nobody can drag me down + Clay & Archie

Depuis le retour de son frangin à Tree Hill, les choses avaient complètement changé au sein de la famille Hollingworth. Clay avait toujours été le fils parfait, celui sur qui on pouvait compter, celui que l’on envoyait faire ses études en Europe afin d’atteindre les objectifs fixés par leur paternel, celui qui répondait toujours aux attentes, contrairement à Archie qui était plus tête en l’air, plus rêveur, plus avide de liberté. Néanmoins, les priorités de son aîné avaient changé, son attitude avait changé, le garçon obéissant envoyé à Londres était devenu un homme qui se fichait des codes et qui avait réussi à se mettre son père à dos quand Archie, lui, avait obtenu un poste, contre toute attente, au sein de la concession. Le monde à l’envers. Si au départ, Clay avait même élu domicile sur le canapé de la colocation de son cadet, il avait fini par retrouver son indépendance, sans pour autant délaisser son frangin, actant une soirée par semaine au moins entre frères, la majeure partie du temps dans les bars de Tree Hill à lever le coude et à laisser traîner le regard sur les jeunes femmes du coin comme deux pervers. Souvent, Archie regardait son frère repartir au bras de l’un d’entre elles, quand lui se contentait de flirter sans pour autant aller plus loin. Séducteur, il essayait néanmoins de ne pas être un enfoiré, et de ne jamais aller voir ailleurs lorsqu’il était en couple, ce qui était plus ou moins tout le temps cas, rarement avec la même femme, cela dit. Depuis toujours, il ne s’était réellement jamais engagé avec quelqu’un, et il multipliait les relations qui n’allaient nulle part, dans une sérénité qui lui correspondait si bien. Malgré tout, Archie regardait toujours son aîné comme l’épaule sur laquelle il pouvait se reposer, et il restait son modèle, celui qui lui avait permis d’embrasser la vie qu’il souhaitait lorsqu’il avait pris la responsabilité des exigences familiales. Le frisé lui devait beaucoup, il en était évidemment conscient, mais surtout reconnaissant.

Comme à son habitude, Archie avait franchi les portes de leur bar préféré vers vingt-et-une-heures, après sa journée de boulot, et un laps de temps suffisant qui lui avait permis de prendre une bonne douche, de discuter un peu avec Malone, son meilleur ami, autour d’une bonne bière à la colocation, avant de finalement rejoindre Clay en ville. Ce rituel, il ne l’échangerait pour rien au monde, et leur soirée à deux lui faisait toujours un bien fou. Comme deux petits vieux, les compères s’asseyaient tout le temps à la même place, commandaient tout le temps les mêmes verres, alors le jeune Hollingworth n’eut aucun mal à deviner la silhouette de son frère dans la foule. Il avança jusqu’à la table haute sur laquelle Clay était déjà accoudé, et posa une main sur l’épaule de son frangin. « Salut le frérot ! » Un immense sourire étirait ses lèvres, et après avoir éteint son aîné, il s’installa face à lui, faisant signe au serveur qui les connaissait un peu trop bien de leur amener leur breuvages habituels. « Bon, j’ai rompu avec Hailee, je suis prêt ! » Il se frotta les mains, jetant un regard autour d’eux, motivé à suivre Clay dans ses délires et à s’enivrer. Il avait sa journée en repos le lendemain, rien ne pourrait le stopper, il était bien décidé à se vider la tête et à oublier la crise que lui avait fait son ex lorsqu’il lui avait joué la scène du couple non-exclusif. Une pépite, et à la fois, il s’était malgré tout senti un peu mal de lui avoir menti comme ça… Pendant au moins quelques minutes, tout du moins.

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@clay hollingworth je te laisse libre de le suivre, ou de le couper dans son élan selon là où se situe Clay dans sa quête de rédemption vis-à-vis de papa Hollingworth.

