Here's the whole story

Ashton & Lyanna

Aujourd'hui, c'est le jour J, cela fait des semaines que je me dis que je dois le faire, et c'est en ce jour que je vais aller parler avec Ashton, autant l'avouer je suis plus que stressée, j'ai les mains moites, le coeur qui n'arrête pas de tambouriner fortement  et je suis d'une humeur à faire fuir tout le monde. Ce matin, en prenant mon petit déjeuner, je n'ai pas été très agréable avec mon père, et je le regrette vraiment maintenant que je suis devant la maison d'Ashton. Je ne peux pas me dégonfler, cela fait beaucoup trop de temps que je dois la vérité et je sais qu'après cette conversation, il n'y en aura plus jamais. Comment serait-il possible d'avoir envie de continuer à me parler ? Une fois que je lui aurais tout dit, que je lui aurais annoncé qu'il est père et que sa fille vit juste à côté de chez lui, il n'aura plus aucune raison et envie de me parler, j'étais préparée, je savais que c'était comme cela que ça allait se passer, mais ce n'était tellement pas ce que je voulais. J'avais rêvé à des tonnes de scénario possible, mais la seule vérité est celle-ci. Je pousse un énorme soupir et je sors de ma voiture.

Je contourne la voiture et je vais récupérer le sac que j'ai préparé à la maison, avec les albums photo de Lou. Il y en a cinq, en si peu d'année, j'ai fait beaucoup de photo avec les appareils où il fallait développer les photos avec la pellicule. Mais je suis heureuse de les avoir faites, sinon je n'aurais pas eu de photo de ma petite puce, et au vue de ce qu'il s'est passé, je ne sais pas si j'aurais pu tenir. Hier soir, je les avais consulté, j'avais pris ma décision de venir lui parler, et j'avais été incapable de ne pas les regarder. Elle était tellement mignonne et tellement joyeuse. Je me rappelle de beaucoup de moment qu'on a passé ensemble, même si cela n'avait pas été simple, pour rien au monde, je ne regrette cela. J'ai bien des regrets comme ce jour où elle m'a été enlevée. Je dois arrêter de penser à tout cela, et je dois me montrer forte pour aller parler avec Ashton.

Je toque doucement à sa porte, je ne sais pas s'il est présent chez lui, je suis venue sans lui en parler. Il faut dire qu'on ne peut pas dire que nous sommes très proches, depuis son accident de début d'année, il s'est écoulé un petit moment, un petit grand moment même. Et puis, je me suis dit que je ne voudrais pas qu'on me cache cette vérité, depuis quelques jours, je ne cesse d'y penser, et c'est le moment. Un patient a obtenu le pardon de sa famille, pour une chose qu'il avait faite, les voir de nouveau réuni m'a fait prendre conscience que je ne pouvais pas continuer de lui mentir. Ce patient avait aussi menti pendant des mois à sa famille, c'est comme cela que j'ai réalisé que je ne voulais plus être cette personne. J'attends depuis quelques secondes ... Mais pour le moment, il ne se passe rien du tout. Peut-être qu'il n'est tout simplement pas là ...

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@Ashton Wright  

Depuis son accident, qui datait de plusieurs semaines maintenant, Ashton n’avait plus eu trop l’occasion de croiser Lyanna. Il s’était rendu à l’hôpital une ou deux fois, d’abord pour retirer les fils puis pour faire vérifier la plaie, qui était bien plus importante qu’il ne voulait bien le laisser croire. Les médecins avaient été très patients avec lui, parce qu’il n’aimait pas les hôpitaux et qu’il le laissait bien voir, mais les infirmières avaient été encore plus adorables. Lyanna n’était sans doute pas de service lorsqu’il avait dû aller dans le centre-ville, ou elle était occupée avec d’autres patients. Cela avait laissé du temps à Ashton pour réfléchir à toue cette situation, essayer de comprendre où ils en étaient tous les deux, mais c’était vraiment difficile à dire. Il avait également eu l’occasion d’en discuter avec ses parents, qui n’avaient jamais comprit pourquoi la jeune femme avait quitté la ville aussi rapidement. Ils avaient bien essayé d’en parler avec la mère de Lyanna à l’époque, mais rien n’y avait jamais fait. Aujourd’hui, la conversation qu’il avait pu capter entre mère et fille lui laissait penser qu’elle n’avait pas nécessairement été d’accord avec les choix de sa fille, mais c’était comme ça et pas autrement.

Ashton avait pu recommencer à travailler un peu, mais il évitait de manipuler de trop près les tronçonneuses. Il n’était pas encore complètement à l’aise avec l’appareil, et même si ça prenait plus de temps, une bonne paire de cisailles faisait parfaitement l’affaire. Il travaillait beaucoup les matinées, comme ça avait toujours été son habitude, ce qui lui laissait du temps l’après-midi pour des projets plus personnels. Aujourd’hui, le quarantenaire était tranquillement en train de s’occuper de son jardin. Il y avait tout un tas de choses à préparer dans un jardin en prévision de l’hiver, des choses que le commun des mortels ignorait parfaitement, mais dont Ashton connaissait les secrets. Alors il nettoyait, ramassait, préparait, semait et protégeait tout ce qui devait l’être. Motivé par ce travail qui ne rendrait son jardin que plus joli en été, le froid commençait à le piquer un peu et il sentit que c’était le bon moment pour une tasse de café bien chaud. Il rentra dans la cuisine, referma la porte du jardin derrière lui, et commença à préparer le café. Il aimait en avoir d’avance, parfois sa maman pointait le bout de son nez pour le saluer après avoir été faire quelques courses. Le café était en train de passer et il se lavait les mains à l’eau chaude quand il entendit des coups frappés dans la porte. Ashton trainait encore un peu la patte, et il lui fallu deux minutes pour arriver à la porte d’entrée. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Lyanna, debout devant l’entrée, un sac dans les mains.

Oh salut ! Euh… Tu veux entrer ?

Il ne savait pas trop comment se comporter, ni même si elle venait pour une raison particulière ou si elle devait juste lui apporter quelque chose ? Ashton n’était jamais à l’aise en sa présence de toute façon.

@Lyanna Watson

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Ashton & Lyanna

Le moment de vérité, c'était maintenant, est-ce-que j'avais tout de même espéré pendant quelques secondes que la porte n'allait pas s'ouvrir ? Peut-être bien que oui ! Mais j'avais tout de même attendu quelques minutes, mais en réalité, s'il n'y avait eu personne, cela aurait encore retardé cette conversation. Et ce n'était plus possible. La porte venait de s'ouvrir et Ashton était juste devant. En voyant son air, je compris qu'il était plus que surpris de me trouver devant chez lui ! En même temps, il y avait de quoi, je n'avais donné aucune nouvelle depuis des années, j'étais venue dans son quartier pour espionner une maison et il m'avait grillé, et j'avais du inventer un mensonge et l'autre fois, c'était parce-qu'il était blessé, et depuis plus rien et cela faisait des semaines. Je voulais envoyer un message mais je ne l'avais pas fait ... Mais il était facile pour moi en travaillant à l'hôpital de consulter son dossier, ce n'était pas bien de le faire, mais je voulais juste m'assurer qu'il n'aurait pas de séquelle ou de problème.

