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Salem Greenshaw
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Salem Greenshaw
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Message"But no amount of freedom gets you clean." (Ft David)   "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David) EmptyVen 9 Fév - 10:49




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feat @David Ward

Depuis qu’elle était entrée dans son second semestre, et qu’elle avait donc dû avertir sa hiérarchie et ses collègues de sa grossesse, Salem avait été interdite de terrain. Depuis deux mois, ses journées étaient donc bien plus courtes et bien moins éprouvantes qu’elle n’avait pu l’être. Elle avait été un peu anxieuse à l’idée d’être moins occupée sans les patrouilles et les planques ; mais ses collègues, connaissant sa tendance à l’angoisse, avaient réussi à trouver un subterfuge pour que ses tocs ne reviennent pas au galop. Tout ce qui pouvait être fait depuis un bureau, passait par elle. Si bien qu’en fin de compte, elle avait accès à toutes les enquêtes en cours, remplissait la paperasse - sa passion ! - de tout le monde et prêtait main forte aux archives pour dématérialiser les centaines de vieux dossiers n’existant encore qu’en version papier. Ses journées étaient donc tout aussi remplies, mais à dix-sept heures tapantes, elle était gentiment poussée vers la sortie, sauf en cas d’extrême urgence. Ce jour-là, ce fut le capitaine en personne qui se posa devant son bureau alors qu’il était déjà dix-sept heures trente : “Greenshaw ! C’est l’heure, hop hop hop !” Elle hésita à faire semblant d’être totalement absorbée dans sa tâche. Mais un bref coup d'œil vers le chef de brigade lui coupa net l’envie. Il avait sa mine des mauvais jours et elle aurait pu parier qu’une migraine commençait à pointer le bout de son nez. “J’ai terminé ! Je m’en vais !” Elle rangea quelques petites choses sur son bureau avant de se lever et une moue d’enfant fautive sur le visage, elle fila aussi vite qu’elle put vers la sortie du commissariat.

La nuit commençait déjà à tomber, mais heureusement, elle n’habitait pas si loin que ça. Elle décida même de faire un petit détour par la super boulangerie proche de l’appartement de David. Elle essayait d’éviter au maximum de se rendre dans le coin, c’était déjà assez douloureux de ne pas pouvoir le contacter, elle n’avait pas tellement envie de fréquenter les endroits où ils s’étaient promenés main dans la main. Mais ce soir, elle partait en quête, en quête de ce superbe croissant, chaud et moelleux auquel elle pensait depuis plusieurs jours. Elle n’y tenait plus, c’était devenu obsessionnel. Elle sentait la salive remplir sa bouche à mesure qu’elle approchait de la bonne rue. [...] Le papier kraft autour de la viennoiserie s’imprégnait déjà de beurre quand elle croqua une première bouchée divine. Alors forcément, au début, elle ne fît pas plus attention que cela. Le nez en l’air pourtant, elle dû faire quelques pas en arrière pour s’assurer qu’elle n’avait pas rêvé. Elle fixa la fenêtre des yeux, cherchant à apercevoir quelqu’un à l’intérieur de la pièce et dû résister à l’envie puérile de se cacher quand elle aperçut ce qu’elle avait pourtant souhaité voir.  