nobody can drag me down + Clay & Archie

« Putain, faut vraiment que je range. » Je soupire en voyant mon salon sens dessus dessous, on ne voit même plus la couleur du canapé. Je décide de garder mon instant de conscience pour plus tard et referme la porte de l’appart’. Il n’était pas très grand cet appart’, suffisant pour moi en tout cas. Au dernier étage d’un immeuble de downtown, je m’y sens bien et c’est rare. Je ne tarde pas sur le chemin, avec la hâte de retrouver mon petit frère autour d’un bon verre. « Hello you ! » je saluais mon frère avec un grand sourire en débarquant sur notre lieu de rendez-vous. Je lui tendis ensuite la main pour un petit check. Eh ouaaaais, c’est comme ça qu’on se dit bonjour par ici, enfin bonsoir plutôt. Purée, si notre père voyait ça, il s’arracherait le peu de cheveux qu’il lui reste. Il a payé une fortune pour qu’une éducatrice – ou je ne sais plus son nom - nous apprenne les bonnes manières et je ne sais quelle connerie que j’ai eu un mal de chien à oublier. Parce que ça traumatise hein ce genre de trucs, vous n’imaginez pas ! Finalement, le petit check laissa place à une étreinte que j’apprécie. Impossible de repousser Archie, c’est bien le seul que je laisse m’approcher d’aussi près. Dans tous les sens du terme, je veux dire. Pas seulement physiquement. Le minimoys ne tarde pas à me balancer sa nouvelle. Okaaaaaaaay, il est donc de nouveau sur le marché. Bonne chose ça ! Ce n’est peut-être pas moi qui vais rentrer avec une nana au bras ce soir ! Euh… Rectification : je ne serais peut-être pas le SEUL à rentrer avec une nana ce soir. Voilà, ça va tout de suite mieux. « C’est une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Qu’est-ce qui s’est passé ? » je demande tout de même parce que bon, je suis peut-être entrain de m’affoler et me faire un tas de film alors qu’il déprime et qu’il est au fond du trou. Mais non, il n’en a pas l’air en tout cas.
« Oh… ? Ça ne collait pas au pieu ? » je demandais un peu curieux quand même. Il avait l’air de tenir à elle, sans doute pas suffisamment. Je posais la question comme s’il s’agissait de la seule chose qui prime alors qu’il y a tellement plus que ça dans une relation. Des bases solides, la même vision des choses, être sur la même longueur d’onde… Mais pour ça, il faut s’investir, il faut s’attacher, il faut… donner de son âme. Je secoue la tête, oulah, j’ai grandement besoin de boire un coup moi. J’aurais pu être sérieux deux secondes et lui demander comment il se sentait réellement. Mais je ne suis pas sûr d’avoir les mots qu’il faille pour lui remonter le moral s’il me répond que ça ne va pas. « Je paye ma tournée. » je suggère alors une fois que nos boissons ont été servis. Nous n’avons pas chipoté et commandé ce que nous avons l’habitude de prendre. J’ai commencé par une bière pour ma part, la soirée ne fait que commencer et je compte bien la savourer. « On a choisi le bon endroit pour bien finir la soirée. » j’accompagne mes paroles d’un clin d’œil en remarquant la superbe jeune femme derrière lui. Je suis censé me ranger, mais il faut avouer que c’est sacrément difficile.

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S’ils n’avaient pas mauvaise réputation, les Hollingworth allaient finir par être connus comme les loups blancs lorsqu’ils entreraient dans les bars du coin à force de se montrer séducteurs, et surtout, à force de voir les nanas défiler dans le lit de Clay. Bientôt, Tree Hill serait trop petit pour son tableau de chasse et les deux frangins allaient finir par devoir tirer jusqu’à Wilmington pour que l’aîné des deux puisse ajouter un nouveau nom à son palmarès. Archie, lui, était peut-être le plus subtil des deux, s’armant de son petit sourire timide mais qui n’en avait que l’apparence pour faire succomber à ses charmes les demoiselles, sans pour autant repartir avec, préférant de loin les promesses d’un « Si le destin nous réunit à nouveau, alors ce sera un signe. » qui avaient le don de ne pas vexer les jeunes femmes et en plus, de leur offrir la perspective d’un conte de fée… qu’elles ne connaitraient évidemment jamais, en tout cas, pas avec lui. Non. Archie était de ceux qui vivaient au jour le jour, allergique au lendemain, aux plans sur la comète, à un engagement qui lui donnait l’impression d’étouffer. Il tenait à sa liberté, et ça depuis tout petit, le traduisant aujourd’hui encore dans ses relations aussi. Néanmoins, pour le moment, les deux compères trouvaient encore de quoi satisfaire leurs désirs dans leur ville natale, et c’était avec joie qu’Archie retrouvait son frère. A le voir, on ne pouvait pas deviner qu’il venait de rompre avec sa copine, et pour cause, ça avait été sa décision, comme toujours, bien qu’il ait tourné les choses de manière à ce qu’elle le quitte, pour éviter d’avoir à le faire lui. Lâche ? Probablement un peu. Tout de suite, Clay demanda des précisions, et le frisé se mit à rire lorsqu’il aborda leur alchimie sexuelle. « Rien à voir, au contraire, elle était… dévergondée. Mais elle en était déjà à planifier nos vacances d’été… J’sais déjà pas ce que je vais faire la semaine prochaine… » Il se mit à rire, bien conscient de son allergie aux projets à deux, d’un ton trop léger pour qu’il ait un jour été amoureux. Sirotant une gorgée de son whisky, il ne fut que plus ravi de voir son frère offrir la première tournée, ce qui impliquait que la prochaine serait la sienne. Il était malin le Clay, à prendre une bière pour probablement continuer sur du plus lourd une fois que son cadet prendrait les choses en main. Il avait de l’avenir dans les affaires, contrairement à ce que leur père avait l’air de penser, finalement.