- Coucou, si tu me le permets je veux bien.

Après tout, peut-être qu'il n'avait pas du tout envie que je vienne chez lui, mais alors j'allais devoir insister car je ne me voyais pas lui annoncer ce que je devais lui dire sur le pas de la porte. C'était une conversation assez privé et sachant que Lou vivait juste a côté, je ne voudrais pas qu'elle l'apprenne comme cela, si elle était dehors ou si elle ouvrait la fenêtre à ce moment là. Je n'avais pas encore réfléchit à comment lui dire ! C'était terrible mais je voulais vraiment le faire, mais je n'avais trouvé aucune bonne manière de le faire, comme je n'avais pas trouvé de bonne parole pour l'annoncer à Ashton à ce moment précis. Je pense que j'allais le faire, en fonction de comment la conversation allait évoluer.

- Comment tu vas ? Et ta jambe, ca va mieux ?

C'était très basique mais je ne pouvais pas rentrer directement dans la vif du sujet pour le moment, alors que j'étais encore sur le pas de la porte. Chaque chose en son temps, cela me permettait d'essayer de mettre des choses en place ! En vrai, je n'avais aucune idée de comment cela allait se passer, et c'était vraiment effrayant ! J'étais devant lui, heureusement que j'avais une veste sur moi, et qu'un peu de bruit se faisait entendre dehors, sinon on verrait bien que j'étais complètement stressée à ce moment précis et que mon coeur allait sortir de ma cage thoracique.

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@Ashton Wright  

Il ne s’attendait pas à cette visite, il ne s’attendait pas à la revoir avant un moment, mais Ashton devait bien se dire que ça allait forcément arriver. D’abord parce qu’ils vivaient à présent dans la même ville, et puis surtout parce qu’elle avait été celle qui s’était occupée de sa blessure la dernière fois, à l’hôpital, elle l’avait ramené chez lui et il se doutait qu’un jour ou l’autre, elle viendrait prendre de ses nouvelles. Ashton était resté en convalescence pendant quelques temps, ça n’avait pas été facile parce qu’il détestait tourner en rond chez lui, à ne rien faire d’autre que d’attendre que le temps passe. Petit à petit, il avait pu retrouver quelques activités, le médecin et le kiné l’avaient même encouragé à aller marcher un peu tous les jours, d’abord dix minutes, puis quinze, puis trente. Et finalement, il avait commencé à retravailler, d’abord dans son jardin, puis chez l’un ou l’autre client pour des petits travaux qui n’impliquaient pas de tronçonneuse. La pauvre cliente chez qui le drame était arrivé n’en revenait pas et elle avait même peur de laisser Ashton travailler chez elle, mais finalement il avait pu reprendre le travail, bien qu’elle le surveille toujours du coin de l’œil.
Lorsqu’il avait entendu frapper à la porte, il ne s’était pas nécessairement attendu à elle, mais il n’était pas pour autant si surpris que ça. Tout de suite, il l’invita à entrer, si elle le souhaitait. Si elle était juste de passage pour voir s’il allait bien, ce n’était peut-être pas nécessaire. Mais apparemment, il y avait plus.

Bien sûr, vas-y entre.

Ashton se mit sur le côté pour la laisser entrer, puis referma la porte derrière elle tout de suite. Bien qu’il faisait encore relativement doux pour la saison, il commençait à faire un peu froid dehors. Lyanna attendit dans l’entrée de la maison et Ashton, une fois la porte refermée, l’invita à le suivre :

Viens, on va aller s’installer à la cuisine si tu veux, il fait plus lumineux.

Il adorait sa maison, il n’en changerait pour rien au monde, mais clairement la cuisine était la pièce la plus lumineuse avec ses grandes fenêtres au travers desquelles il pouvait jeter un œil sur son jardin. Une fois dans la cuisine, Lyanna lui demanda comment il allait, et surtout comment allait sa jambe. Il sourit légèrement et lui répondit :

Ca va de mieux en mieux. Il m’a fallu quelques semaines pour marcher sans boiter, je boite encore un peu mais ça va mieux. La cicatrice est belle d’après le médecin.

Bon, il ne voyait pas trop comment une cicatrice pouvait être belle, surtout quand elle avait été provoquée par une tronçonneuse, mais il avait sans doute raison, il connaissait son métier.

@Lyanna Watson

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Ashton & Lyanna

C'était le moment de réfléchir à comment j'allais pouvoir annoncer en douceur cette nouvelle, je ne voulais pas être celle qui arrive, qui balance l'information et qui repart comme cela. Dans un premier temps, j'allais forcément prendre des nouvelles par rapport à sa blessure, les semaines avaient passées, il devait y avoir une amélioration dans son état. Et lorsque la porte s'était ouverte, je l'avais constaté, il marchait. Pas à la même allure qu'en temps normal, mais c'était tout à fait logique. J'avais aussi attendu sa permission afin de rentrer chez lui, même s'il l'avait proposé, je voulais être sure. Heureusement qu'on ne peut pas voir dans l'avenir, j'imagine que je ne serais même pas entrée. Je sais que je ne devrais pas penser comme cela, mais je ne vois que cette issue à notre conversation. Depuis des mois, j'essaye de trouver les mots, les paroles qui pourront être les bonnes mais c'est pas facile du tout.

- Merci

Je ne connaissais pas sa maison, j'étais juste venue une fois, il y a quelques semaines, juste pour le raccompagner après sa blessure, l'aider à s'installer dans son salon, récupérer des médicaments, les déposer et repartir. Elle ne savait pas s'il avait entendu ce qu'elle avait dit lorsqu'elle avait déposé les médicaments. Il lui proposa d'aller dans la cuisine, en y arrivant, elle trouva l'endroit vraiment très lumineux, il y avait de grande fenêtre, c'était vraiment très joli. Et la vue en dehors, c'était le jardin, un jardin parfaitement entretenue avec des arbres, et des fleurs disposé d'une certaine façon. Les températures étaient plutôt fraiche mais s'il faisait plus chaud, j'aurais bien été dans le jardin. Mais peut-être qu'il était nécessaire de revenir à la raison de ma visite.

- Ta cuisine est vraiment belle et cette vue que tu as, c'est vraiment parfait.