Avant même qu’elle ne s’en rende compte, elle avait déjà tapé le code de l’immeuble et monter les quelques marches menant à son appartement. Son esprit sembla heureusement se remettre en place au moment où elle allait sonner. Pouvait-elle réellement débarqué chez lui ainsi ? N’allait-elle pas passer pour une folle obsédée ? Il pouvait très bien n’être rentré que depuis quelques minutes ; venir, à peine, de poser le pied chez lui. Néanmoins, en sentant le bébé s’agiter dans son ventre, comme en réponse à son stress et à son appréhension, elle appuya tout de même sur la sonnette. Cette nouvelle ne pouvait pas attendre. Malgré son manteau d’hiver - qu’elle allait sans doute bientôt devoir changer d’ailleurs - il était difficile d’ignorer sa condition. Elle décida d’ailleurs de l’ouvrir et caressa son ventre avec tendresse. Elle était entrée dans son sixième mois la veille. La porte s’ouvrit enfin. Elle afficha une mine penaude. “Mhh… bonsoir.” Elle se racla un peu la gorge pour se donner de l’assurance. “Il faut qu’on parle je crois…” dit-elle, ne pouvant s’empêcher de glisser autant d’ironie dans sa voix qu’elle en était capable. Elle regarda son ventre, le forçant à faire de même. Un peu gênée malgré tout, elle passa une main dans ses cheveux, faisant voler autour d’elle des particules de parfum de son shampoing à la lavande dont l’odeur l’apaisa un peu. “J’aurais aimé que tu l’apprennes autrement… mais on n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie, pas vrai ?” C’était d’une banalité effarante, elle s’en mordit l’intérieur de la joue. “Je peux entrer pour t’expliquer ? Je te promets que je te laisserai tranquille après. ” Elle était sincère, déjà parce qu’il allait forcément avoir besoin d’un peu de temps pour se faire à l’idée, mais aussi parce que malgré tout ce qu’elle avait bien pu dire pour tenter de se convaincre du contraire : elle était en colère contre lui. De l’avoir sous les yeux raviva la fureur qu’elle avait ressenti en lisant le sms qui avait signé leur rupture. Elle n’avait pas eu l’occasion d’évacuer tout son chagrin et son indignation et la rancœur la submergea telle une vague.

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the wicked witch
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anniversaire : 16/03/1990
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statut civil : célibataire ; coeur meurtri qui n'a pas supporter la possibilité de la perdre aussi. égoïsme de ne vouloir être celui qui reste. des sentiments qu'il a refoulés, des sentiments qu'il a préféré oubliés. alors il reste seul à présent le soir. solitaire dans cet appartement bien trop silencieux. draps qui se froissent parfois sans que jamais il ne reste trop longtemps. myocarde qui préfère oublier pour éviter la souffrance de trop.
métier/études : sergent à la brigade criminelle de Tree Hill ; petit justicier que les années n'ont pas fait fléchir. coeur valeureux qui ne bat que pour arrêter les maudits. les études, c'était pas vraiment pour lui. l'action, l'adrénaline, des choses qu'il a découvertes et qui lui semblent à présent nécessaires.


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MessageRe: "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David)   "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David) EmptyVen 9 Fév - 18:47



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Tell the world that I'm coming home
Let the rain wash away
All the pain of yesterday

