : vanessa hudgens. crédits : hiddenhappiness (av). trigger warnings : divorce, maladie, jeux d'argent, mensonge. rps postés : 35 anniversaire : 04/08/1989 âge : 35 ans. statut civil : divorcée de mateo depuis juin 2022, nous nous donnons une seconde chance. maman d'un petit gus depuis six ans, dont je suis folle amoureuse. métier/études : directrice d'une crèche, je passe ma journée dans les pleurs de bébé et l'odeur des couches. un rêve accompli. habitation : #048, north tree hill. En savoir plus :
Re: [fb] 'cause you had a bad day • ft. daniela ♥ Jeu 19 Sep - 19:56
Daniela & Toni
'Cause you had a bad day
La situation dans laquelle j’étais n’était pas la plus à l’aise. Heureusement pour moi, je savais généralement trouver les mots dans des instants pareils. Je n’étais peut-être pas la personne avec le plus de tact habituellement, mais j’essayais de me limiter dans mes propos quand il le fallait. Et c’était l’une de ces situations. Il fallait que je trouve les bons mots, qu’ils soient compatissants sans être trop mielleux et paraissant faux. Si je ne m’y connaissais pas dans la maladie de sa fille au point de pouvoir en parler pendant des heures, je préférais me diriger vers son état à elle. Une mère dévastée par la perte de sa fille. Une petite partie bien trop tôt. Aucun parent ne devrait avoir à vivre la mort de son enfant. Ce n’était pas dans l’ordre logique des choses. Et pourtant, ça arrivait bien plus souvent qu’on pouvait le penser. Alors l’espace d’un instant, je pensais à Augusto. « En effet, c’est un petit garçon, Augusto. Il a six ans. » Que deviendrais-je s’il me quittait subitement pour monter au ciel ? J’angoissais à cette pensée, ne m’imaginant aucunement perdre mon fils. L’amour de ma vie. Celui pour qui je donnerais tout, ma vie comprise. Et je savais que Daniela Rickards partageait mes pensées. Elle aurait donné sa vie pour sa fille si ça avait été possible. Je la regardais alors d’un regard plein de compassion, accompagné d’un tendre sourire, quasi absent pour ne pas qu’il soit mal interprété. Elle avait pris soin de sa fille, elle avait fait tout ce qu’elle pouvait, tout ce qui était possible de faire à son échelle. Ce n’était pas de sa faute, et je souhaitais qu’elle le sache.
Je lui proposais d’en parler ensemble si elle le souhaitait, mais lui laisser également la solution de me faire toute petite pendant qu’elle se plonge dans ses souvenirs. Elle ne savait pas, elle était perdue. Perdue entre le fait que ça pouvait lui faire du bien de se livrer, mais sachant pertinemment que ça allait être dur et qu’elle n’était pas forcément prête de tout dire à voix haute. Ça paraitrait trop réel, et ça nécessiterait d’accepter cette perte tragique. « C’est vous qui voyez, vous n’être obligée à rien. » lui répondais-je en apportant mon thé jusqu’à me bouche pour en boire la quasi-totalité. Ça réchauffait, c’était agréable. Peut-être que le thé réussira à réchauffer le cœur de la maman en face de moi. Puis celle-ci recommençait à parler, se livrant petit à petit. « C’est normal, vous savez. Prenez le temps qu’il vous faut pour faire votre deuil. Ranger la chambre n’est pas urgent. » la rassurais-je comme je le pouvais. Elle devait encore voir cette chambre comme un refuge où elle pouvait se retrouver avec l’esprit de sa fille. Il faudra forcément finir par ranger ces affaires pour passer à autre chose, bien qu’il sera impossible de ne plus l’avoir en tête naturellement, mais pour ne pas stagner le restant de sa vie. « Elle sera éternellement avec vous. Dans votre esprit, et surtout, dans votre cœur. » Peut-être que j’entrais dans des phrases un peu trop cliché, mais c’était réel. Elle serait toujours avec elle, à l’intérieur.