Une rencontre improbable ∞ Finn & Zack

La journée venait de se terminer, et je filais en direction de la crèche afin de récupérer Aaron, il n'était pas encore trop tard, et comme Aaron n'avait pas eu le temps de prendre son goûter, j'allais lui donner. Aujourd'hui, il était parti en sortie, un parc animalier qui n'était pas loin de Tree Hill, cette sortie avait été réservé à sa section, en fin d'année dernière, il n'avait pas eu faire la sortie, à cause d'un manque de personnel, il manquait deux personnes et il n'avait pas pu partir. Ce que je pouvais comprendre, il ne fallait pas partir en étant en insécurité. Quand j'étais arrivé devant la crèche, le bus était sur place et les enfants descendaient avec les puéricultrices. Le bus avait eu un peu de retard, mais ce n'était pas bien important, j'allais prendre le relève en ce qui concerne Aaron. Je m'assurais tout de même que la journée s'était bien passée, ce qui était le cas.

Je prenais mon fils dans les bras, et je l'admirais ! Il avait des petites couleurs sur les joues, et un énorme sourire aux lèvres. En revanche, il avait l'air un peu fatigué tout de même, mais le temps de passé au Karen's Café, de prendre un goûter, de le manger et ensuite je rentrerais à la maison, et direction un bon petit bain pour le petit bonhomme. Je ne mets pas longtemps à rejoindre la voiture, à installer Aaron dans son siège et partir en direction de notre lieu. Finalement Aaron n'a pas l'air aussi épuisé que je ne le pensais, il n'arrête pas de parler, de discuter de ce qu'il a vu, enfin avec ses petits mots. Je ne comprends pas encore tout, mais je comprends qu'il a vu des canards, des lions, des tigres. Après il y a des mots que je ne comprends pas encore bien, et donc je le laisse parler.

Je viens de garer la voiture, pas loin du Karen's Café, et je ne m'embête pas à prendre la poussette, je porte Aaron dans les bras, il a du marcher pas mal toute la journée. J'entre dans le Karen's Café et je regarde les petites pâtisseries que je peux prendre pour Aaron. Je vois les yeux du petit qui se dirige vers les petites chouquettes, je sais ce que je vais lui prendre. En quelques minutes, je passe notre commande, et je vais m'installer à l'une des tables qui se trouve dans un petit coin, afin d'être assez tranquille et surtout afin de pouvoir mettre le siège d'Aaron. Une serveuse arrive après quelques minutes, avec des chouquettes, des pains au chocolat, un verre de jus de fruit pour le petit. Je vois les yeux d'Aaron s'agrandir ! Ce petit me tuera toujours ...

Aaron attrape une chouquette et commence à la manger, mais je ne sais pas comment il fait son compte, je vois la chouquette qui vole. Et celle-ci vient de toucher une personne, elle est de dos, ce n'est pas gravissime car cela ne fait pas de tache mais tout de même, ce n'était pas vraiment top pour la personne. J'allais devoir la prévenir si vraiment par le plus grand des hasard, cela faisait une tâche. J'interpelle la personne en quelques secondes.

- Excusez moi

Mais lorsque la personne se retourne, et que j’aperçois le visage de l'homme en face de moi, je ne pensais pas du tout que j'allais le recroiser ! Et pourtant, avec cet homme, on s'est croisé pendant un certain nombre d'année, même si nous avons jamais accroché ensemble. Enfin ! Je peux juste le prévenir et chacun va continuer sa petite routine de la soirée.

@Finn McGregor

La journée avait bien commencé. Vraiment bien. Réveillé au petit matin en charmante compagnie = une merveilleuse journée qui débute. C'est après que ça a commencé à piquer. Quand elle m'a salué, sourire aux lèvres d'une femme comblée, et qu'elle a quitté mon appartement. Il y a eu le café périmé. Il y a eu la douche froide. Il y a eu l'ascenseur en panne. Il y a eu l'incident sur la route, provoquant un énorme bouchon de l'enfer. Il y a donc eu le retard au travail. Et je déteste être en retard ! Bon, qui aime l'être ? J'ai donc écopé de quelques remarques de parents mécontents - inquiets et angoissés, je ne leur en ai pas tenu rigueur mais n'empêche que ça irrite un peu. J'ai aussi eu droit à quelques regards désagréables de la part de quelques infirmières - et ça, ça me dépasse un peu je dois admettre. Car même si j'ai eu une aventure avec certaines - mais pas toutes, qu'on se mette d'accord ! - je n'ai jamais rien promis à aucune d'entre elles et es toujours été honnête. " Le monde ne tourne pas rond aujourd'hui... " je murmure à mon collègue, qui se marre. " C'est vrai qu'il y a moins de sourires et de coeurs dans le regard dans ta direction, c'est étrange, " qu'il me charrie. Je lève les yeux au ciel, amusé malgré tout. Puis, il y a eu CE cas. C'est la partie la plus désagréable de mon travail. La partie la plus terrible. La partie que je HAIS le plus. Parce qu'il n'y a pas - pour moi - médecine plus compliquée que celle qui concerne les enfants. Et bien que je ne prévois pas d'en avoir moi-même un jour, je ne suis pas insensible face à la maladie qui peut frapper ces êtres innocents. Gabriel. Il s'appelle Gabriel, et à l'âge de 3 ans sa vie est déjà menacée. Où est la justice là-dedans ?

