I wanna know if you be my girl+ Mayra & Clay

Non mais sérieusement, il ne pouvait pas me demander autre chose ? Je ne sais pas moi, passer un test de physique quantique, lui démontrer mes compétences en mathématiques ou en gestion économiques des finances. Mais une stabilité matrimoniale ? Really ? Si c’est ce qu’il veut, on va lui donner bien sûr ! Seulement, j’imaginais que ce serait plus simple que ça ! J’ai passé une bonne journée à imaginer qui pourrait bien faire l’affaire. J’ai d’abord imaginé recontacté une des femmes de cette semaine, celle qui m’aurait le plus marqué au lit et en fait… Rien de bien fou. Donc non. Envisager de payer quelqu’un me paraissait grotesque et puis, pour faire partie du cercle Hollingworth, ce n’est pas si simple. Mon paternel va sûrement embaucher des détectives privés ou je ne sais quoi pour mener une enquêter et déterminer si elle est digne. Je soupire, c’est d’un ridicule quand même. C’est là que l’idée m’a traversé l’esprit. La merveilleuse idée. Une amie, bien sûr ! Une bonne amie ! Une amie sincère ! Une quasi-meilleure-amie ! Quelqu’un que je connais, qui me connaît. Une personne de confiance. Elle ne me dirait pas non, elle n’oserait pas ! La première personne qui traversa mon esprit fut… Mayra Rickards. La candidate idéale. En plus, elle est vachement jolie May’, elle est sympa, drôle et je ne vois pas le temps passer en sa compagnie. Elle a du répondant qui plus est et… Elle ne va certainement pas accepter facilement. Pour cela, je dois absolument mettre toutes les chances de mon côté et lui présenter la chose comme étant bien pour qu’elle accepte.

A commencer par mettre une chemise propre et repassé, un jean à peu près correcte et des chaussures beaucoup trop pointues à mon goût que je préférais switcher contre une paire de basket blanche. Je me rendis à notre lieu de rendez-vous à bord de ma superbe voiture, le seul truc dont j’ai hérité de la fortune familiale. Et encore, je soupçonne que mon père me la laisse pour que je lui fasse un peu de pub auprès de la jeunesse dorée. Je me garais sur le côté, sortis de la voiture et m’appuyait contre un mur à l’entrée en attendant ma future promise. « Salut May, comment tu vas ? » je m’approchais d’elle tout souriant et sincèrement ravi de la voir. C’est bien la seule chose qui doit être sincère dans tout ça, tient. Enfin bref, il faut bien garder le plan en tête, ne surtout pas se laisser déconcentrer par autre chose. « Tu es toute belle. » lui dis-je en déposant un baiser sur sa tendre joue. Elle est vraiment trèèèèès belle et si elle n’était pas mon amie, ma seule amie, elle aurait depuis longtemps fini dans mon lit. Je lui fis un signe de tête, glissant ma main derrière son dos comme le parfait gentleman que j’étais et comme les règles de la bienséance me l’interdisaient. J’avais réservé une table sur la terrasse, le temps était encore bon pour un mois d’octobre alors j’espérais en profiter. La terrasse était toute mignonne avec des guirlandes lumineuses et des petites décorations. Nous avons été installés à une table sur le côté, un peu à l’écart. C’est ce que j’avais demandé, j’avais besoin d’un peu de tranquillité. « Tu as vu comment c’est trop chouette comme endroit ? T’es déjà venue ? » je me jetais un peu des fleurs par la même occasion en mode, ‘tu as vu, je ne t’ai pas amené n’importe où’. Gentleman jusqu’au bout, je lui tire la chaise pour la laisser s’asseoir et lui tends un menu afin de déguster un apéritif pour commencer. « Fallait que je te vois, j’ai un truc à te demander. » je glisse comme ça, mine de rien, comme si mes intentions étaient de lui demander un conseil ou de m’accompagner à une soirée. J’étais trop impatient pour garder l’info d’avantage pour moi, heureusement, la serveuse débarqua à ce moment-là, créant un peu de suspens. En plus, elle est super belle. « Un whisky coca pour moi. » je dis à la serveuse avec un clin d’œil et un sourire qui la fera craquer, c’est sûr. « Et pour toi ? » je demande à mon amie en me raclant la gorge. Il faut que je me ressaisisse, rien ne doit me détourner de mon plan.

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@mayra rickards  

Cette soirée allait me faire du bien. J'avais passé toute ma journée devant mon écran, à travailler sur un de mes reportages photos, avant de pouvoir l'envoyer. Ce qui avait fini par me donner un léger mal de tête, que je décidais de faire passer en allant marcher un peu. Cela faisait toujours du bien de prendre l'air. J'avais toujours aimé les balades en pleine nature et ces dernières années, j'avais eu l'occasion d'en faire beaucoup. C'était le point positif de travailler pour le national geo et de faire des reportages de paysages. J'en avais eu plein les yeux et j'avais capturé des tas d'images. J'adorais mon métier et j'avais déjà hâte de partir pour la prochaine aventure, même si j'avais décidé de me réinstaller à Tree Hill. Enfin passons. Ce soir, Clay m'avait proposé d'aller manger un morceau ensemble, alors après ma promenade, je me préparais rapidement. J'optais pour une tenue simple, après tout, c'était un repas entre amis. Un jean noir et un chemisier ferait l'affaire. Choix dont je doutais quand j'arrivais au point de rendez-vous et que je remarquais Clay. Il me semblait mieux habillé qu'à son habitude. Non pas qu'il s'habillait mal en temps normal, mais ce soir il avait belle allure. Je lui adressais un sourire - « Salut ! Ça va et toi ? » - Il déposait un doux baisé sur ma joue, avant de me complimenter. On avait beau être amis depuis des années, je crois bien que c'était la première fois qu'il me faisait ce genre de compliment. Ou peut-être pas ? Je ne savais plus, toujours est t-il qu'il me semblait un peu bizarre ce soir - « Merci. Toi aussi, on dirait bien que t'as fait un effort vestimentaire. Tu as une autre soirée après ? » - Demandais-je, sourire aux lèvres, le taquinant un peu. Clay connaissait mon franc parlé. Je n'avais jamais eu ma langue dans ma poche et je disais à peu près tout ce qui me sortait par la tête. Ce qui n'était pas toujours bénéfique, mais je ne savais pas m'en empêcher. J'avais toujours eu la langue bien pendue. On entrait dans le restaurant et on se dirigeait jusqu'à la terrasse qui était joliment décorée. Heureusement qu'il ne faisait pas encore trop froid - « Non je suis jamais venue ici, mais c'est vrai que c'est joli... c'est presque romantique dis-donc. » - C'est vrai avec les guirlandes lumineuses et la petite ambiance tamisée, c'était l'endroit idéal pour les amoureux. Notre table était un peu à l'écart en plus - « Ne me dis pas que c'est là que tu emmènes toutes tes prétendantes. » - Dis-je en le taquinant encore une fois. Je connaissais bien mon ami et donc, son côté volage avec les femmes. Il ne se posait jamais réellement, mais je ne jugeais pas. Après tout, moi non plus je ne m'étais jamais réellement posé avec un homme. J'avais bien d'autres préoccupations que cela, puis les relations m'avaient toujours fait fuir. J'étais comme un papillon, prête à m'envoler quand on essayait de me m'attraper. J'avais fini par en déduire que j'étais pas faite pour cela ou que mon cœur était cassé. J'avais peut-être un problème dans le fond, mais je n'étais pas prête à me pencher dessus.