L'endroit était magnifique ! Même du dehors, quand on voyait la maison, l'endroit donnait vraiment envie de s'y installer. Avoir une maison, c'était aussi l'envie que j'avais même si pour le moment, ce n'était pas encore possible. Je ne travaillais pas depuis assez longtemps pour qu'une banque puisse me prêter de l'argent, et je n'étais même pas sure qu'elle le ferait un jour. Mais ce n'était pas le moment de penser à cela, il y avait autre chose de beaucoup plus important.

- C'est une bonne nouvelle si tu arrives de nouveau à marcher sans boiter, après ta jambe n'est pas encore remise entièrement donc tu peux encore boiter un peu. Et tu as repris le travail ou pas encore ? La cicatrice devrait s'estomper au fil des mois et des années. Elle restera toujours mais elle sera moins voyante, c'est une très bonne chose si elle est belle.

Cela signifiait que les points avaient été bien fait, et qu'ensuite il n'y avait pas eu d'allergie, de réouverture de la plaie, pas de soucis avec le début de la cicatrisation. Ce qui était vraiment une bonne chose. En temps normal, les blessures se guérissent bien mais il est vrai qu'il y a la possibilité que cela ne soit pas le cas. Enfin j'étais ravie pour lui de voir qu'il guérissait vraiment bien.

fiche by coula

@Ashton Wright  

Il ne savait pas du tout pourquoi elle était là, il y avait bien des idées qui se bousculaient dans sa tête mais rien de comparable à la réalité de la situation. Il n’était pas sûr d’avoir envie de savoir la vérité finalement mais il savait qu’un jour ou l’autre, elle jouerait cartes sur table et que ça n’allait probablement pas lui plaire. Alors le quarantenaire avait accepté de la laisser entrer, parce qu’il était tellement occupé que son esprit n’était pas encore trop encombré par tous les scénarii qui allaient pouvoir se produire. Il se contentait d’être poli, gentil, attentionné, le Ashton classique, celui qu’il était toujours. Lorsque Lyanna rejoignit la cuisine, elle ne manqua pas de faire un petit commentaire sur la vue. Il fallait dire qu’il l’entretenait particulièrement, il aimait ces grandes fenêtres qui offraient à la maison un bain de lumière, mais il n’était pas persuadé que la jolie blonde soit là pour complimenter l’organisation et la décoration de sa maison.

Merci. Mais j’imagine que tu n’es pas venue pour observer la vue de ma cuisine.

Non pas qu’il voulait qu’elle s’en aille, loin de là, il était content de la voir même s’il ne l’avouerait jamais, mais il n’avait pas envie de tourner autour du pot pendant des heures cette fois. Il gardait en tête la conversation entre Lyanna et sa mère dans la voiture, lors de leur retour de l’hôpital, et ça non plus il ne l’avouerait pas. Alors que Lyanna s’inquiétait à présent de sa blessure et plus particulièrement de sa guérison, Ashton lui indiquait que la cicatrice semblait aller bien, qu’elle était belle d’après les médecins et que sa blessure avait l’air de plutôt bien se porter. Ashton avait répondu à ses questions, et il continuait à le faire de manière très calme, même s’il commençait à se poser des questions sur la véritable raison de sa présence ici aujourd’hui.

Non je n’ai pas encore repris le boulot, je m’occupe dans mon jardin mais quand je sens que ça commence à tirer, je rentre. Le froid joue beaucoup sur la douleur aussi. Mais oui, je continue à boiter et le médecin m’a prévenu que ça pouvait encore durer un peu.

Ashton prit une tasse dans son armoire et lança la machine à café pour se refaire une boisson bien chaude. Il se tourna vers Lyanna et lui demanda :

Tu veux une boisson chaude ? J’ai du thé, des tisanes, je fais du café pour moi aussi.

Il sentait que cette conversation allait être sérieuse, il l’avait vu dans les yeux de la jeune femme quand elle était arrivée, alors il préférait se mettre à l’aise, et elle aussi.

@Lyanna Watson

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Ashton & Lyanna

J'avais déjà accompli une très bonne chose en venant ici, je ne pouvais pas me dégonfler et avoir juste une petite conversation qui ne menait à rien, enfin je veux dire qu'on ne disparait pas pendant 20 ans, et qu'ensuite je revenais et qu'on papote comme le bon vieux temps. Ce n'est pas du tout le cas, et je sens que mon stresse monte de plus en plus, j'ai le coeur qui bat tellement vite, surtout lorsqu'il me dit que je ne suis surement pas venue ici afin d'admirer sa décoration. Même si la maison est très belle, ce n'est pas pour cela que je suis venue. Je pousse un long soupir avant de lui répondre. Ca y est ? C'est vraiment le moment. Je le regarde une dernière fois, et je n'ai plus le choix, il faut absolument que je lui raconte toute l'histoire, quitte à ce que cela soit la dernière fois qu'on se voit ... A cette pensée, ca me brise le coeur, je le sens se serrer.

- Non effectivement ...

Je me pinçais les lèvres avec les dents ! C'était le moment ! Le moment de la révélation et le moment de tout perdre. Mais avouer la vérité, c'était aussi libérateur, depuis mon retour, je ne pensais qu'a cela, comment évoquer le fait que je suis parti il y a des années, car j'étais enceinte et qu'il était trop jeune pour avoir un enfant. Je le savais, j'avais agit sur un coup de tête à l'époque mais cela me semblait la meilleure des solutions ! Est-ce-que si j'avais une chance de revenir en arrière, et de changer le passé, je le ferais ? Complètement ! Mais je n'avais pas ce pouvoir, alors j'allais me contenter de lui parler. Lui avouer ce que j'avais fait. Je m'installe sur l'une des chaises qui se trouve devant moi, j'ai besoin d'être assisse avant de tout raconter.

- Avant toute chose, Ashton je voulais te dire que je suis vraiment désolée et que je sais qu'a la suite de cette conversation, tu ne voudras surement plus me voir mais à cette époque, je pensais vraiment que c'était la meilleure des solutions. Et maintenant, je me rends compte que ce n'était pas du tout le cas.

Je n'ai pas encore commencé à lui parler, que je sentais déjà les larmes qui commençaient à monter. Mais je ne devais pas, j'inspirais profondément une fois et j’expirais. C'est maintenant que je devais prendre mon courage à deux mains, et lui annoncer la vérité. Après une dernière expiration, je le regarde et le début de l'histoire commence.