Juste derrière eux, une jolie jeune femme tapa dans l’œil de Clay, et Archie se retourna, aussi discrètement que possible afin de pouvoir admirer la vue et comprendre ce qui avait attiré le regard de son frangin. Face à lui, il reconnaissait Virginia, une jeune femme avec qui il avait flirté il y avait quelques années, et qui, effectivement, était très jolie. « Si mes souvenirs sont bons, elle a une passion dévorante pour… les pieds. Mais si t’es fétichiste... C’est la bonne pour toi ce soir, après tout, il parait qu’il ne faut pas mourir idiot… » En connerie, Clay n’était pas le dernier, et toute aventure lui permettant de faire remonter son niveau de connaissances, quelles qu’elles soient, pouvaient être à considérer. Archie leva son verre, et le dirigea en direction de celui de son frère. « A tes orteils… Tant qu’en as encore ! » Avant d’éclater de rire. Clairement, lui n’allait pas tenter sa chance avec elle ce soir, mais il espérait bien qu’un joli minois vienne donner une saveur plus douce encore à sa soirée. Cela étant dit, ça allait devoir attendre parce que la discrétion n’avait jamais été le fort d’Archie et voilà que Ginnie s’approchait d’eux, un sourire aux lèvres. « Archiiiiiie, ça fait longtemps ! » Le frisé lui offrit un sourire, et d’un geste de la main, lui présenta son frère. « Coucou Virginia, toujours aussi jolie ! Je te présente mon frère, Clay… » Le cadet des Hollingworth ne quittait pas son frère des yeux. Leçon de drague ou leçon de recalage à venir, advienne que pourra.

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@clay hollingworth

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Je débarque dans le bar avec un grand sourire aux lèvres, sourire qui ne me quitte jamais dans ce genre d’endroits car il fait tout de suite son effet. Parfois, c’est une simple façade, parce que c’est beaucoup plus simple de tout cacher derrière un sourire. Je saluais quelques personnes que je reconnaissais avec un signe de la main, tout en continuant mon chemin qui me mène jusqu’à mon frère. Je n’ai plus besoin d’être présenté par ici, tout le monde me connaît, j’ai mes habitudes. Je débarque, je souris, je prends un verre, et ça suffit généralement à les faire tomber comme des mouches. A cette heure-ci, elles ne sont pas encore trop alcoolisées et ne se déchainent pas non plus sur la piste de danse, c’est donc trop tôt pour moi. Trop tôt pour supporter leurs dires, trop tôt pour les entendre me raconter leurs histoires. Je n’en ai pas envie, je ne suis pas là pour ça.

Je salue mon frère dès que j’arrive à son niveau, ravi de le retrouver. Notre complicité est bien la seule chose qui est restée intacte toutes ces années, parce que j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux. C’est difficile pour moi de lui montrer l’affection que j’ai pour lui et j’espère qu’il comprend que c’est au travers des moments comme celui-ci que je lui montre à quel point je peux tenir à lui. Nous prenons rapidement des nouvelles puis commandons nos boissons pour bien démarrer. La première tournée est la mienne et rapidement, Archie m’explique la raison de leur rupture. « Quelle horreur… Je compatis parfaitement mon gars. Tu as bien fait. » Parce que je ne suis pas non plus du genre à me projeter très loin et Archie semble avoir hérité ce trait de moi-même. J’entends encore mon père me répéter que je suis toujours un enfant. Certes, mais un enfant, pris par ses propres rêves. A présent, je sais ce que je veux et quelle direction prendre. S’il y a bien une chose sur laquelle mon paternelle a raison, c’est que je me suis trop laissé aller dans cette vie. Cependant, ce n’est pas de cette façon que je me sauverais, je dois affronter ma vie, faire mes propres choix et prendre des décisions. Enfin bref, si je suis là ce soir, ce n’est certainement pas pour me torturer l’esprit, mais pour profiter, pendant que je peux encore le faire.

En tout cas, mon frère n’est pas du tout déprimé, bien au contraire, il semble soulagé. « Tu ne devrais pas avoir de difficulté à la remplacer… » je l’encourage à ma façon avec un haussement d’épaules. Ce ne sont pas les femmes qui manquent, donc s’il n’était pas attaché à elle, il n’aura aucun mal à en trouver une autre, dès ce soir d’ailleurs. On va essayer de lui trouver une nana sympa. La jeune femme qui passe derrière lui attire mon attention. Je ne suis cependant pas sûr de vouloir passer à l’action. Je me suis promis de me ranger, promesse faite à moi-même donc bon, est-ce que ça compte vraiment ? Archie jette un coup d’œil rapide et discret, comme je lui ai appris et vient ensuite me donner son ressentit. « Féti… Quoi ?! » j’écarquille les yeux, j’ai envie de gerber maintenant bordel ! C’est quoi ces conneries ? « Putain mais t’es sérieux en plus ?! » je retiens un haut le cœur avant de boire quelques gorgées pour faire passer ça. « C’est mort, même moi, j’ai mes limites. » soufflais-je à mon frère avec l’autre nana débarque avec son sourire aux lèvres. « Bonsoir. » Merci pour les présentations Archie, mais je n’ai aucune, mais alors aucuuuuuuuune envie de m’attarder sur elle. Je préfère la lui laisser. Je contemple mon verre quelques secondes, évitant de croiser le regard de je ne sais déjà plus comment elle s’appelle. Je n’ai pas envie de lui proposer quelque chose à boire pour ne pas qu’elle s’attarde et au pire, je foire les plans d’Archie, mais tant pis, on ne va pas se la coltiner. « Dis-moi Vanessa… » je n’eut pas besoin d’en dire plus pour qu’elle écarquille les yeux, s’offusque et se retourne complètement choquée, nous laissant de nouveau en tête à tête avec Archie.