A présent bien installés, je reportais mon attention sur Clay. Il avait quelque chose à me demander ? - « Bah vas-y dis moi. Qu'est-ce qu'il se passe ? » - Lâchais-je spontanément. On était des amis proches, on parlait de tout et de rien, peut être qu'il avait un conseil à me demander, un secret à me révéler. Du moment qu'il me demandait pas des conseils en matière de relation amoureuses, j'étais prête à tout entendre - « Je vais prendre un Mojito, s'il vous plait. » - Je lève un peu les yeux au ciel alors que Clay fait son numéro de charme à la serveuse. J'attends qu'elle parte pour reprendre la parole - « Tu espère qu'elle t'offre ton verre ? » - Je le charrie une nouvelle fois. Je savais que Clay pouvait pas s'empêcher de jouer de ses charmes, moi, ça me faisait plutôt rire qu'autre chose.

@Clay Hollingworth

I wanna know if you be my girl+ Mayra & Clay

Je suis content de voir Mayra, parce que ça fait quand même un bon bout de temps que nos chemins ne se sont pas croisés. Chacun mène sa vie de son côté, chacun est pris par ses occupations, par ses priorités, c’est normal, c’est ça la vie d’adulte. En tout cas, je suis ravi qu’elle ait pris le temps de venir. D’ailleurs, j’espère qu’elle n’a rien de prévu car la soirée risque d’être longue. Mais ça, ça dépend de mes capacités de négociations. « Je vais répondre ça va bien merci par politesse, je t’expliquerais plus tard ce qu’il en est réellement. » je lui répondis en toute transparence parce qu’une bonne relation de confiance s’installerait entre nous dans quelques minutes. Je pouffe de rire face à sa pique bien placée. Comment ça j’ai une autre soirée après ?! Bordel, elle me connait tellement bien parce que j’ai pendant plus d’une fois eu ce genre de plan : commencer une soirée ou un apéro avec des potes et le finir en boite de night. Je secouais la tête une fois mon rire fini et baissais les yeux vers elle avec une répartie bien préparée. « Hmmm. C’est avec toi que j’espérais finir ma soirée. » je lui répondis avec un sourire en coin, sur un air plutôt charmeur et accompagné d’un clin d’œil. Qu’en dites-vous mademoiselle Rickards ? Impossible de résister.
Son avis rejoint le mien sur le côté calme et assez cosy de l’endroit choisis. Je voulais lui en mettre pleins les yeux, on peut dire que son commentaire est un bon début. « Donc ça fait de moi un homme romantique ? » je demande en me pinçant la lèvre inférieure, amusé par ses propos. « Ca fait bien longtemps qu’on ne m’a pas insulté de la sorte. » Continuais-je en grimaçant et en passant une main dans mes cheveux. Ce n’est clairement pas ce que je veux ce genre de relation, de rendez-vous et de romantisme mal placée, May’ le savait, elle s’en doutait du moins. Pourtant, ça ne l’empêche pas de poser des questions mi-curieuse mi-intriguée. Cette fois, c’est plus fort que moi, j’éclate de rire. Elle a craque May’ ou quoi ? « Bien sûr que non. » Répondis-je spontanément en essayant de retrouve mon calme pour continuer ma phrase. « Manquerait plus que je les amène au resto et que je perde mon temps à discuter avec elles. » Oufff ! Je prends une inspiration et expire plus lentement. On se calme Hollings’ tu vas lui faire peur. « Un sourire de ma part leur suffit largement. Je leur paye un verre lorsqu’elles me challengent un peu et puis voilà. » je lui explique alors en haussant les épaules. Ça ne me demande pas un grand effort, parfois, je ne l’ai même pas besoin de sourire, un regard les fait flancher. Je sais ce que je veux, comprenant le fait de faire le minimum d’effort.
« Deux secondes. » je répondis à May avec un petit sourire lorsqu’elle me demande ce qui se passe. Nous venions d’être interrompus par la serveuse et je préférais passer commande d’abord. Donc un Mojito pour madame et un whisky coca pour moi. Je pensais être discret, mais finalement, mon coup de drague à la serveuse ne passe pas inaperçu. « J’espère qu’elle sera mon plan B si mon plan A ne fonctionne pas. » je réponds d’un air insistant pour lui faire comprendre que mon plan A, c’est elle. Tiens, ce serait une bonne idée qu’on teste notre compatibilité sexuelle. Je n’y ai pas pensé, mais… Je secoue la tête, pas le moment de parasiter mes idées ! Je prends une inspiration et je me lance. « Bon, je vais y aller franco, je ne sais pas tourner autour du pot. Mh. Ça te dit d’être ma copine ? Ou ma fiancée ? Ou peu importe à vrai dire. Ça te dit d’être ma relation stable depuis quelques temps ? Ou de le devenir ? » je demande alors d’une traite. Ce n’est pas très vendeur dit comme ça, j’aurais pu mettre le genou au sol et tout, mais flemme en fait. « Je suis plutôt beau goss, on s’entend bien, tu es célibataire et ton horloge biologique tourne. Tu pourrais tomber facilement sous mon charme et j’apprendrais à me satisfaire d’une seule femme. » je continue alors, me disant que je la convaincrais plus facilement ainsi sans doute.

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@mayra rickards  

Visiblement, Clay avait quelque chose d'important à me dire et je me disais que c'était sûrement pour cela qu'il avait proposé qu'on se retrouve. Bien, qu'il n'y ait pas vraiment besoin de raison pour qu'on décide de se voir. Cependant, c'est vrai qu'on ne s'était pas vus depuis un moment tous les deux. J'imagine que j'avais loupé des choses entre temps. Ce serait l'occasion de se faire une petite mise à jour sur nos vies ! Je me contentais de hocher la tête et de me laisser guider jusqu'à notre table. Je souriais, amusée, alors qu'il me disait que c'était avec moi qu'il espérait finir la soirée. Il me faisait son air séducteur et un clin d’œil. Je levais les yeux au ciel - « Tu sais bien que ton numéro ne marche pas sur moi. » - Je souriais derechef. D'ailleurs, Clay n'avait jamais essayé de me charmer, contrairement à toutes les femmes qu'il côtoyait. Ou peut-être que si ? Je ne m'en rappelais plus. Mais nous étions de très bons amis, alors il n'y avait jamais eu de ça entre nous. Pas de jeu de séduction, des taquineries parfois oui, mais rien de plus. On s'appréciait pourtant énormément. Je m'étais toujours dit que je préférais l'avoir comme ami que comme amant. Les femmes ne faisaient que passer dans sa vie, tout comme les hommes dans le mienne, mais notre amitié, elle, restait. Elle avait même survécu à mon départ de Tree Hill. Je savais que je pouvais compter sur lui en tant qu'ami, il était digne de confiance et on passait de bons moments ensemble. Je rigolais alors qu'il me disait que c'était une insulte de le considérer comme romantique - « C'est pas ce que j'ai dit. Je sais bien que tu es pas du tout romantique ! » - En fait, j'en savais rien, mais c'était quand même pas l'impression qu'il me donnait. Je ne pensais pas qu'il prenait le temps de jouer les romantiques avec ses conquêtes d'un soir. Au moins, ce n'est pas une chose qu'on pourrait lui reprocher. Il était clair avec les femmes qu'il fréquentait et ne leur promettait rien - « Tu as raison, mieux vaut aller droit au but ! » - Dis-je en rigolant. Les hommes. C'était peut-être pour ça, au final, que je n'avais jamais ouvert mon cœur. J'avais trop peur de finir par y croire et en souffrir - « Un vrai prince... » - Commentais-je alors qu'il disait qu'il lui arrivait de payer des verres a celles qui étaient un peu plus difficiles à avoir. Bien sur, c'était ironique. J'avais beau adorer Clay, il n'avait rien d'un prince.