- Mon départ a été très précipité en janvier 2002, j'avais réussi à convaincre mes parents que je voulais entrer dans le cursus pour être infirmière et que l'école ou j'allais être, le début des cours était le 10 janvier 2002. Au début, ils n'ont pas compris pourquoi mais en exposant mes arguments, ils sont acceptés et c'est comme cela, que j'ai quitté Tree Hill. En réalité, l'école d'infirmière était un prétexte pour mon départ, certes j'ai été contente de suivre les cours, mais ce n'était pas la raison principal de mon départ. Mes parents n'étaient pas au courant de la vraie raison de mon départ. Un jour, au début janvier, j'ai été chez madame Gilmore et j'ai entendu une conversation entre toi et elle, une phrase qui est restée dans ma mémoire depuis toutes ses années. Tu répondais à madame Gilmore ... Peut-être que tu ne t'en souviens plus, tu as dit : « Oh vous savez madame Gilmore, je suis encore trop jeune pour avoir des enfants ». Je suis reparti de la maison de madame Gimore et je ne savais pas quoi faire ... Quelques jours avant, j'avais découvert que, que j'étais enceinte.

J'ai la gorgé nouée et je sens les larmes qui sont toujours très présente et qui ne sont pas très loin d'arriver. J'en ai d'ailleurs complètement oublier le reste de la conversation, ce qu'il m'avait demandé et ce dont il m'avait parlé. J'ai beaucoup de mal à le regarder, je me sens tellement fautive dans cette histoire et à ce moment précis, ce n'est que le début de l'histoire, la suite est encore pire. Et je déteste déjà cette idée de devoir en parler, me rappeler que ma petite fille n'est pas avec moi, me rappeler tout ce qu'il s'est passé, tout les mauvais moments que j'ai enduré et tout ce que j'ai perdu dans cette histoire.

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@Ashton Wright  

Il en avait assez d’échanger des banalités. Pourtant, Ashton était loin d’être un garçon méchant, il ne voulait pas donner l’impression qu’il se fichait d’échanger sur tout et n’importe quoi avec Lyanna, mais la vérité c’est qu’il sentait depuis longtemps qu’elle lui cachait quelque chose, il se doutait que son départ précipité des années auparavant devait cacher un énorme secret, mais il était incapable d’imaginer ce qu’il s’était passé. Ils étaient encore des gamins, des enfants eux-mêmes et il ne voyait pas bien ce qu’elle pouvait cacher de si dramatique. Alors il s’était fait des tonnes de films, il avait imaginé des tas de choses, mais il n’avait jamais eu de réelle réponse à ses questions. Alors il avait avancé, il avait continué à vivre comme si de rien n’était, tentant d’oublier son grand amour avec d’autres amourettes, des relations qui avaient plus ou moins duré, jamais rien d’aussi sérieux qu’il l’aurait souhaité. Il n’avait pas réussi à fonder une famille et c’était bien son grand regret. Alors aujourd’hui il en avait assez de tourner autour du pot, assez de ne pas savoir, de ne pas comprendre. Il avait choisi d’avancer et de lui faire comprendre que si elle avait quelque chose à lui dire, c’était le moment ou jamais.

Alors qu’il préparait une boisson chaude pour se réchauffer de sa sortie dans la jardin, Ashton avait fini par prendre place sur une chaise pour écouter ce qu’elle avait à lui dire. Elle posait le contexte, lui expliquant calmement les choses. Pour le moment, rien de nouveau dans ses explications, mais il la laissait faire, se disant qu’elle avait peut-être besoin de poser la situation. Après tout, cela remontait à vingt ans toute cette histoire.

D’accord, raconte-moi et je verrai ce que je fais des informations après ça.

Alors il écouta, en essayant de ne pas montrer d’animosité, en essayant de rester calme et ouvert, même si plus les mots de Lyanna s’écoulaient, et plus il se rendait compte qu’il n’allait pas du tout aimer cette histoire. Mais il avait promis de l’écouter jusqu’au bout, alors c’était bien ce qu’il avait l’intention de faire. Elle lui parla de son école d’infirmière, du fait que ça avait été un prétexte, qu’elle avait surpris une conversation entre lui et madame Gilmore à l’époque. Pour le moment, Ashton avait vraiment du mal à faire le lien entre toutes ces informations. Mais quand elle conclut en lui avouant qu’elle avait découvert à l’époque qu’elle était enceinte, les choses devinrent limpides. Ashton se sentir faiblir, il était probablement devenu blanc tout d’un coup. Il tenta de reprendre ses esprits avant de finir par prononcer quelques mots :

Et donc… attends… plutôt que de venir m’en parler.. tu as choisi de partir, sans explications, sans rien. On était des gamins… bien sûr que je ne me sentais pas prêt, mais ça ne veut pas dire que je n’aurais pas assumer…

Et donc elle s’était débarrassée du bébé ? Il ne comprenait pas encore trop bien, il était complètement perdu là…

@Lyanna Watson

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Ashton & Lyanna

Les premiers mots avaient été dit, et je me devais de continuer mais je devais peut-être déjà lui laisser le temps d'encaisser, la première nouvelle, le fait que je suis partie car j'étais enceinte. Et non pas du tout pour aller faire des études d'infirmières. Certes j'avais suivi le cursus mais ce n'était pas du tout la raison de mon départ. Est-ce-qu'une discussion aurait changé les choses ? Peut-être que oui, ou peut-être que non. Mais il n'y avait aucune possibilité de revenir dans le passé, j'avais juste à assumer la vie que j'avais choisi. Je ne regrette absolument pas ma décision d'avoir gardé le bébé, autant avouer que lorsque mes parents ont découvert ma grossesse, il n'y avait plus aucune possibilité d'avortement, puisque c'était quelques semaines avant mon accouchement, mais ils ont quand même posé la question de savoir si je voulais le garder, et ne pas la confier pour qu'elle soit adopté. En aucun cas, je n'aurais pu me séparer de mon enfant, quand j'ai découvert que j'étais enceinte, j'étais vraiment stressé et j'avais peur, mais lorsque les premières échographies arrivent, que les premiers coups se font ressentir, je sais qu'il était impossible pour moi, de me dire que j'allais laisser cet enfant. Il y a des personnes qui sont capable de laisser leur enfant, parce-qu'ils ne peuvent pas les garder, mais jamais je n'aurais pu. Je ne dis pas que cela a été simple tous les jours, mais Lou était une petite fille tellement parfaite.

J'étais jeune à l'époque et je n'avais pas forcément la maturité que j'avais maintenant acquis avec les années. Est-ce-que si je m'étais posée quelques jours sur la situation cela aurait changé ? Est-ce-que si j'en avais parlé, il y aurait une autre issue ? Je ne savais pas. Et l'histoire ne pouvait plus être changée. J'avais vraiment agi sur le coup de la peur, du stress et avec la conversation que j'avais entendue, j'avais vraiment pensé qu'il n'était pas possible d'avoir cet enfant, et je savais que je ne voulais pas avorter. Même avec le stresse que j'avais ressenti, j'étais sure de cette information, je voulais ce bébé. Je dois avouer que je ne savais pas quoi lui répondre, parce-que les années avaient passés et que si j'avais réfléchis autrement, la situation ne serait pas pareille.