Fatigue étreinte alors que le sommeil l’avait emporté jusqu’à l’après midi. Retour de mission compliquée où la seule chose que son corps réclamait était un bon matelas. L’adrénaline retombant, seuls les draps trouvaient grâce à ses yeux face à tous ses autres besoins. Ce sont les rayons postméridiens à travers les rideaux qui l’avaient tiré des bras de Morphée. Pourtant, malgré quelques heures de plus éveillé, son esprit n’était pas encore assez bien revenu à la réalité. C’était ainsi à chaque retour de mission. Les jours octroyés de repos par chaque agent n’étaient pas superflus. Chacun devait se reformater à leur propre vie, quitter l’illusion qu’ils avaient mis eux mêmes en place pour la vie réelle. Etrange métier qu’il faisait là. Pourtant, il aurait du être habitué. Une dizaine d’années à avoir cette même routine, ce même rythme de vie à des échelles plus ou moins longues. C’est vrai que la dernière mission engagée faisait partie de ces plus longues. L’enquête avait été difficile et elle avait failli partir en lambeaux à plusieurs reprises. C’était presque un miracle qu’elle ait été menée à sa fin sans qu’il ne soit démis de ses fonctions avant l’heure – ou pire encore peut-être. Soupirant un instant, il se redressa un peu dans son canapé. D’un geste, il attrapa son téléphone qui avait été auparavant négligemment posé sur la petite table basse. Le soir commençait à pointer le bout de son nez à juger par la faible luminosité ambiante et l’heure affichée sur le mobile. Décidemment, il détestait les jours de repos. Si ces derniers étaient nécessaires pour le bon fonctionnement physiologique de chaque agent – toute personne devait se remettre physiquement d’une mission notamment en rattrapant son quota de sommeil, il était néanmoins pour bon nombre d’entre eux une torture psychologique. David détestait ne rien faire et encore moins attendre. Heureusement, il avait pu négocier avec son supérieur une réduction de peine de quelques jours, mais ces derniers étaient bien maigres face aux journées qu’il lui restait encore à passer. Au moins, avait-il des choses de prévues ces prochains jours pour tenter de faire taire les pensées qui ne cessaient de l’accaparer dès que son esprit était tranquille. Elles restaient néanmoins inévitables. Encore pire dans cet appartement, où tout lui rappelait. Elle. Évidemment. Silhouette fantomatique qui ne l’avait jamais réellement quitté jusque là. Malgré ces tentatives, malgré ses efforts, la jeune femme n’avait jamais pu le laisser vraiment durant tous ces mois. Son retour marquait un autre tour de force pour combattre ce fantôme. Tout se rappelait à lui dans cet appartement. Cette façon qu’elle avait de lui sourire alors qu’elle était dans le canapé, cette façon de passer les mains dans ses cheveux alors qu’elle se levait de son lit, cette manie qu’elle avait de retrousser son nez quand il lui mettait de la farine au bout du nez lors de leurs rares tentatives de repas dans la cuisine. Des petites choses immatérielles qui pourtant étaient restées gravées dans sa mémoire. Fichu cœur qui ne voulait se débarrasser une bonne fois pour toute de ces sentiments. Vaine tentative de parlementer avec un organe qui n’en faisait qu’à sa tête. Il aurait pu rester quelques heures de plus dans ce canapé, à regarder une télévision qui ne l’intéressait pourtant pas plus que ça. ‘Repose-toi, profite’ avait dit son chef. Quelle ironie de savoir que le divertissement même était quelque chose qui lui semblait étranger après tous ces mois de haute concentration. Peut-être que manger devrait lui changer un tant soit peu les idées. Il n’avait rien mangé aujourd’hui. Se levant, il fut presque surpris d’entendre la sonnette de l’entrée. Il n’attendait personne. La seule susceptible de passer – c’est à dire sa meilleure amie – avait les clefs. Elle ne sonnait pour ainsi dire jamais ou presque. Peut-être que leur conversation quelques heures plus tôt avait donné à la jeune femme de passer aujourd’hui ? Ils s’étaient pourtant promis de se voir le lendemain. Il finit par se diriger vers la porte d’entrée quelques secondes plus tard. Il l’ouvrit distraitement tout en prononçant un « Becca, tu peux entrer, je croyais que... » Son sourire se fana instantanément alors qu’il croise son regard brûlant. La fin de sa phrase finit par se coincer dans sa gorge. Impossible d’en sortir plus. Elle était là. Réminiscence d’un passé qu’il aurait aimé ne plus croiser. Fantôme qu’il avait passé des jours à chasser de ses rêves – en vain. Crinière de feu qu’il aurait sûrement reconnu entre toute. Salem. Sorcière déchue qui n’avait eu à user de ses charmes, son regard avait suffi pour l’envoûter dès la première seconde. La surprise était totale. Arrêt du cœur momentané, avant que celui-ci n’entre dans une course folle. Comme l’impression qu’il allait sortir de sa poitrine. Les questions se bousculèrent automatiquement dans son crâne. Pire encore, son esprit sembla même se nouer à en perdre la tête. Comment était-elle entrée ? Le code d’accès. Cela faisait des années que David en avait averti la propriété qu’un code jamais changé était dangereux – tout le monde avait ouvertement ignoré le policier. Voilà le résultat. Salem ne l’avait pas oublié, pour toutes ces fois