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You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time.Aller en bas 
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Scott Harrisson
••• there's only one tree hill •••
Scott Harrisson
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date d'arrivée : 29/06/2024
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anniversaire : 14/02/1994
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MessageYou can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time.   You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time. EmptyMar 2 Juil - 17:04


In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years

Les jours qui suivirent la réception de cet e-mail fatidique s’écoulèrent si lentement que même la courbe quotidienne de l’astre du jour ne parvenait a le mesurer. Le panel de réminiscences qui s'emparait peu à peu de son esprit évinçait peu à peu les joies d’une vie à deux. Scott conçu plusieurs scénarios, tous aussi farfelus les uns que les autres. Et si tout ceci n’était si une fois de plus un piège orchestré par Monsieur Owens ? Mais à quoi serait-il destiné cette fois-ci ? Il avait déjà réussi à éloigner Raven de Scott, que voudrait-il de plus qu’il n’avait pas déjà ? La reconnaissance de Scott ? Pfff… Belle ironie. Scott tourna et retourna dans sa tête la conversation qu'il devait avoir avec Maeve. Chaque scénario qu'il imaginait semblait inadéquat, incomplet et surtout mensonger. Comment expliquer son besoin de partir sans révéler toute la vérité ? Comment justifier ce voyage sans blesser celle qu'il aimait ?

Finalement, un soir, après un dîner silencieux où la tension était palpable, Scott sut qu'il ne pouvait plus repousser l'échéance. Il prit une grande inspiration, sentant son cœur s'emballer. « Maeve… » commença-t-il, sa voix trahissant son anxiété, « Il faut que je te parle de quelque chose d'important. » Sa fiancée leva les yeux de son assiette, son regard mêlant curiosité et appréhension. Il est vrai que cette phrase pouvait revêtir plus d’une signification, toutes aussi malheureuses que celle qu’il s’apprêtait à prononcer. « Je t'écoute, Scott, » dit-elle doucement, posant sa fourchette. Il passa une main dans ses cheveux, cherchant ses mots. « J'ai reçu une proposition... une opportunité professionnelle à Tree Hill. C'est une mutation temporaire, mais cela pourrait vraiment propulser ma carrière. » Il observa attentivement le visage de Maeve, guettant sa réaction. Elle fronça les sourcils, visiblement surprise. « Tree Hill ? Mais c'est... c'est si loin. Combien de temps ? » demanda-t-elle en plissant les yeux comme elle en avait l’habitude lorsqu’elle ne comprenait pas la situation. « Je ne sais pas exactement, » admit-il, détestant l'incertitude dans sa voix. « Quelques mois, peut-être. Mais je reviendrai aussi souvent que possible, je te le promets. » Maeve resta silencieuse un moment, son regard perdu dans le vide. En se concentrant, Scott pouvait presque apercevoir les rouages tourner dans son esprit, analysant la situation. « C'est... inattendu, » dit-elle finalement. « Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé plus tôt ? » Inattendu. Le terme demeurait si faible en cet instant. Si quelques mois auparavant il s’attendait à recevoir cet e-mail, Scott vous aurait volontairement rit au nez. Cependant ce soir il sentit une vague de culpabilité l'envahir. « Je voulais être sûr avant d'en parler. Je ne voulais pas t'inquiéter inutilement. » Maeve hocha lentement la tête, mais Scott pouvait déceler la douleur dans ses yeux. « Je comprends que c'est important pour ta carrière. Mais... et nous ? Et nos projets ? » Scott se leva et s'agenouilla près de Maeve, prenant ses mains dans les siennes. « Rien ne change pour nous. Ce voyage ne changera rien à cela » Est ce qu’il était sincère ? Est ce qu’il lui mentait en même temps qu’il se fourvoyait lui-même ? Certainement. Maeve le regarda, ses yeux brillants de larmes contenues. « Tu me le promets ? » demanda-t-elle en une voix presque suppliante. « Je te le jure, »répondit Scott, essayant d'ignorer la culpabilité qui lui nouait l'estomac.

Les jours suivants s’apparentèrent à un tourbillon de préparatifs et d'émotions contradictoires. Scott s'affairait à organiser son départ, tandis que Maeve oscillait entre soutien et tristesse. Chaque soir, ils passaient du temps ensemble, comme s'ils essayaient de de s’imprégner de ces précieux moments avant la séparation. La veille du départ, alors qu'ils étaient allongés dans leur lit, Maeve se tourna vers Scott. « Tu vas me manquer, » murmura-t-elle. Il la serra contre lui, enfouissant son visage dans ses cheveux. « Toi aussi, tu vas me manquer. Mais je reviendrai vite, je te le promets. » Le matin du départ arriva trop vite. À l'aéroport, Maeve accompagna Scott jusqu'aux portiques de sécurité. Leurs au revoir furent longs, émotionnels, ponctués de promesses et de mots d'amour. «« Je t'aime, » dit-elle, les yeux brillants de larmes. « Fais bien attention à toi. » S’il existe bien une chose, un événement que Scott déteste par-dessus tout, depuis sa rupture avec Raven, c’était les au revoir. Surtout ceux que l’on prononce sans jamais pouvoir les expliquer. Coupant court à toute émotion ou potentielle discussion maladroite de sa part, un simple « Moi aussi, » répondit Scott, la gorge serrée. « Je t’appelle dès que j'ai atterri. » Alors qu'il s’engouffrait à travers les portiques de sécurité, Scott jeta un dernier regard à Maeve. Elle était là, belle et fragile, agitant sa main en guise d’au revoir. L'image lui brisa le cœur qu’il baissa la tête honteusement.

En montant dans l’avion, Scott ne put s'empêcher de penser à une autre séparation, des années auparavant. Le jour où égoïstement il avait quitté Raven, préférant sa famille à celle qu’il aimait. Aujourd'hui, il quittait Maeve, espérant trouver des réponses à Tree Hill. Pendant que l'avion décollait, Scott ferma les yeux, priant silencieusement pour que ce voyage lui apporte la paix dont il avait besoin. Il espérait que, quoi qu'il découvre à Tree Hill, cela lui permettrait de revenir vers Maeve avec un cœur apaisé et des sentiments clairs. Toutefois un étrange pressentiment s’empare de lui : parfois les choses ne se passent jamais comme prévu. Chercher des réponses dans le passé pouvait engendrer des conséquences imprévues sur l'avenir.

Assis près du hublot, le bruit sourd des moteurs résonnant à travers la cabine, il ne put empêcher son esprit de tourner en boucle. Il regardait par la fenêtre, les nuages défilant en un paysage cotonneux et infini, et il se répétait comme un mantra. « Je vais simplement parler avec Raven, m'excuser et repartir. » Cependant, une voix insidieuse murmurait que ce n'était qu'un mensonge qu'il se racontait à lui-même. Il savait pertinemment que cette rencontre était bien plus qu'une simple conversation : une porte ouverte sur un passé qu'il n'avait jamais vraiment enterré, une opportunité de revivre des émotions qu'il avait cru éteintes. Il ferma les yeux, essayant de se concentrer sur sa respiration, mais le visage de Raven apparut immédiatement, aussi clair que s'il l'avait vue la veille. Ses yeux, son sourire, la façon dont elle penchait légèrement la tête quand elle riait. Ces souvenirs, qu'il avait tenté d'enfouir pendant des années, revenaient maintenant avec une force dévastatrice. « Je vais simplement parler avec Raven, m'excuser et repartir, » murmura-t-il, mais les mots sonnaient creux même à ses propres oreilles. Chaque syllabe était un mensonge, une tentative désespérée de se convaincre que ses intentions étaient pures. Scott pensa à Maeve, et une vague de culpabilité le submergea. Il visualisa son visage confiant lorsqu'il lui avait annoncé son départ, la confiance aveugle qu'elle avait placée en lui. Et pourtant, il était là, volant vers une femme qui avait autrefois été son monde.

Les heures de vol s'étiraient interminablement, chaque minute le rapprochant de Tree Hill, de Raven, et de la confrontation avec ses véritables sentiments. Il essayait de se concentrer sur les aspects pratiques de la rencontre, mais son esprit dérivait constamment vers des scénarios qu'il n'osait s'avouer. Que se passerait-il s'il voyait Raven et que tous ses sentiments resurgissaient d'un coup ? Et si elle lui disait qu'elle l'aimait toujours ? Non impossible… Si lui avait pu retrouver l’amour, pourquoi pas elle ? Pourquoi Monsieur Owens aurait précisé dans son dernier e-mail que sa fille ne l’avait pas oublié ? « Ce n'est qu'une conversation, » se répéta-t-il encore une fois, mais le tremblement de sa voix trahissait son manque de conviction. Au fond de lui, Scott savait qu'il jouait avec le feu. Il savait que cette rencontre pourrait tout changer, bouleverser la vie qu'il avait construite avec Maeve.

L'avion amorça sa descente vers Tree Hill. Le cœur de Scott battait si fort qu'il avait l'impression que tous les passagers pouvaient l'entendre. Les paysages de la Caroline du Nord défilèrent sous ses yeux, chargés de souvenirs prêts à s’écrire et de promesses non tenues. « Tout ira bien, » murmura-t-il une dernière fois alors que l'avion touchait le sol, mais ces mots sonnaient comme un ultime mensonge. A mesure que le temps s’écoulait, Scott avait conscience que rien n'irait bien. Pire encore : il reproduisait, à quelques détails près, la même erreur qu’autrefois. Comme si sa séparation avec Raven ne lui avait rien enseigné. Il était en train de commettre peut-être la plus grande erreur de sa vie, risquant tout ce qu'il avait construit pour une femme qu'il n'avait jamais vraiment oubliée. Alors que l'avion s'immobilisait sur le tarmac, il sentit une détermination nouvelle l'envahir. Il allait voir Raven, et peu importaient les conséquences. Les portes de l'avion s'ouvrirent, et avec elles, le chapitre le plus incertain de la vie de Scott. Il prit une profonde inspiration et se leva, prêt à affronter ce que Tree Hill et Raven lui réservaient, conscient que le « simplement parler, s'excuser et repartir » n'était qu'un lointain souvenir, une illusion qu'il ne pouvait plus maintenir.

Arrivé à Tree Hill, Scott récupéra sa valise et se dirigea vers les comptoirs de location de voitures, son cœur à tout rompre à chacun de ses pas. Il choisit une berline discrète, un modèle qui ne risquait pas d'attirer l'attention dans cette petite ville où tout le monde se connaissait certainement. Ses mains tremblaient légèrement lorsqu'il signa les papiers nécessaires, et il dut s'y reprendre à deux fois pour écrire lisiblement son nom. Une fois au volant, Scott prit la route en direction de son hôtel. L'adrénaline et l'angoisse mêlées créaient un cocktail étrange dans son estomac, le laissant à la fois hypervigilant et nauséeux. Il se gara devant l'hôtel, ses mouvements presque mécaniques alors qu'il effectuait rapidement le check-in et montait déposer ses affaires dans la chambre. La chambre d'hôtel, impersonnelle et froide, contrastait violemment avec le tumulte de ses émotions. Scott jeta un coup d'œil rapide autour de lui, notant à peine le mobilier standard et la vue banale par la fenêtre. Il ne perdit pas de temps à défaire sa valise ou à s'installer confortablement. Au contraire, il ressortit immédiatement, comme poussé par une force invisible, reprenant la route vers l'adresse que Monsieur Owens lui avait fourni précédemment.

Alors qu'il conduisait, les paysages de Tree Hill défilaient comme un film en accéléré. Chaque maison, chaque arbre semblait chargé de souvenirs, lui rappelant combien le temps semblait s'être arrêté depuis son départ. A mesure que le paysage urbain apparaissait, il ravivait des souvenirs qu'il croyait avoir enfouis depuis longtemps. Scott suivit les indications, son cœur battant de plus en plus fort à mesure qu'il s'approchait de sa destination. Finalement, il arriva devant un charmant Bed & Breakfast, une bâtisse entourée de jardins bien entretenus. Il se gara en face, ses mains serrées sur le volant au point que ses jointures devenaient blanches. Scott contemplait la demeure avec une intensité presque douloureuse, cherchant désespérément à apercevoir Raven. Ses yeux scrutaient chaque fenêtre, chaque recoin du porche, espérant et redoutant à la fois de voir apparaître cette silhouette familière. Mais rien. Pas un signe d'elle. Les volets étaient ouverts, les rideaux légers flottant doucement sous la brise, mais aucune silhouette familière n'apparaissait. Il soupira profondément, les pensées tourbillonnant dans sa tête comme un essaim d'abeilles en colère. « Qu'est-ce que je fais ici ? » se demanda-t-il pour la énième fois, sa voix à peine plus qu'un murmure dans le silence de la voiture. Il se répétait sans cesse que tout irait bien, qu'ils allaient simplement discuter, mais l'incertitude le rongeait comme un acide. Et si elle ne voulait pas le voir ? Et s'il ravivait des douleurs qu'il valait mieux laisser enfouies ? Et si cette rencontre détruisait tout ce qu'il avait construit depuis son départ ?

Soudain, son téléphone vibra, le tirant brutalement de ses pensées. L'écran affichait le nom et la photographie de Maeve. Au même moment Scott sentit une nouvelle vague de culpabilité l'envahir. Il prit une profonde inspiration, tentant de calmer les battements erratiques de son cœur avant de répondre. « Hey ! » dit-il, s'efforçant de garder une voix stable et naturelle. « Salut, chéri, » répondit-elle, sa voix douce et rassurante à l'autre bout du fil. « Comment ça se passe à Tree Hill ? » Il hésita une seconde, son regard fixé sur la maison en face de lui. Puis, forçant un sourire qu'elle ne pouvait pas voir, il répondit : « Ça va, je viens juste d'arriver à l'hôtel. C'est un endroit charmant. » Ils parlèrent quelques minutes, Maeve partageant les détails de sa journée et Scott l'écoutant attentivement, cherchant un réconfort dans cette conversation familière. Il se força à rester calme et naturel, évitant soigneusement toute mention de Raven ou de la véritable raison de sa venue ici. Chaque mot échangé avec Maeve semblait creuser un fossé plus profond entre eux, un fossé rempli de non-dits et de demi-vérités. Après avoir raccroché, il resta un moment assis dans la voiture, les pensées toujours embrouillées. « Je vais simplement parler avec Raven, m'excuser et repartir, » se répéta-t-il, comme un mantra censé le protéger de la tempête émotionnelle qui grondait en lui.

Finalement, incapable de supporter plus longtemps l'attente et l'incertitude, il démarra la voiture et fit demi-tour, roulant en direction de sa chambre d'hôtel. La route semblait plus longue cette fois, chaque virage, chaque feu rouge lui donnant plus de temps pour réfléchir et douter. Il se demanda encore et encore ce qu'il espérait vraiment en venant ici. Était-ce vraiment la paix qu'il recherchait, ou quelque chose de plus profond, de plus dangereux ? Toutefois une chose était certaine : il devait le faire. Pour lui-même, pour Raven, et paradoxalement, pour Maeve aussi. Il devait affronter son passé pour pouvoir avancer, pour donner une chance à son présent et à son futur.

Arrivé à l'hôtel, il s'allongea sur le lit, fixant le plafond comme s'il pouvait y trouver les réponses à toutes ses questions. Le silence de la chambre n'était troublé que par le bruit distant de la climatisation et les battements sourds de son cœur. Scott se perdait dans ses pensées, cherchant désespérément la meilleure façon de reprendre contact avec Raven. Le plafond blanc au-dessus de lui semblait se moquer de son indécision. Il savait qu'il ne pouvait pas simplement frapper à sa porte sans avoir un plan, sans avoir quelque chose de significatif à dire. Les souvenirs de leur relation passée étreignaient en boucle dans son esprit, comme un film dont il ne pouvait arrêter la projection. Il se souvenait combien Raven appréciait les petites attentions, celles qui murmuraient « J'ai pensé à toi » sans avoir besoin de mots. Soudain, une idée germa dans son esprit. Il se redressa brusquement, fouilla à l'intérieur de sa valise, repoussant les vêtements soigneusement pliés, jusqu'à ce que ses doigts touchent quelque chose de familier. La texture rugueuse de la couverture usée lui arracha un frisson de nostalgie. Il sortit un vieux livre, sa couverture abîmée par le temps et les manipulations répétées. C'était leur livre, celui qu'ils avaient griffonné plus jeunes lorsqu'ils prévoyaient leur voyage autour du monde. Un livre annoté de commentaires, de dessins et de rêves partagés, chaque page un témoignage de leur complicité passée.

Assis sur le bord du lit, le livre dans les mains, il l’ouvrit avec précaution. Une odeur légèrement poussiéreuse, mélangée à celle du papier vieilli et d'un parfum qu'il reconnaissait encore comme celui de Raven, s'éleva des pages. Cet effluve le replongea immédiatement plus de dix ans en arrière, à une époque où tout semblait possible et où l'avenir était un vaste terrain de jeu sans limites. Scott tourna les pages doucement, ses yeux parcourant avidement les notes qu'ils avaient laissées. Des listes de lieux à visiter, des restaurants à essayer, des paysages à découvrir. « Rome, la fontaine de Trevi – faire un vœu », lut-il à voix basse, se souvenant du jour où Raven avait insisté pour ajouter cette note. Elle avait ri en disant qu'elle demanderait qu'ils restent toujours ensemble. Scott sentit son cœur se serrer à ce souvenir. « Kyoto – les cerisiers en fleurs », pouvait-on lire sur une autre page. Il se rappela comment ils avaient passé une soirée entière à regarder des photographies de Kyoto au printemps, s'imaginant main dans la main sous une pluie de pétales roses. À côté de cette note, Raven avait dessiné un petit cœur avec leurs initiales à l'intérieur. Scott passa doucement son doigt sur le dessin, comme s'il pouvait ainsi caresser le passé. « Buenos Aires – danser le tango », lu-t-il encore. Cette note-là était de lui. Il avait toujours rêvé d'apprendre à danser le tango, et Raven s'était moquée gentiment de lui, prétendant qu'il avait deux pieds gauches. Pourtant, elle avait ajouté juste en dessous. « Je serai ta parfaite partenaire de danse ». Ces mots lui réchauffaient le cœur, mais ravivaient aussi une douleur profonde. En tournant une autre page, Scott tomba sur une liste de plats qu'ils voulaient goûter dans chaque pays. À côté de « Paella en Espagne », Raven avait griffonné « Pas de fruits de mer pour Scott ! ». Il sourit en se rappelant sa réaction quand elle avait découvert son allergie aux fruits de mer. Elle avait passé la semaine suivante à rechercher des alternatives pour qu'il puisse quand même profiter de la cuisine espagnole. Plus loin dans le livre, il trouva une page entière dédiée à leurs rêves pour l'avenir. « Maison au bord de la mer », « Deux enfants (au moins !) », « Un chien nommé Balto ». Ces projets, qu'ils avaient imaginés ensemble, lui semblaient maintenant si lointains et irréels. Il se demanda si Raven avait réalisé certains de ces rêves sans lui.

Au fil des pages, Scott redécouvrait leur histoire d'amour, leurs espoirs et leurs craintes. Il y avait des tickets de cinéma collés ici et là, des fleurs séchées entre les pages, et même une mèche de cheveux de Raven soigneusement enveloppée dans du papier de soie. Chaque détail racontait une histoire, ravivait un souvenir. Une annotation en particulier attira son attention. En marge d'une page parlant de Paris, Raven avait écrit. « Peu importe où nous irons, tant que nous sommes ensemble ». Ces mots résonnaient douloureusement dans son esprit. Ils avaient fait tant de promesses, imaginé tant de futurs possibles. Et pourtant, ils étaient là, séparés par des années de silence et de regrets. Scott réalisa combien Raven lui manquait, combien leurs rêves inachevés avaient laissé un vide en lui. Ce livre n'était pas seulement un recueil de projets de voyage, c'était le témoignage d'un amour qu'il avait cru éternel et inachevé. Chaque page lui rappelait pourquoi il était tombé amoureux de Raven, et pourquoi, malgré les années, elle occupait toujours une place si importante dans son cœur.

Les idées pour reprendre contact avec Raven affluaient dans son esprit. Peut-être pouvait-il lui envoyer une lettre, glissée dans le livre, lui rappelant les moments qu'ils avaient partagés. Ou peut-être devait-il simplement se présenter avec le livre, espérant que les souvenirs qu'il contenait seraient suffisants pour briser la glace. Il pourrait aussi lui écrire un message, comme une préface à leur rencontre, expliquant pourquoi il avait besoin de la voir. Cependant quelle que soit la méthode choisie, il devait être sincère. Il devait montrer à Raven qu'il avait toujours tenu à elle, même si la vie les avait séparés. Il devait s'excuser, expliquer et, surtout, écouter ce qu'elle avait à dire. Il passa le reste de la soirée à parcourir les pages du livre, se rappelant chaque détail, chaque émotion.

Allongé dans son lit d'hôtel, Scott fixait le plafond, les pensées tourbillonnant dans son esprit comme un maelström incessant. La chambre, plongée dans une semi-obscurité, semblait se refermer sur lui, amplifiant son sentiment de claustrophobie émotionnelle. Le livre, témoin silencieux de leur passé, reposait sur la table de chevet, sa présence presque tangible dans la pénombre. Il avait espéré que se replonger dans ces souvenirs lui apporterait une certaine paix, mais cela n'avait fait qu'aggraver son agitation, comme si chaque page tournée avait ravivé une blessure à peine cicatrisée. Le tic-tac de l'horloge murale résonnait dans la chambre, marquant impitoyablement le passage du temps. Trouver le sommeil semblait une tâche impossible, et les souvenirs revenaient en force, impitoyables et poignants, se bousculant dans son esprit comme des vagues déferlantes. Il se souvenait de ces jours insouciants passés avec Raven, des après-midis ensoleillés à rêver ensemble, assis dans le jardin de sa demeure. L'odeur de l'herbe fraîchement coupée et le parfum délicat des fleurs de cerisier flottaient encore dans sa mémoire. Ils annotaient ce livre de leurs espoirs et de leurs projets, riant et se taquinant mutuellement sur leurs idées les plus folles. Le son cristallin du rire de Raven résonnait encore à ses oreilles, comme un écho lointain d'un bonheur perdu. Il se rappelait la manière dont les yeux de Raven brillaient quand elle évoquait leur futur voyage en Italie, comment elle dessinait de petits croquis dans les marges pour illustrer leurs rêves. Mais ces utopies s’étaient brisées, fracassées contre la dure réalité de la vie, et la culpabilité le rongeait à chaque instant, tel un acide corrodant son âme.

La nuit où il avait quitté Raven restait gravée dans sa mémoire avec une clarté douloureuse. Sa voix s'était brisée quand elle avait demandé « Pourquoi ? » , « C'est mieux ainsi, » avait-il répondu, des mots qui résonnaient encore dans son esprit comme un écho douloureux, une litanie cruelle qui le hantait. Il se demanda si elle l'avait cru, si elle avait compris pourquoi il avait dû partir. La pluie qui tombait ce soir-là semblait pleurer avec lui. Scott ressentait encore l’eau froide sur sa peau alors qu'il raccrochait, laissant derrière lui son cœur brisé. Il se remémorait la froideur avec laquelle il avait dissimulé ses véritables sentiments, la façade qu'il avait maintenue pour protéger sa famille. Le masque d'indifférence qu'il avait porté ce jour-là lui avait coûté plus qu'il ne l'aurait imaginé. Chaque mot prononcé pour repousser Raven s’apparentaient à un couteau qu'il s'enfonçait lui-même dans le cœur. Les sacrifices auxquels il avait concédé semblaient maintenant vains. La douleur de voir sa mère souffrir demeurait vivace. La colère contre son père, cet homme qui avait tout perdu, pour le pouvoir brûlait encore en lui comme une flamme inextinguible. Toutes ces émotions qu'il avait enfouies profondément en lui remontaient à la surface, menaçant de le submerger.
Scott se retourna dans le lit, les draps s'enroulant autour de ses jambes comme des liens, cherchant une position confortable, mais la culpabilité l'empêchait de trouver le repos. Chaque position semblait inconfortable, comme si son corps lui-même refusait de lui accorder un moment de répit. Ses pensées dérivèrent vers Maeve, et son cœur se serra. Il revoyait son sourire chaleureux, ses yeux pétillants de vie, et la confiance absolue qu'elle lui accordait. La culpabilité se mêlait à la trahison, formant un cocktail amer qui lui nouait l'estomac. Il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'elle penserait si elle connaissait toute la vérité. Il lui avait menti par omission, prétendant que cette mutation était simplement une opportunité de carrière, cachant les véritables raisons de cette mutation temporaire.

Il se sentait divisé entre le passé et le présent, comme un homme écartelé entre deux mondes, incapable de trouver la paix dans l'un ou l'autre. D'un côté, le fantôme de son amour perdu avec Raven, de l'autre, la promesse d'un avenir avec Maeve. Ces deux réalités semblaient impossibles à réconcilier. Les heures s’écoulèrent, marquées par le changement subtil de la lumière filtrant à travers les rideaux. Scott restait éveillé, les yeux fixés sur le plafond, observant les ombres qui dansaient au gré des voitures passant dans la rue. Les souvenirs défilaient devant lui comme un film incessant, chaque scène plus vivace que la précédente.

Il se rappela la promenade avec Raven le long de l'Hudson, le clapotis de l'eau contre les berges, les lumières des grattes ciels se reflétant dans la Seine. La sensation de ses doigts entrelacés avec les siens, la douceur de sa peau contre la sienne. Le goût salé de l'air marin lors de leur excursion en bateau, le vent ébouriffant leurs cheveux tandis qu'ils riaient, insouciants et amoureux. Chaque souvenir était une piqûre douloureuse, rappelant ce qu'il avait perdu, ce qu'il avait volontairement abandonné. La culpabilité le rongeait comme un cancer, s'étendant à chaque pensée, à chaque souvenir. Elle l'empêchait de trouver le sommeil, le maintenant dans un état de conscience aigüe et douloureuse. Scott ferma les yeux, se concentrant sur sa respiration, tentant de trouver un semblant de calme dans le rythme régulier de l'air entrant et sortant de ses poumons. Malgré ses efforts, les images de Raven, de leurs rêves brisés, de sa famille et de Maeve continuaient de le hanter, se superposant dans un kaléidoscope d'émotions contradictoires.