- Je ne savais pas quoi faire à l'époque, et quand je t'ai entendu prononcer cette phrase chez Madame Gilmore. J'ai pensé que la meilleure des solutions, c'était de partir, je ne pouvais pas t'imposer mon choix, dès le moment où j'ai su que j'étais enceinte, je savais que je n'irais pas avorter. Je suis vraiment désolée d'être parti sans aucune explication, sans un mot, sans même en parler.

S'excuser, est-ce-que cela servait vraiment à quelque chose ? Le mal avait été fait tout de même. Je n'avais pas vraiment envie de continuer la suite de l'histoire, si l'histoire était juste que j'étais parti, mais que j'avais pu élever notre fille, c'est une belle histoire tout de même. Mais c'est loin d'être la vérité ! Et me replonger dans ce passé, c'est vraiment quelque chose qui n'est pas beau, ni bon. Je sais que je n'aurais pas le choix, mais j'allais tout de même attendre quelques minutes avant de continuer sur la vérité. J'inspirais profondément, avant de le regarder, et j'avoue que je ne pouvais rien lire dans son regard, ce qui n'était pas le cas, quand on était ensemble, il y a des années.

- Je sais que mes excuses arrivent tardivement et que tu pourrais me dire de partir de chez toi, que tu n'es pas obligé d'accepter mais excuses mais vraiment je suis sincèrement désolée et je m'excuse pour tout ce que tu as pu subir suite à mon départ.

De mon côté, rien n'avait été simple mais ça devait être encore pire de son côté, penser que tout va bien avec sa petite-amie et découvrir qu'elle n'était plus là, du jour au lendemain. C'était vraiment horrible ! Et j'avais été horrible, j'en avais pris conscience au fil des années. Et je m'en étais voulu, mais je ne pouvais pas lui envoyer un mot, ou une lettre, cela aurait été de trop. Si quelqu'un part sans donner aucune nouvelle, l'autre personne n'a pas forcément envie de revoir débarquer cette personne après un certain nombre d'année.

fiche by coula

@Ashton Wright  

Il avait beau écouter Ashton, il avait beau essayer de comprendre, il sentait des milliers de questions se bousculer à l’intérieur de sa tête, il sentait qu’il avait des mots qui voulaient fuser, sortir de sa bouche à la vitesse de la lumière, et il ne devait pas les laisser sortir, il ne devait pas dire ce qu’il avait sur le bout de la langue, parce qu’il allait sans doute le regretter, il allait sans doute se montrer plus méchant et agressif qu’il ne souhaitait en réalité l’être. Mais la réalité, c’est qu’il avait souffert, plus qu’il n’acceptait bien de le dévoiler à qui que ce soit, il s’était caché derrière un mur, dans une carapace pendant de nombreuses années, cachant à ses propres parents la souffrance qu’il avait ressentie quand Lyanna avait décidé de partir, sans laisser d’adresse, sans laisser de mot. Elle était juste partie et il n’avait pas compris pourquoi, alors qu’ils étaient tellement heureux et amoureux, ils avaient tout l’avenir devant eux, et puis le vide, un immense vide. Aujourd’hui, elle lui balançait ça comme ça, qu’elle était tombée enceinte et en entendant une vague conversation au détour de son passage chez une vieille voisine, voilà qu’elle avait décidé d’envoyer promener leur histoire d’amour. Elle ne semblait même pas avoir hésité, pas même envisagé de lui en parler, et lui se sentait trahi, déboussolé, le cœur en friche. Les mains agrippées à la table de la cuisine, Ashton ressentit le besoin de se lever, il fit quelques pas, prononça quelques mots, la colère était doucement en train de monter mais il tentait de ne pas la laisser prendre le dessus sur lui.

Non… c’est… c’est de la folie, tu ne peux pas avoir fait ça.

Il ne voulait pas y croire. Soudainement, il eut l’impression d’étouffer, il eut la sensation que la cuisine autour de lui était en train de devenir floue, elle tournait, il perdait l’équilibre, il avait la nausée. Non, c’était toujours cette fichue colère qui lui refilait toutes ces sensations étranges. Il se rappelait avoir parlé aux parents de la jeune femme, qui devaient probablement être au courant de tout, il avait parcouru la ville à la recherche d’indices, il avait tant de fois voulu comprendre pourquoi Lyanna tait partie de manière aussi brusque, cela n’avait aucun sens. Mais oui, maintenant ça en avait, maintenant il comprenait tout. Ashton finit par se tourner vers Lyanna lorsqu’elle lui présenta une nouvelle fois ses excuses, et cette fois il ne put s’empêcher de lui dire ce qu’il avait sur le cœur, sans doute depuis vingt ans.

Arrête avec tes excuses. Tu sais ce que j’ai ressenti à l’époque ? Tu sais que j’ai parcouru la ville, que j’ai interrogé chacun de tes amis, des membres de ta famille, tes profs, je suis allé voir tout le monde, je passais pour un fou parce que les gens se disais que tu m’avais quitté et que j’étais incapable de l’accepter. Les gens me disaient que tu étais sans doute au bras d’un apollon quelque part à l’autre bout du pays, et moi je voulais pas y croire. Tu te rends compte de ce que j’ai vécu ?

Il tapa du poing sur la table et s’en voulu automatiquement, parce qu’il n’était pas quelqu’un de violent, mais toute la frustration qu’il ressentait avait besoin de ressortir d’une certaine manière.

Et tout ça pour quoi ? Parce que tu n’as pas osé me dire la vérité à cause d’une stupide bribe de conversation que tu as entendu à l’époque ? Conversation que tu n’as même pas entendu en entier d’ailleurs.

Il n’avait même pas relevé le fait qu’elle n’avait pas avorté, ce qui voulait dire que cet enfant existait, quelque part, et qu’il ne savait même pas où. Mais elle le savait-elle seulement ?

@Lyanna Watson

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Ashton & Lyanna

Je le savais, je savais que cette conversation allait être horrible et que je ne devais pas m'attendre a tes paroles très douce. Mais autant l'avouer, je n'avais jamais connu Ashton en colère et pourtant à ce moment précis, c'était le cas. Je le comprenais parfaitement, c'était même normal et je voulais tenter d'apaiser les choses mais je ne savais pas si cela allait vraiment être le cas. Pour le moment, j'avais seulement annoncé mon départ et la raison de mon départ, mais si je dois parler de l’enlèvement, des années de recherche et du fait que maintenant, notre fille vivait juste a côté de chez lui. Cela allait être un autre choc, et qu'après cette conversation, on allait plus jamais ce voir. Et c'était une chose qui me rendait vraiment triste. Au fond de lui, il savait que toutes les paroles que je prononçais, elle était vraie ! J'étais parti du jour au lendemain car j'étais enceinte, et il n'y avait personne qui était au courant, même ma propre famille, mes parents ainsi que mes frères et soeurs, ils n'étaient pas au courant.

