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Jules Ridley
••• there's only one tree hill •••
Jules Ridley
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date d'arrivée : 10/04/2024
messages : 158
prénom (pseudo) : ludi.
multicomptes : toni & malcolm.
ma bouille : nina dobrev.
crédits : littlewildling (av).
trigger warnings : trafic de drogue, meurtre, dépression post-partum.
rps postés : 3
take my hand, tonight | ft. robyn ♥ 23d9dec8b1f1a0c1dfdde7b809397a7a0bce7e34
anniversaire : 12/10/1987
âge : 36 ans.
statut civil : mariée depuis août 2014. ça fera dix ans cette année. maman d'une petite fille depuis six mois, un statut qui ne m'a jamais fait réellement rêvé.
métier/études : agent immobilier. je possède ma propre agence et détient une petite renommée dans le milieu. je n'en suis pas peu fière.
habitation : #412, east tree hill.
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robynyohannfiona



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Messagetake my hand, tonight | ft. robyn ♥   take my hand, tonight | ft. robyn ♥ EmptyMer 17 Avr - 20:15



Robyn & Jules



Take my hand, tonight.
Go ahead, tonight
Play my game, tonight.
Keep your head, tonight.




Quatre jours. Quatre petits jours que j’avais menti à mon mari. Après, je me rassurais en me disant que ce n’était qu'un petit mensonge. J’avais juste prétendu que je partais au bar avec des amies, mais le seul mensonge dans tout ça était la compagnie. J’y étais allée seule. Seule dans un bar, qui l’aurait cru. Avant cette décision prise sur un coup de tête, j’aurais certainement dit qu’il n’y avait rien de plus pathétique. Et pourtant. Je ne sais pas ce qui m’avait le plus poussé à partir de la maison ce soir-là. Lui et ses plaintes du jour sur son boulot accumulé depuis une semaine, ou bien les pleurs non-stop de notre fille qui avait bien pour but de se faire entendre. La chose est sûre, j’avais fui. Fui tout ça, toute cette situation dont il fallait que je m’éloigne au plus vite avant d’exploser. Exploser de colère, exploser de larmes, exploser de frustrations, exploser dans tous les sens. Cette nuit-là, je m’étais pomponnée. J’avais sorti ma plus belle robe noire, celle que j’avais porté à notre dernier restaurant en amoureux, avant la naissance de notre fille. Depuis, on ne sortait plus, de toutes façons… Je m’étais maquillée, un maquillage léger sans prétention mais qui faisait la différence. Je m’étais coiffée, des cheveux bien lisses me caressaient le dos nu de la robe. J’avais sorti mon petit sac à main à paillettes, celui que je sortais pour les grandes occasions festives et qui avait pris une petite odeur de renfermé dans le placard. Cette nuit-là, je m’étais sentie comme une femme. Comme la femme que j’étais il y a bien longtemps déjà, ou du moins un sentiment d’éternité. Avant que je devienne mère. J’aimais ma fille, ce n’était absolument pas le problème. J’étais heureuse d’avoir pu créer ce petit être, même si je ne l’avais jamais rêvé. Cependant, je n’aimais pas ce que j’étais devenue depuis. Une mère. J’étais devenue une mère, faisant envoler au loin la femme. Mais pas ce soir-là. Ce soir-là, j’avais voulu retrouver cette sensation. J’aurais pu appeler mes copines pour faire la fête, j’avais bien tenté. Mais l’une travaillait de nuit. L’autre, mère célibataire, n’avait pas trouvé de babysitter. Et la dernière n’était pas en ville de la semaine, mais était en vacances avec sa famille dans le Mississipi. Alors qu’aurais-je dû faire ? Annuler ? Hors de question. J’en avais bien trop besoin. Alors cette nuit-là, j’étais sortie seule. Mentant à mon mari. Et depuis, je culpabilisais. J’avais en horreur le mensonge, d’autant plus à Sean, et je vivais très mal la situation. J’aurais pu tout lui dire, que j’étais sortie mais seule ; mais c’était impossible. Il n’y avait pas que ça. J’avais fait une rencontre. J’avais discuté avec une personne. Et ce, pendant des heures. Je savais que je m’étais faite draguée, je m’étais laissée charmée et c’est ça, qui me faisait culpabiliser. J’avais envie d’y retourner pourtant. J’avais aimé ce que j’avais ressenti, cette soirée-là. Ne plus me sentir maman, ne plus me sentir comme la dame casée depuis une éternité, ne plus me sentir comme celle qui n’intéresse plus. Peut-être allais-je la revoir ce soir ?

Je me parais d’une tenue tout aussi élégante que la dernière fois. Le bar était miteux, du moins il ne payait pas de mine, mais je me sapais comme si j’allais à une soirée mondaine. « Chéri, je sors avec des copines ce soir, tu te souviens ? » Impossible qu’il se souvienne, je ne lui avais absolument rien dit, ce n'était même pas prévu que j'y retourne il y a de ça deux heures. Mais vous connaissez les hommes, ils n’écoutent jamais ce qu’on dit, alors ça passe toujours. « Oui, je me souviens. Passe une bonne soirée. » Oui oui, tu te souviens… Mes fesses. Et je passais le seuil de la porte, en direction du même bar que l’autre soir. Le bar qui m’avait fait me sentir bien, me sentir mieux, le temps de quelques heures. Des heures qui avaient durées des minutes. Alors j’atterrissais à nouveau dans ce bar. Je zieutais l’intégralité du bar à une vitesse folle, ayant peur qu’on pense que j’observe les gens ou les juge. Ne reconnaissant personne, en dehors d’un motard qui parlait bien fort la dernière fois que j’étais venue en tapant sa choppe de bière sur la table en bois toutes les cinq minutes, je m’installais au bar. « De retour ? Je vous sers la même chose que l’autre soir ? » demandait le barman, me reconnaissant instantanément. Il faut dire que j’avais longuement parlé avec lui ce soir-là, avant de me faire accoster par une autre personne. « Eh oui, de retour. Votre Cosmopolitan m’a manqué. J’en prendrais un volontiers, merci. » Un petit cocktail pour se mettre dans l’ambiance. Ce soir, je me sentais d’humeur aventurière. Tout était possible. D’autant plus quand une présence se faisait sentir sur ma droite. Tournant mon regard dans cette direction, je l’apercevais. « Tiens donc ! T’es là aussi ce soir ? » saluais-je celle avec qui j’avais passé la soirée la dernière fois. « Je t'offre un verre ? » Je pouvais bien lui offrir ça, en échange de sa compagnie, si elle souhaitais bien partager de son temps avec moi.


© Ludi.

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