« Tchiiin ! » Je tapotais mon verre contre le sien avant d’en reboire une gorgée. « Au fait, j’ai eu une sacrée discussion avec papa, tu vas l’entendre se plaindre de moi pendant des semaines et des semaines encore. » Préférais-je le prévenir. « Il m’a lancé un défi, je ne pouvais pas ne pas riposter. » Continuais-je en haussant les épaules. Et cette fois, même ma mère n’a rien pu faire.

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@Archie Hollingworth je suis sincèrement désolée pour tout ce retard...

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La rengaine était régulière, celle du célibat tout frais d’Archie, allergique à l’engagement, qui collectionnait les motifs de rupture comme d’autres collectionnaient les timbres. Cette fois, il avait feint d’être dans une relation avec Mavie, pour que l’autre le quitte et sorte de sa vie avec ses grands projets et sa vision de l’amour avec un grand A qui éloignait le Hollingworth de son besoin de liberté. Ça n’avait pas manqué, elle était partie de chez lui en lui assénant une énorme gifle, et en leur promettant l’enfer, de quoi l’éloigner pour de bon, sans vraiment que le frisé n’en ait eu le moindre remords. En tout cas, pas au point de regretter, il savait que c’était un mal pour un bien pour elle, et qu’il ne lui aurait jamais apporté ce dont elle avait besoin, de toute façon. Son frère ne le connaissait que trop bien, et lorsqu’il lui présagea qu’il la remplacerait bien assez vite, c’était probablement parce qu’il avait déjà vu ce même schéma se répéter un bon nombre de fois. Haussant les épaules, Archie se contenta d’un sourire en avalant une nouvelle gorgée de son verre. Il savait bien qu’il n’aurait pas de mal à mettre une nouvelle conquête dans son lit, mais là, tout de suite, il avait surtout envie de passer un moment entre frangins sans même vraiment penser à celle qu’il pourrait ramener chez lui plus tard. De son côté, Clay, lui, avait toujours le regard qui trainait et lorsqu’il remarqua Virginia, Archie ne put réprimer les souvenirs gênants qui lui remontaient alors qu’il imaginait son aîné la draguer. Tu chausses du combien ? Et tu dors pied nu ? Un tue l’amour qui avait mis fin à la session drague du frisé aussi rapidement qu’il l’avait commencée, et ce malgré le physique avantageux de la demoiselle. L’effet fut aussitôt le même sur son frère, qui à la fois surpris et dégoûté, n’eut aucun mal à la faire fuir dans une aisance légendaire. Vanessa… Virginia, l’erreur fut fatale et la jeune femme, qui venait à peine d’arriver, rebroussa chemin aussi vite, vexée qu’il n’ait même pas retenu son prénom. Archie, lui adressa un signe de tête lorsqu’elle fit demi-tour, avant d’éclater de rire face à tant de facilité, réalisant qu’il avait beaucoup en commun avec son aîné. « Bien joué, c’était tout en finesse… » Avoua-t-il, en trinquant avec Clay dans la bonne humeur générale. Se retrouver entre frères était un moment important pour Archie, à qui la présence de son aîné avait manquée pendant de nombreuses années. Sortir tous les deux leur offrait cette complicité qu’ils avaient toujours eue et qui n’avait finalement jamais disparue.

Une fois libérés des griffes de Virginia et de ses lubies, les deux frères étaient vaccinés pour au moins quelques minutes contre la séduction. S’ils utilisaient leurs soirées pour s’amuser, c’était aussi pour eux deux l’occasion d’échanger, et de pouvoir s’accorder un peu de temps pour discuter de tout et de rien, de leurs vies respectives, et Clay semblait avoir  quelques anecdotes croustillantes à raconter. Apparemment, il avait discuté avec leur père, et Archie arqua un sourcil. Le dialogue avec leur père avait toujours été quelque chose de compliqué pour Archie, qui n’était jamais rentré dans le moule qui lui destinait son père, contrairement à Clay qui lui, avait toujours pris grand soin de répondre à ses attentes, jusqu’à ce que tout déraille. Au fil du temps, voyant qu’Archie avait, malgré tout, un maigre talent pour la vente, il avait fini par lui offrir un poste, et les discussions professionnelles restaient à peu près les seules qu’ils partageaient tous les deux. Quelques bilans, des chiffres, des objectifs, des « ça va » qui ne voulaient rien dire, et le tour était fait. Alors, quand Clay mentionna une discussion, le frisé ne put qu’attendre les hostilités. Leur père n’avait jamais été quelqu’un de très commode, et il semblait évident qu’il avait été très déçu dernièrement de son aîné sur qui il avait mis tous ses espoirs. « Surpris que tu sois encore vivant… » Ricana Archie, avant de creuser un peu. « Du coup, est-ce que je dois m’attendre à un conflit mondial ? » Il s’attendait au pire, parce que la personnalité de son père n’avait d’égal que la fougue de son ainé, et s’ils se lançaient dans un concours comme Clay avait l’air de l’insinuer, ça n’annonçait rien de bon, mais alors, rien du tout. « Je te préviens, je ne compte pas ramasser maman à la petite cuillère… » Il but la dernière gorgée de son whisky, levant le coude suffisamment haut pour être sûr de ne pas en perdre une goutte, secouant le verre pour que la dernière note de pur malt finisse dans le fond de son gosier. « Mais j’mets une pièce sur toi, raconte-moi ce que t'as fait pour nous tendre le vieux… » Il secoua la tête, se frotta les mains, prêt à être mis dans la confidence, et à filer un coup de main à Clay comme ce dernier lui avait tant de fois tendu la main petit. Avant ça, il avait besoin d'un ravitaillement, et le frisé fit signe au serveur de leur remettre une tournée, à ses propres frais, cette fois. Quitte à jeter un pavé dans la mare, autant que ce soit une mare d'alcool...