Je n'ai pas pu me mettre à sa place, savoir ce qu'il a ressenti quand il a découvert que je n'étais plus présente et je sais qu'il n'est pas possible de changer cela, l'histoire ne recommence pas quand on veut, sinon je l'aurais fait ! Je l'écoute me parler de tout ce qu'il a fait, et je suis vraiment triste de tout cela, en aucun cas, il ne méritait ce qu'il a vécu, il ne méritait pas de ne pas savoir, mais j'étais jeune et je pensais vraiment que c'était la meilleure des solutions, je n'ai aucune excuse, je ne suis pas excusable, je le sais. Je regrette de remuer autant de mauvais souvenir pour lui, mais cette discussion est vraiment nécessaire, je ne pouvais plus continuer de mentir, tout en continuant de le voir de temps en temps. Je me sens vraiment très mal. Et Ashton, c'est encore pire, il avait l'air vraiment mal, mais je n'ose pas bouger, de peur, qu'il ne me rejette.

- Les gens parlent pour dire que des conneries car ils étaient au courant de rien ! En aucun cas, je ne suis parti avec quelqu'un. Et je ne peux qu'imaginer tout le mal que j'ai pu te faire. Et l'entendre maintenant, cela ne fait que confirmer ce que j'ai pu imaginer. Je me rends compte que tu as été vraiment très mal, à cause de mon comportement alors que tu méritais pas toute cette peine. Je n'ai pas les mots pour dire combien je m'en veux de ce qu'il s'est passé.

Je n'avais pas été mieux en partant mais je ne pouvais pas parler de moi, cela serait vraiment mal venue, et très mal placé. Je m'en voulais tellement de tout ce qu'il avait pu ressentir, mais je me devais de lui dire que je n'étais pas parti avec quelqu'un d'autre. Et même si j'avais été en couple dans les dernières années, ce sont des relations qui n'ont jamais tenue ! Et je connaissais très bien la raison. J'avais sursauté lorsqu'il avait tapé du poing sur la table, jamais je ne lui avais connu, un excès de colère, jamais une parole plus haute qu'une autre, jamais il n'avait haussé le ton lorsqu'on était ensemble. Mais là, je ne pouvais pas dire que je ne méritais pas toute sa colère.

- Qu'est-ce-que tu veux dire par rapport à cette conversation ?

Est-ce-que j'avais vraiment osé poser cette question ? Je ne comprenais pas, j'avais bien entendu leur conversation, et le fait qu'il était beaucoup trop jeune pour avoir un enfant. Je ne l'avais pas rêvé, j'avais bien entendu ses paroles.

fiche by coula

@Ashton Wright  

Elle ne s’était pas imaginée ce que les gens allaient bien pouvoir raconter sur son compte, sur leur compte à tous les deux d’ailleurs. Combien de fois dans ses recherches pour comprendre, Ashton n’avait-il pas entendu qu’il se faisait des illusions, qu’elle était partie faire ses études dans une autre ville et qu’elle avait rencontré quelqu’un d’autre, qui la rendait plus heureuse, qu’il devait arrêter de vivre dans un monde d’illusions et qu’il devait aller de l’avant. Il avait le sentiment de la connaitre par cœur, que leur histoire était faite pour durer et la vérité, c’est qu’elle ne semblait pas avoir hésité avant de partir loin. Il lui en avait voulu, tellement, même si au début il avait même cru que quelque chose lui était arrivé. Mais ses proches l’avaient rassuré en lui disant que tout allait bien, qu’il aurait bientôt des nouvelles, et finalement rien ne s’était jamais passé. Il avait avancé, mais jamais il n’avait pu s’ôter de la tête que quelque chose n’était pas normal. Et il avait eu raison, pendant tout ce temps il avait eu raison.

Tu peux pas reprocher aux gens d’avoir dit tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Tu es partie du jour au lendemain sans laisser de mot, tout le monde savait que tu allais faire des études, il suffisait de réfléchir pour se dire que c’était possible que tu te sois installée ailleurs, avec quelqu’un d’autre.

Ashton n’en voulait pas aux gens, parce qu’il avait fini par y croire lui aussi, ça paraissait normal. Elle était jeune à l’époque, elle avait la vie devant elle et elle n’avait peut-être pas envie de rester coincée à Tree Hill, avec un homme qui ne voulait pas nécessairement bouger de la ville, qui s’y sentait bien. Bien sûr, il serait parti au bout du monde avec elle si elle le lui avait demandé, mais leur histoire n’en était pas encore là à l’époque. Elle s’en voulait d’être partie comme ça, il voulait bien la croire, le mal était pourtant fait depuis bien longtemps. S’excuser mille fois ne servirait plus à rien maintenant, leurs vies avaient avancé, elles avaient profondément changé aussi.

Comme je te l’ai dit, s’en vouloir maintenant ne sert plus à rien, le mal a été fait il y a bien longtemps. On a avancé, on a changé. Il faut se pardonner maintenant, mais il me faudra un peu de temps.

Ashton s’était énervé, et il le regretta aussitôt car il savait que ça ne servait à rien, ce n’était pas dans ses habitudes et puis de toute façon, il n’y avait aucune raison de s’énerver comme ça. La situation était passée, toute cette histoire remontait à plus de vingt ans maintenant, qu’est-ce que ça pouvait apporter de bon de s’énerver comme ça ? Il prit une profonde inspiration puis se servit un peu de café chaud. Lorsqu’elle l’interrogea sur la fameuse conversation, il prit une voix plus calme et répondit :

Madame Gilmore et moi on a poursuivi la conversation après que j’ai fini le petit travail pour lequel j’étais chez elle. Elle m’a demandé si, dans le cas où un accident arrivait et que tu tombes enceinte, je serais prêt à m’occuper de cet enfant. Il était évident que oui dans mon esprit. Même si on prenait les précautions nécessaires, j’étais conscient que ça pouvait arriver, et je savais qu’on ferait ce qui était bon pour l’enfant. Mais apparemment, tu n’avais pas suffisamment confiance en moi pour que je prenne la bonne décision.

Parce que tout le problème résidait là-dedans, si elle ne lui en avait pas parlé, c’est qu’il y avait un problème de confiance, jamais elle n’aurait dû se fier à quelques mots perçus au détour d’une conversation avec une vieille dame.