où elle était venue chez lui lors de leur relation. Ses simples paroles le sortirent de ces quelques pensées idiotes qui se bousculaient dans son esprit. Suivant son regard, il vit pourtant l’inévitable. Nouveau rebond d’un cœur déjà bien malmené. Malgré le manteau d’hiver, une rondeur inhabituelle avait pris place au creux du corps de la jeune femme. Difficile de ne pas le voir même si la couche des vêtements saisonniers masquaient en général bien les courbes. Le mot inéluctable sembla se former dans son esprit sans qu’il n’arrive encore à en comprendre réellement le sens – il ne le voulait. « Tu crois ? » remarque-t-il finalement. Seuls mots qui arrivent à franchir sa bouche après quelques secondes de silence. Un simple regard avait fini par lui retourner totalement l’esprit. Les questions se bousculaient bien trop pour qu’il puisse en formuler une seule. La raison de la venue de la jeune femme paraissaient assez claires. Lui qui avait plusieurs fois pensé à leurs retrouvailles, il n’avait jamais pensé à ce que ça soit en de telles circonstances. David avait plutôt imaginé un commissariat bourré de mondes, entre les agents, les criminels et les familles des victimes qui s’entrechoquaient. Elle aurait été là, dans la lumière, lui lançant des regards à lui glacer tout le corps s’il avait osé revenir après un tel message. Mais, rien de tout ça. Sa place habituelle à son bureau était vide lorsqu’il était revenu le soir d’avant. Même à une heure si tardive, Salem avait toujours été l’une des dernières à quitter le bureau. Il n’avait pas relevé tant le soulagement avait pris place dans son cœur. Il n’aurait supporté une confrontation avec le peu de sommeil qu’il avait emmagasiné. En y réfléchissant, même avec un quota d’heures équivalent à plus d’une vingtaine d’heures rattrapées, il ne se sentait pas plus prêt. Néanmoins, il était presque étrange de voir la jeune femme si calme. Les circonstances sûrement. « Entre. » finit-il par prononcer avant de s’écarter lui-même de la porte qu’il laisse ouverte alors qu’il s’enfonce un peu plus dans son propre appartement, qu’ils connaissaient fut-un temps tous deux par cœur. Réminiscence d’un temps où tout paraissait à présent plus simple – pas vraiment en fait. « Tu veux boire ou manger quelque chose peut-être ? » qu’il lance à la volée. Il ne sait pas, agit un peu sans réfléchir. Peut-être parce qu’il aurait besoin d’un bon verre lui-même. Chose étrange lui qui ne buvait presque jamais. Son réflexe est d’aller néanmoins dans la cuisine où il attrape l’un des verres avant de se verser un peu d’eau. Tout à coup, sa gorge paraissait bien sèche. De telles surprises laissaient un goût bien âcre dans la bouche. L’eau fraîche dans son gosier lui fait du bien mais l’effet ne dure que quelques secondes. A nouveau la réalité le frappe de plein fouet alors que son regard tombe sur Salem qui est dans son salon. Vision qu’il ne pensait plus revoir. Image qu’il s’était pourtant défendue de renouveler. Pourtant, elle était bien là. Toujours aussi belle. Toujours capable de faire valser son coeur dans une danse en un regard à peine. Il détestait ça. Il détestait le pouvoir qu’elle avait toujours eu sur lui sans même le savoir. Il avait lutté pourtant – il luttait encore. « Fais pas gaffe au bazar, je suis rentré hier soir et j’ai pas encore eu le temps de.. » l’informa-t-il simplement avec un geste de la main vers ses sacs qu’il avait posés sans vraiment y avoir touchés depuis. Petite information sur son retour. Si elle était venue pour l’enguirlander de ne pas être venu plus tôt – bien qu’il était évident que les explications seraient pour plus tard. Salem n’était pas là pour ça, c’était certain. « Je t’écoute alors. » dit-il alors en posant ses propres mains sur le comptoir, comme pour avoir quelque chose à faire, comme pour avoir un appui face aux paroles qui allaient être prononcées d’ici quelques minutes. Il sentait le choc venir – bien qu’il soit déjà là en quelque sorte. La surprise avait été visuelle et encore avait-il du mal à vraiment le formuler dans son crâne. Son cerveau refusait de tout corréler, de rassembler les maigres pièces pour que le puzzle soit complet. « Même si je me doute de ce que tu vas me dire nan ? » rajouta-t-il néanmoins. « Combien de mois ? Quatre ? Cinq ? » demanda-t-il alors, son regard coulant une seconde fois vers son ventre gonflé. Son départ datait d’un peu plus de quatre mois. Si elle ne lui avait rien dit avant, c’est qu’elle ne devait le savoir. Bien qu’il n’y connaissait absolument rien. Il était incapable de savoir. Ils avaient été un an ensemble avant qu’ils ne rompent – qu’il ne la quitte, tout était possible. Le choc n’en était pas moins brutal. Bien au contraire, la nouvelle commençait à peine son chemin dans son crâne. Il avait l’impression que tout à coup le monde s’était ralenti pour eux. Que chaque particule de poussière prenait son temps pour les aider à appréhender ce qui leurs arrivaient. Il n’arrivait à y croire. Tout ceci ne devait être qu’un mauvais rêve. Une mauvaise blague qu’elle s’empresserait de corriger en riant fort, vengeance d’une rupture trop brutale. Il l’espérait. Que cette grossesse – mot à peine formulé, implicite – ne soit qu’une vaste illusion. Raté.