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@clay hollingworth

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C’est dingue de voir à quel point nous étions à la fois si différents et si similaires avec Archie. Les liens du sang certains penseraient sans doute, mais pas que. Car bien qu’il était le benjamin et moi l’aîné, il est peut se montrer bien plus sage sur certains points. Pourtant, j’étais plutôt bien partit. A l’initial, je prenais mon rôle d’ainé très à cœur, je voulais être l’exemple, le modèle, toussa quoi. Je suivais les règles qu’on m’imposait sans broncher, ma vie était déjà toute tracée, Oxford, la banque de Londres… j’étais voué à un bel avenir. Puis tout a dérapé, j’ai perdu le contrôle, ma vie a volé en éclat et j’ai fait le choix de faire un tour complet sur moi-même à contre-sens. Voilà où j’en suis aujourd’hui, un habitué des bars, le charmeur de ses dames, incapable de se souvenir du prénom des jeunes femmes que j’oubliais même volontairement. Je me suis tellement habitué à cette vie que je ne suis pas sûr qu’une autre me convienne. Et pourtant, plus d’une fois, je me suis rendu compte que les choses pouvaient très vite évoluer dans un sens comme dans l’autre.

Je jetais un bref coup d’œil à mon frère, notre soirée entre bro’ a failli se transformer en remontage de moral, heureusement, le p’tit ne semble pas avoir le cœur brisé par sa rupture, bien au contraire. Puis finalement, on a failli à avoir droit à une superbe de leçon de drague, mais finalement non, flemme. Je n’avais aucune envie de passer ma soirée avec cette nana et ses envies fétichistes, ce n’est pas pour moi. Alors, pour la faire disparaître, j’emploie une technique vieille comme le monde mais qui va vite la faire déchanter. Pas de déception ! Elle prend une mine plus que vexé, ses lèvres forment un O muet, ses sourcils se froncent et elle finit par disparaître hors d ma vue. Je porte mon verre près de celui de mon frère en affichant un sourire triomphant. « Toujours ! Ça marche à tous les coups ! » Alors que je pensais qu’Archie serait de ceux qui croient en l’amour, finalement, je ne suis pas déçu de découvrir que non, bien au contraire ! L’engagement l’a fait fuir ! Je me demande même s’il y a des raisons à tout ça, mais je n’ai franchement pas envie d’une discussion sérieuse là tout de suite maintenant. Nous sommes là pour nous amuser !

Archie connaît bien notre père. Je pouffe de rire lorsque celui-ci dit être surpris que je sois toujours en vie. Ah, s’il savait ! Je ne sais pas si c’est une bonne idée de lui raconter tout ça, mais il va sans doute remarquer mon changement de comportement dans les jours à venir, alors autant éviter les malentendus et le prévenir dès le début. « J’ai fait un coup de maître ! » Commençais-je, trop fier de moi. Je bois une gorgée de ma boisson et repense à cette soirée avec mon père, en grimaçant. « Rien de particulier, t’sais. J’lui ai dit vouloir reprendre l’affaire familiale. Il a manqué l’attaque cardiaque, j’te jure ! » C’était l’occasion que je mette à exécution tous les cours que j’ai pris étant plus jeune et que je mette en pratique tout ce dont il m’a formé pour. Un gouffre sans nom s’est installé entre mon père et moi, nous nous entendions pourtant bien autrefois. Je secouais la tête, ça fait bien longtemps que j’ai fait le deuil de cette relation. Je hausse les épaules lorsqu’Archie évoque notre mère, beaucoup plus compréhensive que le paternel. « Maman a dû doubler sa dose de médocs anti-stress ou j’sais pas trop ce qu’il prend. » lui dis-je ensuite avant de reboire quelques gorgées de ma boisson. « Il m’a fait son discours habituel que tu dois si bien connaître, blablabla, montrer son sérieux, blablabla… Il veut que je lui prouve que je peux gérer, que j’ai une vie stable blablabla … » Lui résumais-je assez brièvement, épargnant les parties où nous avons élevé la voix, crié et où je suis partit en claquant la porte.