Une journée pourrie exige donc un chocolat chaud et un muffin chocolat. A défaut de pouvoir voir mes potes. Ou Cheyenne. Je me console comme je le peux. Je suis perdu dans mes pensées, rejouant la journée entière dans ma tête, quand je sens quelque chose qui me frappe au dos. C'est léger. C'est anodin. C'est si discret que je ne suis pas sûr d'ailleurs d'avoir vraiment senti quelque chose. Mais je me retourne quand même. Et me retrouve face à Zack Wilson. Je le reconnais, parce que j'ai une mémoire pas comme les autres. Pas parce qu'on se côtoie au quotidien. Plus du moins, depuis le lycée. Je lui adresse d'abord un signe de tête, avant d'offrir un sourire sincère au petit garçon qui l'accompagne. Son "fils" si je me souviens bien - du moins, son filleul dont il a obtenu la garde. " Zack, quelle surprise ! " je lance, même s'il n'y a rien de surprenant en soi de se croiser au Karen's Café. C'est LE café le plus réputé du coin. Mais force est d'admettre que nous ne nous sommes pas croisés une seule fois en un an. " Aaron, si je me souviens bien... ? " je dis en tendant le doigt au petit bonhomme qui, je le suppose, vient de m'agresser avec sa chouquette. Je souris, ramasse la dite-chouquette et me permets de lui en reprendre une. " Comment ça va ? " je demande finalement. Même si Zack et moi n'avons jamais été de grands amis, je me rappelle la panique dans laquelle je l'ai reçu l'an dernier à l'Hôpital, quand il s'est présenté avec Aaron, complètement dépassé par la situation. Et bien qu'on m'imagine être un véritable connard - et que je ne laisse pas supposer qu'ils ont tort de le penser - je ne suis pas insensible à la détresse des autres. Je suis humain.

@Zack Wilson

Une rencontre improbable ∞ Finn & Zack

Je ne m'attendais pas à croiser Finn Mcgregor au Karen's Café, même si je savais qu'on habitait la même ville. Mais autant dire que même si nous étions dans la même ville, je ne pouvais pas dire que je le voyais souvent. Notre dernière rencontre date de l'année dernière, lorsque j'ai été à l'hôpital, j'avais réussi à avoir un rendez-vous en urgences, avec un pédiatre. Aaron avait pleins de petit boutons sur les pieds, les mains et la bouche, et il pleurait aussi beaucoup. Alors j'avais téléphoné à ma mère, mais elle ne savait pas, elle m'avait conseillé les urgences mais cela aurait été un carnage, alors j'avais tenté le tout pour le tout. Ce que je n'avais pas prévu, c'était de voir Finn Mcgregor comme pédiatre, alors qu'on m'avait pas donné ce nom. Mais la seule chose qui m'importait à ce moment précis, c'était de savoir ce qu'il avait et surtout comment le soigner. Au final, il avait eu le "pied, main bouche'', un syndrome assez contagieux mais qui se soigne tout de même, le pauvre Aaron avait souffert les trois premiers jours, mais ensuite avec le traitement, cela avait été. Ce n'était qu'un mauvais souvenir cette histoire, mais j'avais été content qu'on puisse me dire ce qu'il avait. Je n'aurais jamais pensé à ce syndrome, et pourtant en travaillant avec les enfants, c'était vraiment la première fois que je voyais cela. Enfin tout cela pour dire, que c'était Finn qui avait soigné Aaron, et que cela faisait assez bizarre de le revoir après tant d'années.

Je ne pouvais pas dire qu'on était des amis, à l'époque du lycée, on se tolérait mais avec quelques petits piques, ce qui était assez marrant. Nos chemins se sont séparés après le lycée, et chacun à continuer dans une voie bien précise, la sienne avait été la médecine et la pédiatrie, et j'étais devenu professeur des écoles, comme quoi, on avait peut-être des points en commun. Autant dire que nous étions maintenant des adultes, et qu'il n'était pas forcément question de retrouver nos petits enfantillages du passé. Mais je crois qu'Aaron allait les commencer, je ne sais pas vraiment ce qui est arrivé avec sa chouquette, mais c'était clairement sur Finn que celle-ci était tombée. Il a raison sur un point, c'était vraiment une surprise de se retrouver dans le même endroit.