Le sommeil finit par le gagner aux premières lueurs de l'aube, un sommeil agité peuplé de rêves confus. Il se voyait courir dans un labyrinthe de miroirs, chaque reflet montrant une facette différente de sa vie : Raven lui tendant la main, sa mère fatiguée, Maeve lui souriant avec confiance, son père lui tournant le dos. Il courait, cherchant une sortie, mais chaque tournant le ramenait à son point de départ. Subitement le bruit strident de l'alarme le tira brutalement de ce cauchemar. Scott se redressa, désorienté, le cœur battant à tout rompre. La lumière du jour filtrait à travers les rideaux, baignant la chambre d'une lueur blafarde. Il passa une main tremblante sur son visage, sentant la barbe naissante sous ses doigts. Avec un effort, il se leva, ses muscles protestant après une nuit de tension. Il se dirigea vers la salle de bain, évitant soigneusement son reflet dans le miroir. L'eau froide sur son visage le ramena pleinement à la réalité, une réalité qu'il aurait préféré fuir. Pendant qu'il s'habillait mécaniquement, son regard fut attiré par le livre sur la table de chevet. Il hésita un instant avant de le prendre, le soupesant dans sa main comme s'il contenait tout le poids de son passé. Après un moment de réflexion, il le glissa dans son sac à dos. Peut-être que ce vestige de leur histoire commune pourrait servir de pont entre lui et Raven, un point de départ pour la conversation difficile qui les attendait. Il se traîna jusqu'à la petite cafetière de la chambre. Le café noir et amer qu'il avala d'un trait lui brûla la gorge, mais il accueillit cette sensation comme un rappel qu'il était bien vivant, bien présent dans ce moment crucial de son existence. Puis il quitta la chambre d'hôtel, l'estomac noué. Les rues de la ville s'éveillaient doucement, les premiers travailleurs se hâtant vers le métro, les cafés ouvrant leurs portes. Une normalité qui contrastait violemment avec le tumulte intérieur qui l'habitait.

Après avoir arpenté plusieurs rues, ses yeux furent attirés par la devanture colorée d'un magasin de jouets. La vitrine, remplie d'objets joyeux et innocents, contrastait violemment avec la tempête émotionnelle qui faisait rage en lui. Poussé par une intuition qu'il ne s'expliquait pas, Scott entra dans la boutique. L'odeur de plastique neuf et de carton l'assaillit dès qu'il franchit le seuil. Il se dirigea instinctivement vers le rayon des modèles réduits, ses doigts effleurant au passage des peluches douces et des jeux de construction. C'est alors qu'il le vit : un petit biplan rouge vif, brillant sous la lumière artificielle du magasin. Le temps sembla s'arrêter tandis que Scott contemplait le jouet. Dans son esprit défilaient des images de leur première rencontre, alors qu’ils n’étaient que des enfants.

De retour dans sa chambre d'hôtel, Scott déposa délicatement le biplan dans un petit carton qu'il avait acheté sur le chemin du retour. Puis il y plaça le livre, aux côtés du petit avion. Ces deux objets, si différents et pourtant si intimement liés, représentaient l'essence même de ce qu'ils avaient été, de ce qu'ils auraient pu devenir. Le cœur battant, les mains moites, Scott prit une feuille de papier et un stylo. Il ferma les yeux un instant, cherchant au plus profond de lui-même les mots justes, ceux qui pourraient peut-être, si le destin était clément, commencer à réparer ce qui avait été brisé. Une fois la lettre achevée, relue et soigneusement pliée, Scott la plaça à l’intérieur du livre. Il emballa le tout avec soin, comme s'il préparait le plus précieux des cadeaux. Et d'une certaine manière, c'était le cas : il offrait à Raven, et à lui-même, une chance de rédemption.

Lettre:

Puis il prit le trajet jusqu'au Bed & Breakfast où logeait Raven lui parut interminable. La ville semblait différente. Les couleurs paraissaient plus vives, les sons plus clairs. Scott éprouvait cette curieuse impression de flotter entre deux mondes : celui du passé, lourd de regrets et de souvenirs douloureux, et celui d'un futur incertain mais plein de possibilités.

Lorsqu'il poussa la porte de l'établissement, une douce clochette tinta, annonçant son arrivée. Le son cristallin sembla suspendre le temps l'espace d'un instant. Scott balaya du regard l'intérieur chaleureux du Bed & Breakfast. Les murs aux teintes chaudes étaient ornés de tableaux représentant des paysages locaux. Des fauteuils confortables invitaient à la détente dans un coin, tandis que l'odeur alléchante de pâtisseries fraîches flottait dans l'air, provenant sans doute de la salle à manger adjacente. Derrière le comptoir en bois poli, une jeune femme au sourire avenant l'accueillit. Ses yeux d'un vert profond pétillaient de curiosité, encadrés par des boucles brunes qui dansaient autour de son visage à chacun de ses mouvements. Scott nota le badge épinglé à son chemisier : Beatrix. « Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? » demanda-t-elle d'une voix mélodieuse qui trahissait une sincère bienveillance. Scott prit une profonde inspiration, sentant l'air emplir ses poumons. Il tenta de calmer les battements frénétiques de son cœur avant de répondre. Sa voix, lorsqu'elle sortit, lui parut étrangement rauque. « Bonjour. J'ai... j'ai un colis à remettre à Raven Owens. Pourriez-vous vous en charger, s'il vous plaît ? » Il vit une lueur de surprise traverser le regard de Beatrix. Ses sourcils se haussèrent légèrement, et Scott se demanda si elle connaissait Raven, si elle avait remarqué son trouble évident. « Raven Owens ? » répéta-t-elle, comme pour confirmer. « Oui, bien sûr, je peux m'en occuper. Je veillerai personnellement à ce qu'elle le reçoive. » Les mains de Scott tremblaient imperceptiblement lorsqu'il posa le carton sur le comptoir. Ses doigts s'attardèrent sur la surface lisse du paquet, comme réticents à rompre ce dernier lien physique avec son contenu si précieux. Il leva les yeux vers Beatrix, essayant de maîtriser l'émotion qui menaçait de déborder. « Merci beaucoup, » dit-il, un sourire forcé étirant ses lèvres. Sa voix se brisa légèrement sur les mots suivants. « C'est... c'est très important. » Beatrix hocha la tête, son expression s'adoucissant davantage. Elle prit le carton avec une délicatesse.  « Ne vous inquiétez pas, » assura-t-elle doucement. « Je le lui remettrai en mains propres dès que possible. » Scott acquiesça, sentant un infime soulagement alléger le poids qui pesait sur ses épaules. « Merci. Je vous en suis reconnaissant. » Il se détourna pour partir, ses pas lourds sur le parquet ciré. Arrivé à la porte, il ne put s'empêcher de jeter un dernier regard en arrière. Beatrix le regardait toujours, une expression de compassion bienveillante sur le visage. Leurs regards se croisèrent, et Scott eut l'impression qu'elle comprenait, d'une certaine manière, l'importance de ce moment. « Bonne journée, » murmura-t-il, sa voix à peine plus qu'un souffle tremblant. « Bonne journée à vous aussi, » répondit Beatrix avec un sourire encourageant qui réchauffa légèrement le cœur tourmenté de Scott.

La clochette tinta à nouveau lorsqu'il sortit, le son semblant cette fois marquer la fin d'un chapitre et le début incertain d'un autre. L'air frais le frappa de plein fouet, le ramenant brutalement à la réalité. En se dirigeant vers sa voiture, Scott sentit une vague d'émotions contradictoires le submerger. L'excitation et la peur se mêlaient en une danse vertigineuse dans son esprit. « Le plus difficile est fait », se répétait-il, tentant de se rassurer. Maintenant commençait l'attente. Trois jours. Soixante-douze heures interminables durant lesquelles il allait devoir vivre avec l'incertitude, imaginant mille et un scénarios de leur éventuelle rencontre.

Assis dans sa voiture, les mains crispées sur le volant, Scott jeta un dernier coup d'œil au Bed & Breakfast dans son rétroviseur. L'établissement semblait paisible, ignorant du drame qui se jouait en son sein. Il se demanda ce que Raven ressentirait en ouvrant le colis. Verrait-elle dans le livre annoté les traces de leur amour passé ? L'avion en jouet éveillerait-il en elle les mêmes souvenirs de rêves partagés qu'en lui ? Et la lettre... Scott ferma les yeux un instant, revoyant chaque mot qu'il avait couché sur le papier. Il démarra la voiture, le ronronnement du moteur semblait résonner au rythme de son cœur agité. Le trajet vers l'hôtel se fit dans un brouillard de pensées et d'émotions. Scott se répétait comme un mantra que tout irait bien, qu'ils allaient simplement discuter, peut-être même rire et évoquer leurs vieux souvenirs. Mais au fond de lui, il savait que rien ne serait simple. Trop de temps avait passé, trop de blessures restaient à panser.

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MessageRe: You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time.   You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time. EmptyDim 7 Juil - 22:16


In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years


L’été s’est confortablement installé sur Tree Hill depuis plusieurs semaines maintenant, donnant lieu à de chaudes journées humides, au soleil brillant haut dans le ciel. Et avec, l’arrivée de touristes au bed and breakfast qui occupent une grande partie des journées de Raven, l’amenant à courir de partout au quotidien. Tout en gérant au milieu de tout ça, sa vie personnelle et surtout Robin. C’est ainsi qu’un jour, en revenant de courses après avoir déposé sa fille à l’école, elle fut stoppée par Beatrix, dite Bee, une de ses employées. Celle-ci l’appelle à venir derrière le comptoir de l’entrée, là où elles accueillent les clients, pour lui montrer quelque chose. Un petit truc, qu’elle dit.
Juste un petit cadeau, déposé par un homme un peu plus tôt dans la matinée, quand elle était absente. Un paquet vierge, sans nom. La seule chose qu’a dit l’homme c’était que le présent était pour Raven Owens. Et que c’était très important. Point. Il n’a même pas laissé son nom à lui. Etrange et intriguant. Surtout que la blonde ignore de qui cela pourrait provenir. Un homme d’une trentaine d’années environ, brun. Comme ça, avec cette description sommaire, Rav’ ne voit qui cela pourrait être. Et elle ne va pas avoir une réponse de sitôt, car la journée est encore bien remplie, avec notamment deux rendez-vous. Une vraie course folle, dans laquelle elle ne trouve une pause qu’en fin de soirée. Bien tard. Quand elle se retrouve enfin seule, la maisonnée désormais endormie, ou en tout cas silencieuse. Raven se retire alors dans son bureau, au dernier étage de la maison, celui qui lui est réservé à Robin et elle. La partie privée du Bed and Breakfast. Là, où plutôt dans la journée, elle a déposé le colis qui a été déposé pour elle dans la matinée. Par un mystérieux bel homme brun. C'est en tout cas ainsi que Bee lui a présenté la situation en lui remettant le paquet. Intriguant comme description. Tout comme ce cadeau, que la blonde contemple, posé devant elle sur son bureau. Assise dans son fauteuil à large dossier, elle observe le paquet délicatement fait, et beau. Elle s'interroge: qui a bien pu lui déposer ce paquet de manière anonyme ? Que peut bien contenir le paquet ? Pourquoi ce présent pour elle ? Des questions qui tournent dans sa tête depuis des heures, et qui s’apprêtent à trouver réponse.

Après un dernier coup d'oeil au paquet, soigneusement emballé, Rav’ finit par le saisir pour commencer à l'ouvrir. Avec une grande délicatesse, elle défait le papier, pour laisser apparaître dans un premier un petit carton vierge. Pas la moindre écriture ou le moindre dessin dessus. Un carton qu'elle ouvre doucement pour laisser apparaître un petit avion rouge. Un biplan, si elle ne se trompe pas. Qui la ramène en un coup d'oeil à de vieux souvenirs, qu'elle pensait enfouis. Qu'elle espérait enfouis plutôt. Un avion qu'elle découvre rapidement accompagné d'un livre, qu'elle reconnait immédiatement.
Des souvenirs remontent alors en masse. Une tristesse infinie la submerge. La nausée la guette. Et ses yeux se brouillent de larmes, alors qu'elle lâche le livre, comme si c'était quelque chose de dangereux, de radioactif. Et pendant ce temps, elle recule sa chaise d'un mètre de son bureau. Parce qu'elle a besoin d'air. Elle a besoin de se reprendre. Elle a besoin de penser, de réfléchir, aussi difficile que cela soit tellement son coeur bat à la chamade. Car désormais, elle sait qui est ce fameux "mystérieux bel homme brun".  Un fantôme de son passé. L'homme qu'elle devrait le plus haïr au monde pour lui avoir brisé le coeur comme il l'a fait. Mais les choses sont plus compliquées. Elle repense à tout ça, se laissant submergée par ses souvenirs.

Scott l'a retrouvé, ici, à Tree Hill. Et il est venu déposer ce paquet pour elle, chez elle, ce matin. Lui qui a disparu il y a presque douze ans maintenant. Les derniers mots qu'ils ont échangés reviennent en tête de la blonde tandis que ses iris toujours remplies de larmes se reposent sur le biplan rouge, symbole de leur rencontre enfant, et puis sur le livre qu'elle a fait tomber sur le sol en le lâchant. Le livre. Celui où ils notaient tellement de choses: les lieux qu'ils voulaient visiter et ce qu'ils voulaient y voir, mais aussi des rêves ou des envies pour leur futur... Un futur qui n'a jamais pu exister.

Ayant soudainement besoin d'air, Raven finit par quitter le siège sur lequel elle est toujours assise pour aller ouvrir la fenêtre de la pièce. Respirer un peu d'air pour reprendre ses esprits et faire disparaître les larmes, si possible. Alors, elle ferme ses paupières et tente de se concentrer sur la petite brise de vent qu'elle sent souffler sur son visage, mais aussi sur le bruit de la nuit. En vain. Car la seule chose à laquelle elle pense c'est que Scott est de retour. Il est là, à Tree Hill. Il est venu déposer ce paquet pour elle. Son cœur s’emballe un peu plus, alors que les questions afflux, l’amenant à se pencher à la fenêtre pour profiter de l’air frais, et se calmer. Pourquoi ? Et comment a-t-il su où elle vit ? A-t-il découvert pour Robin ? Que veut-il ? Pourquoi ces cadeaux ?
Des présents sur lesquels elle revient poser ses yeux, à commencer par le petit avion rouge, tandis qu’une vieille image de son enfance l’envahit quelques instants. L’école, ce banc, leur rencontre. Evénement marquant de la vie de Raven. Puis, ses iris se posent sur le livre, qui a échoué au sol quand la jeune femme l’a lâché, et duquel s’échappe une enveloppe blanche avec son prénom écrit dessus. Enfin, c’est ce qu’elle déduit du « ven » qu’elle peut apercevoir. Et qu’elle contemple pendant encore quelques secondes. Ou bien minutes, elle ne saurait dire. En tout cas, elle regarde cette enveloppe pendant un petit moment, avant de finalement allait la récupérer, tout en prenant au passage le livre qu’elle vient reposer précieusement sur le bureau. Puis, se rasseyant sur son fauteuil, elle observe son prénom, reconnaissant l’écriture de Scott juste à travers ce mot. Une graphie qui n’a que peu changé malgré les années.

Le cœur qui bat à tout rompre, la Owens finit par décacheter l’enveloppe pour en tirer la lettre qui trône à l’intérieur, pliée en quatre morceaux. Encore quelques secondes, une longue, très longue inspiration et elle la déplie pour se mettre à la lire. Les mains et les lèvres tremblantes, Raven parcourt les mots que Scott a couché sur le papier. Les larmes franchissent rapidement la barrière de ses yeux, pour couler le long de ses joues, avant même qu’elle ait atteint la fin de la page. Quant aux émotions qui la traversent, elles sont nombreuses, et la jeune femme a bien du mal à les identifier : la tristesse, du bonheur, de la peine, de la peur, et bien d’autres. Un joli maelström d’émotions, qu’elle se retrouve à devoir tempérer et gérer une fois sa lecture finie, tout comme les informations qu’elle vient de se prendre en pleine face à travers les écrits de Scott.
Il lui a écrit des lettres qu’il n’a jamais envoyé. Il éprouve des regrets. Il lui offre ces présents. Et surtout : il veut la revoir. Il lui donne rendez-vous dans trois jours au Sky Lounge, un bar en ville, pas très loin de chez elle. Dans son quartier en tout cas. Trois jours comme les trois mots qu’il n’a pas su lui dire. Des mots qui bouleversent Raven et lui serrent le cœur. Tout comme cette invitation à se revoir. Car il veut la revoir. Après tout ce qu’il s’est passé, il veut quand même la voir. Mais elle ? Que veut-elle ? Parce qu’elle lui en a voulu longtemps, Rav’, de l’avoir abandonné comme il l’a fait, le jour de leur départ loin de leurs vies respectives qui les étranglaient. Par un simple coup de téléphone, qui a mené le monde de la blonde à son écroulement le plus total. Des mots qu’elle n’a jamais oubliés et qui l’ont poursuivi pendant des années, la laissant amer vis-à-vis du Harrisson, jusqu’à ce qu’elle apprenne la vérité de la bouche de son paternel il y a un an maintenant. Une vérité qui a remis beaucoup de choses en question… Mais qui ne change rien à ce qu’il s’est passé malgré tout…
Frappée de plein fouet par cette vérité, et par tout le reste, Raven ressent soudainement le besoin de sortir pour prendre l’air. Car ici, à l’intérieur, elle a l’impression d’étouffer. Elle a l’impression qu’elle va suffoquer, tant elle a la poitrine comprimée. Et sa tête tourne, à la limite du vertige. Il lui faut de l’air. Sans attendre, gardant la lettre entre ses doigts, elle quitte son bureau et dévale silencieusement les escaliers de la maison pour rejoindre la cour arrière, sa main sur la rambarde. Là, elle fonce dans un coin du jardin avant de se laisser tomber à même l’herbe, les larmes ruisselantes sur son visage, sa respiration encore saccadée. Quand elle réussit à se reprendre, un long moment plus tard, Raven finit par relire la lettre qu’elle tient toujours entre ses mains, pour s’attarder sur le rendez-vous que lui donne Scott. Dans trois jours.
Doit-elle y aller ? Oui. Oui, elle doit s’y rendre, la réponse s’impose d’elle-même. C’est quelque chose dont elle a rêvé pendant des mois, pour ne pas dire des années, que de revoir Scott. Et en même temps, il y a énormément d’alertes rouges qui s’imposent à son esprit quand elle y pense : la peur d’être déçue de cette rencontre, la peur d’avoir à nouveau le cœur brisé pour elle ne sait quelle raison et surtout, Robin. La plus grosse alerte rouge. Instinctivement, le regard de Raven se porte sur la fenêtre de la chambre de sa fille. Comment lui annoncer qu’ils ont eu une fille ensemble et dont il ignore l’existence ? Une grossesse qu’elle a découvert après qu’il a eu mis fin à leur relation par un coup de fil. Une enfant d’onze ans maintenant, qui pourrait bouleverser la vie d’un homme. Pourtant… elle ne se voit pas cacher la vérité, car c’est une chose qu’elle n’a jamais souhaité. Elle laisse échapper un long soupir, tout en réfléchissant. Elle sait que Robin aimerait rencontrer son père, elle l’a compris depuis un moment, même si sa fille ne lui en a jamais parlé frontalement. Compliqué. Comme toute la situation. Pourtant, elle sait déjà qu’elle va se rendre à ce rendez-vous, même si elle n’arrive pas à se faire une idée sur ce qu’il va se passer.

Après quelques minutes encore assise dans le fond de son jardin, à réfléchir, à tenter d’imaginer, Raven finit par se relever, toujours dans ses pensées. A cause d’un colis et d’une lettre, venus changer la petite vie que la blonde a réussi à se construire. Un colis et une lettre qui l’obsèdent dans les jours qui suivent, tandis que la Owens feint que tout va bien auprès de tout le monde. Sans que ce soit le cas. L’idée de revoir Scott lui vrille l’estomac, et à chaque fois qu’elle sort en ville, elle regarde de partout autour d’elle, au cas où, elle le croiserait. Le stress est à son comble quand elle sort en compagnie de Robin, tout en réussissant à ne rien montrer. Elle agit presque comme un robot pendant ces quelques jours, un sourire de façade sur les lèvres la plupart du temps, ses pensées fixées la plupart du temps sur ce rendez-vous par cette lettre, qui est désormais ranger dans un tiroir du bureau de la blonde, tout comme le livre de leurs envies, qu’elle a néanmoins pris le temps de feuilleter un soir.

Et le jour venu, Robin déposée pour une après-midi et nuit chez une copine à elle, Raven a attendu fébrilement que les heures passent, jusqu’au moment de se préparer pour partir. Elle fourre dans son sac à main le livre et la lettre, qu’elle tire du tiroir où elle les a cachés, puis, elle quitte sa maison et s’engage dans les rues de Tree Hill. Pas nonchalant et calme. Bien le contraire de ce qu’elle ressent intérieurement : une véritable tempête d’émotions. La même que celle du soir où elle a ouvert ce paquet cadeau, et qui ne s’est pas vraiment apaisée depuis.

Dix-huit heures. Debout sur le trottoir face au Sky Lounge, Raven contemple la façade sans bouger. Qu’espère-t-elle en fixant ainsi la devanture ? Elle ne sait pas. Peut-être voir Scott passer et y pénétrer ? Ou le voir faire demi-tour ? Parce qu’elle a la trouille qui lui vrille les tripes en cet instant. Elle a envie de fuir et de se cacher. Pourtant, elle se retrouve à traverser cette rue et à pénétrer dans le bar, la main tremblante poussant la porte du lieu, ses yeux cherchant celui qu’elle est venue retrouver. Qu’elle trouve au bout de quelques secondes, assis dans un box qui leur permettrait d’avoir un peu d’intimité.
Scott qui n’a pas tant changé que ça. Et dont l’apparition donne une vision à Raven. Celle d’un souvenir de leur passé en commun, dans un bar de New York cette fois, où ils aimaient se retrouver souvent. Où ils avaient notamment planifié une partie de leur future vie qui n’a jamais vu le jour. Son estomac se serre tandis qu’elle se laisse envahir un instant par ce souvenir, ses jambes la menant, tel un robot, jusqu’à la table et le jeune homme qui l’attend.

- B…b…Bonsoir Scott.



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@Scott Harrisson You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time. 322200387 You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time. 845934374

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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years


Les deux jours qui suivirent furent pour Scott une véritable tempête émotionnelle, un mélange exquis et douloureux d'anticipation et d'angoisse. Chaque seconde semblait s'étirer à l'infini, pesant sur son cœur comme un fardeau presque insupportable. La perspective de revoir Raven le plongeait dans un tourbillon de sentiments contradictoires, oscillant entre une excitation palpable et une crainte viscérale. Dans l'espoir vain de calmer son esprit tourmenté, Scott parcourait inlassablement les rues de Tree Hill. Ses pas le guidaient sans but précis, comme s'ils cherchaient d'eux-mêmes un chemin vers la rédemption. Chaque recoin de la ville était s’apparentaient peu à peu à de vieux souvenirs, chaque lieu public une scène potentielle de retrouvailles inattendues. Son regard scrutait avidement chaque visage, son cœur s'emballant à la vue de la moindre silhouette féminine qui aurait pu être celle de Raven. À chaque fausse alerte, un mélange complexe de soulagement et de déception l'envahissait. Il n'était pas encore prêt pour une rencontre fortuite, et pourtant, l'attente le consumait de l'intérieur. Cette dualité constante le rongeait, le laissant dans un état de vulnérabilité émotionnelle qu'il n'avait jamais connu auparavant. Les nuits étaient un supplice particulier. Allongé dans son lit d'hôtel, Scott fixait le plafond, son esprit rejouant sans cesse les scénarios possibles de leur rencontre. Il imaginait les mots qu'il prononcerait, anticipait les réactions de Raven. Parfois, dans ses rêves éveillés, elle lui pardonnait, et ils reconstruisaient ensemble ce qu'ils avaient perdu. D'autres fois, elle le rejetait, et il se réveillait en sueur, le cœur battant à tout rompre. Chaque matin apportait son lot d'anxiété renouvelée. Scott se demandait si Raven avait reçu son colis, si elle avait lu sa lettre, si elle avait caressé l'avion en jouet comme il l'avait imaginé. L'idée qu'elle puisse décider de ne pas venir au Sky Lounge le terrifiait, mais il s'efforçait de garder espoir. Il passait des heures à penser aux annotations de leur vieux livre de voyages, cherchant dans ces fragments de leur passé la force et le courage dont il avait désespérément besoin.

Le deuxième soir, alors que le crépuscule enveloppait Tree Hill de ses teintes chaudes, Scott s'installa sur un banc près du parc municipal. Les lumières de la ville s'allumaient une à une, créant un paysage urbain scintillant qui contrastait avec l'obscurité grandissante du ciel. L'air frais du soir apportait un semblant de paix à son esprit agité, mais ses pensées revenaient inlassablement vers Raven. Il se remémorait son sourire, la manière dont ses yeux s'illuminaient quand elle était passionnée par quelque chose, le son mélodieux de son rire. Il se questionnait sur ce qu'elle faisait en ce moment même, si elle pensait à lui, si elle ressentait ne serait-ce qu'une fraction de l'anxiété et de l'anticipation qui le dévoraient. Était-elle en train de contempler l'avion en jouet, hésitant entre le jeter et le garder précieusement ? Incapable de rester en place, Scott se leva et reprit sa marche sans fin. Chaque pas semblait être une tentative de fuir ses propres pensées, mais elles le rattrapaient inexorablement. Il passa devant des vitrines illuminées, observa des couples qui se promenaient main dans la main, des enfants qui jouaient insouciamment dans les dernières lueurs du jour. La normalité de ces scènes contrastait cruellement avec le tumulte qui faisait rage en lui. En rentrant à son hôtel, Scott s'arrêta un instant pour contempler le ciel étoilé. Face à l'immensité de l'univers, il se sentit soudain minuscule, insignifiant. Pourtant, cette perspective lui rappela aussi pourquoi il était là, ce qu'il espérait accomplir. Cette rencontre avec Raven, aussi terrifiante soit-elle, demeurait une étape nécessaire dans son cheminement personnel, une opportunité de rédemption pour eux deux, une chance de réconciliation avec leur passé commun. Il se coucha, épuisé par le tourbillon de ses émotions, mais animé d'une détermination renouvelée. Demain serait le troisième jour. Le jour où tout pourrait basculer, où leur histoire pourrait prendre un nouveau départ ou trouver sa conclusion définitive. Tandis qu'il fermait les yeux, Scott répéta mentalement les mots qu'il prononcerait à Raven, cherchant un semblant de paix dans la certitude de sa décision. Le sommeil finit par le gagner, léger et fragile comme la promesse d'un avenir incertain.