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@Archie Hollingworth  

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Depuis toujours, Clay avait toujours tenu le rôle d’enfant modèle, celui qui répondait aux exigences que leur imposait leur nom de famille, au point même de quitter Tree Hill et les Etats-Unis pour aller exhiber fièrement les Hollingworth outre-Atlantique. Et puis, sans vraiment comprendre comment les choses avaient pu prendre une telle tournure, leur père avait fini par l’écarter, lui aussi, laissant à Archie une place dans l’un des magasins pendant qu’il refusait de soutenir plus longtemps la vie que menait l’aîné. Ce retournement de veste n’avait rien de logique, parce qu’Archie avait toujours été ce fils qui ne suivait pas les règles, ni le chemin tracé. Néanmoins, dans toute sa quête de liberté et son refus d’aller là où on l’attendait, il avait développé des compétences qui n’avaient pas échappé au paternel, au point de revoir, légèrement, son jugement, et de faire presque plus confiance au cadet qu’à un ainé dont il avait toujours tout financé les yeux fermés. Un comble. Depuis son retour, il était vrai que le rythme de Clay n’avait rien de celui qu’aurait pu espérer leur père, il faisait la fête - trop -, il multipliait les conquêtes - trop -, et il avait l’air de se complaire dans le néant - trop -. Lorsqu’il lui indiqua avoir discuté avec leur père, Archie sentit la catastrophe arriver, parce que ce genre d’échanges avec le papa ne donnait jamais rien de bon, et finissait la majeure partie du temps en remontrances, il ne les connaissaient que trop bien ces moments-là le frisé pour les avoir vécus tout au long de sa vie, jusqu’à ce qu’il ne quitte le foyer familial pour l’internat.

Le ravitaillement de boissons arriva, et Archie avala une gorgée tout en écoutant le récit de son aîné. Il avait annoncé au chef de famille qu’il voulait réellement reprendre les rennes de l’entreprise Hollingworth. Hum… Aussitôt, le plus jeune des deux imagina le visage de son père, derrière son bureau, la mâchoire avait dû lui en tomber tellement ça semblait culotté au vu des circonstances. Jamais leur père ne donnait rien gratuitement, il y avait toujours un revers à la médaille, et il était évident que leur père ne lui donnerait pas son aval sans une liste complète d’efforts et de sacrifices. Lorsque Clay prononça les deux mots « vie stable », Archie recracha une partie de sa gorgée de whisky. La stabilité était clairement à l’opposé de la vie que menait Clay ces derniers temps, et il avait du mal à imaginer de quelle manière il allait pouvoir faire capituler leur paternel sur ce point. « Mais, t’es au courant que la stabilité, ce n’est pas franchement ce qui te définit, là ? » Même lui était plus stable que Clay, et ça voulait dire beaucoup tant Archie avait toujours eu du mal à rester en place à se poser. Toujours en mouvement, toujours à changer d’avis, à vouloir tout tester, il avait fini par prendre un appartement et tenait le même poste depuis maintenant quelque temps, sans avoir encore envie de tout envoyer promener. « C’est quoi le plan ? » S’il avait décidé d’aller affronter leur père, c’était forcément qu’il comptait faire le nécessaire et mettre les bouchées doubles pour parvenir à ses fins. « Je te préviens, je veux bien t’aider, mais ne m’annonce pas qu’on va faire un remake de la Casa de Papel, si je finis derrière des barreaux, je pense que je meurs. » Et il ne plaisantait pas, l’enfermement serait fatal au jeune Hollingworth, c’était une certitude, lui qui avait besoin d’espace, de vaquer à ses occupations comme il le voulait, quand il le voulait. De toute façon, il n’était pas non plus certain que Clay ait besoin de son aide, parce que tous les deux étaient tout sauf des as dans le domaine, encore que l’ainé avait clairement plus d’expérience qu’Archie dans le domaine de l’engagement. « Du coup, si c’est notre dernier soir de beuverie, je propose qu’on fasse de cette soirée une date à marquer dans les annales. » Il leva son verre et ce qu’il restait de breuvage à l’intérieur, pour le faire tinter contre celui de son frère. A eux, à leur liberté, à leurs plans foireux qui ne faisaient rire personne d’autre qu’eux, et ce depuis toujours.

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@clay hollingworth

nobody can drag me down + Clay & Archie

Cette soirée me fait un plus grand bien, retrouver mon frère me rassure en quelque sorte, car c’est un point d’ancrage, sans doute la seule stabilité dans ma vie. C’est la raison pour laquelle il est le seul à qui j’arrive à m’ouvrir en toute transparence et sans aucun filtre. Même si bien évidemment, il y a des choses que je me passe de lui dire. Je veux qu’il ait sa propre expérience, ses propres souvenirs bien sûr. Mais la vie n’est pas simple et si nous pouvons nous considérer comme chanceux car ne manquant de rien depuis tout petit, on se rend rapidement compte que nous sommes bercés d’illusions. Assis derrière le bar, nos boissons font beaucoup de bien, elles remettent les idées en place et donnent un peu plus de courage. J’en bois une gorgée qui me brule la gorge, me renvoyant quelques jours auparavant.

Je me remémore encore la discussion que j’ai eue avec le patriarche Hollingworth, les échanges ont failli tous nous tuer. Lui, ma mère et moi-même. Les mots prononcés furent dur à entendre et dur à prononcer. Le point de vue de mon père sur ma personne n’a pas évolué depuis mon retour de Londres, en même temps, je ne lui ai pas donné l’occasion de le faire et c’est sans doute ce qu’il me reproche au fond. D’avoir pris un chemin qui ne collait pas à ses principes, de ne plus me reconnaître dans mes faits et gestes. Mais la vie change un homme et lorsqu’un évènement le détruit, il ne se reconstruit plus de la même façon. Je soupire avant de reprendre une gorgée de ma boisson et entamer mon récit à mon petit-frère, lui expliquant cette fameuse discussion. Je n’ai pas le temps d’en dire plus que… Archie recrache ce qu’il a dans la bouche et je le regarde, les yeux écarquillés avant de lui mettre une tape dans le dos, pour le coup, je n’y vais pas en douceur. « Doucement mec, manquerait plus que tu t’étouffes. » je lui dis en haussant le ton, parce qu’il m’a fait flipper quand même. Je demande un verre d’eau au serveur et vais le tendre au frangin. « Tout va bien ? » je lui demande ensuite, histoire d’être sûr qu’il ait récupéré son souffle.