Enfin bref. Je le taquinais une nouvelle fois sur la serveuse et je fronçais les sourcils à sa réponse. Je ne comprenais pas pourquoi il me parlait de plan b. Qu'est-ce qu'il mijotais encore ? Je posais mes prunelles sur lui et écoutais ce qu'il avait à me dire. Je m'étais attendue presque à tout, mais certainement pas à ça. Je laissais échapper un rictus - « Quoi ? » - Dis-je, alors que j'avais très bien compris ce qu'il m'avait dit, seulement, je ne comprenais pas pourquoi il me faisait sa proposition - « Attends, pourquoi est-ce que tu me demande d'être avec toi ? Et puis pourquoi est-ce qu'on ferait ça ? Et depuis quand est-ce que tu envisages de te satisfaire d'une seule femme ? » - Je marquais une pose - « En tout cas, ouais tu es définitivement pas romantique. » - Je souriais, tandis-ce que la vendeuse nous apportait nos boisson. Je reportais mon regard sur Clay, un regard qui voulait clairement dire « explique toi ». Clay était pas subitement tombé amoureux de moi alors je me demandais bien ce qui lui prenait - « T'as pris de la drogue ? » - Suggérais-je pour rire.

@Clay Hollingworth

I wanna know if you be my girl+ Mayra & Clay

Je me sentais à l’aise avec May, sans doute beaucoup trop. Elle a cette spécificité d’être mon amie, seulement mon amie. En trainant un peu plus ensemble, on aurait pu même finir meilleurs amis, mais j’avais définitivement tiré un trait sur ce type d’amitié depuis des années. Je n’en voulais plus. J’aurais d’ailleurs pu tourner le dos à tous mes amis, mais j’ai préféré finalement ne pas tout mélanger et garder un peu de lien sociales me faisaient du bien. Assis face à May, je me rendis compte qu’elle est quand même super jolie. Ses traits sont fins, la couleur de ses yeux est d’un vert comme je n’en ai jamais vu, parfaitement assortis à ses cheveux châtain. Je ne l’avais jamais détaillé ainsi, je ne m’étais jamais focalisé sur ses caractéristiques physiques, sachant très bien que je ne la voudrais jamais dans mon lit. Le temps d’une fraction de seconde, je me sentis idiot d’avoir eu ce genre de pensées à son égard, car Mayra doit avoir un succès fou auprès de la gente masculine et si ce n’est pas le cas, c’est qu’ils doivent être sacrément stupides. « Ça ne marche pas parce que je n’ai pas forcément envie que ça marche. » lui répondis-je avec un sourire en coin lorsqu’elle a précisé que mon numéro ne marchait pas sur elle. C’est surtout parce que je n’ai jamais utilisé ce numéro sur elle, hein. « Si je te faisais mon vrai numéro de charme, tu ne résisterais pas. » j’ajoutais avec un clin d’œil. Voilà que je me surprends à évoquer cette idée, à lui faire du charme. Est-ce que ça marcherait ? Est-ce qu’elle partagerait mon lit ? Je secoue la tête, reste focus sur tes objectifs Clay, pas de dérive.
Pas du tout romantique, en effet. Pourtant, je me rappelle l’avoir été à un moment de mon existence, j’ai offert des fleurs, murmuré des je t’aime et projeté si loin que je me suis vu fondé une famille. Seulement, nous ne savons jamais ce que la vie nous réserve, n’est-ce pas ? Les choses peuvent évoluer très vite dans un sens comme dans l’autre. En un clignement des yeux, on peut tout perdre comme tout gagner. « C’est elles qui veulent. » je réponds simplement en haussant les épaules, je ne les force pas, au contraire, puisque je ne prends que celles qui fondent en voyant mon sourire et qui tombent dans mes bras comme des mouches.
Vint ensuite le moment sérieux. Celui de l’annonce. Celui où j’étais censé mettre un genou à terre tout ça et où finalement je me contente juste de balancer ça comme ça, avec légèreté, comme s’il ne s’agissait pas d’un sujet sérieux. « Quoi ? Comment ça quoi ? » je répète alors juste pour l’embêter et avec un sourire amusé sur les lèvres. « Quelle partie de mon discours tu n’as pas compris ? On peut reprendre point par point si tu veux. » je lui dis alors. Je faisais un peu trop le malin à mon goût, tandis qu’elle montrait déjà les premiers signes d’une possibilité de refus. « Pourquoi il faudrait forcément une raison ? J’ai 40 ans, j’ai envie d’avoir ma famille, mon foyer, mon cocon. J’envisage ça… depuis quelques mois. On s’entend bien, ça marcherait entre nous, j’en suis sûr. Voilà pourquoi on ferait ça. Je t’ai convaincu ? » je demande avec un sourire sur les lèvres. J’espère le genre de sourire qui la charmera et non qui lui donnera envie de m’en claquer une. « P’t’être bien ! » je réponds en pouffant de rire face à sa blague avant de toussoter pour me reprendre. « Sérieusement, j’ai envie de me poser. Ça parait si difficile à croire ? Je ne te plais pas, c’est ça ? Je suis un bon coup, tu sais. » j’ajoute avec un clin d’œil. Elle ne sait pas ce qu’elle rate. Elle pourrait d’ailleurs tester ça dès ce soir si elle était partante. Ah mais oui ! Autant lui proposer. « On peut rapidement tester ça s'ailleurs, notre compatibilité, tout ça... Je te ferais tourner la tête à en devenir dingue ! Dis moi, ça fait combien de temps que tu n'a pas... » je laisse ma phrase en suspens et lui lance un regard, elle m'a très bien compris.

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@mayra rickards  

Je connaissais Clay depuis une éternité ou presque ! En tout cas, c'était l'impression que j'avais. On avait beau ne pas se voir très souvent, j'avais la sensation de le connaître depuis toujours. Je savais aussi très bien comment il se comportait avec les femmes. Clay était plutôt du genre à papillonner qu'à se poser. Je ne portais pas de jugement, après tout, j'étais un peu pareil. Je n'avais jamais vraiment eu de relation sérieuse. Je préférais aussi profiter des bons moments sans me projeter dans l'avenir ou faire de grands projets. Au final, aucun homme n'était resté dans ma vie plus de quelques mois. Ce qui pourrait être une catastrophe pour certaines femmes qui cherchent à tout prix le grand amour. Mais moi, j'avais tendance à vivre au jour le jour et à me plaire seule. De toute façon, j'avais passé ces dernières années à voyager aux quatre coin du monde. Cela ne laissait pas de place à une relation sérieuse. Je préférais restée concentrer sur mes objectifs et mes envies, plutôt que de penser à me « caser » et avoir une vie de famille. Ce n'était pas quelque chose à laquelle je pensais. Je ne savais même pas si j'avais envie d'être mère, mais j'avais plutôt tendance à me dire que non. Je souriais aux propos de mon ami. Bien sur, il trouvait une excuse au fait que son numéro de charme n'est pas d'effet sur moi - « Je te pari que je serais tout a fait capable d'y résister. Tiens t'as qu'à essayer ! » - Lui dis-je avec un air de défi. Il avait si sûr de lui et moi, je voulais lui clouer le bec. Qu'est-ce qu'on pouvait être idiots quand on s'y mettait tous les deux !