Au cours de la nuit, Scott sombra dans un songe d'une intensité saisissante, un rêve aux contours si nets qu'il semblait transcender les frontières de l'inconscient. Il se retrouva au milieu d'un vaste champ verdoyant, baigné dans la lumière dorée et chaleureuse d'un soleil couchant. Les teintes chaudes de l'horizon embrasaient le paysage, peignant le ciel de nuances de pourpre, d'orange et de rose. Une brise légère et parfumée caressait son visage, apportant avec elle le doux parfum des fleurs sauvages qui parsemaient la prairie. Au loin, comme une apparition surgie de ses souvenirs les plus chers, il aperçut Raven. Elle se tenait là, au milieu des fleurs, son sourire éclatant illuminant son visage d'une beauté presque irréelle. Ses yeux, brillants de tendresse et d'une joie non dissimulée, semblaient l'appeler silencieusement. Le cœur de Scott s'emballa, battant un rythme effréné contre sa cage thoracique alors qu'il s'avançait vers elle. Chaque pas le rapprochait de ce fragment vivant de son passé, ravivant des émotions qu'il croyait avoir enfouies depuis longtemps. « Raven, » souffla-t-il d'une voix emplie d'émotion, tendant la main pour effleurer la sienne. Elle lui offrit un sourire radieux, et leurs doigts s'entrelacèrent avec une familiarité troublante. Une chaleur réconfortante se répandit en lui, comme si une partie manquante de son être venait soudain de retrouver sa place. « Enfin, tu es là. » Et pour la première fois depuis longtemps, Scott sentit une lueur d'espoir briller au fond de son cœur meurtri.
Cependant la douceur de cet instant fut brutalement interrompue. Le ciel s'assombrit subitement, comme si un voile de ténèbres venait d'être jeté sur le monde. Une silhouette émergea à la lisière du champ, s’échancrant nettement contre l'obscurité grandissante. Le cœur de Scott manqua un battement lorsqu'il reconnut Maeve, sa fiancée. Elle se tenait là, immobile, son visage ravagé par les larmes, ses yeux emplis d'une douleur si profonde qu'elle semblait insondable. « Maeve... » balbutia Scott, la culpabilité l'assaillant avec une force implacable. Il voulut s'approcher d'elle, lui expliquer, mais ses pieds semblaient soudain cloués au sol, incapables du moindre mouvement. Maeve, les larmes ruisselant sur ses joues pâles, fit un pas en arrière, secouant doucement la tête dans un geste de résignation déchirante. « Je comprends, » murmura-t-elle finalement, sa voix à peine plus audible qu'un souffle, brisée par le chagrin. « Je comprends tout. Qui elle est pour toi, ce que tu ressens encore. Ce que je ne serai jamais pour toi… » Ces mots frappèrent Scott comme autant de coups de poignard. Son cœur se serra douloureusement dans sa poitrine, tiraillé entre l'amour qu'il éprouvait pour Maeve et les sentiments ressuscités pour Raven. Il voulut crier, lui dire que ce n'était pas ce qu'elle pensait, que son amour pour elle était réel et profond, mais les mots restaient coincés dans sa gorge, refusant de sortir. « Maeve, non, je t'en prie... » tenta-t-il de prononcer à son encontre, mais ses paroles se perdirent dans le vide, comme absorbées par l'obscurité environnante. Le regard de Maeve, empreint d'une tristesse infinie, le transperçait de part en part. Dans ses yeux, Scott pouvait lire toute la douleur qu'il lui avait infligée, tous les non-dits qui avaient miné leur relation. Il réalisa avec horreur le prix de sa quête de vérité, le mal qu'il causait à la femme qu'il aimait et qui l'aimait en retour. Soudain, la scène se brouilla, les images se mélangeant dans un tourbillon de couleurs et d'émotions. Scott se réveilla en sursaut, le cœur battant à tout rompre, la respiration haletante. Il se redressa brusquement dans son lit, la sueur perlant sur son front et dans son dos. La chambre d'hôtel était plongée dans une semi-obscurité, seule la faible lueur de la lune filtrant à travers les interstices des rideaux.

Il passa une main tremblante sur son visage moite, Scott tenta de chasser les images de son rêve, mais elles restaient gravées dans son esprit avec une netteté cruelle. Le poids de la culpabilité l'écrasait, insupportable. Le visage de Maeve, sa douleur palpable, ses larmes silencieuses, tout était encore vivace dans sa mémoire, comme une blessure à vif. Il se rappela alors pourquoi il était venu à Tree Hill, la mission qu'il s'était fixée : trouver la vérité, obtenir des réponses, et peut-être, enfin tourner la page de cette histoire avec Raven, puis repartir aussi sec. Mais à présent, il réalisait pleinement l'ampleur des dégâts que cette quête pouvait causer. Le souvenir du regard de Maeve, empli d'une tristesse résignée, le hanterait longtemps, il le savait. Scott se rallongea lentement, fixant le plafond d'un regard vide, son esprit en ébullition. Ses pensées étaient un enchevêtrement de doutes, de remords et de questionnements. Il ne lui restait qu'un jour avant la rencontre avec Raven, un seul jour pour trouver le courage d'affronter son passé et son présent, pour démêler l'écheveau complexe de ses sentiments.
Alors qu'il luttait pour retrouver un sommeil qui semblait le fuir, une certitude s'imposait à lui avec une clarté cristalline : il devait la vérité à Raven, une explication honnête et sans détour sur ce qui s'était passé entre eux. Mais il devait également à Maeve la transparence et l'honnêteté qu'elle méritait. Il ne pouvait plus se cacher derrière des non-dits et des demi-vérités. Dans l'obscurité de sa chambre, Scott prit une résolution. Quelle que soit l'issue de sa rencontre avec Raven, il devrait avoir une conversation franche avec Maeve. Il lui devait la vérité sur ses sentiments, sur ses doutes, sur tout ce qu'il avait gardé enfoui au fond de lui. Ce ne serait pas facile, il le savait, mais c'était la seule façon d'avancer, de guérir les blessures du passé et peut-être, de construire un avenir sur des bases solides et honnêtes. Alors que les premières lueurs de l'aube commençaient à percer à travers les rideaux, Scott ferma les yeux, priant pour trouver la force d'affronter les défis qui l'attendaient. Le chemin serait difficile, semé d'embûches émotionnelles, mais il était déterminé à le parcourir, quoi qu'il en coûte.

Quelques heures avant les fatidiques retrouvailles, Scott se tenait immobile devant le miroir en pied de sa chambre d'hôtel, une nervosité palpable imprégnant l'air autour de lui comme un brouillard invisible. Le moment qu'il avait tant redouté et secrètement espéré approchait inexorablement, tel un raz-de-marée émotionnel prêt à déferler sur lui. Sa réflexion dans le miroir lui renvoyait l'image d'un homme tiraillé par l'anxiété et l'anticipation, chaque trait de son visage trahissant le tumulte intérieur qui l'habitait. Il savait pertinemment que chaque détail de ce jour crucial comptait, chaque choix, aussi insignifiant puisse-t-il paraître, pouvait influencer le cours des événements à venir. D'un geste presque mécanique, Scott ouvrit sa valise et en sortit plusieurs tenues qu'il étala soigneusement sur le lit. Chacune d'entre elles semblait représenter une facette différente de sa personnalité, comme autant de masques qu'il pouvait revêtir. Il y avait le costume trois pièces, symbole de sophistication et de maturité ; le jean et le t-shirt décontractés, évoquant une simplicité nostalgique ; la chemise à carreaux et le pantalon kaki, rappelant leur passé commun à New-York. Scott passa de longues minutes à contempler ces choix, pesant le pour et le contre de chaque option, conscient que son apparence serait le premier message non verbal qu'il enverrait à Raven.

Après une réflexion qui lui parut interminable, il opta finalement pour un simple polo et un jean. Cette tenue, dans sa sobriété, reflétait à la fois la simplicité et la sincérité qu'il espérait transmettre à Raven. Elle était le juste équilibre entre le désir de bien paraître et celui de rester fidèle à qui il était vraiment. Tandis qu'il boutonnait son polo d'une main légèrement tremblante, son regard fut attiré par un éclat métallique sur la table de nuit. Une montre y reposait, silencieuse mais chargée de signification. Scott s'en saisit avec une délicatesse presque révérencielle, la faisant doucement glisser autour de son poignet. Cette montre n'était pas un simple accessoire ; Raven la lui avait offerte plusieurs années auparavant, lors d'une époque où leur amour semblait invincible et éternel. Plus qu'un objet, elle était le symbole tangible du temps passé ensemble, des moments précieux et des souvenirs partagés qui avaient construits leur histoire. La voir à son poignet raviva en lui une vague d'émotions contradictoires, un mélange douloureux de nostalgie poignante et de regrets lancinants. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres alors que les souvenirs affluaient, vifs et précis. Il se revoyait, ce jour-là, recevant le cadeau des mains de Raven, ses yeux pétillants de joie et d'amour : lors d'une de leurs escapades improvisées, une de ces journées magiques où l'avenir semblait radieux et sans nuages, où chaque seconde était précieuse et chaque regard échangé valait mille mots. Aujourd'hui, porter cette montre s’apparentait à un lien tangible avec ce passé idyllique, une ancre dans un océan de sentiments tourmentés, un rappel constant de ce qu'ils avaient été et de ce qu'ils avaient perdu.
Pendant qu'il ajustait la montre, s'assurant qu'elle soit parfaitement en place, l'anxiété qu'il avait tenté de réprimer reprit le dessus avec une force renouvelée. Ses mains, jusqu'alors relativement stables, se mirent à trembler visiblement. Une sueur froide perla sur son front, glissant le long de ses tempes. L'anticipation de la rencontre à venir devenait presque insupportable, oppressante. Il sentit son cœur s'emballer dans sa poitrine, battant un rythme effréné contre sa cage thoracique, et son souffle se fit plus court, comme si l'air de la pièce s'était soudainement raréfié. Submergé par cette vague d'anxiété, Scott prit la décision impulsive de prendre une seconde douche froide, en espérant que l'eau glacée pourrait apaiser son esprit enfiévré, lui offrir un moment de répit dans le maelström de ses pensées et de ses émotions.

Sous le jet d'eau glacial, il ferma les yeux et laissa l'eau couler sur son corps tendu, chaque goutte semblant emporter avec elle une parcelle de sa nervosité. Il s'efforça de se concentrer sur sa respiration, inspirant profondément et expirant lentement, tentant de synchroniser le rythme de sa respiration avec celui de l'eau qui coulait sur lui. Il espérait que l'eau emporterait ses peurs et ses doutes, les faisant disparaître dans le siphon de la douche. Mais chaque goutte d'eau froide semblait au contraire marteler son anxiété, la rendant plus vivace encore. Les minutes s'écoulèrent, interminables, et il se força à penser aux paroles qu'il dirait à Raven, à la manière dont il s'excuserait, dont il expliquerait tout. Il répétait mentalement les phrases qu'il avait préparées, les ajustant, les peaufinant, cherchant les mots justes qui pourraient exprimer la complexité de ses sentiments. Il sortit finalement de la douche, il se sécha rapidement, frottant sa peau avec vigueur comme pour se débarrasser des dernières traces de son appréhension. Il retourna devant le miroir, cette fois-ci avec une détermination nouvelle brillant dans ses yeux. L'eau froide n'avait peut-être pas complètement apaisé ses craintes, mais elle lui avait offert un moment de clarté, une pause dans le tourbillon de ses émotions. Il termina de s'habiller avec un soin méticuleux, ajustant chaque détail comme s'il préparait une armure pour une bataille à venir. Ses cheveux furent coiffés avec précision, son polo lissée de tout pli, sa montre ajustée à la perfection sur son poignet. Chaque élément de sa tenue était scruté, vérifié, comme si le moindre détail pouvait faire basculer l'issue de sa rencontre avec Raven.
Pendant qu'il se préparait à quitter la chambre, Scott prit une dernière inspiration profonde, emplissant ses poumons d'air comme pour se donner du courage. Il balaya la pièce du regard, vérifiant une dernière fois qu'il n'oubliait rien d'important. Le livre et l'avion en jouet, ces objets chargés de souvenirs et de signification, étaient déjà entre les mains de Raven. Tout ce qu'il pouvait faire maintenant était de se présenter à elle avec sincérité, le cœur ouvert et prêt à affronter les conséquences de leurs choix passés. Avec un mélange de peur viscérale et d'espoir fragile, Scott quitta sa chambre d'un pas qui se voulait assuré. Il traversa le couloir de l'hôtel, chaque pas résonnant comme un compte à rebours vers l'inévitable confrontation. L'ascenseur, puis le hall de l'hôtel défilèrent devant ses yeux sans qu'il y prête vraiment attention, son esprit entièrement focalisé sur ce qui l'attendait.

Le chemin vers le Sky Lounge lui semblait paradoxalement à la fois interminable et terriblement court. Chaque pas résonnait dans sa tête comme un écho de ses pensées tourmentées, amplifiant ses doutes et ses espoirs. Mais au-delà de la peur qui lui nouait l'estomac, il savait au plus profond de lui-même que cette rencontre était nécessaire. Nécessaire pour Raven, pour lui-même, pour leur passé commun qui méritait une conclusion, quelle qu'elle soit. En arrivant devant les portes du Sky Lounge, Scott s'arrêta un instant, comme suspendu dans le temps. Son cœur battait à tout rompre, résonnant dans ses oreilles comme un tambour de guerre. Il inspira profondément, cherchant à rassembler tout son courage. D'un geste presque rituel, il ajusta une dernière fois son polo, vérifia l’heure sur sa montre en soupirant. Puis, dans un élan de détermination, il poussa la porte du Sky Lounge. L'air frais de l'extérieur le frappa, porteur des promesses et des dangers de cette rencontre tant attendue. Scott fit un pas en avant, prêt à affronter ce qui l'attendait à l'intérieur, prêt à faire face à Raven et au passé qu'ils partageaient, pour le meilleur et pour le pire.

Il balaya rapidement la salle du regard, ses yeux scrutant chaque recoin avec une intensité presque fébrile, cherchant désespérément la silhouette familière de Raven. Son cœur battant à tour rompre, un mélange d'anticipation et de crainte faisant courir l'adrénaline dans ses veines. À sa grande surprise, et avec un certain soulagement qu'il n'osait s'avouer, elle n'était pas encore arrivée. Un soupir presque imperceptible s'échappa de ses lèvres, relâchant une tension qu'il n'avait pas réalisé retenir. Saisissant cette opportunité inattendue, Scott se dirigea d'un pas qu'il voulait assuré vers un box niché dans un coin discret du Sky Lounge. Cet endroit, à l'abri des regards curieux et des oreilles indiscrètes, semblait offrir le cadre idéal pour la conversation intime et potentiellement explosive qui allait suivre. Les banquettes en cuir sombre et la table en bois poli promettaient un confort relatif pour ce qui s'annonçait comme une rencontre éprouvante. Il s'installa, son corps tendu trahissant ses efforts pour paraître décontracté. Ses doigts tambourinaient nerveusement sur la surface lisse de la table, comme s'ils cherchaient à évacuer l'excès d'énergie qui bouillonnait en lui. Scott prit une profonde inspiration, tentant de calmer le tumulte de ses émotions. Ses yeux errèrent sur la décoration du Sky Lounge, s'attardant sur les détails pour tenter de distraire son esprit tourmenté. La salle demeurait baignée dans une atmosphère élégante et feutrée. Des lumières tamisées projetaient une lueur douce et chaude, créant des jeux d'ombres subtils sur les murs aux teintes chaudes. Des œuvres d'art contemporain ornaient les murs, ajoutant une touche de sophistication à l'ambiance déjà raffinée. Au loin, un pianiste jouait doucement, ses mélodies mélancoliques semblant faire écho aux émotions qui tourbillonnaient en Scott. Malgré la beauté de l'endroit, Scott ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil fréquents à l'horloge murale accrochée au-dessus du bar. Chaque mouvement de l'aiguille des secondes semblait ralentir, transformant les minutes en éternités. Le temps, ce compagnon habituellement si fluide, semblait s'être figé dans une attente insupportable.

Un serveur s'approcha de la table, son pas feutré à peine audible sur le sol recouvert de moquette épaisse. Son visage arborait un sourire professionnel, mélange parfait de cordialité et de discrétion « Bonsoir, monsieur, » dit-il d'une voix douce mais claire. « Puis-je prendre votre commande ? » Scott leva les yeux vers lui, momentanément tiré de ses pensées. Il secoua légèrement la tête, un sourire poli mais tendu aux lèvres. « Non, merci, » répondit-il. « J'attends quelqu'un. » Le serveur hocha la tête avec compréhension, son sourire ne vacillant pas. « Bien sûr, monsieur. N'hésitez pas à me faire signe si vous avez besoin de quoi que ce soit. » Sur ces mots, il s'éloigna d'un pas discret, laissant Scott seul avec le poids de ses pensées et de ses attentes. De nouveau livré à lui-même, Scott recommença à tapoter nerveusement sur la table en bois. Ses doigts dessinaient des motifs invisibles sur la surface polie, traçant peut-être inconsciemment les contours de son anxiété. Il essayait désespérément de se rappeler les mots qu'il avait soigneusement préparés, les excuses qu'il devait présenter, les explications qu'il voulait donner. Mais son esprit, habituellement si vif et organisé, semblait avoir perdu toute capacité de concentration. Les phrases répétées tant de fois se mélangeaient dans sa tête, formant un brouillard confus d'émotions et de regrets.

Soudain, le bruit caractéristique de la porte du bar s'ouvrant attira son attention. Le cœur de Scott fit un bond dans sa poitrine, comme s'il cherchait à s'échapper de sa cage thoracique. Il tourna la tête si brusquement qu'il sentit une légère douleur dans son cou, mais cela n'avait aucune importance. Car là, dans l'encadrement de la porte, se tenait Raven. Le temps sembla se suspendre alors que leurs regards se croisaient à travers la salle. Raven, figée sur le seuil, balaya rapidement la pièce du regard avant que ses yeux ne se fixent sur Scott. Un frisson parcourut ce dernier lorsqu'il vit une myriade d'émotions traverser le visage de Raven en l'espace d'un instant : surprise, hésitation, peut-être même une pointe de peur. Pendant un moment qui parut durer une éternité, Scott retint son souffle, craignant qu'elle ne décide de faire demi-tour et de partir. Mais finalement, prenant visiblement une profonde inspiration, elle s'avança vers lui. Chacun de ses pas semblait mesuré, comme si elle marchait sur un fil tendu au-dessus d'un précipice. Alors qu'elle approchait de la table, Scott put voir plus clairement les détails de son visage, de sa posture. Elle était toujours aussi belle qu'il s'en souvenait, peut-être même plus. Le temps avait ajouté une maturité à ses traits, une profondeur à son regard qui la rendait encore plus captivante. Ses cheveux, légèrement ondulés, encadraient son visage avec une grâce intemporelle, et ses yeux... Ses yeux avaient toujours cette intensité qui l'avait autrefois ensorcelé, un mélange de force et de vulnérabilité qui lui coupait le souffle. Enfin, elle arriva à la table. Sa voix s'éleva, à peine plus forte qu'un murmure, tremblante mais reconnaissable. « B...b...Bonsoir Scott, » balbutia-t-elle, ses mots trahissant à la fois nervosité et anticipation. Scott se leva. Il était complètement subjugué par sa présence, par la réalité de ce moment qu'il avait tant imaginé. Elle n'avait pas fondamentalement changé depuis plus d'une dizaine d'années, et pourtant, chaque détail de son apparence semblait nouveau et fascinant.

Ne sachant pas comment réagir, partagé entre l'envie de la serrer dans ses bras et la crainte de l'effaroucher, il lui tendit maladroitement la main en l’invitant à s’asseoir. Son cœur battait à tout rompre, résonnant dans ses oreilles comme un tambour affolé. « Bonsoir, Raven, » dit-il doucement, s'efforçant de maîtriser le tremblement de sa voix. « Je suis... je suis vraiment content que tu sois venue. » Ils restèrent un instant en silence, leurs regards se croisant et se fuyant tour à tour. L'air entre eux semblait chargé d'électricité, de non-dits et d'émotions refoulées. Chacun cherchait visiblement les mots justes pour débuter cette conversation tant attendue, mais redoutée. Le serveur, avec un timing presque providentiel, choisit ce moment pour réapparaître discrètement. Scott saisit cette opportunité pour briser la glace, commandant deux cafés, un expresso pour lui et un allongé pour Raven. Il se souvenait que c'était sa boisson préférée, et il priait intérieurement pour que ce simple détail n'ait pas changé au fil des années. Alors que le serveur s'éloignait, Scott prit une profonde inspiration, rassemblant tout son courage. « Je sais que cela doit te paraître soudain et peut-être même étrange, » commença-t-il, sa voix légèrement tremblante trahissant l'intensité de ses émotions. « Mais j’éprouvais vraiment le besoin de te parler, de m'excuser, et de te dire tout ce que j'ai gardé en moi pendant toutes ces années. » Il fit une pause, cherchant dans les yeux de Raven un signe d'encouragement, de compréhension, ou peut-être simplement la force de continuer. « Il y a tellement de choses que je voudrais te dire, tellement d'explications que je te dois. Je ne sais pas par où commencer, mais je sais que je ne peux plus garder tout ça pour moi. Tu mérites la vérité, Raven, quelle qu'elle soit. » Scott s'arrêta un instant, prenant une gorgée de son café pour se donner une contenance. Ses yeux ne quittaient pas Raven, guettant sa réaction, espérant qu'elle lui donnerait l'opportunité de s'ouvrir, de partager ce fardeau qu'il portait depuis si longtemps. Le moment de vérité était arrivé, et Scott savait que les prochaines minutes allaient être déterminantes pour leur avenir, qu'il soit commun ou séparé.

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Les « au revoir » les plus douloureux sont ceux qui n’ont jamais été prononcées, ou jamais expliqués
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MessageRe: You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time.   You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time. EmptyLun 15 Juil - 16:50


In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years


L’ouverture du colis et de la lettre ont bouleversé Raven. Plus qu’elle ne saurait le verbaliser. Alors, elle passe les jours qui suivent avant le rendez-vous fixé par Scott dans un brouillard épais. Elle agit comme un robot sur beaucoup de plans, et avec sa fille, elle joue la comédie, faisant comme si tout allait bien. Sauf que rien ne va vraiment. Son cœur s’emballe régulièrement, ses émotions sont à fleur de peau, ses pensées s’égarent vers des souvenirs du passé ou bien vers des suppositions, parfois des plus fantaisistes. Elle a peur de ce qu’elle va découvrir au Sky Lounge, de ce qu’elle va entendre. Elle ne peut s’empêcher d’imaginer des tas de choses, se faire de multiples scénarios dans la tête. Et encore, tandis qu’elle rejoint le bar, le jour du rendez-vous venu. Mais le tout disparaît quand elle franchit la porte du débit de boisson, ses iris cherchant le visage du Harrisson parmi la foule présente. Un visage qui n’a pas changé. Constat qu’elle fait quand elle le trouve enfin, avant de s’engager dans le bar pour rejoindre le coin dans lequel il s’est installé.

En arrivant à la hauteur de Scott, Raven ne peut s’empêcher de bafouiller une salutation. Un léger rouge lui monte alors aux joues, honteuses de se retrouver à bégayer comme une adolescente amoureuse, qui ne sait que dire… Mais il faut dire que la situation n’est pas évidente pour elle. Recevoir un colis de sa part, ainsi qu’une invitation à se revoir a été une surprise sans nom pour la jeune femme, surtout après leur toute dernière conversation, il y a toutes ces années. Les mots reviennent d’ailleurs à l’esprit de la Owens, alors qu’elle pose ses yeux sur le brun qui n’a pas tant changé que ça, malgré les années. "Je suis désolé, mais c'est mieux ainsi, on le sait tous les deux. On ne peut pas renoncer à une bonne université pour un caprice. Reviens à la réalité, Raven. Adieu." La voix de jeune adulte du Harrisson résonne dans l’esprit de la blonde, alors qu’elle lui fait face, toujours debout près de la table à laquelle il est assis.
Elle l’observe. Elle a presque envie de le toucher pour être certaine de ne pas rêver. Pour être certaine qu’il est bien là, face à elle. Mais elle n’en fait rien et à la place, elle reste là, figée telle une statue, jusqu’à ce qu’il l’invite à s’asseoir en face de lui, d’un signe de la main, tout en la saluant. Pendant quelques secondes, Raven observe cette main tendue vers la place libre, son cœur au bord des lèvres, battant à la chamade. Si fort qu’elle a l’impression que toute la pièce peut l’entendre. Alors que non, il n’y a qu’elle qui l’entend. Puis, délicatement, elle hoche la tête, avant de se glisser sur la banquette qui fait face au brun, ses yeux toujours rivés sur celui qui lui fait la surprise de réapparaître dans sa vie après tant d’années. Celui qu’elle n’a jamais pu vraiment oublier. Celui à qui Robin ressemble dans certains de ses traits. Des pensées qui font accélérer le cœur de Raven, alors que Scott lui fait part de son contentement de la voir. En réponse, la blonde lui adresse un petit sourire, avant de fuir son regard.
Un jeu de fuite qui se joue pendant un petit moment, tandis que le silence s’installe entre les deux jeunes gens. Mais que dire ? Raven n’arrive pas à savoir. Elle en a presque les larmes aux yeux de revoir celui qui fut son premier amour, mais elle les cache. Elle observe du coin de l’œil le brun, avant de repartir observer la salle autour d’elle, afin de s’apaiser. Afin de trouver quoi dire, sans succès. Et comme une réponse divine, le serveur vient se glisser près de leur table pour prendre leur commande. Désemparée par cette apparition soudaine, la Owens le regarde bouche bée, incapable de répondre à sa question si simple. Heureusement, Scott est là, et commande rapidement deux cafés. Expresso pour lui. Allongé pour elle. En l’entendant commander, elle ne peut s’empêcher de lui couler un long regard. Il n’a pas oublié. Ça la touche plus qu’elle ne saurait le dire. Et en même temps, elle non plus n’a pas oublié grand-chose de Scott malgré les années qui ont défilé.