- C'est exactement cela, c'est Aaron. Aaron qui joue avec ses chouquettes apparemment.

Je ne savais pas s'il avait fait exprès ou pas, après ce n'était pas vraiment son genre de faire tomber les choses ou de les lancer. Est-ce-qu'il avait entendu quelque chose ? Vu quelque chose dessus ? Ou autre ? J'en savais rien du tout, et si je lui demandais, je ne sais pas si j'allais avoir une réponse. Et puis devant Finn, ce n'était peut-être pas le bon moment de demander, même en étant petit, les enfants étaient vraiment sans filtre. Alors je préférais clairement éviter. J'aurais pensé que la conversation n'allait pas aller très loin, lorsqu'il demande de mes nouvelles. Je dois avouer que je suis un peu surpris.

- Par rapport à la dernière fois, ca va très bien ! Et toi ? Et comme tu peux le voir, Aaron aussi est en forme.

J'avais aussi beaucoup de chance, Aaron n'était pas souvent malade ! Mais je devais bien le dire, lorsqu'il l'était, ce n'était pas anodin ! La dernière fois, c'était il y a 6 mois, il avait attrapé un début de rhume qui s'était transformé en bronchite et otite, avec beaucoup de fièvre, beaucoup de toux et surtout un mal d'oreille. Autant dire que son pédiatre avait immédiatement prescrit des antibiotiques pour le guérir, même si je n'étais pas un grand fan, il n'y avait pas eu le choix.

- Si tu veux t'installer, n'hésite pas.

Il y avait pas mal de monde au Karen's Café, il faut avouer qu'a cette heure là, c'est le lieu incontournable de Tree Hill. J'en savais quelque chose, je venais assez souvent, un peu trop même ! En réalité, des qu'il y avait de la nourriture, je pouvais être présent.

@Finn McGregor

Je me félicite intérieurement, et je remercie toujours mon cerveau pour emmagasiner autant d'informations - des plus banales aux plus importantes. Je n'oublie jamais un nom. Et surtout pas de mes patients. Mais ça pourrait arriver, compte-tenu du nombre de mes patients. Certains que je vois régulièrement parce qu'ils n'ont pas le choix. D'autres que je vois spontanément, une fois, et que je ne recroise jamais. Et je ne vais pas mentir : je préfère ne les voir qu'une fois et plus jamais. Je souris à Aaron, qui semble ravi de sa petite blague. " Va savoir, il voulait peut-être attirer mon attention, " répond-il en plaisantant, plus pour rassurer Zack. Ce n'était pas son genre que de s'emporter parce qu'un petit bambin lui jette des chouquettes à la figure. " Tu te rappelles de moi, apparemment, " j'enchaine en voyant le grand sourire d'Aaron. Même si je suis habitué, les enfants m'adorent en général. C'est un don que j'ai et qui a fortement joué dans mon choix de spécialité. Allez savoir comment je peux être un véritable connard, tout en étant plein de bonnes intentions. Peut-être que j'ai une certaine affection pour les enfants, car j'en ai moi-même reçu trop peu lorsque j'en étais un. La psychologie, ce n'est pas mon for. " Je vois en effet, ça fait plaisir. Vous vous êtes habitués l'un à l'autre, " dit-il plus qu'il ne demande, car ça se voit clairement. L'an dernier, Zack semblait complètement dépassé, perdu et paniqué. Qui ne le serait pas, en se retrouvant du jour au lendemain rempli de la plus grande mission de sa vie : élever un enfant. Qui n'était pas le sien, par-dessus le marché. J'ai beau les adorer, je sais que MOI j'aurais paniqué comme jamais. J'ai souvenir d'avoir essayé de le rassurer du mieux possible - surtout pour la santé d'Aaron, car pour le reste... je n'aurais pas su comment lui dire que tout irait bien, alors que sa vie ne serait sans doute jamais la même. Un enfant, ça bouleverse une vie.

Quand Zack me dit de ne pas hésiter à m'installer, comme s'il voulait me laisser tranquille, je souris. Je ne sais pas s'il a envie de fuir parce qu'il préfère marcher sur des cailloux brûlants plutôt que de papoter avec moi, ou s'il a peur de me déranger. Nos relations passées n'ont pas toujours été au beau fixe, faut le reconnaitre. Mais nous étions jeunes. Et cons. J'aime à penser qu'aujourd'hui, nous sommes plus matures, plus adultes, et que nous pouvons dépasser... quoiqu'il y ait à dépasser. " On peut partager une table, si ça te dit. Ca fera plus de places libres pour d'autres. " Je n'attends pas qu'il me réponde par oui ou par non, je m'installe à sa table. J'avais d'abord pensé repartir directement pour rentrer, mais après tout, pourquoi pas ? Entre me retrouver seul et cogiter, et même ruminer, sur ma journée chaotique, et me changer les idées en compagnie de Zack et Aaron... la seconde option me semble la meilleure. " Si on m'avait dit, à nos quinze ans, qu'on se retrouverait un jour ici à discuter comme de vieux amis, je ne l'aurais jamais cru... " je choisis de plaisanter en riant légèrement. Autant briser la glace directement, non ?