@Lyanna Watson

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Ashton & Lyanna

Chaque ville du monde entier a le même point commun, il y a toujours des personnes pour parler alors qu'ils ne sont absolument pas au courant de la situation. C'était fou d'agir comme cela ... Mon histoire était mon histoire et tout le monde serait en train de me plaindre s'il savait la vérité, mais ils ne savent rien du tout car j'ai fait le choix depuis mon retour de ne rien dire ! Et les rares personnes au courant, je sais que je peux compter sur eux. Lors de mon départ, ils ont adorés émettre des tonnes d'hypothèse, mais si les gens s'occupaient de ce qu'ils se passent devant leur porte, tout le monde se porterait beaucoup mieux. Enfin de mon avis. Je n'avais jamais été comme cela, parler sur les autres, dire ce qu'ils font dans leur vie, ca les regarde. Et autant dire que j'avais un peu de mal avec ce genre de comportement.

- De toute façon, c'était bien connue, c'est toujours comme cela dans une ville, les gens aiment parler sans savoir, de mon avis il est tout de même préférable qu'ils s'occupent de leur vie, plutôt que de celle des autres. Et même si tu as une théorie, ils peuvent garder pour eux, mais bon ce n'est pas le sujet principal. Je ne suis pas venue pour parler des personnes qui vivent à Tree Hill.

Et de leur grande parole qu'ils avaient prononcés après mon départ. Je n'avais même pas pensé à cela, en partant en réalité, je n'avais pas pensé à ce qu'il pourrait se dire sur mon sujet. Mais j'avais la réponse après des années et des années. En revanche, je savais que j'allais faire de la peine, de la peine a ma famille et surtout à Ashton. Sur le moment, je n'avais qu'en tête la conversation que j'avais entendu, et le fait de vouloir garder mon bébé. Je n'avais pas forcément réfléchi a autre chose, et maintenant, je me rendais bien compte, que si je m'étais posée, que j'en avais parlé, les choses auraient été différente. Mais je ne pouvais pas revenir dans le passé, si je le pouvais, je sais que je le ferais.

- Tu as raison, le temps a passé et nous avons chacun avancé et évolué dans notre vie. Tu sais, je comprendrais parfaitement si tu ne voulais pas me pardonner et cela serait même mérité.

Le plus important pour moi, c'est qu'il puisse connaitre toute la vérité, et qu'il puisse apprendre à connaitre sa fille. Et moi aussi, par la même occasion, j'avais loupé plus de 17 ans de sa vie. Mais je pourrais comprendre qu'il ne veuille plus me parler ou même me voir. Je préférais imaginer cette situation même si je savais qu'il était une personne très gentille.

- Je ne crois pas que c'était une question de confiance en toi, je n'avais qu'une seule idée en tête, c'était garder mon bébé. Je n'ai pas réfléchi correctement, le plus important pour moi, c'était le bébé. Alors j'ai vu passé cette page pour l'école d'infirmière et j'ai foncé. J'avais tellement peur et il s'est passé toute cette histoire.

Je prends une grande inspiration, c'est peut-être le moment de continuer, d'arriver à la pire partie de ma vie ! Est-ce-que j'étais vraiment prête à revivre tout cela ? Je ne crois pas, même si cela fait maintenant plus de 17 ans que je vis sans ma petite fille. Mais l'avoir retrouvé, cela me fait tout de même beaucoup de bien. Je suis heureuse de savoir qu'elle est en vie, et qu'elle va bien, et surtout d'avoir pu lui parler déjà une fois, mais j'aimerais tellement lui parler de nouveau, mais je ne sais pas trop comment faire. Après tout, je suis une étrangère pour elle.

- J'ai presque mené ma grossesse à terme, le bébé devait naotre fin juillet, mais il est arrivé le 3 Juillet 2002, et c'était une petite fille. Une magnifique petite fille que j'ai prénommé Lou. Elle mesurait 49 cm et elle pesait 3 kilos 450. A l'hôpital, une assistante sociale est venue me voir, pour me demander si je comptais garder mon enfant, tout en m'exposant les divers solutions que je pouvais avoir. Je lui ai demandé de partir, en lui disant que j'allais garder mon bébé. C'est la plus belle partie de l'histoire sa naissance, le reste est un cauchemar.

J'inspire profondément, je savais que je devais parler, mais les mots étaient complètement bloqués au fond de ma gorge, et surtout un flash venait de me parvenir, je me revoyais en train de courir dans la maison en train de chercher Lou partout. Elle n'est plus dans la chambre, elle n'est plus dans son lit. La peur est tellement présente à ce moment précis. Sans que je ne m'en rends compte, une larme se glisse sur ma joue, j'aurais préféré ne jamais revivre cette horreur.

fiche by coula

@Ashton Wright  

Ashton avait toujours été quelqu’un de très droit, il se connaissait bien, il connaissait ses réactions, il savait qui il était et comment il prenait les choses la plupart du temps. Sauf que dernièrement, le retour de Lyanna en ville avait éveillé quelque chose de nouveau en lui, et puis surtout il avait l’impression de se retrouver plus de vingt ans plus tôt, une période de sa vie où il avait été successivement très heureux et puis tout d’un coup, terriblement malheureux, et c’était difficile à vivre pour lui. Aujourd’hui, assis à la table de sa cuisine, il écoutait les mots de son ancien grand amour, il écoutait tout ce qu’elle avait à lui dire, et il ressentait un drôle de mélange de sentiments, quelque chose qui ne lui ressemblait tout simplement pas du tout. Ashton avait d’abord ressenti de la surprise en la voyant arriver chez lui, puis de la colère quand elle lui avait dit la vérité, il avait aussi ressenti de la tristesse et de l’incompréhension. Il essayait de garder son calme, même s’il n’avait pas pu s’empêcher de s’emporter. Oui il s’était emporté et non ça ne lui ressemblait pas, mais il fallait bien reconnaitre que la situation était complètement rocambolesque.

Effectivement, je ne pense pas que ça soit le propos. Il y a bien assez de choses à régler, peu importe ce que les gens ont pu dire à une époque…

Lyanna semblait vouloir blâmer d’autres personnes alors qu’en réalité, la seule à avoir eu l’occasion de prendre une décision dans toute cette histoire, c’était elle. Lui n’avait pas eu son mot à dire et d’après ce qu’il pouvait comprendre, personne d’autre autour d’elle n’avait pu le faire. Elle avait géré toute cette histoire toute seule, même s’il ne doutait pas qu’elle se soit souciée d’autres personnes. Mais au final, lui n’en avait rien su et c’était bien son regret. Le passé était passé, à n’en pas douter, et comme elle le disait, rien ne le forçait à lui pardonner. Mais une chose était certaine, c’est qu’il voulait entendre toute l’histoire à présent.

Je n’ai pas envie de prendre de décision à propos de ça maintenant. Il y a des choses plus importantes.