- Merci.

Murmure-t-elle au jeune homme, alors que le serveur repart avec leur commande, et que le silence se réinstalle entre eux. Pour être à nouveau rompu par le brun face à elle, dont elle sent la voix trembler, remplit d’émotions qu’il contrôle comme il peut. C’est très léger, mais elle a connu Scott par cœur par le passé, et il y a des choses qu’elle repère facilement, même après toutes ces années. Rapidement, la jeune femme croise ses mains qui tremblent légèrement pour écouter avec le plus d’attention possible le Harrisson. Qui veut lui dire ce qu’il a gardé toutes ces années pour lui. L’estomac de Rav’ se serre quand elle l’entend prononcer ces quelques mots. Elle a l’impression qu’elle est même au bord de la nausée, mais elle réussit à se maîtriser et à lancer un regard d’encouragement à celui qu’elle a si fortement aimé autrefois. Afin qu’il continue, lui qui s’est soudainement tu. Elle est prête à l’entendre. En tout cas, elle le croit, elle l’espère. Jusqu’à ce qu’elle l’entende prononcer le mot vérité. Tu mérites la vérité, Raven, quelle qu'elle soit.

La vérité… Ne la connaît-elle pas désormais ? Son père lui a avoué avoir payé Scott pour qu’il disparaisse du paysage et de la vie de sa fille, en jouant sur les faiblesses du jeune homme. C’est ce qu’il lui a dit en tout cas, il y a quelques mois. Une forme de rédemption pour un homme qui se sent partir à cause de sa maladie. Une rédemption à la recherche d’un pardon, pour avoir fait tant souffrir sa fille chérie. Enfin, c’est ce qu’il a dit, mais Raven se demande s’il ne se voile pas la face sur ce détail… Car quel père aurait pu faire une telle chose à la fille qu’il dit tant aimer ? Quel père ?

- Je… Je la connais la vérité Scott…


Souffle finalement la jeune femme, en baissant la tête, honteuse.

- Mon père m’a tout raconté il y a quelques mois…

Second aveu qui est dit dans le même souffle que le précédent, alors que la Owens sent les larmes lui monter aux yeux. Elle tente de son mieux de les refouler, afin de ne pas fondre en sanglots en plein milieu d’un bar, où on risquerait de juger Scott sans rien savoir. Tout simplement parce qu’une femme pleure en face de lui. Elle souffle en silence pour se contrôler, prête à reprendre la parole quand le barman revient déjà, avec leur café respectif. S’écartant de la table, la jeune femme lui adresse un rapide sourire et le remercie d’un signe de tête. Elle l’observe par la suite poser la tasse face à Scott avant de repartir vaquer à ses occupations, vers d’autres clients, à une table plus lointaine. Raven le regarde faire quelques instants avant de revenir à Scott et leur discussion.

- Tu ne sais pas à quel point je suis désolée pour ce qu’il a fait… Je crois qu’il n’y a même pas de mots pour traduire ce que je ressens face à son mépris et ce pouvoir de puissance qu’il estime avoir sur les autres. C’est à vomir.

Son ressentiment s’entend dans sa voix, tandis qu’elle parle. Sa colère ainsi que la haine qu’elle éprouve pour son géniteur. L’un des hommes qu’elle a pourtant le plus aimé au monde. Elle, qui était sa petite princesse. Mais, elle éprouve aussi de la colère vis-à-vis de Scott. Pas la même que celle qu’elle a pu éprouver par le passé, car les choses sont bien différentes aujourd’hui avec les aveux de son paternel, plus faible et pardonnable, néanmoins, il y a toujours un fond de colère en elle, pour la manière dont il a disparu. Pour cet appel qu’elle n’a jamais oublié, et qui lui a brisé le cœur. Pour les projets qu’ils ont esquissés et qu’ils n’ont pas pu mener à terme. Pour Robin qui s’est retrouvé sans père.




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@Scott Harrisson You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time. 322200387 You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time. 845934374

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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years


Scott détaillait le visage de Raven avec une intensité presque douloureuse, chaque ligne, chaque courbe lui rappelant les souvenirs qu'ils partageaient. Ses yeux parcouraient avidement ses traits qui lui semblaient soudain si familiers, redécouvrant des courbes qu'il croyait oubliées. Le temps semblait suspendu alors qu'il s'imprégnait de sa présence, chaque détail ravivant des sentiments enfouis depuis longtemps. Ses cheveux, d'un blond profond aux reflets scintillants, tombaient en cascade sur ses épaules, légèrement ondulés et encadrant son visage avec une grâce intemporelle. Les mèches saisissaient la lumière tamisée du bar, créant un jeu d'ombres et de lumières qui semblait danser autour de son visage. Scott se souvenait des innombrables fois où il avait passé ses doigts dans ces cheveux soyeux, des moments de tendresse partagés sous un ciel étoilé ou au coin du feu. Ses yeux, d'un vert profond et envoûtant, s'apparentaient à des fenêtres ouvertes sur un passé rempli de rêves et d'espoirs. Scott s'y perdait un instant, submergé par les souvenirs qu'ils évoquaient. Ces yeux qui l'avaient regardé avec amour, avec colère, avec passion. Ces yeux qui avaient pleuré à cause de lui et pour lui. À présent, ils semblaient refléter une myriade d'émotions : appréhension, curiosité, peut-être même une lueur d'espoir qu'il n'osait interpréter. Une légère rougeur s'étendait sur les joues de Raven, embellissant sa peau d'albâtre d'une teinte rosée délicate. Scott ne pouvait s'empêcher de sourire, touché par ce signe de nervosité qu'il connaissait si bien. Cette petite rougeur, il s'en souvenait comme si c'était hier ; elle apparaissait toujours lorsqu'elle était émue ou embarrassée. C'était un trait qui l'avait toujours attendri, une vulnérabilité touchante chez une femme d'ordinaire si assurée.

À cet instant, il réalisa qu'elle n'avait pas changé, ou si peu. Elle était toujours aussi belle qu'avant, peut-être même plus. Les années n'avaient fait qu'ajouter une maturité subtile à sa beauté, rendant son visage encore plus captivant. Les lignes de son visage s'étaient légèrement affinées, lui conférant une élégance plus prononcée, une assurance tranquille qui transparaissait dans son maintien. Scott prenait le temps de la regarder vraiment, observant chaque détail comme pour s'assurer que ce moment était bien réel, qu'il ne s'agissait pas d'un rêve qui pourrait s'évanouir à tout instant. Ses lèvres, d'un rose délicat et légèrement brillantes - sans doute à cause du baume qu'elle portait toujours - étaient entrouvertes, semblant prêtes à parler mais hésitant encore. Il se souvenait du goût de ces lèvres, de leur douceur, toutefois il devait fournir un effort conscient pour ne pas laisser son regard s'y attarder trop longtemps. Ses sourcils, délicatement arqués, encadraient ses yeux avec une précision presque parfaite, soulignant l'expressivité de son regard. Scott remarqua qu'ils étaient légèrement froncés, trahissant une concentration intense, peut-être même une certaine inquiétude. Il aurait aimé pouvoir les détendre d'un simple geste, comme il le faisait autrefois. La petite fossette sur sa joue droite, ce détail charmant qu'il avait toujours adoré, apparaissait et disparaissait au gré de ses émotions. Elle se creusait légèrement lorsque Raven esquissait un sourire nerveux, puis s'effaçait quand son expression redevenait plus sérieuse. Ce simple mouvement le touchait profondément, réveillant en lui des souvenirs de moments de joie partagés, de rires complices échangés dans l'intimité.

Tout en la regardant, Scott laissait son regard dériver discrètement vers sa main gauche, posée sur la table. Son annulaire, en particulier, attirait son attention comme un aimant. Il cherchait un signe, une bague qui indiquerait qu'elle était mariée ou engagée, redoutant de voir la preuve tangible qu'elle avait avancé sans lui. À sa grande surprise et à son soulagement, il ne voyait rien. Son doigt était nu, dépourvu de tout ornement. Cette constatation faisait naître en lui un espoir fragile mais réel, une possibilité qu'il n'osait envisager jusqu'alors. Scott remarquait d'autres détails : la finesse de ses doigts, les ongles soigneusement manucurés. Il observait la façon dont sa main tremblait légèrement, trahissant une nervosité qu'elle tentait de maîtriser. Cependant, il parvenait, au prix d’un grand effort, à résister à l'envie presque irrépressible de la couvrir de la sienne, de lui offrir un réconfort silencieux. Ce moment, il l'avait tant attendu, tant désiré, et tant repoussé ces trois derniers jours. Depuis qu'il avait pris la décision de la contacter, de rouvrir ce chapitre de sa vie qu'il croyait définitivement clos, Scott avait vécu dans un état d'anxiété et d'anticipation constantes. Chaque heure qui le rapprochait de cette rencontre était à la fois un supplice et une bénédiction. Maintenant qu'elle était là, devant lui, plus réelle et plus belle que dans ses souvenirs les plus vivaces, Scott sentait son cœur battre à un rythme effréné. L'adrénaline courait dans ses veines, mélange grisant de peur et d'excitation. Il savait que les prochaines minutes allaient être cruciales, que chaque mot, chaque geste pourrait soit reconstruire les ponts entre eux, soit les détruire définitivement. Prenant une profonde inspiration, Scott se préparait à parler, à ouvrir son cœur et à partager les vérités qu'il avait gardées si longtemps. Il espérait que Raven serait prête à l'écouter, à comprendre, et peut-être, s'il osait rêver, à pardonner.

Scott remarqua rapidement que Raven était nerveuse. Ses yeux, bien que souvent rivés sur lui, dérivaient fréquemment vers les autres coins de la salle, comme si elle cherchait à fuir son regard. Il se demandait pourquoi elle cherchait ainsi à le fuir, alors qu'elle avait accepté de venir le rencontrer aujourd'hui. Pourquoi avoir accepté cette rencontre si c'était pour se montrer si distante ? Cette pensée le troublait, et il sentit une pointe d'inquiétude s'insinuer en lui. Et si finalement ce n’était pas une si bonne idée de la revoir ? Peut-être avait-il agi trop égoïstement ? En pensant naïvement que tout ceci ne l’affecterait pas ?

Toutefois, avant que Scott ne puisse s'excuser pour tout le mal, tous ces non-dits et ce départ précipité, Raven lui confia que son père, à elle, lui avait tout expliqué il y a quelques mois. Cet aveu l'arrêta net, comme frappé par la foudre. Au moment même où Raven prononça ces mots, le monde semblait s'arrêter, le brouhaha du bar s'estompant soudainement pour ne laisser qu'un silence assourdissant. « Mon père m'a tout raconté il y a quelques mois… » Scott remarqua que les yeux de Raven se teintaient d'une humidité qu'elle contenait avec peine. Ses iris verts, d'ordinaire si lumineux, semblaient voilés par un mélange complexe d'émotions : tristesse, colère, peut-être même une pointe de soulagement. Elle souffla doucement, comme pour se contrôler, ses épaules se soulevant légèrement sous l'effort. Le barman choisit ce moment pour revenir avec leurs cafés respectifs, inconscient de la tension palpable qui régnait entre les deux anciens amants. Raven s'écarta légèrement de la table, créant une distance physique qui reflétait le gouffre émotionnel entre eux. Cette simple phrase, cet aveu semblait lui brûler les lèvres autant que la gorgée de café que Scott venait de prendre, afin de gagner du temps et conserver une certaine contenance. Le liquide chaud descendit dans sa gorge, laissant un arrière-goût amer qui n'avait rien à voir avec la qualité du breuvage. Scott déglutit difficilement, sentant son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Il observa Raven, cherchant dans son expression des indices sur ce qu'elle pensait, sur ce qu'elle ressentait.

Raven prit une profonde inspiration, ses yeux se fermant brièvement avant de se rouvrir, fixant Scott avec une intensité presque douloureuse. « Tu ne sais pas à quel point je suis désolée pour ce qu’il a fait… » commença-t-elle, sa voix à peine plus forte qu'un murmure. « Je crois qu’il n’y a même pas de mots pour traduire ce que je ressens face à son mépris et ce pouvoir de puissance qu’il estime avoir sur les autres. » Elle secoua la tête, ses cheveux ondulant doucement autour de son visage. « C’est à vomir. » Scott demeura stoïque, son visage une masque d'impassibilité qui cachait le tumulte intérieur qui le secouait. Son esprit tournait à plein régime, essayant d'assimiler cette nouvelle information, de comprendre ce que cela signifiait pour eux, pour leur passé, pour leur possible futur. Une partie de lui se demandait si ces retrouvailles s'achèveraient plus vite que prévu. Si Raven connaissait déjà tout, pourquoi prolonger ce moment ? La tentation de fuir, de se protéger d'une nouvelle blessure, demeurait si forte. Cependant, une voix plus forte en lui lui rappelait qu'il lui devait la vérité, pour elle, pour eux et pour tout ce qu'ils auraient pu être. Il devait honorer ces années de silence, de regrets et de questions sans réponses.

Scott prit une profonde inspiration, ses épaules se carrant comme s'il se préparait à affronter une tempête. Il se préparait à plonger dans les explications et les excuses qui pesaient sur son cœur depuis si longtemps. « Il y a tellement de choses que je dois te dire, » débuta-t-il doucement, sa voix rauque d'émotion. « Des choses que j'aurais dû dire il y a des années. » Ses yeux cherchèrent ceux de Raven, essayant de lui transmettre toute la sincérité de ses propos. « Avant de commencer, je veux que tu saches que je suis vraiment désolé pour tout. Pour la manière dont les choses se sont passées, pour ce que je t'ai fait subir. » Scott prit une nouvelle gorgée de café, essayant de calmer ses nerfs à vif. C'était le moment qu'il redoutait et espérait à la fois, un moment de vérité qui pourrait soit les libérer, soit les détruire définitivement. « Ce n'était pas facile pour moi non plus, » commença-t-il, sa voix tremblant légèrement. Ses mains se crispèrent autour de sa tasse, cherchant un ancrage dans la réalité. « Mon père... » Il hésita, les souvenirs douloureux remontant à la surface. « Mon père était impliqué dans des affaires financières très compliquées. Il a commis des erreurs, et quelqu'un a dû en payer le prix. » Puis il leva les yeux en direction de Raven, guettant sa réaction. « Comme tu le sais maintenant... Ton père m'a fait une offre, un chantage plutôt : quitter ta vie en échange d'un soutien financier pour ma famille. » Les mots sortaient difficilement, chargés du poids de années de culpabilité et de regrets. « J'ai accepté, pensant que c'était la seule solution pour les protéger. J'ai cru que c'était la seule chose à faire. » Scott sentit ses yeux s'embuer, mais il se força à continuer. « Mais cela ne justifie nullement la douleur que je t'ai causée Raven » Sa voix se brisa légèrement sur ces derniers mots. Le silence retomba entre eux, lourd de non-dits et d'émotions refoulées. Scott attendait, le cœur battant, la réaction de Raven. Il avait enfin dit la vérité, exposé son âme et ses regrets.

Toutefois il se devait d’être totalement honnête avec celle qui fut, jadis, son premier amour. « Raven, » reprit-il doucement, sa voix empreinte de sincérité, « Je ne suis pas venu à Tree Hill pour perturber ta vie. Ce n'est pas mon intention, cela ne l'a jamais été. » Il fit une pause, cherchant ses mots avec soin. Ses doigts tapotaient nerveusement le bord de la table, trahissant son anxiété. « Je suis simplement venu pour m'excuser auprès de toi. Pour te dire en face toutes ces choses que j'aurais dû te dire il y a des années. Je te devais cela, je me le devais aussi. » Puis il continua, voulant dissiper tout malentendu. « Tu n'as pas à t'inquiéter. Je ne suis pas ici pour bouleverser ta vie ou pour essayer de... de raviver quoi que ce soit. » Il hésita un instant, luttant contre la douleur que ces mots lui causaient. « Je repars dans quelques jours pour Washington. Ma vie est là-bas à présent. » Puis il se tut, quelques instants, laissant ces mots flotter entre eux, espérant qu'ils apaiseraient les craintes de Raven. Scott pouvait voir une myriade d'émotions traverser son visage : soulagement, peut-être une pointe de déception ? Il n'était pas sûr. « Je voulais juste... Je voulais que tu connaisses la vérité. Que tu comprennes pourquoi j'ai agi ainsi, même si cela ne l'excuse pas. Et surtout, je voulais m'assurer que tu comprennes que ce n'était pas de ta faute. Ça ne l'a jamais été. » Scott se pencha légèrement en avant, son regard ancré dans celui de Raven. « Tu mérites d'être heureuse, Raven. J'espère que tu l'es, vraiment. Et si ma présence ici complique les choses pour toi, je m'en excuse. Ce n'était pas mon intention. » Il se redressa, un petit sourire triste aux lèvres. « Je repartirai bientôt, et ta vie reprendra son cours normal. Je voulais juste... clôre ce chapitre correctement. Pour nous deux. » Scott laissa ses paroles en suspens, attendant la réaction de Raven. Il espérait qu'elle comprendrait ses motivations, qu'elle verrait la sincérité dans ses yeux et dans ses mots. Quoi qu'il en soit, il avait dit ce qu'il était venu dire. Le reste ne dépendait plus de lui.

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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years

La vérité dont parle Scott, la raison pour laquelle il a donné rendez-vous à Raven aujourd'hui, ici, dans ce bar de Tree Hill, la Owens la connaît. Depuis bientôt un an, elle est au courant. Son père lui a avoué ce qu'il a fait, comment il a brisé le coeur et la vie de sa fille. Comment il lui a fait un mal inimaginable, tout ça pour la garder sous sa coupe, près de lui. Pour qu'elle fasse ce que lui a toujours voulu pour elle, sa fille chérie. C'est ainsi en tout cas que la jeune femme voit les choses depuis qu'il lui a parlé, depuis qu'il s'est confessé, brisant au passage leur famille. Car depuis ces aveux, la blonde n'a cherché qu'à le fuir, et elle a réussi en venant s'installer ici, en Caroline du Nord, en abandonnant tout ce qu'elle a connu jusqu'alors, afin de commencer une nouvelle vie qui lui plaît plus. Qui lui ressemble plus. Une vie où elle se sent libre, heureuse et épanouie, avec sa fille, où elle ne ressent plus aucune pression sur ses frêles épaules. Une vie bien à elle.

Une vie qui aujourd'hui se retrouve bouleversée par le retour, ou l'arrivée, elle ne saurait dire, de Scott Harrisson dans celle-ci. Douze ans après sa sortie tonitruante de la vie de Raven, dans cet aéroport de New York, où la blonde a fondu en larmes en entendant ces paroles au téléphone.  "Je suis désolé, mais c'est mieux ainsi, on le sait tous les deux. On ne peut pas renoncer à une bonne université pour un caprice. Reviens à la réalité, Raven. Adieu." Des mots qui nouent l'estomac de la jeune femme, alors qu'elle y songe, son regard posé sur son premier et grand amour, assis désormais face à elle. Des mots qui n'ont jamais vraiment quitté son esprit, tout comme les images qui y sont assimilées, au coeur de JFK, ses larmes et ce vol qu'elle a finalement pris seule, après avoir éteint son téléphone, le coeur en miettes.
Des paroles qui ont trouvé un nouvel éclairage lors de l'aveu du père Owens, dont elle parle au brun, Rav', quand il lui dit qu'il lui doit la vérité. Elle retient d'ailleurs des larmes tandis qu'elle parle. Des larmes de honte, mais aussi de tristesse. Celle de cette vie qu'ils projetaient tous les deux, de ce voyage qu'ils avaient si minutieusement préparé et qui s'est vu être avorté, de cette vie qu'ils se voyaient menée. Pour au final, ne connaître que séparation et douleurs, concernant Raven en tout cas. Une douleur encore bien ancrée en elle, qu'elle ressent à nouveau, alors qu'elle fait face à Scott et lui parle, lui avoue que son père lui a tout raconté.

Le barman qui arrive avec leur café respectif, permet une petite pause dans les confessions de la blonde, qui en profite pour reprendre le contrôle d'elle-même, tout en laissant ses doigts se glisser autour de la tasse chaude, telle un pansement réconfortant, une chaleur bienvenue pour l'aider à reprendre la parole. Elle observe le liquide noir qui fume pendant quelques secondes, avant de relever les yeux vers le brun pour revenir à lui, et leur conversation. Et cette fois, elle s'excuse de ce que son père a fait, exprimant son dégoût sans détour face au comportement de son géniteur. Et aussi pour lui dire qu'elle est désolée de ce qu'il a vécu, à cause de son paternel à elle. Ainsi qu'à cause d'elle. C'est parce qu'elle était au centre de l'histoire que tout ça a eu lieu. Donc, c'est en partie de sa faute.

Ses dernières paroles prononcées, un silence se fait entre les deux anciens amants. Rav' qui observe jusqu'alors Scott, toujours assis face à elle, et stoïque, lâche un soupir sonore tout en se laissant aller contre le dossier de la banquette. Elle relève sa tête et son regard, pour observer le plafond, afin de refouler les larmes qui sont encore au bord de ses yeux, et pour contrôler les émotions qu'elle perçoit en elle. Un vrai bordel émotionnel. Une vraie tempête qu'elle souhaite garder sous contrôle, quand la voix du Harrisson se fait entendre. Des intonations qui lui sont si familières, qu'elle décèle immédiatement l'émotion dans la voix de son ex-compagnon. Pourtant, elle reste encore quelques instants à regarder le plafond et ses moulures blanches, avant de finalement reprendre une position normale, laissant ses iris retrouvées celle du brun, qui semblent les chercher, tandis qu'il dit qu'il y a des choses qu'il aurait dû lui dire.
Surprise par ces quelques mots, et dans l'incompréhension, la jeune femme lance un regard surpris au jeune homme, avant qu'elle ne lève un sourcil interrogateur. Comment ça, il y a des choses qu'il aurait dû lui dire ? De nombreuses questions silencieuses se bousculent alors dans sa tête, tandis qu'elle continue de regarder Scott, attendant une suite qui finit par arriver avec des excuses. Immédiatement, les pupilles de la new-yorkaise se baissent, pour venir observer la table. Une demande de pardon qui vient ranimer de profondes blessures, alourdissant la boule au creux de l'estomac de Rav', qui tente de dissimuler ses sentiments en buvant une gorgée de son café bien chaud. Elle aurait bien aimé dire quelque chose, mais elle s'en sent incapable, alors... alors elle ne lutte pas et ne garde le silence, revenant à Scott qui a déjà repris les paroles, et qu'elle observe silencieusement tandis qu'il parle. Elle voit la commissure de ses lèvres qui s'agitent de la même manière qu'autrefois, de ces poches sous ses yeux, qui lui donnent un charme bien à lui, de... et voilà qu'elle s'égare. Se flagellant mentalement, elle revient à la réalité pour écouter à son tour les révélations du jeune homme.

Son père qui a été mêlé à de sales histoires. Le père de Raven qui en a profité pour le faire chanter, ce fameux chantage qui a détruit les rêves de la jeune adulte qu'elle était alors, lui causant une douleur sans non, que rien ne peut justifier, selon les propres mots du brun. En entendant ceux-ci, elle ne peut s'empêcher de détourner le regard, de venir observer autour d'eux, les gens assis aux autres tables non loin, qui ne se doutent pas une seconde de ce qu'il se passe à la leur. De la tension qui règne. Puis, elle revient à eux, et ses iris accrochant celles de son ex amant, elle prend enfin à la parole.

- Je ne savais pas pour ton père... Je suis désolée pour lui.

Souffle-t-elle, en le fixant, tout en inspirant profondément.

- Mon père ne m'a parlé de ce détail.

De ce très gros détail, qui aide à expliquer le chantage. Mais ça ne change pourtant rien à ce qu'a commis le père de la jeune femme de son côté. Ni qui explique pourquoi Scott ne lui a pas parlé à l'époque de ce qui se passait dans sa famille, car elle l'aurait épaulé, comme elle le faisait toujours à cette époque. Comme elle l'aurait toujours fait, si... Non, ce n'est pas le moment de penser à ça. A la place, elle esquisse un très léger sourire, avant de venir boire une nouvelle gorgée de son café. Puis, tandis qu'elle repose la tasse, le brun reprend la parole. Et cette fois, les mots qu'il prononce donne naissance à un sourire narquois sur les lèvres de la blonde, qui ne peut s'empêcher de secouer la tête.

Il n'est pas venu perturber sa vie, qu'il dit... Et pourtant, c'est ce qu'il vient de faire... Qu'il le veuille ou non. Sauf qu'elle ne le dit pas, quand elle le voit venir tapoter le bord de la table avec ses doigts. Nervosité et anxiété. Voilà ce que cela veut dire. Il avait déjà ce tic, quand ils étaient ensemble. Instinctivement, elle a envie de venir couvrir sa main pour la prendre dans la sienne et le rassurer, comme autrefois... Sauf qu'ils ne sont plus ensemble, qu'ils n'ont plus cette proximité, alors elle se retient, venant nouer ses propres mains entre elles, par dessus la table, écoutant les nouveaux mots que prononcent le père de sa fille. Pour l'entendre dire qu'il repart bientôt à Washington, où sa vie se trouve.