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MessageRe: "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David)   "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David) EmptyDim 18 Fév - 17:11




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En attendant qu’il l’invite à entrer, elle continua de se balancer sur ses pieds. Elle lui laissa le temps de digérer l’information que ses yeux enregistraient sans comprendre. Elle le suivit docilement jusqu’à la cuisine, la vague s’étant vu maîtrisée par le choc qu’elle avait pu lire dans son regard. Les reproches et autres règlements de compte n’avaient pas leur place dans ce moment délicat. Quand bien même elle avait le pouvoir de le torturer un peu, elle n’en trouvait ni la force, ni le courage. Elle avait eu le temps nécessaire pour s’habituer à l’idée que sa vie allait changer du tout au tout dans quelques mois maintenant. Les mois d'absence de David auraient pu être bien plus douloureux pour elle. Mais en vérité, son cerveau s’était vu détourner du chagrin par cette nouvelle. Salem avait dû faire face aux différentes questions qui devaient à présent se bousculer dans la tête de son ex petit-ami. Mais elle avait eu des semaines pour les analyser et peser le pour et le contre de sa décision. Le simple fait d’avoir mis les pieds dans son appartement avec son ventre la précédent tel un petit canard, devait sans doute revenir à avoir stopper la rotation de la terre pendant quelques instants pour lui. Elle pouvait presque voir le cataclysme sous son crâne dans sa manière de se servir machinalement de l’eau comme un robot. Cela aurait pu être vraiment drôle, mais elle savait qu’en cette instant, ça ne l’était pas. Comme lorsque la bile vous remonte dans la gorge, la nouvelle était brûlante d’amertume. Son regard s’attarda sur les sacs qu’il désigna vaguement. Il venait donc bien de tout juste débarquer. Il avait dû espérer la revoir pour la première fois dans d’autres circonstances et jamais son imagination n’aurait pu le mener à cette scène. Pas qu’il ne soit pas créatif dans ses idées ; mais quelles mécaniques du cerveau peuvent vous amener à cette option ?