Ashton savait que vu son petit côté rancunier, il y avait peu de chances qu’il lui pardonne un jour complètement le mal qu’elle lui avait fait. Cependant, Lyanna commençait à présent à lui raconter ce qu’il s’était passé à l’époque, son départ pour l’école d’infirmière qu’elle avait apparemment quand même fait, la naissance de leur enfant, et le jardinier devait rester attentif. Elle lui parla de la page pour l’école d’infirmière, du fait qu’elle n’avait pas manqué de confiance en lui mais qu’elle avait agi avec les informations dont elle disposait, ce qui était assez logique au final. Mais il n’y avait pas eu de discussion, juste un départ précipité.

Raconte-moi…

Alors elle débuta le récit, elle lui expliqua tout ce qu’il s’était passé, la naissance qui s’était apparemment passée à merveille, l’assistante sociale qui lui avait exposé ses possibilités, mais apparemment elle était sûre d’elle : elle voulait garder l’enfant. Un bonheur qui s’était transformé en cauchemar, mais Ashton ne comprenait pas bien où elle voulait en venir.

Je… Je comprends pas. Tu dis que tu as mis au monde une… notre petite fille. Mais comment est-ce devenu un cauchemar alors ?

Elle l’avait perdu, c’était indéniable, il voyait bien sur son visage que l’histoire était difficile à raconter mais il ne comprenait pas pourquoi. A moins que…

@Lyanna Watson

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Ashton & Lyanna

C'était encore une mentalité que je n'appréciais pas du tout, quel était le but de ce mêler des affaires des autres ? Et surtout de parler sur les autres ? Et de parler d'une situation qu'il ne connaisse pas, et d'où il préfère inventer des histoires ? Le fait de vivre dans une petite ville, c'était pas mal propice à ce genre de chose. Mais enfin, ce n'était pas vraiment le sujet de discussion du moment, forcément il fallait en parler mais ce n'était pas la raison principale de ma visite, en réalité, je n'avais pas vraiment pensé qu'on allait parler des autres. Lors de ma venue, je savais que je devais lui avouer, ce qu'il s'était passé lors de mon départ et surtout pourquoi, j'étais parti. Une vérité que j'avais commencé a aborder, en parlant de la découverte de ma grossesse.

Une chose que je ne savais pas, c'était s'il allait pardonner, puisque je venais d'entendre de sa part, que ce n'était pas le moment de prendre ce genre de décision, alors je n'allais rien dire, parce-que je n'étais pas vraiment en position de trop demander. J'avais commencé le début de mon histoire, en parlant de mon début de grossesse, de la conversation que j'avais entendu, de la décision rapide de partir, du fait que j'ai mené ma grossesse presque à terme, et de l'assistante sociale. Mais je savais que ma décision était prise, jamais de ma vie, je ne pourrais abandonner mon enfant. C'était mon petit trésor, mon bonheur depuis le jour ou j'ai découvert qu'elle était en moi. Je suis une maman, mais je suis une maman meurtri par ce que j'ai pu vivre. Je ne pouvais pas évoqué sa naissance, sans parler de ce qu'il s'était passé après.

- Une fois que je suis sortie de l'hôpital avec ma fille, j'ai voulu retourner dans l'école d'infirmière, j'ai pu y passer quelques semaines, mais avec un bébé qui a besoin énormément d'attention, la cohabitation était vraiment devenue difficile. Alors j'ai du partir ... Au début, j'ai vécu dans une chambre d’hôtel et j'ai vue une annonce, qu'une maison recherchait des colocataires. Je me suis présentée et mes parents étaient d'accord pour m'aider un peu financièrement, même si j'ai essayé de toucher le moins possible. J'ai pu emménager dans une maison, ou les propriétaires n'étaient pas très regardant sur les personnes qui venaient dans cette maison. Au début, c'était vraiment bien, il y avait pas mal de jeune, des personnes qui étaient en études. Et je suis restée un petit moment dans cet endroit, j'avais un travail en plus de mes études, une très bonne nourrice pour Lou. Et une nouvelle personne est arrivée dans la maison, je n'avais pas une bonne impression et lorsque j'ai parlé aux personnes possédant la maison, ce qu'on m'a répondu, c'était que tant que les personnes payent, elles peuvent être là. J'étais un peu dépité de cette réponse.

Je prends un instant pour trouver les mots que je vais employer dans les prochaines secondes, et même pour moi je ne voulais pas revivre toute cette horreur, mais quand j'y pensais vraiment, je n'avais pas vraiment le choix. J'étais au moment le plus crucial, le moment que j'aurais préféré qu'il n'existe jamais dans ma vie ! S'il n'avait pas exister, j'aurais ma petite fille avec moi, même si maintenant, c'était devenue une adulte, j'aurais mon petit bébé avec moi, et toute ma vie aurait été vraiment très différente. J'inspire profondément avant de reprendre la parole.

- Un soir, j'avais couché Lou dans son lit, et je me suis aussi assoupie. Quand je me suis réveillée, elle avait disparu de son lit, j'ai fait tout le tour de la maison, tout le dedans, le dehors et ensuite, je n'ai pas réfléchi, j'ai pris une veste et je suis allée au commissariat. Lorsque je suis arrivée au commissariat, je n'ai pas été prise au sérieuse, ils ont pensé que j'avais pris des substances. J'avais beau expliquer que ma fille avait disparu, je n'ai pas été prise aux sérieux. J'ai fait un séjour de force dans un hôpital, et c'est grâce à mes parents que j'ai pu m'en sortir. En sortant, je suis retournée au commissariat, afin de leur parler de la disparition de ma fille, et c'est une femme qui prend ma plainte, une personne complètement différente de la première personne que j'ai vu, et clairement, elle me dit qu'avec le temps qui est passé, les recherches peuvent ne rien mener. Les jours, les semaines, les mois et les années passent ... Aucune nouvelle de Lou, et pourtant j'ai fait engager un détective privé, mais on ne peut pas dire qu'il a été d'une grande aide, mise à part pour vouloir de l'argent. J'étais vraiment très mal, j'ai abandonné mes études d'infirmières, j'ai changé de continent mais même en partant très loin, la souffrance et la douleur de s'en vont pas. Je ne le savais pas, et je l'ai su, il n'y a pas longtemps, ma fille n'avait pas disparu, elle m'a été enlevé.

Et même maintenant, la douleur était toujours là, j'étais très heureuse de savoir que ma fille était en vie, qu'elle était en bonne santé, et qu'elle allait bien. Mais j'avais besoin de beaucoup plus, je voulais retrouver ma petite fille. Mon histoire dramatique venait de tomber ... Je n'avais pas parler de l'hôpital et de ce que j'y avais vécu, car ce n'était pas vraiment en rapport avec Lou. Enfin je pourrais toujours en parler par la suite, mais ce n'était pas le plus important dans l'histoire. Je sentais que mes joues étaient rouges, et surtout que les larmes avaient coulés.

fiche by coula

@Ashton Wright