"Ma vie est là-bas à présent." Une phrase qui vaut mille mots aux yeux de Raven. Elle le voit vivre dans une maison, avec une femme et un ou deux enfants. La boule dans son estomac se fait alors plus lourde, lui donnant presque la nausée, tandis qu'elle songe à leur propre fille, dont il ignore l'existence. Il a sa vie. Il vient de lui dire. Qui est-elle pour briser celle-ci, hormis une ex petite-amie, perdue de vue depuis douze ans ? Personne...
Les émotions qui la traversent sont nombreuses, et certaines se lisent facilement sur le visage et dans le regard de Rav', qui reste pourtant silencieuse, continuant d'écouter Scott qui parle toujours. Mais dorénavant, elle l'entend comme s'il était à des centaines de mètres d'elle, ses pensées focalisant sur la vie qu'il a, à Washington. Une vie à laquelle elle n'appartient pas. A laquelle, elle n'a jamais appartenu.

- Clore ce chapitre...

Répète-t-elle, telle un robot, incapable de réagir pendant un instant, plus concentrée à refouler les larmes et les sentiments qu'elle sent monter en elle. Et elle comprend que ce qu'elle éprouve pour le Harrisson est un mélange qu'elle aurait préféré ne plus ressentir, tandis que son coeur se met à battre un peu plus rapidement Elle va jusqu'à boire du café pour se donner une contenance, malgré la nausée qu'elle éprouve de plus en plus fortement. Et quand elle se sent prête, elle retourne à Scott, tentant un petit sourire qu'elle espère convaincant.

- Je te remercie d'être venu jusqu'ici pour me dire tout ça.

Elle est lisse et polie quand elle prononce ces quelques mots. Digne de l'éducation mesurée de fille de bonne famille que lui a conféré sa mère.

- Et je pense que je suis heureuse, oui. Enfin, je l'espère. Par contre, je ne vais pas mentir, ton retour surprise, bouleverse ma vie malgré tout, même si ce n'est pas ton souhait. Mais c'est normal, non ?

Elle sourit, tandis qu'elle prononce ses mots, alors que son corps et son esprit n'ont qu'une envie: pleurer. Mais elle se retient et se maîtrise parfaitement.

- Et je me doute que ça n'a pas dû être facile pour toi de venir jusqu'ici pour me dire tout ça, ainsi que pour me retrouver. Ca a dû te coûter du temps et de l'argent.

Tout ça pour qu'elle connaisse la vérité. Et c'est ça qui l'interroge: pourquoi faire cela si ce n'est pas pour bouleverser sa vie ? Sans compter qu'elle, elle peut bouleverser la sienne, en lui parlant de Robin, leur fille. Et elle hésite un court instant à la mentionner, mais préfère se retenir en pensant à sa vie qu'il a, à Washington.

- Je... je t'avoue que mes pensées sont un peu embrouillées pour le moment, mais c'est normal je présume... Entre ce que tu viens de me dire, et ce que j'ai pu lire au fil des derniers jours...

Et tandis qu'elle parle, elle sort le cahier. Ce cahier où ils ont écrit leurs rêves, leurs projets, tout.

- Je ne pensais pas que tu l'avais gardé... En le voyant et en voyant l'avion dans ce colis, j'ai compris que c'était toi. Je n'ai pas pu me retenir de le lire, je ne vais pas mentir.

Ca lui a rappelé beaucoup de choses. Trop de choses.

- Je n'ai jamais voulu qu'il t'arrive le moindre mal. Ce que mon père nous a fait, je ne pourrais jamais lui pardonner. Mais à toi, je pardonne. Nous n'étions que des enfants encore, qui vivaient dans leur cocon à eux, dans leur monde, et la vie nous a rattrapé quand on s'y attendait le moins...

Elle souffle ces derniers mots, déglutissant difficilement, tentant de sourire. Elle se dit qu'il aurait pu lui parler à l'époque, elle se l'est dit souvent depuis qu'elle appris la vérité, mais à quoi bon ressasser tout ça ?

- Et j'espère que tu es heureux, à Washington. Que tu fais ce que tu aimes, et que tu as réussi à te construire une jolie vie.  

Des paroles sincères. Mais des paroles qui visent dans le fond à en apprendre plus sur le Scott d'aujourd'hui. Parce qu'elle n'a pas envie que leur rencontre prenne fin maintenant. Elle a besoin d'un peu plus de temps avec lui, d'en savoir plus, afin de se décider définitivement sur ce qu'elle doit faire concernant Robin. Car ce n'est pas évident de cacher le fait qu'ils ont un enfant ensemble... tout comme ce n'est pas évident de venir lui dire qu'ils ont une fille, bouleversant ainsi toute sa vie à lui. Terrible dilemme dans lequel Raven se retrouve prise.

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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years


De toutes les femmes que Scott avait pu fréquenter depuis sa rupture avec Raven, aucune n'était parvenue à véritablement la remplacer. Cette réalité le frappait avec une force renouvelée alors qu'il était assis en face d'elle, dans ce café de Tree Hill où flottaient les fantômes de leur passé commun. Il avait essayé, bien sûr. Avec une détermination presque acharnée, il s'était lancé dans d'autres relations, cherchant désespérément à combler le vide béant qu'elle avait laissé dans son cœur. Chaque nouvelle rencontre, chaque premier rendez-vous était empreint d'un espoir fragile, celui de trouver enfin quelqu'un qui pourrait lui faire oublier Raven. Mais à chaque fois, quelque chose manquait. Un détail, un rire, une façon d'être qui lui rappelait invariablement ce qu'il avait perdu. Même Maeve, sa fiancée actuelle, une femme merveilleuse à bien des égards, n'était parvenue à lui faire oublier Raven. Scott se sentait coupable de cette comparaison constante, de cette impossibilité à vraiment tourner la page. Maeve était attentionnée, aimante, intelligente et drôle. Leur relation avait ses propres moments de bonheur, de complicité, et Scott l'aimait sincèrement. Pourtant, une partie de lui restait prisonnière du passé, hantée par les souvenirs de Raven et de ce qu'ils avaient partagé.
Depuis la réception de ce fameux e-mail provenant du père de Raven, tous les souvenirs et projets qu'ils avaient jadis envisagés rejaillissaient avec une telle force dans son esprit que cela en devenait presque déstabilisant. C'était comme si une porte longtemps fermée s'était soudainement ouverte, laissant déferler un torrent de souvenirs et d'émotions. Il se rappelait avec une clarté saisissante les nuits passées à parler de leur futur, allongés sur le toit de sa voiture, regardant les étoiles. Ils avaient imaginé les voyages qu'ils feraient, traçant sur une carte imaginaire les itinéraires de leurs futures aventures. Paris, Rome, Tokyo... le monde entier semblait à leur portée. Ils avaient rêvé de la maison qu'ils construiraient ensemble, décidant de la couleur des murs et du nombre de chambres pour leurs futurs enfants. Chaque détail, chaque rêve partagé semblait maintenant si vivant, si proche, comme si le temps n'avait pas vraiment passé. Scott pouvait presque sentir l'odeur du parfum de Raven, entendre son rire cristallin résonner dans ses oreilles. Ces souvenirs, longtemps enfouis, revenaient maintenant avec une intensité presque douloureuse.

Raven s'excusa pour les problèmes auxquels le père de Scott avait été confronté, par la faute de son propre père, Scott lui sourit simplement en guise de réponse. Ce sourire était empreint de tristesse, de compréhension, et peut-être d'un soupçon de regret. Que dire de plus ? Il n'y avait rien à dire qui puisse vraiment exprimer la complexité de leurs émotions, la profondeur de leur histoire. La culpabilité et la tristesse dans les yeux de Raven étaient claires, un miroir de ses propres sentiments. Scott ne voulait pas ajouter à son fardeau. Il savait que la situation avait été complexe, pleine de décisions difficiles et de sacrifices. Ils étaient tous les deux des victimes des circonstances, pris dans un tourbillon d'événements qui les avaient séparés contre leur gré. Avec des « et si... », ils pourraient refaire le monde à leur image, comme autrefois. Et pendant un bref instant, Scott se permit d'imaginer ce que leur vie aurait pu être s'ils étaient restés ensemble. Les voyages qu'ils auraient faits, les moments qu'ils auraient partagés, la famille qu'ils auraient peut-être fondée. Mais ces rêves s'estompèrent rapidement, laissant place à la réalité. Aujourd'hui, les choses demeuraient bien différentes. Ils avaient chacun suivi leur propre chemin, construit leur vie séparément. Scott avait Maeve, et il espérait que Raven avait trouvé elle aussi quelqu'un qui la rendait heureuse. Pourtant, assis là, face à elle, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un pincement au cœur, une nostalgie douce-amère pour ce qui aurait pu être. Le silence entre eux était chargé de non-dits, de regrets, mais aussi d'une compréhension mutuelle. Ils avaient traversé tant d'épreuves, séparément et ensemble. Et maintenant, assis dans ce café, ils se retrouvaient face à face avec leur passé, leur présent, et l'ombre de ce qui aurait pu être leur futur.

Les mots que Raven répéta à sa suite pincèrent le cœur de Scott « clore ce chapitre... » Ces mots, qu'il avait lui-même prononcés quelques instants auparavant, résonnaient maintenant différemment dans l'air chargé d'émotions du café. N'était-ce pas ce qu'il était venu faire ? Tourner définitivement la page de sa relation avec Raven. Pourtant, lorsqu'elle répéta ses propres mots, cela sonnait faux. Comme une fausse note dans une partition trop parfaite, dissonante et amère. Scott ressentit une douleur sourde en entendant ces mots. Il réalisa que, malgré ses intentions initiales, quelque chose en lui résistait à l'idée de refermer ce chapitre de leur vie. C'était comme si une partie de lui-même, enfouie profondément, s'accrochait désespérément à ce qu'ils avaient partagé, refusant de lâcher prise. « C'est moi qui te remercie, Raven... Si je suis l'homme que je suis aujourd'hui, c'est en partie grâce à toi, » lui avoua-t-il avant de reprendre une gorgée de café pour conserver un semblant de sérénité. Ces mots, il les pensait sincèrement. Raven avait été une partie cruciale de sa vie, une influence indélébile sur la personne qu'il était devenu. Chaque décision, chaque choix qu'il avait fait depuis leur séparation portait en quelque sorte l'empreinte de leur histoire. Mais cette sérénité vola en éclats lorsqu'elle lui apprit qu'elle était heureuse, même si son retour surprise bouleversait sa vie. Il s'étouffa avec son café, toussant plusieurs fois avant de pouvoir reprendre leur conversation. Cette révélation le frappa de plein fouet, comme un coup physique. Bien sûr, intellectuellement, il voulait qu'elle soit heureuse. Mais l'entendre le dire, réaliser qu'elle avait effectivement avancé, qu'elle avait construit une vie sans lui, c'était différent. C'était réel et douloureux. « Oui... J'imagine que c'est normal. Mais... ne t'inquiète pas, je vais bientôt repartir et tu pourras reprendre ta vie, sans moi, comme avant, » finit-il par dire, chaque mot lui coûtant un effort immense. Il sentait sa gorge se serrer, luttant contre l'émotion qui menaçait de déborder. Après tout, peut-être que Raven avait rencontré quelqu'un. Peut-être avait-elle même un enfant de ce nouveau conjoint ? Cette simple idée lui serra le cœur, une douleur inattendue et brutale. L'image de Raven, heureuse avec un autre homme, avec peut-être un enfant qui n'était pas le sien, s'imposa à son esprit. C'était une pensée qu'il avait toujours repoussée, refusant de l'envisager. Maintenant, elle était là, réelle et inévitable. « Je suis content d'apprendre que tu es heureuse à présent, tu le mérites, Raven, » répondit-il simplement, essayant de masquer la tristesse dans sa voix. Il espérait que son ton paraissait sincère, car malgré la douleur, il le pensait vraiment. Raven méritait d'être heureuse, même si cela signifiait qu'elle l'était sans lui.

Cependant ce qu’il ressentait demeurait en totale contradiction avec ce qu’il venait de lui dire : qu’avait-il envie de faire en cet instant ? Se lever et partir, fuir cette conversation qui ravivait tant de blessures. L'envie de s'échapper était presque physique, un besoin urgent de mettre de la distance entre lui et cette réalité douloureuse. Pourtant, Scott demeurait là, face à elle, ancré par un besoin inexplicable de rester. C'était comme si une force invisible le retenait, l'obligeant à affronter ces émotions, à faire face à ce passé qu'il avait essayé d'enfouir pendant si longtemps. « Peu importe ce que tout ceci m'a coûté... » Argent, temps, Maeve... Ces mots restèrent en suspens dans l'air, chargés de tout ce qu'il ne disait pas. Le coût de ce voyage allait bien au-delà des simples dépenses matérielles. C'était un coût émotionnel, un prix qu'il payait en remettant en question tout ce qu'il pensait avoir construit depuis leur séparation. « ... Le plus important, c'est que tu connaisses la vérité, Raven. » Il se demanda un instant s'il devait lui parler de Maeve. Était-ce le moment de tout révéler ? Non. Pourquoi le ferait-il ? Il ne lui devait rien. Et puis, à quoi bon ? Parler de Maeve maintenant ne ferait que compliquer une situation déjà délicate.  Le silence s'installa entre eux, lourd de non-dits et de questions sans réponses. Scott se sentait tiraillé entre le désir de tout dire, de vider son cœur, et la nécessité de protéger ce qu'il avait construit depuis leur séparation. Il réalisa que malgré ses intentions de clore ce chapitre, il était en train de l'ouvrir plus grand que jamais, ravivant des sentiments qu'il croyait enterrés depuis longtemps. Alors qu'il contemplait Raven, Scott se demanda s'il était vraiment possible de fermer complètement un chapitre aussi important de sa vie. Peut-être que certaines histoires ne se terminaient jamais vraiment, elles évoluaient simplement, prenant de nouvelles formes au fil du temps.

Les fins doigts de Raven plongèrent dans son sac à main, et elle en extrayit le livre de leurs souvenirs. Ce geste, en apparence anodin, figea Scott sur place. Son cœur se mit à battre plus fort, comme s'il reconnaissait l'objet avant même que ses yeux ne le voient clairement. Ce livre, griffonné par eux il y a plus d'une décennie, regorgeait de leurs projets de tour du monde, des rêves qu'ils avaient partagés avec tant de passion et de naïveté. Chaque page était imprégnée de leurs espoirs, de leur amour juvénile, de cette certitude inébranlable qu'ils affronteraient le monde ensemble. Elle ne l’avait pas laissé depuis trois jours au fond d’un placard, elle l’avait apporté avec elle ce soir. Un simple sourire nostalgique étira la commissure de ses lèvres, ravivant des souvenirs à la fois doux et amers. Ce sourire, Scott le connaissait par cœur. Le cœur battant, il observa le livre avec une tendresse infinie. Ses yeux parcouraient la couverture, reconnaissant l'écriture de Raven, mêlée à la sienne. Il pouvait presque sentir l'odeur du papier, entendre l'écho de leurs rires alors qu'ils planifiaient leur avenir avec une confiance aveugle en l'avenir. « J'ai tout conservé de toi, Raven... » Sa voix était basse, presque un murmure, chargée d'une émotion qu'il ne cherchait plus à cacher. « Ce livre, le pull de Noël atrocement hideux que tu m'as obligé à porter pour les fêtes de fin d'année dans ta famille, et... la montre que tu m'as offerte, » dit-il en levant son poignet pour lui montrer. La montre brillait doucement à son poignet, témoin silencieux de leur histoire. Elle avait accompagné Scott dans tous ses voyages, dans chaque moment important de sa vie depuis leur séparation. « Elle m'accompagne où que j'aille... Peu importe le lieu... » Il caressa doucement le cadran de la montre, comme s'il s'agissait de la joue de Raven. Ce geste, empreint d'une intimité silencieuse, trahissait les émotions profondes qu'il avait gardées enfouies en lui pendant tant d'années. La montre, témoin muet de leurs souvenirs, symbolisait une connexion intemporelle, un lien indéfectible entre leurs vies séparées. Chaque tic-tac semblait murmurer leur histoire, un rappel constant de ce qu'ils avaient partagé.

Lorsque Raven lui confia qu'elle le pardonnait, un soupir de soulagement le gagna. Ces mots, si simples et pourtant si puissants, semblaient alléger un poids qu'il portait depuis des années sans même s'en rendre compte. Malgré le temps et la douleur causés par leur rupture, elle le pardonnait. Ce pardon, si précieux et si attendu, s'apparentait à un baume apaisant sur ses blessures anciennes. À ce moment même, Scott voulut poser sa main sur la sienne, chercher un contact physique pour ancrer cette réconciliation naissante. Son corps se pencha légèrement en avant, mu par un désir instinctif de proximité. Mais les mains de Raven étaient enfouies sous la table, protégées, inaccessibles. Ce geste avorté lui rappela brutalement la distance qui les séparait encore, malgré la chaleur de cet instant.
Raven changea doucement de sujet, évoquant la vie qu'il avait à présent à Washington. Les yeux de Scott ne quittèrent pas les siens, cherchant à maintenir cette connexion fragile mais significative. Il scrutait son visage, essayant de lire entre les lignes, de comprendre ce qu'elle ne disait pas. « Une jolie vie... » répéta-t-il à sa suite, la voix empreinte d'une douceur mélancolique. Ces mots résonnaient étrangement à ses oreilles, comme s'ils appartenaient à quelqu'un d'autre. « J'ai... J'ai une vie qui me rapproche le plus possible de ce que nous aurions pu être... » répondit-il, la gorge serrée par l'émotion. Il n'osa pas révéler sa vie avec Maeve ni sa profession de pilote de ligne. Ces détails semblaient dérisoires face à l'intensité de ce moment. Comment expliquer que chaque vol, chaque nouvelle destination, portait l'ombre de leurs rêves partagés ? Comment lui dire que Maeve, malgré tout son amour, n'avait jamais réussi à effacer complètement son souvenir ? Scott parcourait le monde à sa guise, réalisant des rêves qu'il n'avait pas pu vivre avec Raven. Il était fiancé, un engagement qu'il n'avait jamais eu l'occasion de prendre avec elle. Tout cela, il le gardait pour lui, un secret douloureux mais nécessaire. Parler de ces aspects de sa vie semblait presque une trahison envers ces moments qu'ils partageaient maintenant. Le silence qui s'installa entre eux était chargé de non-dits, de questions sans réponses. Scott se sentait tiraillé entre le désir de tout révéler et la peur de briser cette fragile relation. Il réalisa que malgré les années, malgré la distance, une partie de lui appartenait encore à Raven, à leurs rêves partagés, à ce livre de souvenirs qui reposait maintenant entre eux comme un pont entre leur passé et leur présent.

Scott s'aperçut silencieusement que Raven était anxieuse, ses mains tremblantes légèrement posées sur la table, et ses yeux humides trahissant une émotion qu'elle s'efforçait de contenir. Chaque petit mouvement, chaque frémissement de ses doigts semblait résonner dans l'espace entre eux, amplifié par l'intensité du moment.  Il pouvait voir qu'elle se retenait de pleurer, son regard fuyant le sien chaque fois qu'il devenait trop intense. Ses yeux d'un vert profond étaient maintenant voilés par une brume de larmes contenues. Ils dansaient d'un point à l'autre de la pièce, s'accrochant à des détails insignifiants pour éviter de croiser ceux de Scott. Elle jouait nerveusement avec une mèche de ses cheveux, la tournant et la retournant entre ses doigts. Ce geste, si familier à Scott, le ramenait des années en arrière. C'était une habitude qu'elle avait toujours eue dans les moments de stress ou d'émotion intense. Il se souvenait avoir souvent pris sa main dans ces moments-là, pour l'apaiser, pour lui rappeler qu'il était là. Il choisit de ne pas la mettre mal à l'aise en mentionnant ses yeux humides. Au lieu de cela, il se contenta de l'observer avec une douceur silencieuse. Son regard caressait les contours de son visage, redécouvrant chaque ligne, chaque courbe qu'il avait autrefois connues par cœur.

Les souvenirs affluaient en lui, des moments partagés, des sourires échangés, des rêves murmurés dans la nuit. Chaque souvenir semblait prendre vie, se superposant à l'image de Raven assise en face de lui, créant un kaléidoscope vertigineux de passé et de présent. Il se rappela la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, lorsqu'ils étaient enfants et qu'ils attendaient tous deux leurs parents respectifs sur le banc de l'école privée. Cette scène, gravée dans sa mémoire, se rejouait avec une clarté saisissante. Lui jouait avec son petit avion rouge, un biplan, le faisant voler dans les airs avec l'enthousiasme propre à l'enfance. Et elle, Raven, attendant sagement dans sa robe à pois bleu, ses petites jambes se balançant doucement, ne touchant pas encore le sol. Il se souvenait du moment où leurs regards s'étaient croisés pour la première fois, de ce sourire timide qu'ils avaient échangé, ignorant alors que ce moment marquerait le début d'une histoire qui les définirait pour les années à venir. Il se souvenait aussi de leurs escapades spontanées, des voyages qu'ils planifiaient avec enthousiasme. Les nuits passées à rêver de destinations lointaines, à tracer des itinéraires sur des cartes étalées sur le sol de leur appartement. L'excitation dans la voix de Raven lorsqu'elle parlait de voir le soleil se lever sur les pyramides d'Égypte, ou de marcher main dans la main sur la Grande Muraille de Chine. Ces rêves, maintenant teintés de mélancolie, semblaient flotter entre eux, fantômes de ce qui aurait pu être. Ses yeux se posèrent sur ses lèvres, qui tremblaient légèrement, signe de l'émotion qu'elle tentait de réprimer. Il se souvint de leurs baisers, de la tendresse avec laquelle elle le regardait après une longue journée. Le goût de ses lèvres, la douceur de sa peau sous ses doigts, la chaleur de son souffle contre son cou - tous ces souvenirs sensoriels l'assaillirent avec une intensité presque douloureuse. Il se souvenait de son sourire, celui qui éclairait même les jours les plus sombres. Ce sourire qui avait le pouvoir de dissiper ses doutes, d'apaiser ses craintes, de lui faire croire que tout était possible tant qu'ils étaient ensemble. Il cherchait ce sourire maintenant, espérant en apercevoir ne serait-ce qu'un fantôme sur son visage tendu par l'émotion.

Alors qu'elle détournait une fois de plus le regard, Scott ressentit une douleur sourde dans sa poitrine. C'était comme si un fil invisible les reliait encore, transmettant chaque émotion, chaque battement de cœur. Il voulait tendre la main, essuyer ses larmes, lui dire que tout irait bien, mais il savait que ce n'était pas si simple. La souffrance qu'ils avaient partagée ne pouvait être effacée par quelques mots. Les années de séparation, les rêves brisés, les promesses non tenues - tout cela pesait lourdement entre eux, créant un gouffre que même leur connexion évidente ne pouvait combler entièrement. Scott resta immobile, retenant son souffle, conscient que le moindre geste, le moindre mot pourrait briser cet équilibre fragile. Il se contentait d'être là, présent, offrant son soutien silencieux, espérant que d'une manière ou d'une autre, ce moment partagé pourrait apporter un peu de paix à leurs cœurs tourmentés. Dans ce silence chargé d'émotions, ils semblaient communiquer sans mots, leurs âmes se reconnaissant au-delà des années et de la distance qui les avaient séparés.

Le silence s'étira entre eux, lourd de non-dits et de souvenirs partagés. C'était un silence presque tangible, épais comme du velours, enveloppant Scott et Raven dans une bulle hors du temps. Les bruits du café semblaient lointains, étouffés, comme si le monde extérieur avait cessé d'exister pour eux. Scott sentit l'urgence de briser cette tension palpable, de franchir le fossé émotionnel qui les séparait encore. Son cœur battait à tout rompre, chaque pulsation semblant résonner dans sa poitrine comme un appel à l'action. Il prit une profonde inspiration, l'air chargé de tension emplissant ses poumons. Il se leva lentement, chaque mouvement délibéré et mesuré. Ses jambes tremblaient légèrement sous le poids de l'émotion et de l'anticipation. Scott était décidé à s'asseoir auprès de Raven, à réduire la distance physique qui symbolisait tant de barrières émotionnelles. Dans son esprit, ce simple geste représentait bien plus qu'un changement de place ; c'était un pas vers la réconciliation, vers la guérison de vieilles blessures.
Mais à mi-chemin, alors que l'espoir commençait à fleurir dans sa poitrine, le destin en décida autrement. Une grande armoire à glace s'approcha d'eux avec détermination, ses pas lourds résonnant sur le sol du café. L'homme, imposant et visiblement protecteur, fixa Scott avec une expression sévère qui aurait pu faire reculer même les plus courageux. Scott sentit une vague d'inquiétude monter en lui, se répandant dans son corps comme un frisson glacé. Son esprit tournait à toute vitesse, essayant de comprendre la situation, de trouver une issue. L'homme croyait apparemment que Raven était en détresse, et que Scott en était la cause. Cette méprise, aussi compréhensible soit-elle pour un observateur extérieur, menaçait de briser le fragile moment qu'ils venaient de partager. « Est-ce que tout va bien ici ? » demanda l'homme d'une voix grave, ses yeux perçants scrutant Scott avec méfiance. Sa voix était basse, presque un grondement, mais elle portait une autorité indéniable. Scott ouvrit la bouche pour répondre, mais avant qu'il ne puisse émettre un son, le monde bascula. Avec une rapidité surprenante pour un homme de sa stature, l'armoire à glace saisit Scott par le col de son polo. Le tissu se tendit, coupant presque sa respiration. En un instant, Scott se retrouva plaqué contre le mur, ses pieds ne touchant plus le sol. Le choc lui coupa le souffle, et pendant un moment vertigineux, il eut l'impression que le monde tournait autour de lui. « Si tu causes des problèmes à cette demoiselle, tu vas le regretter, » menaça l'homme, ses mots résonnant comme un coup de tonnerre. Son visage était si proche que Scott pouvait sentir son souffle chaud, voir chaque ligne de colère creusée sur son front. La pression sur son col s'intensifia, rendant chaque inspiration difficile. Scott, pris de court et légèrement étourdi, leva les mains en signe de paix. Son cœur battait si fort qu'il était sûr que tout le café pouvait l'entendre. « Attendez, ce n'est pas ce que vous croyez, » tenta-t-il d'expliquer. Les mots sortaient avec difficulté, étranglés par la pression sur sa gorge et l'adrénaline qui courait dans ses veines. Ses yeux cherchèrent désespérément ceux de Raven, espérant y trouver du soutien, une explication, n'importe quoi qui pourrait désamorcer cette situation explosive. Le moment qu'ils venaient de partager, si intime et chargé d'émotion, semblait maintenant lointain, presque irréel face à cette brutale interruption. L'atmosphère du café avait complètement changé. Le silence qui régnait auparavant avait fait place à un bourdonnement de voix inquiètes et curieuses. Scott pouvait sentir tous les regards braqués sur eux, témoins involontaires de ce drame inattendu.