La suite du discours de Clay me laissait presque sans voix. Je me demandais dans un premier temps si il était pas entrain de me faire une blague. Cette demande me semblait complètement sortie de nul part. Clay n'avait jamais tenté quoi que ce soit avec moi et tout à coup, il me demandait ma main ? Je comprenais à ces mots que ce n'était pas parce qu’il avait subitement eu un coup de foudre pour moi. J'avais plutôt l'impression qu'il voulait se poser parce que c'était quelque chose qu'il était temps de faire selon lui. Je fronçais les sourcils. Je riais un peu - « Non mais, tu me fais une blague là, hein ? Tu ne vas pas me dire que cette demande est a prendre au sérieux ? » - Répliquais-je amusée - « Puis qui t'as dit que moi j'ai envie de me caser, de fonder une famille et tout le package qui va avec ? » - C'est vrai il me connaissait. Il savait que j'étais pas le genre de femme à rêver cela. J'étais plutôt un électron libre. - « Un bon coup c'est ce qu'ils disent tous... » - Ajoutais-je en rigolant. Combien est-ce que j'avais rencontré d'hommes qui prétendaient être un bon coup et qu'au final, cela n'était pas si exceptionnel que ça ? - « Mais je t'assure que j'ai une vie sexuelle tout à fait épanouissante... Quand je le veux. » - Dis-je en riant encore. Clay croyait vraiment que je passais tout mon temps toute seule ? Bon ok, ces dernières temps je n'avais pas tellement fait de rencontres, mais quand même, il m'arrivait d'avoir des aventures.

@Clay Hollingworth

I wanna know if you be my girl+ Mayra & Clay

« Et je te parie que non ! » M’exclamais-je en me redressant subitement. Elle est un peu trop sûre d’elle la demoiselle, c’est hors de question qu’elle réussisse là-dedans. Je suis moi aussi sûr de moi, je sais ce que je vaux et ce dont je suis capable. Je m’emporte, je le sais, mais je n’arrive plus à me contrôler, je laisse mes pulsions et mon égo parler. « 200 dollars que tu tomberas dans mes bras ! » Non, je n’ai pas fait ça. Non, non et noooon, je n’ai pas fait ça. Raaaaaaaaaaah ! Mais quel crétin ! Elle va tout faire pour résister à présent ! Et par la même occasion empocher les 200 dollars que je viens de lui proposer. Mais quel abruti ! Je secoue la tête en me remettant comme il faut sur ma chaise. « Non mais May, je vais pas te faire mon numéro de charme maintenant, tu… » je m’interromps en secouant la tête puis pouffe de rire, amusé par l’absurdité de cette situation. Il faut que ce soit naturel et spontanée et évidemment, sans qu’elle ne s’y attende, pour que je réussisse à la surprendre. « Mais je le ferais et tu verras, tu ne pourras pas résister ! » lui dis-je en plantant mon regard dans le sien.
Heureusement, nos boissons sont à présent posées sur la table et j’en ai bien besoin. « Hm… Oui tu as raison, tu n’as pas à la prendre au sérieux. Pourquoi tu le ferais ? » je dis alors avec un regard débordant de sous-entendu et un sourire en coin. Taquin, comme toujours. « Je sais bien que ce n’est pas ton cas, mais tu n’as juste pas trouvé la bonne personne. C’est pour ça que tu ne veux pas te caser. » je réponds en haussant les épaules. Sa phrase m’interpelle, le fait de mettre tous les hommes dans le même panier ne me plaît pas du tout. Je ne fais pas partie de la généralité moi, je suis l’exception qui confirme la règle ! « C’est ce qu’ils disent tous hein… » je réponds avec une grimace. Eh bien, elle va voir.

Et puisque des gestes valent plus que des mots, je pousse ma chaise en arrière et me lève subitement, je contourne la table, m’approche de May et la prend par les bras pour la forcer à se lever. Je suis beaucoup trop grand pour me pencher en avant et ça ne risqué pas d’être très agréable pour elle non plus. J’avais beaucoup à perdre ou au contraire, à gagner, je me devais donc de m’appliquer. Et soudain, je m’emparais de sa bouche, sans la prévenir, sans qu’elle s’attende forcément à ce que je le fasse. Mais elle m’a cherché, non ? Elle m’a provoqué. Elle m’a titillé et peut-être qu’au fond, c’est ce qu’elle voulait ? Je n’en étais pas sûr du tout, en tout cas, nous échangions à présent… Notre premier baiser. Ma main se posa sur sa nuque, sous ses cheveux. La pression intense de ses lèvres suscita une réponse affolée de toutes les parties de mon corps. Je fronçais alors les sourcils et me reculais, perplexe par ce qui se passait, puis fis pleuvoir des petits baisers sur sa bouche. Des petits baisers insistants. Ma barbe naissante devait sûrement lui piquait doucement le visage. Prenant délicatement sa mâchoire entre mes doigts, je levais son menton et du pouce, séparais sa lèvre inférieure de la supérieure. Dès qu’elle ouvrit la bouche, je me l’appropriai. Je découvris ainsi son gout, un parfum subtil et séduisant qui me fit l’effet de quelque chose d’exotique. Ma langue s’insinua en elle, explora sa bouche à petits coups caressants. Après ce baiser passionné, je me retirais jusqu’à ce que nos bouches se touchent à peine. Nos souffles se mêlaient et j’effleurais ses lèvres une fois, puis une autre. Des baisers légers se posèrent ensuite sur sa joue, son oreille, mordillant doucement le lobe. Ma bouche chaude, taquine, alla ensuite chercher la sienne pour une caresse soyeuse de sa langue. Je l’embrassais avec douceur mais fermeté. Un autre baiser profond, sauvage et apaisant à la fois, avant que je prenne conscience de mes actes, que je me recule et que je rejoigne sagement ma place. Sagement. Je me racle ensuite la gorge, sourire de crétin sur les lèvres. Je n’ai pas besoin d’en dire plus, à mon avis, elle a déjà très bien compris le message que je veux lui transmettre.