« Ouais, je saaaaaaaaais. Et c’est pour ça que ça va être hyper dur de lui prouver le contraire. » je dis dans une grimace. Archie me connait et il connait aussi notre père, il sera donc d’une aide précieuse et pourra avoir un point de vue objectif sur mon plan et ses conséquences. Avant que je puisse répondre sur le plan, il reprend la parole et je pouffe de rire lorsqu’il évoque la Casa del Papel. Dison que ce n’est pas aussi poussé, mais ce n’est pas mal non plus. « Accroche toi, c’est encore pire que ça. » lui dis-je en me raclant la gorge et en prenant un ton grave. Je ne me rendais pas compte jusqu’à présent, mon idée me paraissait sans faille, mais ici et maintenant face à mon frère, je commence à avoir quelques doutes. Je bois encore une gorgée de mon alcool fort, je me sentirais mieux ensuite. « Je vais lui montrer que je suis capable d’avoir la vie et la famille qu’il voudrait que j’ai. » je dis d’une traite en regardant le vide. Bien sûr que j’en suis capable ! Et une fois que j’aurais obtenu de notre père ce que je veux, je n’aurais plus qu’à faire machine arrière, ce n’est pas très compliqué en soit, non ? Je prends une profonde inspiration pour me donner du courage avant de poser ma main sur l’épaule de mon frère en plantant mon regard dans le sien. « Je vais épouser Mayra. » déclarais-je sur un ton assez calme et sûr de moi. Voilà, c’est dit.  

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@Archie Hollingworth  

nobody can drag me down + Clay & Archie

D’ordinaire, le plus à même d’avoir des idées lunaires chez les Hollingworth était sans conteste Archie, lui, cet original depuis tout petit, ce petit gamin qui s’était toujours senti oppressé par les trop nombreuses règles imposées par la famille et la société, en général. Néanmoins, Clay semblait traverser à retardement sa crise d’adolescence, au point d’avoir fini, à son tour, par décevoir le paternel, et devenir le plus spontané des deux frères. Un comble. Il en fallait beaucoup à Archie pour tomber des nues, et ce qui pouvait sembler complètement fou aux yeux des gens n’évoquait rien de particulièrement surprenant chez lui, trop amoureux de l’aventure pour se sentir impressionné par une mission, quelle qu’elle soit. Toutes… Sauf celle-ci. Il avait manqué de s’étouffer lorsque son ainé lui avait évoqué un plan pour faire céder leur père, et après avoir rassuré Clay sur son état de santé, les yeux rougis par la toux et la fausse route de sa gorgée de whisky, il reprit ses esprits. C’était pire que la Casa de Papel… Allons bon. Les bras croisés, il attendait d’entendre le plan foireux, ça ne pouvait qu’être ça connaissant l’engin, il était encore parti sur des idées complètement loufoques, qui bien que très drôles en général, risquaient d’attiser la haine et la colère paternelles plus que la rédemption et la confiance. Il écoutait Archie, attendant patiemment que la sentence tombe, et elle ne se fit pas attendre. Se marier. Avec Mayra.

Sa mâchoire lui en tomba, il était devenu fou. Un vrai malade. Il hésitait entre rire et le secouer, entre l’engueuler et le féliciter. Il était vrai que leur père aspirait à une vie stable, rangée, exemplaire pour Clay, et se marier était, évident, un pas très précieux vers la quête de l’aval du père, mais ça risquait néanmoins un pari osé, voire irréfléchi. Secouant la tête, le frisé n’était pas certain du bien-fondé de ce plan. « Ca va finir en eau de boudin, je le sens… Après la Casa de Papel, je te jure que ça va finir comme le mariage de sang dans Game of Thrones… Une vraie boucherie si papa comprend la supercherie ! » Un peu dépassé par l’annonce que venait de lui faire son frangin, Archie descendit son verre d’une traite, avant de souhaiter en remettre une tournée. S’il s’agissait là de leurs derniers instants en tant que célibataires, ils allaient arroser ça… La serveuse arriva dans leur direction, et Archie susurra quelques mots à l’oreille de la demoiselle, avant que celle-ci ne revienne quelques instants plus tard avec une bouteille de champagne. « Au futur marié ! » Se leva Archie, hissant sa coupe encore vide en direction de son aîné, puis faisant péter le bouchon à travers la pièce, sous les regards amusés des autres clients. Il allait jouer le jeu, bien sûr qu’il allait le faire, même si ça risquait de lui coûter sa tête à lui aussi, si Clay venait à tout faire foirer. Il était devenu compliqué à suivre, forçant un peu trop sur la bouteille, sur les sorties, manquant cruellement de discipline et de stabilité pour que Mayra n’y trouve son compte. « Tu m’expliques ce que May y gagne là-dedans ? » Ils étaient amis depuis aussi longtemps qu’Archie pouvait s’en souvenir, et les voir en couple paraissait aussi soudaine que bizarre, et surtout, même par amitié pour Clay, pourquoi est-ce qu’elle voudrait s’imposer ce supplice ? Les Hollingworth étaient réputés pour être intransigeants, voire parfois difficilement supportables tant ils n’acceptaient pas l’échec, et personne ne trouvait grâce à leurs yeux, jamais. Est-ce qu’il envoyait la Rickards dans la gueule du loup ? Oui. Est-ce qu’il y avait pensé ? Probablement pas. « J’suis pas sûr que ce soit l’idée du siècle mais bon, tu peux compter sur moi, je suis très bon acteur quand je veux. » Il lui offrit un sourire hollywoodien, avant d’ajouter. « J’te conseille quand même d’aller poser un cierge, une bougie, voire même un chandelier à l’église, en priant pour que jamais papa ne réalise ton mensonge, sinon, j’donne pas cher de ta peau… » Soit dit en passant.  