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anniversaire : 22/07/1994
âge : 29 ans
statut civil : Célibataire, qui n'arrive pas à se poser. Maman d'une petite fille de dix ans.
métier/études : Propriétaire du bed and breakfast de la ville depuis quelques semaines
habitation : Une maison, le bed and breakfast, à North Tree Hill
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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years

Clore ce chapitre. Ces trois mots ont l’effet d’un coup de poignard inattendu pour Raven. Mais à quoi s’attendait-elle exactement ? A ce qu’ils reprennent leur histoire, là où elle s’était brusquement arrêtée, il y a douze ans ? Non, bien sûr que non. C’était d’ailleurs impossible. Tant de choses ont changé. Mais elle pensait… A quoi pensait-elle ? Elle ne sait même pas. Elle s’est tellement imaginé leurs retrouvailles qui ont lieu actuellement, qu’elle n’a pas pensé à la suite. Ni même à la raison exacte de sa venue à Tree Hill pour la voir. Pour mettre un point final à leur histoire, en lui avouant la vérité sur ce qu’il s’est réellement passé il y a toutes ses années. Mettre à termes à des remords qu’il devait éprouver depuis tout ce temps et ainsi pouvoir tourner la page. De l’histoire la plus romantique que Rav’ ait vécu. Certainement parce qu’elle n’a jamais oublié Scott. Comment l’aurait-elle pu avec une petite fille qui lui ressemble et qui chaque jour rappelle son père à sa mère, sans que l’enfant ne le veuille, ni même ne le sache.
Douleur. Nausée au bord des lèvres. Envie de fondre en larmes, voire de fuir. Pourtant, la blonde se retient, et tente même de sourire à Scott, tandis qu’elle reprend la parole, le remerciant d’être venu pour lui dire cette vérité qui lui a été si souvent cachée. Et finalement, c’est lui qui retourne les remerciements en direction de la Owens, la surprenant sur le moment. L’homme qu’il est aujourd’hui en partie grâce à elle… Des mots sincères, elle l’entend rien qu’au ton de la voix du brun, et le regard qu’il a, le confirme. Alors, tendrement, elle lui adresse un petit sourire, qui disparaît par la suite rapidement.

Je vais bientôt repartir. Quatre mots. Quatre mots qui font l'effet d'un coup de poignard dans le dos à Raven. Il va déjà repartir. Mais ce n'est pas surprenant, non ? Il a sa vie à Washington, comme il lui a dit, et ça elle le respecte. C'est juste que... elle vient de le retrouver, et au fond d'elle, elle a envie d'en profiter un peu... Mais ce n'est pas possible, parce qu'elle n'est plus cette jeune femme de dix-huit ans, folle amoureuse, prête à faire le tour du monde et vivre sa vie comme elle l'entend. Désormais, elle a quasiment trente ans, une vie plutôt bien rangée, avec sa petite affaire qui fonctionne bien, et surtout une enfant. Leur fille, mais ça c'est un autre sujet qu'elle veut éviter. Mais si elle a cette vie, Scott doit en avoir une à peu près similaire dans la capitale fédérale. Réussissant une fois de plus à refouler ses émotions, pour elle ne sait combien de temps, elle hoche la tête. Que dire à ça ? Elle n’en sait rien, elle n’arrive pas à réfléchir. Heureusement pour elle, la conversation reprend, et elle réussit à reprendre la parole pour répondre à une des interrogations qu’il avait la concernant. Oui, elle peut dire qu’elle est heureuse. Elle mène désormais une vie qu’elle aime énormément, et elle a Robin auprès d’elle. Son petit rayon de soleil. Tout n’est pas tous les jours parfaits, et elle n’a personne avec qui partageait ces quelques beaux moments, mais ça lui convient totalement. Quant à savoir si elle mérite ce bout de bonheur qu’elle a au bout des doigts, elle ne le sait pas, mais elle prend ce qu’elle a.

- Tu mérites aussi d’être heureux Scott.

Répond simplement la jeune femme, cachant ses émotions qui sont à fleur de peau, notamment ses larmes, pour reprendre la parole et saluer la persévérance du brun à la retrouver pour lui dire ces paroles. Elle n’imagine même pas le temps et l’argent que cela a dû lui coûter. Et dans le fond, elle ne peut s’empêcher de se demander si cela cache quelque chose, alors qu’elle écoute silencieusement les paroles que prononcent à Scott, lui assurant que le plus important pour lui c’est qu’elle connaisse la vérité. Chose faite désormais.

- Merci…


Se retrouve-t-elle à simplement souffler, incapable de dire autre chose, alors que Scott en vient à lui avouer qu’il a tout conservé venant de d’elle. Son cœur se serre pour commencer, avant qu’une larme ne lui échappe et ne coule le long de sa joue, alors que le brun mentionne le pull de Noël qu’il qualifie d’hideux, faisant rire une seconde la jeune femme. Ce pull, elle en a de jolis souvenirs, et de belles photos aussi, qu’elle a conservé de son côté. Et puis, il a aussi conservé la montre, cadeau d’anniversaire qu’elle lui a fait pour ses dix-huit ans. Bel objet dans lequel elle avait investi pour fêter dignement l’anniversaire du brun. Alors, quand elle le voit, en aussi bon état, elle ne peut retenir une seconde larme, qu’elle vient essuyer d’un geste vif.

- Scott…

Souffle-t-elle, avant que sa gorge ne se noue, prise par l’émotion. Elle aimerait lui dire qu’elle a fait pareil, qu’elle a conservé tout ce qu’il lui a offert, dans une belle boîte pour la plupart, qu’elle range soigneusement dans son dressing depuis des années. Elle a également toujours cette paire de boucles d’oreilles qu’il lui a offerte pour un Noël, acheté à un petit artiste de New York, et qu’elle avait repéré et aimé dès le premier coup d’œil. Oui, elle a encore tout. Une nouvelle larme glisse sur sa joue à cette pensée, qu’elle vient essuyer doucement, prenant un moment pour elle.
Quelques instants pour se reprendre et venir dire qu’elle lui pardonne, et surtout, qu’elle espère qu’il est heureux, lui aussi, à Washington. Mots sincères, et pendant quelques instants, elle ne sait pas si elle aimerait entendre que c’est le cas ou que ce n’est pas le cas. Jusqu’à ce que Scott lui réponde. Elle a alors mal Raven. Tout son être est douloureux. Elle est remplie d'émotions, plus qu'elle ne saurait l'exprimer, sauf peut-être à travers des larmes. Des sanglots que cette fois, elle retient comme elle peut, et que ses yeux brillants trahissent. Et c'est certainement ça qui alarme un des clients du bar, qui aperçoit de loin le visage et l'expression de la Owens. Un client qui connaît Rav', et qui doit se dire qu'il doit lui venir en aide, puisqu'il vient finalement intervenir, s'approchant de la table pour demander si tout va bien. Immédiatement, les doigts de la jeune femme viennent essuyer sur visage et notamment ses iris. Un geste qui lui prend quelques secondes, mais qui ne lui permet pas de voir l'homme venu à leurs côtés saisir le col de Scott, mais de le constater quelques secondes plus tard. Sur le coup, elle se fige, écarquillant grand les yeux, surprise, observant la scène en témoin muet pendant un instant, avant de se reprendre en entendant Scott essayer de se défendre. Immédiatement, son esprit se reconnecte avec la réalité. Elle reconnaît Dax, qui est celui qui vient de saisir Scott par le col. Un homme à tout faire en ville, qui lui a fait plusieurs travaux au bed and breakfast avant qu'elle ouvre celui-ci.

- Dax !

S'exclame la blonde, attirant l'attention du jeune homme qui relâche la pression sur le col qu'il tient toujours fermement cependant.

- Vous êtes gentil, mais je vous assure qu'il ne me cause aucun soucis.

Elle sourit doucement en prononçant ces quelques paroles, espérant que cela fonctionne et qu'il lâche le Harrisson qui n'en mène pas large... Ceci dit, Rav' non plus n'en mène pas large... Surtout qu'elle se sent mal à l'aise de voir tous les regards des clients rivés sur eux.

-Vous êtes sûre, Mademoiselle Raven ?

La question est posée avec douceur et le ton d'une personne qui s'inquiète pour quelqu'un à qui il tient. Un gros nounours dans le fond, Dax. Il donne même un sourire amusé à la Owens, qui lui sourit de toutes ses dents.

- Oui Dax, j'en suis sûre. C'est un vieil ami, il ne me fait aucun mal.

A part peut-être à son coeur, mais ça, c'est une histoire qu'elle n'a pas envie d'évoquer. Alors, elle sourit simplement au jeune homme, qui finit par lâcher Scott, en se reculant d'un pas, légèrement penaud.

-D'accord... Je suis désolé, je pensais que vous faisiez pleurer Mademoiselle Raven.

Les excuses de Dax sont soufflées, avant qu'il ne salue de la tête les deux anciens amants pour retourner au bar, tandis que les regards des autres clients se détournent d'eux pour retourner à leurs occupations et discussions. Ainsi Scott et Raven ne se retrouvent désormais plus qu'entre eux deux, après cette interruption imprévue.

- Désolée...

Souffle la blonde, en détournant ses iris du brun.

- Je le connais, il a fait quelques travaux pour moi au Bed and Breakfast. Il n'est pas méchant, il a juste du s'inquiéter pour moi à cause des larmes que j'avais aux yeux. Je suis désolée...

Et elle l'est vraiment... Elle se sent mal de cette réaction de Dax... Mais c'était le risque de se rencontrer dans un lieu public, alors que leurs émotions sont mises à rudes épreuves.
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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years


Scott demeure plaqué contre le mur, le cœur battant encore à tout rompre, observant l'échange tendu entre Raven et cette armoire à glace dénommée Dax. L'adrénaline court toujours dans ses veines, rendant chaque sensation plus vive, chaque mouvement plus intense. Il sent la rugosité du mur contre son dos, le tissu de son polo froissé contre sa peau, et l'air qui entre difficilement dans ses poumons. Raven s'est levée, sa silhouette gracile contrastant fortement avec la stature imposante de Dax. Ses yeux, encore humides de larmes contenues, brillent maintenant d'une détermination farouche. Elle parle à Dax d'une voix basse mais ferme, ses mains effectuant des gestes apaisants. Scott est presque sourd mais pas aveugle. Il ne peut entendre ce qu'elle dit, mais il voit la tension quitter progressivement les épaules de l'homme. Raven réussit finalement à calmer Dax, et il lâche Scott, ses doigts se détachant lentement de son col. Scott glisse le long du mur, ses jambes tremblantes peinant à le soutenir. L'air s'engouffre dans ses poumons, et il prend une grande inspiration, savourant la sensation de pouvoir respirer librement à nouveau. Elle se tourne immédiatement vers lui, une expression de regret sur le visage. Ses yeux parcourent le visage de Scott, s'arrêtant sur les marques rouges que les doigts de Dax ont probablement laissées sur son cou. « Désolée... » dit-elle rapidement, ses mots s'entrechoquant dans l'urgence de la situation. Sa voix tremble légèrement, chargée d'émotion et d'inquiétude. « Je le connais, il a fait quelques travaux pour moi au Bed and Breakfast. Il n'est pas méchant, il a juste dû s'inquiéter pour moi à cause des larmes que j'avais aux yeux. Je suis désolée... » Elle parle vite, comme si elle craignait que Scott ne l'interrompe, qu'il ne parte avant qu'elle n'ait pu s'expliquer. Ses mains s'agitent nerveusement devant elle, hésitant entre vouloir le toucher pour s'assurer qu'il va bien et maintenir une distance respectueuse.

Scott réajuste son col de polo, encore un peu perturbé par ce qui vient de se passer. Ses doigts tremblent légèrement alors qu'il lisse le tissu froissé, tentant de reprendre contenance. Le contact du coton doux contre sa peau le ramène doucement à la réalité, l'ancrant dans le présent. Il sent chaque fibre du tissu, chaque pli créé par la poigne de Dax, comme un rappel tangible de ce moment de tension. « C'est… c'est compréhensible, » murmure-t-il, essayant de remettre de l'ordre dans ses pensées. Sa voix est rauque, à peine audible, comme si elle peinait à sortir de sa gorge encore serrée. Les mots semblent étrangers à ses propres oreilles, comme s'ils appartenaient à quelqu'un d'autre. Il déglutit difficilement, sentant encore la pression fantôme des doigts de Dax sur son cou. Ses yeux se posent sur ceux de Raven, et il est immédiatement interpellé par leur profondeur. Ces yeux qu'il a tant aimés, qu'il a cherchés dans ses rêves pendant des années, sont maintenant devant lui, brillants de larmes contenues. Instantanément, il est envahi par un désir intense de balayer ses larmes, de la réconforter, comme autrefois. Ses doigts picotent du besoin de toucher sa joue, d'essuyer ces perles salées qui menacent de couler. L'émotion est si forte qu'elle le paralyse, menaçant de rejaillir avec tous ces sentiments qu'il avait cru enfouir au plus profond de lui. C'est comme si une digue avait cédé dans son cœur, libérant un torrent de souvenirs et d'émotions qu'il avait passé des années à contenir. Il sent son cœur s'accélérer, sa respiration devenir plus difficile. Scott voit la douleur dans ses yeux, une douleur familière qui fait écho à la sienne. Mais elle est mêlée à une tendresse qui n'a pas disparu malgré les années, une lueur douce qui réchauffe son âme glacée. Il sent son cœur se serrer, pris dans un étau d'amour et de regret. Cette tendresse, il la reconnaît, c'est celle qui illuminait son regard quand ils étaient ensemble, celle qui le faisait se sentir invincible.

Scott se refuse à la toucher. Ses mains restent collées à ses côtés, comme paralysées par la peur et le doute. Ses poings sont serrés si fort que ses ongles s'enfoncent dans ses paumes, créant de petits croissants de douleur qui le maintiennent ancré dans la réalité. Cette douleur physique est presque un soulagement face au tumulte émotionnel qui fait rage en lui. Il a peur que s'il la touche, tous ces souvenirs enfouis ne reviennent avec une force insupportable. Il les sent déjà qui grondent sous la surface, prêts à déferler : leurs rires partagés, leurs projets d'avenir, la douceur de ses lèvres sur les siennes, mais aussi la douleur de la séparation, les nuits sans sommeil, les larmes versées en silence. Scott craint que le simple contact de sa peau ne brise les fragiles barrières qu'il a érigées autour de son cœur. Ces barrières, il les a construites patiemment au fil des ans, brique après brique, pour se protéger de la douleur, pour survivre à son absence. Elles sont devenues son armure, sa forteresse. Mais maintenant, face à elle, elles semblent si fragiles, si dérisoires. Il sent qu'un simple effleurement pourrait les réduire en poussière, le laissant vulnérable et à découvert. Le temps semble suspendu alors qu'ils se regardent, figés dans cet instant chargé d'émotion. L'air entre eux vibre d'une tension palpable, chargé de mots non-dits et de gestes retenus. Scott est conscient de chaque respiration, de chaque battement de cœur, comme si son corps tout entier était à l'écoute, attendant un signal, un signe qui déciderait de la suite. Autour d'eux, le monde continue de tourner. Il entend vaguement les bruits du café, les conversations qui reprennent, le tintement des tasses. Mais tout cela semble lointain, comme appartenant à une autre réalité. Dans cet instant, il n'y a que Raven et lui, et cette connexion intense qui n'a jamais vraiment disparu.

Le silence s'étire entre eux, lourd et palpable, chargé de mots non dits et d'émotions retenues. C'est comme si une bulle invisible s'était formée autour d'eux, les isolant du reste du monde. Dans ce silence, Scott peut presque entendre le battement effréné de son cœur, le souffle légèrement haletant de Raven. Autour d'eux, le café semble reprendre vie lentement, comme un animal sortant d'une longue hibernation. Les conversations reprennent, d'abord en murmures timides, comme si les clients craignaient de briser l'atmosphère tendue. Puis, progressivement, les voix s'élèvent plus clairement, le tintement des tasses et le bruit des chaises qu'on déplace se font entendre. C'est comme si le monde extérieur réaffirmait son existence, leur rappelant que la vie continue malgré l'intensité de leur moment. Dax se tient toujours là, une présence imposante mais maintenant en retrait. Son corps massif projette une ombre sur le sol, créant un contraste saisissant avec la silhouette gracile de Raven. Son regard oscille entre Raven et Scott, ses yeux sombres reflétant un mélange de confusion et de remords. Scott peut voir les muscles de sa mâchoire se contracter alors qu'il semble lutter intérieurement, peut-être contre l'envie de s'excuser ou d'intervenir à nouveau.

Scott prend une profonde inspiration, sentant l'air frais remplir ses poumons. L'odeur du café fraîchement moulu et des pâtisseries tout juste sorties du four l'enveloppe, l'aidant à s'ancrer dans le présent. Il essaie de rassembler ses pensées, de donner un sens à ce tourbillon d'émotions qui l'assaille. Le moment qu'ils partageaient avant cette interruption semble si loin maintenant, comme un rêve dont on peine à se souvenir au réveil. Les mots qu'ils avaient échangés, les souvenirs qu'ils avaient effleurés, tout cela semble appartenir à une autre réalité, une parenthèse hors du temps qui s'est brutalement refermée. Pourtant, l'intensité de leurs émotions est toujours là, palpable dans l'air qui les sépare. Scott peut presque la toucher, cette tension électrique qui crépite entre eux. Il sait qu'ils sont à un carrefour, un de ces moments charnières qui peuvent changer le cours d'une vie. Les mots qu'ils vont échanger maintenant pourraient tout changer, pour le meilleur ou pour le pire. Il sent le poids de cette responsabilité peser sur ses épaules, rendant chaque respiration un peu plus difficile.

La réaction de Dax lui pince le cœur, réveillant des sentiments qu'il croyait avoir enterrés depuis longtemps. Étrangement, une pointe de jalousie s'insinue en lui, aussi aiguë qu'inattendue. Ce sentiment, si soudain et déplacé, l'ébranle jusqu'au plus profond de son être. Il devrait être soulagé de voir que quelqu'un veille sur elle, que Raven n'est pas seule face aux difficultés de la vie. Et pourtant, la vue de Dax si protecteur envers elle réveille quelque chose en lui qu'il n'avait pas anticipé. Une partie de lui, qu'il croyait morte et enterrée, se rebelle à l'idée qu'un autre homme puisse occuper la place qu'il a jadis tenue dans sa vie. Scott prend une nouvelle profonde inspiration, essayant de chasser ces pensées irrationnelles. L'air frais lui brûle presque les poumons, mais cette sensation l'aide à se recentrer, à reprendre le contrôle de ses émotions. « Raven, je suis désolé, je ne veux pas te causer davantage de problèmes, ni te rendre malheureuse… » dit-il finalement, sa voix légèrement tremblante malgré ses efforts pour paraître calme. Les mots semblent inadéquats, incapables de traduire la complexité de ce qu'il ressent. « Peut-être devrions-nous écourter cette soirée. » Il force un sourire, tentant de masquer le tourbillon d'émotions en lui. Ce sourire lui coûte, comme si chaque muscle de son visage luttait contre ce geste. « Je suis heureux de t'avoir revue, et heureux d'apprendre que tu es protégée. » Ces mots, bien que sincères, ont un goût amer dans sa bouche. Ses yeux se posent une dernière fois sur Dax, notant la tension dans ses épaules, la façon dont ses mains sont serrées en poings le long de son corps. Puis son regard revient à Raven, s'attardant sur son visage, comme pour en graver chaque détail dans sa mémoire. « Je viendrai te voir demain au Bed & Breakfast pour te dire au revoir, une toute dernière fois. » Il sent son cœur se serrer à l'idée de partir, de laisser Raven ici, mais il sait que c'est la meilleure chose à faire pour le moment.

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RP: Naomi ~ Lennon ~ toi ?

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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years

L'intervention soudaine de Dax met fin à la bulle que Raven a dressé autour de Scott et elle depuis qu'elle s'est assise sur la banquette en face du brun. Il perturbe ce moment intense en émotions. Il ramène la Owens à la réalité, au monde qui les entoure, et il lui faut quelques secondes pour réagir. Pour calmer le jeune homme qui vient prendre sa défense, de manière totalement inappropriée dans sa forme. Elle lui adresse un petit sourire, et vient le rassurer sur Scott comme elle peut, malgré sa voix tremblante et remplie d'émotions. Elle assure que le Harrisson est un vieil ami et qu'il ne lui fait aucun mal et ne lui cause aucun souci. Est-ce vraiment la vérité ? La blonde ne saurait le dire... car dans le fond, elle souffre. Toute cette rencontre la fait souffrir, fait remonter des souvenirs et des histoires qui font mal et qui lui broient le coeur. Mais les quelques mots de la jeune femme semble rassurer l'homme à tout faire qui lâche finalement le col de Scott et s'excuse à sa manière auprès du jeune homme. Puis, après un dernier regard, le perturbateur les salue de la tête et retourne au bar, laissant à nouveau les deux amants seuls, confrontés à leur histoire, à tout ce qu'ils ravivent par cette rencontre.

Un regard désolée, Raven murmure quelques excuses, penaude, les épaules baissées, tout comme son regard. Ses nerfs sont mis à rudes épreuves décidément... Tout comme ceux de Scott qui la regarde difficilement. Tant de douleurs entre eux. Tant de non dits, de mensonges, de secrets, mais aussi d'amour toujours présent. En tout cas, du côté de la jeune femme, qui se rend compte qu'elle éprouve toujours des sentiments pour le brun face à elle, dont elle croise le regard. Des iris dans lesquelles elle se perd, tandis que le silence qui s'est installé entre eux, se met à durer. Et il continue de durer, alors que l'ambiance dans l'air autour d'eux semble s'alourdir. Mais Rav' ne sait que dire. Elle ne trouve pas les mots. Les émotions la submergent bien trop pour ça, et elle fait de son mieux pour contrôler ses larmes.

Un silence qui dure encore, étouffant un peu plus la Owens, allourdissant ses épaules, compressant sa poitrine, si bien qu'elle sent sa respiration se faire plus lente. Elle a même l'impression qu'elle va finir par étouffer, quand finalement Scott reprend la parole. Il ramène la jeune femme à la surface d'une eau dans laquelle elle était en train de couler. Elle remonte à la surface et prend une longue inspiration, pendant que le brun parle. Respiration qui se bloque quand elle comprend ce qu'il lui dit.
La rendre malheureuse... Est-ce qu'il la rend malheureuse ? Non, elle ne pense pas. Il ravive des tas de choses, des tas d'émotions, mais est-ce que ça la rend malheureuse ? Elle ne saurait le dire. Quant à lui causer des problèmes, il ne lui en cause aucun. Une chose qu'elle s'apprête à lui dire quand il reprend la parole.

"Peut-être devrions-nous écourter cette soirée."
Coup de poignard en plein ventre. Pas loin du coeur. D'ailleurs celui-ci rate plusieurs battements, alors que la respiration de Raven se coupe et qu'elle regarde le brun, les yeux remplis de larmes. Elle devient spectatrice de leur échange qu'elle ne maîtrise plus le moins du monde. Si tant est qu'elle ait maîtrisé quoi que ce soit depuis qu'elle a franchi les portes du bar. Il part. Comme ça. Sur cette note. Ainsi. Son coeur se serre, pour ne pas dire se broie. Les mots que le brun prononce arrive à peine aux oreilles de la blonde.

- Tu... tu... tu pars ?

Réussit-elle néanmoins à souffler, par elle ne sait quel miracle après qu'il ait confié la joie que c'est pour lui de l'avoir revu. C'est ainsi que cette rencontre prend fin ? Elle ne savait déjà pas quoi tirer de ce moment avant l'intervention de Dax, mais là encore moins. Tant de pensées la traversent alors qu'elle fixe Scott qui revient vers elle pour lui dire qu'il viendrait demain lui dire au revoir. Son coeur se serre un peu plus, alors qu'elle sent la nausée monter au bord de ses lèvres. Il va déjà repartir ? Comme ça ? Impossible... elle ne peut y croire... Et puis, soudain, son esprit capte l'autre partie de son message: il veut venir la voir demain au Bed and Breakfast. Immédiatement, elle pense à Robin. A ce secret qu'elle ne lui a pas révélé. Pas encore. Et à vrai dire, elle ne sait pas si elle va le faire, encore moins après l'avoir entendu dire qu'il quittait Tree Hill demain. Ou après-demain. Elle ne sait pas, il ne lui a pas donner sa date de départ, juste qu'il venait lui dire au revoir.

- A quelle heure ?

La question lui échappe avant tout autre chose. Avant que finalement les larmes ne franchissent la barrière de ses pupilles, pour couler lentement le long de ses joues. En grand nombre. Elle ne se retient plus. Elle n'y arrive plus.

- Je suis désolée...

Souffle-t-elle en venant les essuyer le plus rapidement qui soit, délicatement, de ses deux mains. Trop d'émotions. Une rencontre de grande intensité, qui se conclut de cette manière. Elle ne savait pas à quoi s'attendre en venant ici, mais certainement pas à ce que ça se conclut de cette façon. Alors elle se lève, et malgré ses larmes, elle tente un sourire. Un petit sourire fugace.