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@mayra rickards  

« Pari tenu. Commences à préparer tes 200 dollars. » - J'étais certaine de pouvoir résister à n'importe quel numéro de charme. Peu importe la technique qu'il emploierai. Il me faudrait plus que de jolies sourires et de belles paroles pour que je tombe réellement sous son charme. Beaucoup s'étaient cassés les dents avant lui. Cette conversation m'amusait plus qu'autre chose. On était vraiment deux grands gosses quand on s'y mettait tous les deux. Franchement, on avait quel âge pour jouer à ça et se lancer des paris aussi idiots ? Je pensais que cela ne pourrait pas être pire jusqu'à ce que Clay me demande ma main. Il semblait qu'il avait zappé l'étape séduction et compagnie pour directement faire sa demande. Après tout, pourquoi faire des efforts inutiles autant en venir directement à ce qu'il voulait, non ? J'étais persuadée que Clay me faisait marcher et qu'il n'y avait rien de sérieux dans cette demande. Jusqu'à prendre du contraire, Clay n'était pas attiré par moi et même si il y avait une certaine alchimie entre nous, elle n'était pas amoureuse. Puis, je n'avais jamais entendu Clay parler de mariage. Il ne me semblait pas être le genre d'homme qui aspirait à cela - « Oui, pourquoi est-ce que je la prendrais au sérieux ? Je sais bien que tu plaisantes avec moi. Je veux bien croire que tu veux me mettre dans ton lit par contre, je sais que j'ai un charme irrésistible et ça sans rien faire du tout. » - Je souriais. Après tout, si il pouvait se vanter moi aussi. Sans excès de confiance, je savais bien que j'étais jolie et attirante. J'étais une femme bien dans ses baskets et je connaissais mes qualités - « Mais bon de là à faire une demande en mariage... » -  Ajoutais-je. Je prenais quelques gorgées de ma boisson, puis je souriais aux propos suivants de Clay. Il disait que si je ne me casait pas, c'est parce que je n'avais pas trouvé la bonne personne. Il n'était pas le seul à dire cela. Cette phrase, je l'avais entendu des dizaines et des dizaines de fois - « Ou peut-être que ne ne veux pas me caser parce que la vie à deux ne me fait tout simplement pas rêver. Toi non plus tu ne voulais pas te caser jusqu'à il y a dix minutes. » - Dis-je avec amusement. J'affichais un sourire satisfait en lui disant que les hommes prétendaient bien souvent être un « bon coup » alors que ce n'était pas toujours le cas. La plupart du temps, ils le disaient pour se rassurer sur leur virilité. Et puis, ce n'était pas a eux même de décidé si ils étaient bon ou non, mais plutôt à leur partenaire, non ?

Je regardais Clay se lever de sa chaise et venir jusqu'à moi. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Je le laissais m'inviter à me lever sans trop d'effort. J'affichais un léger sourire, me demandant bien ce qu'il allait encore inventer ou faire. Un chose était sûr : On ne s'ennuyait jamais avec Clay ! Il avait toujours le mot pour rire ou une connerie à faire. Je gardais mes yeux dans les siens et deux secondes plus tard, Clay avait plaqué ses lèvres contre les miennes. Ah oui, pour le coup, j'étais surprise et si mon premier réflexe était de le repousser, finalement, je ne le fis pas. Je ne savais pas réellement pourquoi. Je me surprenais même à lui rendre son baisé. Je me laissais porter par l'intensité du moment, oubliant momentanément le lieu et la conversation qu'on avait eu juste avant. C'est qu'il était doué pour ça cet idiot. Il y avait dans cet échange intime un mélange de passion et de fougue inattendu. Qu'est-ce qui prenait de laisser faire et pire encore, a y répondre ?  Quand il se reculait finalement et que retrouvais mes capacités de réflexion, je le repoussais - « T'es complètement cinglé comme type, tu le sais ? » - Il regagnait sa place et je regagnais la mienne. Je ne pouvais pas nier avoir ressenti quelque chose pendant qu'on s'embrassait, mais je n'allais évidemment pas l'admettre - « Je ne veux toujours pas t'épouser pour autant. » - Dis-je avec un grand sourire. Ça n'allait clairement pas suffire pour me convaincre - « Allez, tu m'explique un peu tout ce délire maintenant ? » - Ajoutais-je, l'air de dire qu'on avait bien rigoler, mais que quand même j'avais envie de comprendre pourquoi il me demandait ça et ce qui lui arrivait ce soir.  

@Clay Hollingworth

I wanna know if you be my girl+ Mayra & Clay

Joueuse comme elle est, Mayra ne tarde pas à riposter à son tour et prend le pari. Nous voilà donc lancé dans ce jeu complètement stupide et à la fois si challengeant. J’aime ça le challenge, ça m’aide à m’améliorer, à aller de l’avant, à monter en compétences. Par contre, le challenge a ses avantages comme ses inconvénients car s’il arrive à faire ressortir le meilleur en moi, il arrive également à faire ressortir le pire. Si de son côté elle était certaine de résister, du mien, je me sentais totalement capable de la faire flancher. « Ne t’attends à rien de moi May, parce que je pourrais te faire souffrir. » Je l’aime bien, elle compte à mes yeux, elle fait partie des rares femmes, je me demande même si ce n’est la seule femme après ma mère en qui j’ai encore confiance et je ne veux pas la trahir. Je veux qu’elle comprenne que peu importe ce qui se passera entre nous, il n’y aura jamais aucune forme de sentiments. On passera de bons moments, on prendra notre pied c’est sûr, on finira peut-être même marier si elle se fait à cette idée, mais il n’y aura aucun attachement, aucun sentiment. Ce n’est juste pas possible, je ne peux me le permettre. J’espère juste qu’elle comprendra, en tout cas, elle sait à quoi s’attendre.

Je roule des yeux en soufflant, évidemment qu’elle a un charme irrésistible, c’est difficile de le nier. Et même si je ne l’ai jamais envisagé jusqu’à ce soir, à présent, j’ai un défi, celui de la mettre dans mon lit. Pourtant, je suis sérieux pour cette histoire de mariage, bien qu’elle refuse de me croire. Mais je ne veux pas insister d’avantage au risque de la faire fuir, chaque chose en son temps. « Et quel est ton avis sur le fait de finir dans mon lit ? » Elle me l’a déjà donné en quelque sorte, mais je cherche à la titiller, la provoquer un peu, jouer avec son tempérament calme. Je veux la faire sortir de sa zone de confort pour qu’elle accepte ma proposition. « Tu ne l’a pas trouvé romantique cette demande ? C’est une bague que tu veux, c’est ça ? » A mon tour, je bois quelques gorgées de mon whisky coca, histoire de me remettre les idées en place tout en continuant à l’écouter. « May, s’il te plait… » je soupire alors. « Tu ne me feras jamais croire ça. » Continuais-je avec un sourire en coin. « Disons que c’est toujours agréable de rentrer chez soi pour retrouver quelqu’un qui nous attend. » Lui dis-je alors. Bien sûr que je ne voulais pas me caser, et quelque part, je ne veux toujours pas. Je me dis juste que ce n’est pas si mal et au final, je suis contre l’attachement, pas le fait de me caser, elle est là la nuance.

Sans prévenir, je me lève, vais la voir et sans qu’elle s’y attende, je pose mes lèvres sur les siennes. L’instant semble illusoire, une main se balade sur sa nuque, la deuxième au niveau de ses reins et de nos baisers se dégagent une passion totalement inattendue. Ça alors, si j’avais su… Je me trouve comme un con à vouloir aller plus loin, à ne pas savoir m’arrêter. Heureusement, elle fini par me repousser, car j’aurais pu clairement déraper. « Ce n’est pas la première fois que tu me le dis. » répondis-je en retrouvant ma place et lorsqu’elle me traite de cinglé, encore. Je joue la carte de l’indifférence, sauf que je suis tout sauf indifférent. « Je me doute, ce n’était pas le but. Je voulais te donner un aperçu. » Un aperçu de ce qu’elle rate et une motivation pour qu’elle perde son pari.