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@clay hollingworth

nobody can drag me down + Clay & Archie

Discuter avec Archie est une véritable libération. Je n’avais pour le moment parler de ce plan à personne, à part à May, la principale concernée. Et puis de toute façon, ma vie ne regarde que moi, donc je n’ai pas pour objectif de le crier sur tous les toits ou d’en parler à d’autres personnes. Archie est mon frère, sans doute la seule personne dans ce monde en qui j’ai confiance et le plus confiance ! Donc bien sûr que son avis est important. Parce qu’Archie connaît toute l’histoire, ou presque. Parce qu’il a été un œil observateur et une oreille attentive. Parce qu’il n’a jamais jugé. Parce qu’il a toujours été aussi objectif que possible. Je me souviens très bien du bain de sang dans Game of Thrones et je n’ai aucun doute que… Mon père pourrait me réserver la même chose s’il venait à savoir la vérité. C’est pour ça qu’il n’en saura jamais rien ! Mon mariage, avec un peu de bonne volonté, passera comme une lettre à la poste ! Ni vu ni connu ! « Papa ne comprendra jamais ! Si aucun de nous deux ne lui dise, comment veux-tu qu’il comprenne ? » Mais le frangin n’a pas tort… Je dois me montrer super vigilant ! C’est ma dernière chance qui s’offre à moi, si je la grille aussi… Ce sera finito et pour toujours ! Ce que je ne veux surtout pas !
Le petit frère se lâche, il a peut-être une touche avec la serveuse ! En tout cas, celle-ci nous quitte avec un jolie sourire et revient aussitôt avec une bouteille de champagne ! Youpiiii ! Nous avons quelque chose à fêter ! Est-ce le moment pour avouer que May n’a pas accepté ? Pas encore ! Je n’ai pas dit mon dernier mot. Quel coquin ce Archie quand même, j’avais presque oublié ce côté de sa personnalité. Il fait péter le bouchon et le voilà prêt à arroser pour fêter mon mariage ! Il nous sert deux coupes et nous trinquons, à la merveilleuse vie qui m’attend.
« Elle gagne un super mari ! » Répondis-je au tac au tac, parce que bon, ça me semble quand même évident, non ? Je ne comprends pas, pourquoi elle aurait forcément quelque chose à gagner Mayra ? Elle peut faire ça pour un vieil ami, où est le mal ? Et puisqu’Archie semble avoir un doute là-dessus, je pointe mon index vers ma personne en m’exclamant. « Moi ! » Moi bien sûr ! Qui d’autres ? Je ne suis pas sûr de suivre ce que mon frère essaye de me dire. Hm. « Tu penses que c’est pour ça qu’elle n’a pas encore dit oui ? » je demande, quelque peu soucieux, car je n’ai pas encore réussi à soutirer un OUI à la jeune femme. Qu’est-ce qu’elle attend de moi ? Je pensais que toutes les femmes rêvaient d’une jolie demande en mariage, ce que j’avais fait. Mais décidément, ce n’est pas suffisant. Je me tourne vers mon frère après avoir avalé une gorgée de champagne. « Qu’est-ce qui te fait douter ? » je demande, les sourcils froncés, je commence à être soucieux aussi, je ne suis plus aussi en confiance que je l’ai été il y a quelques minutes. « Qu’est-ce qui pourrait la faire céder à ton avis ? » Tout conseil est bienvenu ! Cette histoire devra bien finir, point barre.
Le soutien de mon frère est infaillible et fait beaucoup de bien à entendre. Au moins un sur qui je pourrais compter ! « Super ! Merci gros ! Ton aide sera précieuse ! » je m’approche de lui et lui met une petite tape dans le dos, je n’étais pas très démonstratif, voire pas du tout. Mais Archie connaît très bien la place qu’il a. « Bonne idée ça… Un chandelier, ça ne me parait pas trop mal ! Ca me portera peut-être chance, qui sait ! » je dis en pouffant de rire et en buvant une nouvelle fois du champagne. Fiestaaaa ! Nous verrons bien ce que l’avenir nous réserve.

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@Archie Hollingworth