- Je t'attendrai demain matin, je serai au Bed and Breakfast toute la matinée.

Des paroles qu'elle prononce tout en récupérant son sac à main, duquel elle tire un billet de dix dollars qu'elle pose sur la table, pour régler les cafés. Toute la matinée, durant laquelle elle pourrait tenir sa fille à l’écart de celui-ci. Ainsi, elle garderait ce secret. Même si ce n’est certainement pas l’idée du siècle, bien au contraire… Mais il semble déterminer à partir, à retourner à sa vie à Washington, et elle n’a pas envie d’interférer dans son souhait en lui mettant entre les pattes une enfant de onze ans, qu’il n’a jamais vu, et dont il n’a jamais entendu parlé. Même si c’est certainement égoïste de sa part comme comportement… Et déjà, elle a honte… mais elle veut protéger Robin. Elle veut se protéger. Aussi lâche que ce soit… Elle ferme une seconde les yeux pour se reprendre, pour souffler, pour évacuer ses pensées, puis, elle revient à Scott.

- Moi aussi je suis heureuse de t'avoir revu.

Vérité vraie. Des mots qu'elle prononce malgré sa voix remplie d’émotions, tout en plongeant une dernière fois ses iris dans celles de Scott, gravant celles-ci dans sa mémoire, tout comme les traits ou le ton de la voix du jeune homme. Choses qu'elle ne veut pas laisser échapper, tandis qu'elle ressent une profonde douleur dans son coeur. Tant de gâchis. Leur histoire est un vrai gâchis. Tout ça à cause d'un seul homme. Son père. Mais il n'est pas l'heure de refaire l'histoire. C'est trop tard. Même si elle désirerait le contraire. Plus que tout.
Un dernier regard et puis s'en va. C'est comme ça finalement, non ?

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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years


Les yeux de Scott ne cessent de fixer Raven, son regard s'attardant sur chaque détail de son visage si il s’agissait d’un dernière fois, d’un dernier au revoir. Cependant, il demeure profondément perturbé par la scène qui vient de se dérouler sous ses yeux. Les événements l'ont laissé désorienté et mal à l'aise, comme s'il avait été brutalement arraché à un rêve pour être plongé dans une réalité crue et douloureuse. Il constate maintenant clairement que Raven semble protégée et heureuse à Tree Hill, entourée de personnes qui veillent sur elle avec une férocité qui l'a pris au dépourvu. Cette constatation provoque en lui un mélange complexe d'émotions : soulagement de la savoir bien entourée, mais aussi une pointe de jalousie et de regret qu'il tente désespérément de réprimer. Une question lancinante ne cesse de tourner dans son esprit : pourquoi la déranger davantage ? Pourquoi remuer le couteau dans la plaie alors qu'il est venu accomplir ce pour quoi il est venu : lui révéler la cruelle vérité, le chantage de son père ? L'intervention de Dax a réellement interrompu leurs retrouvailles, brisant ce moment d'intimité retrouvée. Une partie de lui ne peut s'empêcher de penser que c'est peut-être mieux ainsi, que cette interruption est un signe qu'il devrait partir, la laisser à sa nouvelle vie. « Oui... Je... Mon vol est prévu pour demain après-midi. En fin de journée, je crois, » répond-il calmement, tentant de cacher son agitation intérieure. Les mots lui semblent presque mécaniques, dépourvus de l'émotion qui bouillonne en lui. Sa voix sonne étrangement à ses propres oreilles, comme si elle appartenait à quelqu'un d'autre.

En observant les larmes dévaler les joues galbées de Raven, Scott doit se retenir de les essuyer comme autrefois. Chaque goutte qui glisse sur sa peau est comme un coup de poignard dans son cœur. Il sent ses doigts tressaillir, luttant contre l'envie instinctive de tendre la main vers elle. Pourtant, il sait qu'il ne peut plus rien faire pour les éviter, et cette impuissance le désole profondément. Ce n'est pas seulement parce qu'ils sont en public et que maintenant tout Tree Hill pense qu'il est le principal responsable des larmes de Raven, mais parce qu'il se sent fondamentalement incapable de soulager sa peine. Cette réalisation le frappe avec la force d'un coup physique, lui coupant presque le souffle. Elle s'excuse. Et cet aveu lui broie le cœur autant qu'il lui tord l'estomac. La culpabilité l'envahit, menaçant de le submerger. « Ce n'est pas à toi de t'excuser Raven... C'est à moi. » Sa voix est à peine plus qu'un murmure, chargée de regrets et de remords qu'il ne peut pleinement exprimer. Puis il hoche simplement la tête lorsqu'elle lui annonce qu'elle sera toute la matinée de demain au Bed & Breakfast. Ce geste simple lui coûte, comme si le simple fait de bouger risquait de briser quelque chose de fragile entre eux. Incapable de trouver davantage de mots appropriés pour prolonger cette douloureuse conversation, il finit par lui répondre « Bonne soirée, Raven. À demain, » d'une voix empreinte d'une douceur mélancolique. Chaque syllabe semble lourde de sens, chargée de tous les non-dits qui flottent entre eux.

Il se détourne alors, la gorge serrée et les yeux brûlants de larmes qu'il refuse de laisser couler. Le masque de calme qu'il s'efforce de maintenir menace de se briser à chaque instant. La sortie du Sky Lounge semble un parcours interminable, chaque pas l'éloignant un peu plus de ce moment intense, de ce mélange de retrouvailles et de séparation. L'air autour de lui semble épais, presque suffocant, chargé des émotions non exprimées qui flottent dans la pièce. Alors qu'il s'approche de la porte, Dax, l'armoire à glace, ne manque pas de lui adresser une parole glaçante. « En plus de la faire pleurer, tu ne la raccompagne pas chez elle ? » lâche-t-il avant de passer devant lui en lui donnant un coup d'épaule.  Ce geste brusque et ces mots durs frappent Scott comme une gifle, ravivant sa culpabilité et sa frustration. Il sent ses muscles se tendre, une partie de lui voulant riposter, défendre ses actions. Mais il se retient, sachant que cela ne ferait qu'aggraver la situation. Au lieu de cela, il encaisse le coup, physique et émotionnel, le laissant s'ajouter au poids déjà lourd qui pèse sur ses épaules alors qu'il franchit finalement la porte, quant à Raven elle est déjà partie.

Une fois à l'extérieur, l'air frais de la nuit accueille Scott comme une gifle glacée, mais il n'apporte aucun réconfort à son âme tourmentée. Au contraire, il amplifie le vide béant qu'il ressent en lui, comme si le froid s'infiltrait dans chaque fissure de son cœur meurtri. Les lumières de la ville semblent floues, presque irréelles, comme si le monde extérieur n'était plus qu'un décor lointain et insignifiant face au tumulte de ses émotions. Scott se dirige vers son hôtel d'un pas mécanique, presque automate. Ses pensées tourbillonnent dans un chaos d'émotions contradictoires, se heurtant les unes aux autres dans un ballet infernal. À chaque pas, une nouvelle question surgit, le torturant un peu plus. Il se demande s'il a bien fait de venir, si cette confrontation avec le passé n'a pas fait plus de mal que de bien. Le doute s'insinue en lui, corrosif, remettant en question chacune de ses décisions. Mais au milieu de ce maelström de remords et d'incertitudes, une conviction demeure, inébranlable : il sait au fond de lui qu'il ne pouvait pas continuer à vivre avec ce poids sur la conscience. Cette vérité, aussi douloureuse soit-elle, devait être révélée. Raven méritait de savoir, même si cela faisait mal, même si cela compliquait les choses. Cette pensée est à la fois son ancre et son fardeau, le maintenant debout tout en l'écrasant sous son poids.

Arrivé dans sa chambre d'hôtel, Scott se laisse tomber lourdement sur le lit. Le matelas cède sous son poids, mais il ne ressent même pas le confort qu'il devrait lui procurer. Ses yeux fixent le plafond sans vraiment le voir, perdus dans un vide qui semble refléter celui de son âme. Le silence de la pièce est assourdissant, amplifiant le bruit de ses pensées qui ne cessent de tourner en boucle. Les images de Raven défilent devant ses yeux fermés comme un film douloureux qu'il ne peut arrêter. Ses larmes, son sourire triste, la vulnérabilité dans son regard, tout cela se grave dans sa mémoire avec une netteté cruelle. Chaque détail est une lame qui s'enfonce un peu plus profondément dans son cœur. Il revoit la scène au Sky Lounge, analysant chaque mot, chaque geste, se demandant s'il aurait pu faire les choses différemment, s'il aurait pu épargner à Raven cette souffrance. Il se répète encore et encore qu'il a fait ce qu'il devait faire, comme un mantra censé apaiser sa conscience tourmentée. Mais la douleur et le regret restent ancrés en lui, aussi tenaces que des parasites s'accrochant à leur hôte. Ces sentiments semblent se nourrir de ses tentatives de rationalisation, grandissant à chaque justification qu'il tente de se donner.
Demain soir, il sera de retour chez lui, à Washington, auprès de Maeve sa fiancée qui l'attend naïvement, croyant à son retour d'une quelconque formation. Cette pensée, qui devrait lui apporter du réconfort, ne fait qu'ajouter à son malaise. L'image de sa vie à Washington, cette vie qu'il a construite loin de Tree Hill et de Raven, lui semble soudain étrangère, presque irréelle. Il se sent pris entre deux mondes, deux vies, incapable de se réconcilier pleinement avec l'une ou l'autre. Alors qu'il reste allongé là, immobile dans l'obscurité de sa chambre, Scott réalise que bien qu'il ait accompli ce pour quoi il était venu, quelque chose en lui a changé. Cette visite à Tree Hill, ces retrouvailles avec Raven, ont remué des sentiments qu'il croyait enterrés depuis longtemps. Et maintenant, face à l'inconnu de demain, face à ce retour imminent à sa vie « normale », il se demande s'il pourra vraiment laisser tout cela derrière lui une fois de plus. Le sommeil le fuit, le laissant seul avec ses pensées tourbillonnantes et un avenir soudain incertain.

Le lendemain matin, le cœur lourd mais résolu, Scott se prépara à affronter ce qui serait sans doute l'une des rencontres les plus difficiles de sa vie. Le réveil avait été difficile après une nuit agitée, peuplée de rêves entremêlés où le passé et le présent se confondaient en un kaléidoscope d'émotions. Il passa un long moment devant le miroir de sa chambre d'hôtel, ajustant méticuleusement sa chemise bleue ciel, celle que Raven aimait tant autrefois. Ses doigts tremblaient légèrement tandis qu'il boutonnait le col, trahissant la nervosité qui l'habitait. Scott scrutait son reflet, cherchant dans ses propres yeux la force et la détermination dont il aurait besoin. Les cernes sous ses yeux témoignaient de sa nuit agitée, mais il y avait dans son regard une résolution nouvelle, forgée dans les tourments de la veille.

Tout en se préparant, il essayait de calmer les battements frénétiques de son cœur, prenant de profondes inspirations pour tenter de maîtriser son anxiété grandissante. Il avait bien conscience que cette conversation serait déterminante pour clore ce chapitre de son passé, une page qu'il avait cru tournée mais qui s'était rouverte brutalement. Il s'efforçait de trouver la force nécessaire pour la mener à bien, puisant dans ses souvenirs, dans l'amour qu'il avait autrefois partagé avec Raven, pour trouver le courage d'affronter ce moment.
L'air frais du matin l'accueillit lorsqu'il quitta son hôtel, apportant avec lui un semblant de clarté et de détermination. La fraîcheur matinale semblait laver une partie de ses doutes, lui offrant un bref répit dans le tumulte de ses émotions. Les rues de Tree Hill, encore calmes à cette heure, résonnaient du chant des oiseaux et du bruissement des feuilles, créant une atmosphère presque irréelle. Scott marchait d'un pas mesuré, chaque pas résonnant dans ses oreilles comme un rappel de l'importance de ce moment. L'itinéraire jusqu'au Bed & Breakfast de Raven demeurait lourd et presque culpabilisant.

Arrivé devant la charmante bâtisse, il prit une profonde inspiration, s'arrêtant un instant pour contempler la façade. Le bâtiment, une grande maison victorienne aux tons pastel, était entouré de jardins bien entretenus. Des parterres de fleurs multicolores bordaient l'allée menant au porche, leurs parfums délicats flottant dans l'air du matin. La lumière douce du soleil matinal baignait la scène, donnant à l'ensemble une apparence presque idyllique. Cette tranquillité apparente contrastait violemment avec le tumulte intérieur de Scott. La beauté sereine du lieu ne faisait qu'accentuer son malaise, comme si la paix qui régnait ici soulignait davantage la tempête qui faisait rage en lui. Il se sentait presque comme un intrus, venant perturber cette quiétude avec le poids de ses révélations et de leur passé commun. Il gravit les marches du porche avec précaution, chaque pas semblant le rapprocher inexorablement d'un point de non-retour. Le bois craqua légèrement sous ses pieds, un son qui lui parut assourdissant dans le silence du matin. Arrivé devant la porte, il hésita un instant, sa main suspendue dans l'air, prête à frapper.
Finalement, rassemblant tout son courage, il frappa doucement à la porte. Le son sembla résonner dans tout son être, marquant le début de ce qui serait sans doute une conversation qui changerait tout. Puis, prenant une dernière inspiration profonde pour tenter de calmer ses nerfs à vif, il tourna la poignée et entra. L'intérieur du Bed & Breakfast l'accueillit avec une chaleur inattendue. L'odeur de café fraîchement préparé et de pâtisseries tout juste sorties du four flottait dans l'air, créant une atmosphère accueillante qui contrastait fortement avec la tension qui l'habitait. Scott avança dans le hall d'entrée, une nervosité palpable dans chacun de ses gestes. Ses yeux balayèrent rapidement la pièce, cherchant Raven, son cœur battant à tout rompre à l'idée de la revoir, de devoir affronter son regard pour la toute dernière fois.

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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years

Elle a mal Raven, quand elle l'entend dire qu'il repart déjà. Un petit tour à Tree Hill, pour resurgir dans sa vie et s'excuser, et puis s'en va. Elle ne sait pas à quoi elle s'attendait à vrai dire avec cette rencontre, mais elle se rend compte en le regardant à travers les larmes, que ce n'est pas ce qu'elle désirait. Pas ainsi. Mais que désirait-elle du coup ? Elle ne sait pas. Elle ne trouve pas la réponse à cette question, ses iris posées sur Scott pour quelques secondes encore, hochant la tête simplement à sa réponse concernant son vol qui a lieu lendemain. Il viendra donc lui dire au revoir dans la matinée, au bed and breakfast, ce qui donne naissance à un nouveau tumulte en la jeune femme. Il faut qu’elle empêche Robin de rentrer demain matin. La pensée s’impose en elle, la paniquant, mais elle réussit à retenir cette panique et à la dissimuler pour faire bonne figure devant Scott.
Ils échangent encore quelques paroles, des excuses principalement, pour leur vie gâchée. Pour leur histoire sacrifiée. Et les larmes coulent sur les joues de la jeune femme, qui n’arrive plus à les retenir et les arrêter. Un flot discontinu mais discret et silencieux, qui a toujours cours quand elle quitte le bar, n’assistant pas à la nouvelle altercation entre son ancien amant et son homme à tout faire.

Surprise par la nuit déjà tombée quand elle franchit la porte, Raven prend un instant le temps d’inspirer et expirer l’air plus frais de la soirée, avant de prendre ses jambes à son cou. De partir rapidement pour rejoindre son domicile. Son chez elle. Et surtout sa chambre, au dernier étage, afin d’être seule, loin du tumulte de la vie extérieure mais aussi de ces clients. Et lasse, elle se laisse tomber dans son lit après une longue douche pour tenter de se remettre de ses émotions. En vain. Trop de choses tournent dans son esprit pour cela, si bien que couchée, elle ne trouve pas le sommeil tout de suite, pour ne dormir que très peu au cours de la nuit, l'esprit trop occupée à revivre la rencontre au Sky Lounge ou à se replonger dans les souvenirs d'un temps révolu. Moments de rire, de joie, d'amour. Des projets à foison. La fougue de la jeunesse, emportée lors d'un jour important pour les deux jeunes amoureux, par un coup de téléphone qu'elle a reçu à l'aéroport. Son monde qui s'est écroulé, et la force dont elle a fait preuve malgré tout pour poursuivre ce rêve qu'ils avaient en embarquant seule pour un tour du monde qu'elle ne se pensait pas capable d'effectuer finalement. Et pourtant.
Et tout à ses pensées, ses iris se perdent sur la photo de Robin qui trône sur sa table de chevet, éclairée par les rayons de la lune qui filtre à travers sa fenêtre ouverte et ses rideaux blancs en mousseline. Son bébé. A qui on a enlevé son père. A qui, son propre grand-père, qui l'adore, a enlevé son père par pur snobisme et contrôle. Des larmes glissent le long de ses joues en silence, tandis que tout tourbillonne dans son esprit. Tandis qu'elle comprend qu'elle a comme un goût d'inachevé avec Scott, et que son coeur continue de battre un peu pour lui, dans le fond. Une vraie tornade de pensées au milieu de larmes et de la fatigue, qui finissent par gagner et la faire sombrer dans un sommeil rempli de rêves et peu reposant. Un sommeil qui la tient jusqu'à ce son réveil sonne, annonçant le lever du jour et le début d'une nouvelle journée, qui sera tout aussi difficile que la soirée de la veille.

Malgré tout, Raven fait bonne figure auprès de ses clients mais aussi de ses employés, cachant son épuisement derrière un sourire et un maquillage savamment appliqué. Comme souvent, elle aide au petit-déjeuner, et prépare le reste de la journée, tout en appelant la maman de la copine de Robin, pour lui demander si sa fille peut rester jusqu'en début d'après-midi, car elle a un rendez-vous imprévu. Elle essaye de rester neutre en parlant, mais ne peut retenir un soupir de soulagement quand elle entend son amie au bout du fil lui assurer que garder sa fille n'est absolument pas un problème. Parfait. Ainsi, elle évite toute rencontre intempestive entre Robin et Scott. Son coeur se serre néanmoins à cette pensée car elle se rend compte qu'elle ferme une porte, verrouille un secret précieux, qui certes impacterait son ex, mais qui mériterait aussi de savoir. Mais il a sa vie à Washington... C'est bien ce qu'il lui a dit, non ? Et elle ne veut pas que Robin se retrouve au milieu de tout ça, si cela risque de la perturber. Un soupir échappe des lèvres de la blonde quand elle y pense à nouveau, perdue entre ce qui est moral de faire et ce qui ne l’est pas. Elle est tiraillée par ses pensées tout au long de la matinée, alors qu’elle travaille avec ardeur pour essayer d’échapper à celles-ci.
Ainsi qu’aux palpitations de son cœur, tandis qu’elle voit l’heure avancer sur les différentes horloges qui se trouvent dans la maison. Des battements qui mêlent sentiments et anxiété à mesure que le temps défile. Elle se sent parfois à deux doigts de fondre en larmes en raison de la situation et de ses fatigues, mais réussit à se retenir en se plongeant dans le travail. Ses nerfs sont à vif, elle ne peut plus se le cacher. A vif et éprouvé, pendant que des dizaines de questions virevoltent dans son esprit. Dont une qui revient en force depuis le milieu de la nuit : comment l’a-t-il retrouvé ? Elle ne lui a pas demandé lors de leur rencontre au bar, mais elle compte bien poser la question lors de leur rencontre du jour. Enfin, si elle arrive à poser la question.

Sourire aux lèvres, la jeune femme salue un couple qui quitte son établissement après trois jours parmi eux. Sur le pas de la porte, elle les observe partir, leur adresse un dernier geste de la main avant de regarder sa montre. Pas loin de dix heure, et aucune trace de Scott quand elle balaie du regard les alentours calmes de la ville. Il fait encore frais, mais avec le soleil qui brille haut et fort dans un ciel d’un bleu d’encre, elle se doute que la chaleur va bientôt se faire ressentir avec force. Encore une journée quasi caniculaire à venir. Un dernier regard aux alentours, et la voilà qui rentre dans la maison, rejoignant le premier étage pour aider à faire les chambres vides. Car elle met toujours la main à la pâte Raven. Sans compter que ce matin, ça lui permet de penser à autre chose, en compagnie de Bee, qui, comme de coutume, a la langue bien pendue. Ce qui donne quelques sourires et rires à la Owens. Des choses dont elle a bien besoin pour lui occuper l’esprit. Enfin, jusqu’à ce qu’elle entende toquer à la porte d’entrée.
Immédiatement, la jeune femme se fige dans son geste, et son cœur semble s’arrêter pendant quelques instants. Un regard vers son employée lui indique que celle-ci est surprise d’entendre frapper, les clients ayant plutôt l’habitude d’entrer, entendu par les carillons au-dessus de la porte, qui touche celle-ci quand elle s’ouvre, ou de sonner dans le pire des cas. Instantanément, Rav’ sait que c’est Scott. Et son cœur s’arrête. Il lui faut entendre le carillon de la porte d’entrée tinter pour revenir à elle, écoutant Bee qui lui demande si elle souhaite qu’elle s’occupe du client. La blonde lui sourit tristement tout en secouant la tête.

- Je vais m’en occuper Bee, c’est un ami. Finis les chambres de ton côté s’il te plaît, et ne me dérange pas. Je vais me mettre dans la bibliothèque pour discuter tranquillement.


Un petit sourire face au regard de son employée, et Raven rejoint le rez-de-chaussée d’un pas léger, descendant l’escalier discrètement, sa main droite s’accrochant à la rambarde, de peur de tomber. Quant à son cœur, elle n’entend plus que les battements de celui-ci dans ses oreilles, rendant tout autre son lointain. Même la salutation qu’elle adresse à Scott alors qu’elle est au milieu des marches.

- Bonjour Scott.


Ses iris se posent sur lui, l’observant de la hauteur qu’elles ont encore, avant qu’elle ne termine de descendre l’escalier pour arriver à sa hauteur, au cœur du hall d’entrée. Hésitante, elle l’observe, son cœur battant à la chamade. Et la respiration coupée. Une chose dont elle se rend compte quand elle en vient à manquer d’air, l’amenant à prendre une grande bouffée d’air.

- Euh… Allons dans la bibliothèque, nous y serons plus tranquilles.

Et à l’abri des regards et oreilles indiscrètes. Observant à nouveau le jeune homme, elle finit par le dépasser pour le devancer et le conduire à une porte sur la gauche, qui donne directement sur la pièce indiquée. Au calme. Où ils pourront se dire au revoir, et où elle pourra poser sa question. Enfin celle qui domine les nombreuses autres qu’elle a, et qu’elle ne pourra certainement jamais poser.


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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years


Raven descend les escaliers, Scott la regarde comme si c'était la première fois qu'il la voit, alors qu'il est là pour la dernière fois. Chaque détail de son apparence semble gravé dans sa mémoire avec une précision nouvelle, comme s'il cherche à immortaliser cet instant, à retenir chaque nuance de lumière sur ses cheveux, chaque mouvement gracieux de son corps. Elle porte un short en jean ainsi qu’un débardeur, mais elle dégage une élégance naturelle qui le frappe de plein fouet. Son visage, légèrement maquillé, est empreint de cette douceur mélancolique qu'il a toujours associée à elle. Ses yeux, bien qu'empreints de tristesse, brillent d'une lumière intérieure qui n'a pas changé. Pendant un moment, Scott oublie pourquoi il est là. Il ne voit plus que Raven, la femme qu'il a aimée et qu'il n’a jamais oubliée. Ce sentiment le prend par surprise, lui serrant le cœur avec une intensité qu'il croyait dissipée par le temps. Mais en la regardant descendre vers lui, il réalise que certaines choses ne changent jamais vraiment. « Euh… Allons dans la bibliothèque, nous y serons plus tranquilles, » propose-t-elle doucement, sa voix apaisante comme un murmure dans l'air tranquille de la maison. Elle lui fait un léger signe de la tête, l'invitant à la suivre dans la bibliothèque. Scott acquiesce silencieusement, incapable de trouver les mots adéquats. Il se contente de la suivre, son regard toujours rivé sur elle, ses pensées en désordre.

Ils pénètrent dans la bibliothèque, un lieu cosy et intime, propice à la réflexion et au souvenir. La pièce, de forme rectangulaire, est baignée de lumière naturelle grâce aux fenêtres qui occupent deux des murs. Les rayons du soleil matinal se faufilent à travers les rideaux légers, illuminant les étagères remplies de livres. Les deux autres murs sont entièrement recouverts d'étagères en bois clair, chargées de volumes en tout genre. Scott remarque des livres pour enfants, reposant à hauteur de main sur les étagères les plus basses, témoignant de la nature accueillante et familiale de l'endroit. Un canapé confortable, avec une petite table devant, occupe le centre de la pièce. Deux fauteuils sont disposés de part et d'autre, invitant à la détente et à la lecture. L'atmosphère est chaleureuse, empreinte d'une sérénité douce, comme si le temps ralentissait dans cette pièce, laissant les occupants s'évader dans le monde des livres. Scott laisse son regard se balader sur les étagères, s'attardant sur les tranches colorées des livres, les objets décoratifs disséminés ici et là, apportant une touche personnelle à l'ensemble. Il ressent une étrange forme de nostalgie en parcourant la pièce des yeux, une sorte de regret d'être arrivé à la fin d'une histoire qu'il n'a jamais voulu terminer.

Le silence qui s'installe entre eux n'est pas pesant, mais plutôt empreint d'une douce mélancolie. Scott ressent une étrange paix l'envahir, malgré la tristesse qui plane encore. Il la regarde à nouveau, ses yeux détaillant son visage avec une tendresse infinie. C'est peut-être la dernière fois qu'il la voit ainsi, dans un cadre aussi intime. Il veut se souvenir de chaque détail, de chaque nuance de ce moment. Raven le regarde en retour, ses yeux brillant d'une compréhension silencieuse, comme si elle savait ce qu'il pense sans qu'il ait besoin de le dire. « C'est un bel endroit, » murmure-t-il finalement, brisant doucement le silence. « Aussi agréable et beau que sa propriétaire… » glisse-t-il sans parvenir à s’empêcher de la complimenter. « Les livres ont toujours eu ce pouvoir... de nous transporter ailleurs, de nous permettre d'échapper à ce qui nous hante. » ajoute-t-il l’air rêveur et nostalgique.