Forcément, elle s’interroge sur les raisons qui me poussent à faire tout ça. Ah si elle savait… « Oh rien de spécial, tu sais. » Mais je ne suis pas convainquant, je le sais, je le vois au regard qu’elle me lance. « C’est… C’est mon père. » je commence alors, prêt à tout déballer. Prêt à lui expliquer ce qui s’est passé depuis mon enfance, le rôle du fils modèle que j’ai endossé, mes études à Oxford, mon retour à Tree Hill dans un lamentable et la façon dont il m’a foutu à la porte. Mais je suis prêt maintenant, je suis mature et responsable, je suis prêt à continuer la route qu’il m’avait tracé il y a des années. « Il est malade. Il voudrait me voir marié avant de… tu sais. » dis-je avant de baisser les yeux sur ma boisson. Dégonflé va. Mais… C’est plus simple ainsi.

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@mayra rickards  

Je gardais mon attention sur Clay, buvant quelques gorgées de mon cocktail, alors qu'il me mettait en garde de ne rien attendre de lui. Une chance que je ne me sois pas mise à éclater de rire, alors que je buvais. Comme ci il était en mesure de me faire souffrir... J'avais toujours eu du mal à comprendre ces personnes qui se lamentent pour une rupture. Tout simplement parce que je ne savais pas ce que c'était et que j'avais vécu bien pire. Après avoir été séparé de ma mère biologique et avoir perdu ma mère d'adoption, je m'étais renforcé et j'avais l'impression qu'aujourd'hui, il en faudrait beaucoup pour réellement m'atteindre - « Ne t'inquiète pas pour moi et de toute façon, je te laisserais aucune chance de me faire souffrir. » - De toute manière, Clay et moi avions une complicité amicale. Je l'appréciais et l'estimais beaucoup. Je savais cependant qu'en temps que partenaire de vie, il n'était pas celui à choisir. Enfin pas si on rêve d'une vie de couple romantique, de famille, de mariage et tout ce qui va avec ! Quand on sait à quoi s'en tenir, il n'y a pas de risque de souffrir et puis de toute façon, je ne comptais pas succomber à son charme. La question était donc déjà réglée avant que le moindre problème ne se soit posé. Je me contentais de répondre par un simple regard quand il me demandait mon avis sur le fait de finir dans son lit. Un regard qui en disait long, un regard qui lui signifiait qu'il avait déjà la réponse - « Elle était vraiment nulle, tout comme tes blagues. » - Je souriais. Bah quoi ? Comment ça c'est pas gentil de dire ça ? C'était vrai après tout et Clay savait que j'étais connue pour avoir la langue bien pendue. Je haussais les épaules aux paroles suivantes - « Prends un chien ou un chat si tu te sens seul quand tu rentre chez toi. » - Personnellement, je ne ressentais pas le besoin d'avoir quelqu'un qui m'attendais à la maison. C'était plutôt contraignant, non ? Au moins je pouvais rentrer quand je voulais, sans que personne ne s'inquiète de ne pas me voir arriver.

Mon ami tentait le tout pour le tout en se rapprochant de moi et en capturant mes lèvres. Quand Clay avait une idée en tête, on pouvait dire qu'il ne l'avait pas ailleurs et qu'il persistait. Le moment était suspendu, hors du temps, mais on revenait tout les deux à la réalité. C'était du grand n'importe quoi. On regagnait nos places et Clay me disait avoir voulu me donner un aperçu. J'étais pas une princesse et ce n'était pas un prince. Il ne suffisait pas d'un baisé pour avoir envie de se marié et de vivre ensemble et heureux jusqu'à la fin des temps. Je riais un peu. Au final, toute cette situation était drôle et je ne la prenais pas du tout au sérieux. Je soupirais. Puis, je lui demandais de vraies explications cette fois-ci. Son père était malade - « D'accord, je comprends mieux, mais tu crois vraiment que mentir à ton père est la bonne solution ? Ce qu'il veut c'est probablement que tu épouse une femme que tu aimes, pas que tu fasses semblant. Puis ça serait pas crédible de toute façon. »

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I wanna know if you be my girl+ Mayra & Clay

Pendant quelques instants, je m’emballe, j’use de mes charmes, je sors le grand jeu, je vais jusqu’à défier Mayra pour la provoquer et la secouer un peu. Mais échec, ça ne marche pas ! Elle reste campée sur ses positions et je comprends que la tâche s’annonce plus compliquée que prévue. Lorsque je la préviens que je ne souhaite absolument pas la faire souffrir, je suis rassuré d’entendre que je n’ai pas à m’inquiéter pour elle. Tant mieux. Je m’en voudrais de faire du mal à une personne que j’estime autant. Malgré tout, nous avons tous des failles et des points de faiblesse, mais ce n’est pas le moment d’aborder ce genre de sujet. Puisque nous sommes d’accord sur le côté non-affectif et qu’on ne souffrira pas, je relève mes yeux vers May’ après avoir bu la dernière gorgée de mon whisky coca. « Cool ! Qu’est-ce qu’on attend pour nous lancer dans une relation alors ? On aura tous les avantages sans les inconvénients. Puisque nous ne voulons pas souffrir, suffit juste qu’on ne s’attache pas l’un à l’autre. » je lui dis sur l’air le plus naturel du monde. Pourquoi pas après tout ? « Tu ne comprends pas mon humour, c’est tout. » ripostais-je aussitôt lorsqu’elle me titille. Il m’en faut pas plus pour me mettre à sourire. On dit femme qui rit, à moitié dans son lit, donc si je n’arrive pas à la faire rire, c’est vraiment mal partit… Je soupire et secoue la tête, elle me parle sérieusement de bêtes sur quatre pattes ? Elle ne me connaît décidément pas bien cette May. « Ouais non flemme de m’en occuper, ils vont pas tenir trois jours chez moi. » Et encore, j’ai vu large en parlant de trois jours. Ils ne tiendraient pas trois heures peut-être.

Difficile de nier que les baisers échangés ne m’ont pas laissé indifférent. Je ne pensais pas ressentir cette passion en collant mes lèvres à celle de May, comme si un feu naissait en moi pour me consumer de l’intérieur, comme si je vrillais totalement… Un désir fort, que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Je me rassois en plus et à deux doigts de lui avouer la vérité et mes mauvaises intentions, je flanche et lui ment malgré moi. Oui malgré moi, parce que les morts sortent tout seul sans que je ne les contrôle. Je décide volontairement de ne pas commenter le début de sa phrase, ne souhaitant pas entrer dans un débat concernant mon paternel et la relation que nous entretenons. « Pourquoi ce ne le serait pas ? » je demande lorsqu’elle dit que ce ne sera de toute façon pas crédible. Il suffit d’y croire, non ? Puis finalement, je vois que je ne réussirais à la convaincre ce soir et qu’on tourne en rond. Elle a son point de vue, j’ai mes arguments, nous n’arriverons pas à nous mettre d’accord. Je préfère changer de sujet de discussion, car j’en ai déjà trop dit et à quelque chose près, j’étais sur le point de me livrer et tout lui déballer. Ce que je ne veux absolument pas. Je suis du genre impatient et à me lasser vite, cette discussion a déjà trop duré à mes yeux. « On devrait commander à manger, t’as pas faim ? » je demande en saisissant le menu que j’ouvre pour commencer à le lire. « Alors dites-moi Mademoiselle Rickards, qu’est-ce qui vous fait envie ce soir ? En dehors de moi bien sûr. » j’ajoute avec un sourire amusé et un clin d’œil. Je ne sais pas si je pars sur une entrée, plat, dessert ou seulement sur un plat-dessert. J’ai une faim de loup, je vais voir ce que prend May’ pour m’en inspirer.