@Zack Wilson

Une rencontre improbable ∞ Finn & Zack

Je ne savais pas trop ce qu'Aaron avait voulu faire avec cette chouquette, je pense que cela resterait un grand mystère ... Dans un sens, c'était une chance que cela soit tombé sur Finn, c'était une personne qui aimait les enfants, si cela n'avait pas été lui, mais une autre personne qui n'aimait pas vraiment, j'imagine déjà bien que je serais en train de me confondre en excuse tout en écoutant cette personne me dire que je devrais mieux gérer mon enfant. Combien de fois j'avais déjà vu cette scène ? Pas mal de fois ... Les gens qui n'aiment pas les enfants, ou qui sont pressés, ou de mauvaise humeur, ils ne sont pas du tout compréhensif. Si une action est fait volontairement, je peux comprendre l'énervement mais si ce n'est pas le cas, je dois avouer que j'ai beaucoup de mal. Un enfant, c'est une personne innocente surtout quand il s'agit un petit.

- Va savoir ... Seul lui détient la réponse à cette question. Je connais Aaron depuis qu'il est né, mais je ne m'attendais pas à devoir être son tuteur, mais maintenant, nous sommes un petit duo ! Un duo qui continue d'apprendre à se connaitre mais cela se passe vraiment très bien pour lui, comme pour moi.

Au début, il n'y a rien de simple ! Surtout quand tu passes du parrain qui le voit le week end pour lui offrir des tonnes de cadeaux, au parrain qui en a la garde et qui est donc maintenant le seul responsable de ce bonhomme, et surtout quand ce petit bonhomme compte sur toi. J'avais pas réfléchi longtemps quand j'ai eu la garde d'Aaron mais je me suis posé énormément de question, si j'allais réussir, si j'allais être à la hauteur. Quand on a pas d'enfant, on ne se pose pas toute ses questions, et quand un petit bébé arrive, beaucoup de question se pose. A l'heure actuelle, nous étions parfaitement rodé tous les deux ! Et c'était une énorme joie de l'avoir chaque jour à mes côtés.

A cette heure là, l'endroit commence à se remplir pas mal et il peut y avoir peu de place en si peu de temps, qu'il est préférable de partager une table. Même si pour tout avouer, je ne pensais pas vraiment qu'il allait accepter, autant le dire, on se connait mais à dire que nous sommes amis, ce n'est pas vraiment le cas. Quand nous étions des adolescents, c'était beaucoup plus de la rivalité qu'il y avait entre nous, plutôt que de l'amitié. Pourtant, on trainait dans le même groupe car nous avions chacun des amis dedans. On ne s'est jamais tapé dessus, mais des petites phrases assez piquantes sont sortie de nos bouches. Mais maintenant ? Le temps avait défilé et nous étions des adultes !

- Je suis assez d'accord avec toi, après à l'époque, on ne peut pas dire qu'on était des amis. Quand j'y pense, cette rivalité était clairement débile, sachant que dans le groupe, on avait des amis en commun. Ma foi, quand on est adolescent, on ne fait pas toujours des choses censés.

Par le passé, on a tous fait des conneries, dit des choses complètement débiles, fait des actes complètement débiles mais avec le temps, on grandit et on finit par en rire quand on est des adultes. Sachant qu'en plus cette rivalité n'était pas même logique, Finn pensait que j'avais la meilleure des familles et de l'attention, ce qui était pas faux, mais peu de personne était au courant de ma situation familiale avant ! On ne peut pas dire qu'elle était vraiment très bonne, un père alcoolique qui tapait ma mère. Je n'avais jamais parlé de cela quand j'étais au collège.

- Tu sais, ce qu'on voit ou ce qu'on entend, ce n'est pas toujours la vérité. Il y a certaine chose qu'on aime bien cacher ou ne pas dire. Il faut toujours se méfier des apparences. J'ai l'impression que la journée a été très longue pour toi ?

Je le savais, pour en avoir vécu l'expérience ! J'ai toujours caché mon passé familial, même si maintenant je n'ai plus honte de cette histoire, ce n'est jamais très agréable d'en parler. J'avais la chance d'avoir ma mère et mon beau-père qui étaient heureux et du coup, j'étais tout simplement très heureux pour eux. Même si j'avais été tout de même très méfiant, au début de leur relation, mais je pense que c'était assez logique en réalité. La confiance ne s'accorde pas aussi facilement quand on vit certaines aventures douloureuse.

@Finn McGregor