Ils restent un moment dans ce silence partagé, savourant la tranquillité de la pièce et la rareté de l'instant. Scott sait que bientôt, il devra dire au revoir, pour de bon cette fois. Mais pour l'instant, il se contente de savourer ce dernier moment en sa compagnie, dans ce lieu où le temps semble s'être arrêté, où les souvenirs se mêlent aux livres, offrant une forme de réconfort à son cœur tourmenté. Le moment tant redouté est arrivé, celui de l’ultime au revoir. Scott se tient devant Raven, chaque fibre de son être alourdie par l'inéluctabilité de ce moment. La lumière douce de la bibliothèque enveloppe leurs silhouettes, créant une ambiance presque irréelle, comme si le temps lui-même avait décidé de suspendre son cours pour leur laisser une dernière chance de se dire adieu. Scott fixe Raven, gravant chaque détail de son visage dans sa mémoire. Ses cheveux légèrement ondulés, son sourire triste mais apaisé, ses yeux où l’on peut lire tant de douceur et de mélancolie à la fois. Il n’a jamais pensé qu’un simple regard pourrait contenir autant d’émotions contradictoires – l’amour, le regret, la tendresse, et une tristesse infinie. Il prend une profonde inspiration, essayant de trouver les mots qui conviendraient, mais chaque phrase qu’il compose mentalement semble insignifiante face à l’ampleur de ce qu’il ressent. Que peut-il dire pour résumer une vie entière d’émotions, de souvenirs, d’amours perdus, en quelques phrases ? Les mots semblent insuffisants, dérisoires, incapables de porter le poids de ce moment. « Raven, » commence-t-il, sa voix à peine un murmure, presque étouffée par l’émotion. « Je... je ne sais pas vraiment comment te dire au revoir. Cela semble tellement... insuffisant, tellement futile, après tout ce que nous avons partagé. » Soudain, Scott ressent une douleur sourde et désagréable lui traverser la poitrine, comme si ces mots scellaient définitivement leur histoire. Il sait qu’elle a raison, qu’ils doivent se libérer de ce passé pour avancer, mais cela ne rend pas l’acte plus facile à accomplir. « Tu as été une partie si importante de ma vie, Raven. Et même si nos chemins se séparent ici, je veux que tu saches que tu resteras toujours dans mon cœur. Je te souhaite tout le bonheur du monde, vraiment. Si tu as besoin de quelque chose… Tu… Enfin mon numéro de téléphone n’a pas changé… » La raison ? Officiellement, c’est parce qu’il n’en n’a pas besoin. Officieusement, car il espère recevoir un message ou un appel de Raven.

Scott se tient devant Raven, sentant le poids des mots qu'il est sur le point de prononcer. Leurs regards sont fixés, chacun tentant de trouver un ancrage dans l'autre, comme si ces derniers instants pouvaient prolonger indéfiniment ce moment, retarder l'inévitable séparation. Mais il sait qu'il doit partir, qu'il doit laisser derrière lui cette histoire, aussi douloureux cela puisse être « Je… je ne vais pas te demander de m’accompagner à l’aéroport. » Puis il esquisse un sourire, un sourire amer, teinté de cette ironie qui semble marquer leur relation depuis tant d'années. « Ce serait trop ironique, tu ne trouves pas ? » dit-il doucement, essayant de donner un ton léger à ses paroles, mais ne parvenant qu’à souligner la douleur sous-jacente.
Ont-ils besoin de mots pour comprendre exactement ce qu'il veut dire ? Non. Leur dernière séparation a eu lieu dans un aéroport, cet endroit qui devait symboliser le départ vers de nouvelles aventures, mais qui est devenu pour eux le lieu d'une rupture déchirante. L’idée de revivre cette scène, de marcher côte à côte jusqu’à la porte d’embarquement pour une dernière fois, est trop cruelle, trop symbolique. « Je préfère que nos adieux se fassent ici, dans un endroit neutre, et… Où tu as pu te reconstruire » ajoute-t-il en jetant un coup d'œil autour de la pièce qui les entoure. Scott s’approche d’elle, réduisant la distance entre eux. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, la tenir contre lui une dernière fois, mais il sait que ce serait trop difficile, pour elle comme pour lui. À la place, il se contente de lever sa main. Un geste simple, mais chargé de tout ce qu'il ne peut exprimer. « Prends soin de toi, Raven, » dit-il finalement, sa voix à peine un murmure. « Je te souhaite tout le bonheur du monde. » Il recule lentement et sent un vide immense se creuser en lui à mesure qu’il s’éloigne. Il sait que c’est la bonne décision, mais cela ne rend pas les choses plus faciles. « Au revoir, Raven, » dit-il, ses mots s'élevant dans l'air comme une ultime prière, une dernière tentative de saisir quelque chose qui lui échappe depuis trop longtemps.

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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years

Sa salutation se veut chaleureuse, mais la blonde est incapable de sourire. Beaucoup trop de choses la travaille pour ça. Sans parler de ce qu’elle ressent : un fourretout d’émotions qui affleure à la surface, attendant le bon moment pour sortir. Pourtant, elle ne laisse rien paraître et rejoint rapidement la bibliothèque attenant au salon du bed and breakfast, qu’elle sait vide à cette heure de la journée. A vrai dire, hormis un couple toujours dans sa chambre, il n’y pas d’autres clients de présent pour le moment. Ils seront donc au calme pour discuter. Pour se dire au revoir plutôt, parce qu’elle doute que la conversation soit bien longue. Mais peut-être qu’elle se trompe. Et à vrai dire, elle se surprend à l’espérer, alors qu’ils pénètrent dans la bibliothèque dont elle a supervisé l’aménagement et la décoration, ayant une idée précise de ce qu’elle voulait pour cette pièce. Un espace qu’elle a souhaité chaleureux et accueillant pour les lecteurs comme elle. Et elle espère avoir réussi. En tout cas, Scott semble le penser, vu le compliment qu’il fait, faisant légèrement rosir les joues de Rav’.

- Merci beaucoup.

Souffle-t-elle, tout en se reprenant.

- Je voulais une atmosphère bien particulière pour cette pièce, et cela semble réussi.

Des mots qu’elle ajoute en souriant légèrement. Un vrai sourire, qui rayonne sur son visage, tandis qu’elle hoche la tête en entendant les mots qui suivent de la part du brun, sur le pouvoir des livres. Oh oui, elle ne peut qu’être d’accord avec ces mots. Les livres l’ont toujours libérer de ce qui la hantait ou des moments difficiles qu’elle traversait, en la transportant dans d’autres mondes, d’autres univers.

- C’est leur pouvoir.

Murmure-t-elle, en laissant ses iris venir parcourir les tranches des nombreux livres qui garnissent les étagères autour d’eux. Elle se perd dans leur contemplation, profitant du moment de sérénité qui s’est emparé d’elle. Un moment qu’elle savoure. Qu’ils savourent en silence. Sans pour autant bouger des places où ils se sont arrêtés. Un instant, elle vient poser ses yeux sur le Harrisson, le contemplant dans la lumière chaleureuse du soleil que la fenêtre laisse passer. Un moment hors du temps. Presque divin. Qui se fait dans un silence total. Parce qu’il n’y a aucun besoin de mots en cet instant. Pas tout de suite. Pas maintenant. Mais le silence finit par être brisé, et sans bouger, sans sourciller, elle écoute, le cœur battant les mots que prononce Scott, espérant graver chacun d’entre eux dans sa mémoire. Même quand ils tordent son cœur, l’essore dans tous les sens. « Même si nos chemins se séparent ici ». Des mots si durs à entendre, et qui lui font oublier ce qu’elle veut dire elle-même, ce qu’elle veut demander. Elle se perd dans ses paroles si douces… jusqu’à sa dernière phrase. Son numéro de téléphone. La Owens a alors l’impression de se prendre un coup de poignard en plein cœur en apprenant qu’il n’a pas changé de numéro. Et il y a de quoi.

- Le même numéro au bout duquel tu ne m’as plus répondu après ton dernier appel ?

Lâche-t-elle soudainement. C’est plus fort qu’elle. L’entendre dire qu’il a le même numéro qu’autrefois, ça lui vrille le cœur quand elle sait le nombre de fois qu’elle a tenté de l’appeler. Et puis, elle voit dans le regard du brun, qu’elle l’a blessé avec cette remarque. Baissant un instant les yeux, elle prend le temps de se passer une main sur le visage, avant de reprendre.

- Excuse-moi, c’est petit de ma part.

Souffle-t-elle en relevant la tête, sincèrement désolée. Elle laisse ses pupilles s’égarer sur les étagères autour d’eux et les livres, qu’elle a lu pour certains. Pour ne pas dire pour un bon nombre. Elle se sent petite et mesquine d’avoir fait cette réflexion, mais elle est sortie toute seule, ravivée par des souvenirs qui l’ont presque détruite à l’époque. Parce qu’elle ne comprenait pourquoi ça lui tombait ainsi dessus, comme ça, soudainement, alors que la veille encore, il semblait rempli d’entrain à l’idée d’enfin partir faire ce tour du monde qu’ils avaient minutieusement préparé ensemble et rêvé. Des souvenirs dans lesquels elle s’égare à nouveau et se fait mal, se demandant à nouveau ce qu’il aurait été si tout avait été différent. Et si, et si… des si si nombreux dans lesquels elle se perd avant d’être ramené à la réalité par un aboiement d’Arthur, son labrador dans le jardin. Le son de son chien la fait reprendre surface et revenir à Scott qui reprend déjà la parole. Mais sa voix lui vient de loin, encore plongé dans son monde, et heureusement, car cela l’empêche de réagir à ce qu’elle entend. Ou plutôt de surréagir, car hormis un regard choqué, rempli certainement de souvenir douloureux, elle ne trouve rien à répliquer à sa remarque sur l’aéroport. Car, en effet, ça serait ironique, mais surtout d’une violence sans nom pour elle que de le regarder repartir depuis un aéroport. La ramenant à l’été de ses dix-huit ans, et à ce qu’elle a souffert. Une souffrance qu’il ne peut qu’ignorer. Alors oui, elle est choquée par ces quelques mots, mais elle ne dit rien, le fixant juste de ses grands yeux.
La suite de la conversation lui permet de s’extirper de la douleur qui lui tord l’estomac et le cœur, tandis que ses iris s’égarent à nouveau sur la pièce qui les entoure, avant de s’égarer vers le jardin par une fenêtre, Arthur qu’elle aperçoit courir et le ciel bleu. Oui, ici, à Tree Hill, elle se reconstruit. Après tout ce qu’elle a connu, elle a l’impression de renaître ici, en Caroline du Nord. Enfin, elle en avait l’impression, car désormais, elle n’est plus sûre de rien avec le retour de Scott dans sa vie. Scott qui s’approche d’elle, et sur qui elle pose un regard rempli d’émotions. Il se rapproche, et Rav’ se demande s’il va la prendre dans ses bras. Des bras dans lesquels elle risque de fondre en larmes si c’est le cas. Dans lesquels elle va chercher un je-ne-sais-quoi de son passé. De leur passé. Reposant ses iris sur le Harrisson, elle le regarde lever la main, la tendre pour qu’elle la serre. Alors elle se rend compte que ça y est, il s’en va. Cela devient réalité.

- Je… euh…

Bafouille-t-elle, perdue, venant prendre cette main qui lui est tendue pour la serrer une seconde, dans un geste qui donne naissance à un long frisson à la blonde, qui continue d’observer le jeune homme. Elle semble vide. Et pourtant, à l’intérieur d’elle, elle souffre, elle ressent une douleur qu’elle n’a jamais connu, et pourtant, elle a connu bien des douleurs. Mais c’est le au revoir qui la ramène, comme un électrochoc. Se reprenant en comprenant qu’il va partir, et qu’elle n’a pas posé la question qui la démange, qui apaisera peut-être une partie de son âme, elle se reprend.

- Attends !

Le retient-elle avant qu’il ne s’échappe de la bibliothèque et ne quitte la maison. Son propre cœur rate un battement face à son interpellation, car elle ne pensait pas en être capable. Mais si. Et ses iris plongées dans celles de Scott, elle reprend la parole.

- Je… je peux te poser une question ?

La demande d’autorisation est soufflée, mais elle reste droite et les yeux rivés sur lui, attendant son approbation pour poser la question qui lui brûle les lèvres. Et quand elle l’obtient, elle ferme ses paupières un instant, prend une profonde inspiration avant de rouvrir ses yeux et de revenir à Scott.

- Comment tu as su me trouver ? Je veux dire, pourquoi, après toutes ces années, tu m’as trouvé et débarqué ?

Son ton est neutre, sa voix est posée, mais la curiosité lui dévore les tripes. Oui, pourquoi être soudainement revenu vers elle, pour que cela se termine ainsi ? Après deux rencontres, compliquées qui plus est, et qui a ravivé tant de souvenirs, de mensonges, et de douleurs. Chez elle en tout cas, c’est ce qui est arrivé, car elle ne peut dire ce qu’il s’est passé en Scott. Bien qu’elle a pu lire dans ses yeux que pour lui aussi, les émotions étaient là. Et sont toujours là d’ailleurs, elle peut les voir dans les yeux du brun, dans lesquels elle est toujours plongé. Jusqu’à ce qu’elle entende le carillon de la porte d’entrée et un cri. Une voix qu’elle connaît par cœur.

- Mamaaaaan ! Je suis rentrée !

Merde. Robin. Immédiatement les yeux de Raven s’écarquillent de surprise mais aussi d’effroi. Pourquoi n’est-elle pas restée chez son amie, comme elle l’a demandé ? Pourquoi est-elle ici ? Maintenant, qui plus est. Qu’est-ce qui s’est passé pour qu’elle rentre comme ça ? Et seule visiblement, car elle n’entend personne d’autre que sa fille, qui déjà reprend la parole.

- Tu m’as promis qu’on déjeunait ensemble, pourquoi tu as demandé à Mandy que je reste chez elle jusqu’à cette après-midi ? Ce n’est pas ce que nous avions convenu !

Le cri lui parvient de derrière la porte. Robin, fidèle à elle-même, qui hurle, tout en défaisant des chaussures que la blonde entend voler à travers le hall. Comme le sac qu’elle pose lourdement sur le sol. Mais elle est incapable de réagir. Elle est figée de stupeur. Et intérieurement, elle prie pour que sa petite tête blonde ne vienne pas la chercher ici. Ce qui ne devrait pas être le cas, car la bibliothèque, Rav’ n’y est quasiment jamais. Elle prie aussi pour que Scott n’interroge pas à ce sujet ou qu’il ne se précipite pas dans le hall maintenant. Bordel. Ce n’est pas ainsi qu’elle se voyait lui dire pour leur fille. Si elle comptait lui en parler d’ailleurs, car elle n’est pas encore fixée là-dessus.
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In the end, it’s not the years in your life that count. It’s the life in your years


Les derniers instants de leur conversation demeurent empreints d’une mélancolie douce-amère, mais les mots de Scott sur le fait qu’il n’a jamais changé son numéro de téléphone semblent flotter dans l’air, lourds de sous-entendus. Raven, dont le visage se durcit un instant, laisse échapper une réflexion qui frappe Scott plus profondément qu'il ne le souhaite. « Le même numéro au bout duquel tu ne m’as plus répondu après ton dernier appel ? » Sa voix est douce, mais la blessure qu’elle révèle est palpable. Scott sent son cœur se serrer, une douleur sourde s’infiltrant en lui. Cette remarque, bien que dite sans méchanceté apparente, touche une corde sensible. Il tente de dissimuler l'impact que ces mots ont sur lui, mais il sait que c'est peine perdue. Raven le connaît trop bien pour ne pas voir à travers lui, pour ne pas sentir la vague d'émotion qu'il tente en vain de réprimer. Un silence lourd s’installe entre eux. Les mots de Raven flottent encore dans l’air, comme un rappel douloureux de tout ce qu’ils ont perdu, de tout ce qu’il n’a pas su protéger. Raven baisse les yeux puis passe une mains sur son visage, réalisant immédiatement l’effet de ses paroles avant de reprendre « Excuse-moi, c’est petit de ma part » souffle-t-elle, ses yeux s’adoucissant instantanément. La sincérité de son regret est évidente, mais les dégâts sont faits. Scott force un sourire, mais il sent ce sourire vaciller sur ses lèvres. « C'est bon Raven, j’ai compris » répond-il, sa voix légèrement brisée malgré ses efforts pour la rendre stable. Mais à l'intérieur, quelque chose se fissure. Cette réflexion, aussi honnête qu'elle soit, lui fait comprendre quelque chose de fondamental : ils sont arrivés au bout de ce qu'ils peuvent partager. Il ne reste plus rien à dire, plus rien à rattraper. Il pourrait essayer d'expliquer, de justifier ce silence de tant d'années, mais à quoi bon ? Cela ne changerait rien. Le passé est un territoire sur lequel ils ne peuvent plus revenir, un terrain miné où chaque mot, chaque souvenir, risque d’exploser en plein vol.

Raven, malgré ses excuses, semble comprendre l'ampleur de ce qu'elle a déclenché. Son regard, empreint de tristesse se perd sur les étagères de sa bibliothèque. A présent Scott sait que partir est désormais la meilleure décision. Ces derniers mots de Raven ont scellé une conviction qu'il a déjà commencé à former : leur histoire appartient au passé, et aucune tentative de réconciliation ou d’explication ne pourra changer cela. Ce n’est pas de la rancune, mais plutôt une acceptation douloureuse d'une réalité qu’ils ont tous deux évitée trop longtemps. « Tu n’as pas à t’excuser, » finit-il par dire doucement, essayant de calmer la tempête d'émotions qui gronde en lui. « Je pense que tu as raison. Ce qu'il nous reste à faire, c'est avancer, chacun de notre côté. » Il lui offre un dernier sourire, triste mais sincère, avant de se détourner et de quitter la pièce. Le poids de leur passé s’est allégé, mais il laisse place à une autre forme de douleur, celle de l'acceptation.

Alors que Scott se détourne pour partir, le cœur lourd mais résolu, Raven l'interpelle d'une voix tremblante. « Comment tu as su me trouver ? Je veux dire, pourquoi, après toutes ces années, tu m’as trouvé et débarqué ? » Scott s'arrête, pris au dépourvu par la question. Il reste un instant silencieux, les épaules légèrement affaissées, comme s'il pesait le poids de sa réponse. Finalement, il se retourne lentement, ses yeux croisant ceux de Raven.  « Ton père m’a écrit, » dit-il simplement. « Dans son e-mail, il m’a confié ce qu’il avait fait… Ce qu’il avait commis il y a quelques années. » Sa voix est calme, presque neutre, mais le sous-entendu est clair. « Il m’a aussi dit que tu ne m'avais pas oublié… Et il m’a donné ton adresse. » Il soupire en observant celle qui fut jadis la femme pour qui il aurait sauté d’un avion sans parachute. « Une réponse simple, mais honnête, » ajoute Scott, comme pour souligner qu’il n’y avait rien de plus à dire, rien de plus à justifier. « Pourquoi suis-je venu ? Comment je te l’ai dit hier… Tu mérites la vérité Raven. Je suis désolé de ne pas avoir pu te raconter une belle histoire, avec un bel happy end, mais on ne changera rien au passé… Quant à l’avenir, nous savons tous les deux que plus rien n’est possible entre nous, non ? Tu as ta vie ici, à Tree Hill, et moi la mienne à Washington. » dit-il en coupant court à la discussion. De toute manière, il n’ont visiblement plus rien à se dire. Si ce n’est ressasser le passé avec des « si ». Scott esquisse un léger sourire, triste mais sincère. Cette fois, rien ne le retient plus. Il a répondu à toutes les questions, éclairci toutes les zones d'ombre.

Alors que Scott tourne le dos pour quitter la pièce, un bruit inattendu rompt le silence tendu entre eux. Une voix juvénile, claire et enjouée, résonne dans la maison. « Mamaaaaan ! Je suis rentrée ! » Scott s’arrête net, surpris par cette intrusion soudaine. Il se retourne immédiatement vers Raven pour observer sa réaction. À sa grande surprise, il voit ses yeux s'écarquiller, une lueur de surprise, voire d’effroi, traversant son visage. Elle semble pétrifiée, comme si elle n’avait pas prévu ce moment, comme si cette voix révélait un secret qu’elle avait soigneusement gardé. Avant qu'il ne puisse lui poser la moindre question, la petite voix se fait entendre de nouveau, plus proche cette fois-ci. « Tu m’as promis qu’on déjeunait ensemble, pourquoi tu as demandé à Mandy que je reste chez elle jusqu’à cette après-midi ? Ce n’est pas ce que nous avions convenu ! » Un sourire naît sur les lèvres de Scott, involontairement. Il est soudainement envahi par un souvenir lointain de sa propre enfance, lorsqu'il rentrait à la maison en criant de la même manière, plein de vie et d’impatience. Ce souvenir, doux et nostalgique, le transporte un instant ailleurs, le ramenant à une époque où tout semblait plus simple. Cependant il est rapidement ramené à la réalité par un bruit lourd qui retentit dans la maison, faisant vibrer le parquet sous ses pieds. Le son d'un sac – ou peut-être quelque chose de plus volumineux – qu’on jette au sol avec une certaine force. La petite fille, qu’il imagine être la propriétaire de cette voix, semble impatiente et un peu fâchée. Scott regarde Raven, cherchant une explication dans ses yeux, mais elle évite son regard, comme si elle ne voulait pas – ou ne pouvait pas – lui offrir de réponses. La tension entre eux monte d’un cran, chaque seconde de silence ajoutant au mystère de cette situation.

Finalement il prend une profonde inspiration, laissant un dernier regard sur Raven. Il esquisse un sourire léger et dit calmement. « Je crois qu’une jeune cliente a besoin d’aide. » Puis il lui tourne une toute dernière fois le dos et quitte la bibliothèque. Ses pieds légèrement lourds, comme si chaque pas le rapprochait de la fin d’une époque qu’il n’est plus sûr de comprendre. En passant devant la réception, son regard est attiré par une petite fille d’environ une dizaine d’année, debout près du comptoir. Ses cheveux sont attachés en une queue de cheval, et elle tient un sac qu’elle a visiblement laissé tomber sur le sol un peu plus tôt. Scott lui sourit, un sourire simple mais sincère. Beatrix est derrière le comptoir, occupé à trier des papiers. Scott suppose que la petite doit être la fille d’un client, peut-être venue récupérer une chambre avec ses parents. Peu importe, pense-t-il. De n’est qu’un détail. Tout est fini avec Raven. Il n’y a plus de raisons de se raccrocher à des choses qui n’ont plus de sens. Il passe devant la petite fille, prenant une dernière note de ses yeux bleus curieux et de son air légèrement boudeur, puis lui sourit encore, sans vraiment savoir pourquoi. C’est peut-être une manière de dire au revoir à ce chapitre de sa vie. La petite ne répond pas, mais le fixe d’un regard intense, comme si elle cherchait à comprendre quelque chose qu’elle ne pouvait encore saisir. Puis Scott pousse la porte, et le petit carillon suspendu en hauteur émet un tintement mélodieux, un adieu doux et presque ironique. Il inspire une dernière fois l’air du Bed & Breakfast avant de sortir. La porte se referme doucement derrière lui, coupant le dernier lien avec ce passé qu’il a finalement décidé de laisser derrière.

Une fois à l'extérieur du Bed & Breakfast, Scott laisse échapper un long soupir, comme s'il libérait enfin le poids des années de mensonges et de non-dits qui l'ont oppressé pendant si longtemps. L'air frais de l'extérieur semble chasser les dernières traces de l'étouffement émotionnel qui l'avait saisi à l'intérieur. Il se tient immobile sur le perron, laissant la brise légère caresser son visage, emportant avec elle les résidus de douleur et de regrets. Son téléphone vibre soudainement dans sa poche, le ramenant brutalement à la réalité. Il l’extirpe de sa poche et lit le SMS de Maeve, sa fiancée. Une étrange coïncidence, pense-t-il. Le message est simple et direct, comme à son habitude « Comment se passe la formation à Tree Hill ? Tu me manques. Hâte de te revoir. » Les mots sont doux, empreints de l'affection sincère qu’elle lui porte, mais ils éveillent en Scott un sentiment de culpabilité. Il lui a menti. Il n’était pas parti pour une formation. Il était ici, dans ce petit coin du passé, pour retrouver la femme qu’il avait autrefois aimée, pour enfin tourner cette page qui n’aurait jamais dû rester ouverte aussi longtemps.

Debout sur le perron, Scott demeure immobile, fixant l’écran de son téléphone. Une partie de lui se demande comment il a pu en arriver là, comment il a pu entretenir ce mensonge alors qu’il prétendait vouloir construire un avenir avec Maeve. Pourtant, une autre partie de lui se sent étrangement soulagée. Il sait désormais qu'il ne reverra plus jamais Raven. Tout ce qui les liait est parti, dissous dans le passé comme un vieux rêve qui ne fait plus sens au réveil. Il prend une profonde inspiration, puis commence à taper une réponse à Maeve. Il ne mentionne rien de ce qui vient de se passer, de ce qu’il vient de laisser derrière lui. Il lui dit simplement qu’il sera bientôt de retour, que tout va bien, et qu’il a hâte de la retrouver. Mais alors qu'il appuie sur « Envoyer », il sait qu'il y a encore un dernier pas à franchir, une ultime vérité à affronter : celle de son propre cœur, et de ce qu’il est prêt à faire pour avancer vraiment. Scott range son téléphone dans sa poche et jette un dernier regard en arrière, vers la porte du Bed & Breakfast. Il sait que c’est la dernière fois qu’il contemple ce lieu, ce chapitre de sa vie qui vient de s’achever dans les yeux de Raven.

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