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@mayra rickards  

Je regardais Clay tout en me demandant si il s'y prenait de la même façon avec les autres filles. Il avait beau être séduisant, on ne pouvait pas dire qu'il soit très adroit dans ses paroles. Il me faisait plus l'impression d'être un crétin maladroit. Peut-être que c'était ça qui charmait toutes ces femmes ? Je souriais au paroles suivantes de mon ami - « Tu ne laisses jamais tombé toi, hein ? » - Je marquais une pause et je continuais : « La question c'est plutôt, pourquoi est-ce qu'on ferait ça ? Notre relation amicale vaut bien plus que ça. Puis je couche pas avec mes amis. » - Je réfléchissais un instant à ses paroles en me demandait si ce que je disais était vrai. L'amitié homme-femme, j'y croyais. Après tout, mon meilleur ami était un homme et il n'y avait jamais eu de dimension amoureuse ou sexuelle entre nous. Il était comme l'un de mes frères. Je l'adorais. J'étais capable de faire n'importe quoi pour lui, mais notre relation restait platonique et il n'y avait jamais eu d’ambiguïté entre nous. C'était le cas aussi avec Clay. Enfin normalement. C'était bien la première fois qu'il faisait ce genre d'allusions depuis que nous nous connaissions. Quoi que, il avait toujours eu un coté taquin. En y réfléchissant, je me rappelais que si, j'avais déjà couché avec l'un de mes amis. Mais bon la relation avec lui n'avait rien de comparable avec mon amitié pour Asher ou Clay - « Hum, c'est vrai, tu as déjà du mal à t'occuper de toi même, un petit animal serait traumatisé chez toi. » - Je me moquais gentiment. Clay, c'était encore un grand gamin dans sa tête. Puis il avait un emploi du temps trop chargé pour avoir un animal auprès de lui.

Cette histoire de demande en mariage me faisait bien rire. Comme quoi, si je pensais à m'attendre à tout avec Clay, il trouvait le moyen d'être encore plus surprenant. Bien sur, je ne prenais pas du tout la chose au sérieux - « Parce que je suis une très mauvaise actrice. » - J'avais bien des talents, mais pas tellement celui de jouer un rôle. J'étais du genre authentique et à toujours dire tout ce qui me passait par la tête. Il y avait de bonnes chances que je fasse une gaffe. Je hochais la tête alors qu'il me proposait qu'on commande à manger, je penchais alors mon attention sur la carte. C'est vrai qu'avec toute cette histoire, on avait pas encore commandé. La serveuse n'avait même pas osé revenir vers nous depuis que nous nous étions embrassés. Elle nous lançait parfois quelques regards, sourires au lèvres. Probablement imaginait t'elle que nous étions un de ces petits couples trop mignons, pleins de passion et d'amour - « Je suis encore indécise. J'hésite entre leur dessert au chocolat ou leur coupe de glace fruité avec un coulis de fruits rouges et plein de chantilly. » - Ce choix n'aurait rien eu d'étonnant si on avait déjà mangé quelque chose avant, mais nous n'avions pas commencé le repas. C'était l'une de mes particularités, je préférais manger d'abord le dessert et ensuite le reste du repas. Les gens qui me connaissaient bien ne s'en étonnait même plus - « Et alors, pourquoi est-ce que tu m'as choisie, moi, pour cette demande ? T'en connais des tas des femmes... oh non me dit pas que tu as déjà demandé a tout le monde et qu'elles ont toutes dit non ! » - Dis-je avec beaucoup d'ironie.

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I wanna know if you be my girl+ Mayra & Clay

Discuter avec Mayra est agréable, nos échanges sont fluides et c’est assez cash, nous ne tournons pas autour du pot pour dire les choses. « Hé non ! » lui répondis-je lorsqu’elle me demande si je ne laisse jamais tomber. Disons que ce n’est pas dans mes habitudes et pourtant, pour cette fois, je ne veux pas non plus être le gros forceur. J’ai posé la question, elle n’est pas d’accord, je ne dirais pas que je suis d’accord. Mais pour ce soir, j’en ai fait assez, je pense. Alors autant tempérer un peu l’atmosphère et passer sur autre chose. Sa réponse qui suit m’arrache un sourire, quelle naïveté, quelle innocence. « Je te proposerais bien de ne pas avoir de relations charnelles, mais… Je ne suis pas capable de tenir une telle promesse. » j’avoue en toute transparence. Si je dois l’épouser ou non d’ailleurs, Mayra continue à faire partie de ma short-list d’amis. Un des rares avec laquelle j’ai réussi à entretenir une relation amicale. Hors de question de la gâcher. « Et toi ? Ça ne te tente pas de t’occuper d’un petit animal ? » je demande avec un petit sourire, elle en a peut-être déjà un. Je ne m’en souviens plus à vrai dire.

Je passe une main dans mes cheveux, je ne veux pas que cette discussion ou que notre baiser échangé il y a quelques instants installe un malaise. Ce n’est pas mon but. Mais je n’ai pas l’impression que ce soit le cas, je ne l’espère pas en tout cas. « J’avais oublié que tu préférais commencer par le dessert. Je te conseillerais la coupe de glace. » Je la regarde avec un sourire amusé, fasciné par cette particularité de la jeune femme avant de reporter mon attention sur le menu. « Donc pour ma part, je vais prendre une entrée, comme ça, on pourra manger nos plats en même temps. » je lui dis en parcourant la liste de ce qui pourrait m’intéresser. « Je prendrais bien la burrata en entrée mais j’ai peur que ça soit trop fat. » dis-je en levant ensuite mes yeux vers elle. Bien que j’avais un appétit d’ogre, je ne tentais pas non plus à être écœuré dès l’entrée.

Je relève la tête vers elle, surpris, les yeux écarquillés. « Bien sûr que non, May, t’es sérieuse ? » je dis en fronçant les sourcils. « Tu crois que j’ai tapé à toutes les portes avant d’arriver à la tienne ? » je demande toujours les sourcils froncés. Elle m’a piqué dans mon estime, elle me prend pour qui ? Déjà, parce qu’elle se prend donc pour une roue de secours vers laquelle je me serais tourné en dernier et puis surtout… « Si j’avais proposé ça à une autre femme, elle aurait certainement dit oui et je ne serais pas là face à toi. » Non mais… si elle, elle a la prétention de refuser, toutes les autres auraient moins rechignés et auraient accepté. Je secoue la tête. « Tu es la première à qui je demande et même si tu refuses, tu seras certainement la dernière. Je ne bluffais pas, si je me suis tournée vers toi, c’est parce qu’ai l’impression qu’on s’entend bien, que c’est sincère entre nous, nous n’avons pas de filtres. On passe de bons moments, on rigole, on s’amuse et puis surtout… Je te fais confiance, May. » ce qui n’est pas anodin. Je soupire, ne sachant pas trop si j’en ai dit trop ou pas assez, en tout cas les mots semblaient se bousculer dans ma bouche, je ne sais même plus ce que j’ai raconté.

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Je riais légèrement à la réplique de Clay - « Ah sur ça, je veux bien te croire ! » - Je souriais. Quel homme serait capable de tenir une telle promesse ? Surtout venant de quelqu'un comme Clay, je savais que cela avait son importance. D'ailleurs, mon ami ne souhaitait pas d'engagement dans ses relations, juste du plaisir. Enfin, quoi que. Il venait quand même de me faire une demande en mariage, mais pas parce qu'il était amoureux de moi ou qu'il avait vraiment envie de s'engager. C'était juste pour faire plaisir à son paternel. Je ne voyais pas pire raison de s'engager. Selon moi, c'était déjà compliqué de faire ce genre de projets, alors si en plus il n'y avait pas une base de relation solide, c'était perdu d'avance - « Oh si, j'adore les animaux. Mais avec tous les voyages que je faisais jusqu'à maintenant, je me disais que ce n'était pas vraiment une bonne idée de prendre un animal. Je pourrais peut-être l'envisager si je reste ici. Mais je ne sais pas combien de temps ça va durer. » - J'étais venue ici pour Lennie, mais est-ce que j'étais vraiment installé ici pour de bon ? Je n'en savais rien. Certainement pas en fait. Je ne pouvais pas m'imaginer me poser quelque part pour de bon. Même si toute ma famille était à Tree Hill. Moi, j'aimais mener une vie de nomade - « Je vais suivre ton conseil, mon cher non époux. » - Je souriais. Je faisais référence à sa demande toute récente. J'étais persuadée que cette histoire ferait beaucoup rire ma meilleure amie tiens. Je haussais les épaules aux paroles suivantes - « C'est vrai que c'est assez copieux. Au pire, tu pourras prendre un plat plus léger ensuite ou passer le dessert. » - Après tout, si ça lui faisait envie, il fallait qu'il le prenne.

Une fois la commande passée, je reportais mon regard sur mon ami. Je me demandais clairement si il avait été voir d'autres femmes avant de me faire cette proposition à moi. Cette question semblait le surprendre un peu. Est-ce que je l'avais vexé ? - « Qu'est-ce qui te fait croire qu'une autre aurait dit oui ? Une belle gueule ne suffit pas, tu sais. La plupart des femmes cherchent juste un homme qui va les aimer réellement et en qui elles pourront avoir confiance. » - Contrairement à lui, je n'étais pas sûre qu'une autre lui aurait dit oui. Qui pourrait accepter d'épouser un homme sans amour ? Il y en avait certainement, mais cela était quand même rare - « Oui, c'est sûr, on s’entend bien, on est de bons amis. Tu fais même parti des meilleurs. Mais... » - Je marquais une courte pause. Cette fois-ci, la conversation prenait une tournure plus sérieuse. On parlait rarement de relations amoureuses tous les deux - « … Mais tu n'aimerais pas avoir un jour, auprès de toi, une femme qui t'aime réellement et pour qui tu as aussi des sentiments, une vraie relation ? D'ailleurs, est-ce que tu as déjà été amoureux ? » - Je gardais mes prunelles claires sur lui. Je l'avais toujours connu comme étant quelqu'un qui papillonne, alors je me demandais si il avait déjà eu des réels sentiments. Il n'y avait aucun jugement dans ma question, je cherchais simplement a mieux connaître cette partie de sa vie.

@Clay Hollingworth

HRP:

I wanna know if you be my girl+ Mayra & Clay

Lorsque je l’entends rire, je me dis que nous pourrions être sur la même longueur d’onde. Ce n’est pas mon amie la plus proche pour rien, si j’avais réfléchi un minimum, j’aurais rapidement compris que je ne devrais pas l’embarquer dans quelque chose d’aussi grotesque, Mayra ne mérite pas ça. Je l’entends me parler ensuite des animaux qu’elle adore et effectivement, ce n’était pas une bonne idée d’en prendre. Je me mis doucement à rire avant de relever mes yeux vers elle. Elle doit croire que je cherche à l’amadouer, en réalité, je m’intéresse réellement à ce qu’elle me dit. « Raconte-moi un peu qu’est-ce que tu as aimé dans ces voyages ? Un pays que tu as préféré ? Un paysage ? Une nourriture ? Une boisson ? » je demande, complètement curieux et assoiffé d’aventures. Je ne connais pas non plus la raison qui l’a poussé à rentrer, je la lui demanderais certainement un peu plus tard et à vrai dire, je ne sais même pas si elle a l’intention de s’installer définitivement ici ou pas. Je ne m’intéresse décidément pas suffisamment à sa vie. Elle sourit soudainement et me donna envie de faire de même. Me râclant la gorge, je baissais les yeux sur mon menu, succombant ma tentation. « Hm, ça m’étonnerait. Va pour la burrata, je te la ferais goûter. » lui dis-je, persuadé d’avoir encore de la place ensuite pour le plat et le dessert.
Nous passons notre commande et revenons à la discussion initiale. May est curieuse de savoir s’il y en a eu d’autres avant elle et je suis presque vexé de l’entendre me demander ça. Bien sûr qu’une autre m’aurait dit oui et m’aurait certainement facilité la tâche, mais il faut croire que j’aime les défis la difficulté, sinon, je ne serais pas là aujourd’hui. « Ca, c’est peut-être ce que toi tu cherches. » je lui dis juste après l’avoir écouté. Ses paroles montrent que même si elle ne s’en rend pas compte, c’est ce qu’elle attend d’une relation. Les femmes veulent un homme qui les aiment. Certaines, oui. Mais pas toutes. « La plupart des femmes veulent un bel homme à leurs côtés qui subviendra à toutes leurs envies. Toutes les femmes ne sont pas naïves au point de croire au prince charmant. » je rapplique ensuite avant de soupirer. Oui, on s’entend bien, nous sommes de très bons amis et donc, ce n’est pas suffisant ? C’est un bon début, une bonne base pour un mariage, je ne comprends pas ce qu’elle attend de plus de ma part. He ben, on peut dire qu’elle sait mettre les pieds dans le plat avec sa question, elle y a sauté même à pieds joints dans ce foutu plat. Je cherchais un moyen mesquin d’esquiver sa question sans lui donner une réponse claire, avant de me faire rappeler à l’ordre par ma conscience – oui parce que j’en ai une – ce n’est définitivement pas la meilleure solution pour commencer un mariage s’il doit y en avoir un. Alors je tranche et je choisi la carte de la vérité pour cette fois. Pas de jeu, pas de manipulation, carte sur table. « Non, je n’en veux pas. Je suis sincère quand je te dis ça, je ne mens pas, je ne fais pas semblant. Parce que... Oui, je l’ai déjà été. J’ai aimé de tout mon être, de toute mon âme… et ça n’a pas suffi. Alors dis-moi, qu’est-ce que l’amour a à m’apporter ? » je demande, sur un air mélancolique, le regard perdu au loin. Je ne la regardais plus, je ne voulais vraiment pas ouvrir ce sujet avec elle. Le passé est passé, il est derrière moi, je n’ai pas l’intention d’ouvrir les chapitres les plus douloureux. « Et toi alors ? A quel moment tu as commencé à croire à l’amour avec un grand A ? » je demande avec un sourire en coin.

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@mayra rickards