Pour être un peu plus à l’aise, elle retira son manteau qu’elle posa sur une des chaises du bar afin de lui faire face, mais de garder un obstacle entre eux. Elle croisa les mains pour se masser les pouces et détourner son attention de la boule d’anxiété qui se formait dans sa gorge. Ils n’avaient jamais vraiment parler sérieusement d’avoir des enfants un jour. Ayant tous les deux des rapports assez spéciaux à la parentalité, ils avaient plutôt évoqué leur doute à l’idée d’être de bons parents. Chez elle en tout cas, le désir ne s’était jamais fait ressentir jusqu’à être mise devant le fait accompli. “J’ai entamé mon sixième mois de grossesse hier, justement.” Bien qu’elle l’ait ressenti pendant longtemps, le doute n’avait été un sentiment que très léger, remisé dans un coin de son crâne. Il n’avait pas été aussi menaçant que sa situation aurait dû le rendre. Son instinct maternel était entré en déboulant par la grande porte. Au final, c’était cela qui lui avait fait le plus peur et l’avait rendue la plus anxieuse. Se rendre compte à quel point elle avait aimé ce bébé dès les premiers moments où son existence lui fut révélée. Elle s’était posé des questions. Elle avait été angoissée par la manière dont elle allait l’annoncer à sa famille, à ses collègues, et bien sûr par le comment elle pouvait l’annoncer à David tout en sachant que tout contact lui était interdit. Les règles étaient les règles et Salem s’y était toujours conformé avec scrupule. “Je l’ai appris à l’hôpital après l’accident. Je pense que tu devais déjà être dans le taxi parce que j’ai essayé de t’appeler mais je tombais directement sur ton répondeur.” Elle ne l’accusa pas de l’avoir bloqué mais n’avait pour autant jamais tenté de répondre à son sms, effrayée à l’idée de voir que celui-ci ne serait peut-être jamais arrivé. Elle fit quelques pas pour contourner le bar et attraper un verre dans un placard en se hissant sur la pointe des pieds. Elle se servit également un verre d’eau, histoire d’arrêter de tripoter ses mains. Ce moment la rendait plus anxieuse que la grossesse en elle-même. “Et bien que j’espère que tu n’en doutes pas, si je suis là c’est bien parce que cet enfant, est aussi le tien.” Elle aurait aimé que la précision soit inutile. Mais après tout, il avait le droit d’avoir un doute. Peut-être même - et cela lui était assez douloureux à admettre et envisager - un petit espoir de ne pas être lié à cette grossesse. Elle l’observa, les lèvres pincées pendant quelques secondes ; essayant de deviner ce qui pouvait être entre train de se passer dans sa tête. Elle but une gorgée d’eau et se lécha les lèvres avant d’en mordiller le coin. Elle inspira et prenant son courage à deux mains, elle s’approcha de lui et posa un main sur son épaule pour qu’il la regarde dans les yeux. Le moment de vérité était proche. Elle avait pris sa décision et aurait cet enfant. Mais elle était prête à lui laisser une porte de sortie.  “Tu n’es pas obligé de décider tout de suite à quel point tu veux être impliqué, actuellement, JE vais avoir un enfant dont tu es le… géniteur.” Elle avait insisté sur certains mots pour lui faire comprendre malgré tout, qu’il n’y avait pas de nous entre eux à ce moment précis. Ils étaient deux personnes à qui il arrivait quelque chose. Il était parti. Il l’avait laissée seule après s’être comportée comme un lâche et elle voulait qu’il sache qu’elle ne voyait pas cet enfant comme un moyen de l’obliger à se remettre avec elle. Son ton avait été néanmoins était un peu plus dur qu’elle ne l’avait voulu ; sans doute dû à la vague qui refluait depuis la paume de sa main toujours posée sur son épaule. Elle la retira et la frotta contre son autre main à nouveau, essayant de calmer la sensation de brûlure… et les battements de son cœur. Car il y avait une question à laquelle elle n’avait toujours pas de réponse : à quel point avait-elle envie qu’il soit impliqué ?

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MessageRe: "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David)   "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David) EmptyVen 1 Mar - 12:48



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Évidence qui commençait à peine à faire son chemin dans son esprit. Réalité qui était sous ses yeux, qui s’imposait sans qu’il n’arrive à en comprendre réellement le sens. Mot qui finalement se faisait admettre par la présence bien réelle de la jeune femme dans son appartement. Dans ce cocon où ils avaient tous deux vécu des moments inoubliables. Sorte de continuité à l’histoire qu’il avait pourtant tenté d’oublier durant ces semaines loin d’elle. En vain. Relation qui avait fait son chemin, sans lui, au creux de la jeune femme. Enceinte. Une dernière trace indélébile de ce qu’ils avaient été. Fruit d’un amour déchu pour l’éternité. Bombe dans son esprit où les mille questions se bousculaient sans peine. Cela aurait été si simple qu’elle le déteste simplement. Qu’elle lui en veuille pour l’avoir quitté ainsi. Les reproches étaient plus faciles à encaisser qu’une telle nouvelle. Il aurait été bien plus simple de passer à autre chose grâce à ça. Mais l’univers s’était moqué de lui, le destin s’était joué d’eux avec un malin plaisir, les réunissant malgré tous ses efforts. Il ne croyait pas à toutes ces choses. A ces prophéties et autres inepties, il n’était pas du tout un spirituel. Pourtant, à cet instant précis, peut-être qu’un doute s’était insinué en lui. Sans doute que quelqu’un en haut, quelque soit l’entité, s’amusait à tirer les ficelles de ces pauvres humains marionnettes. Le comptoir avait été sa bouée. L’accroche qui l’avait empêché de basculer dans une autre réalité – était-elle déjà là néanmoins. Les paroles de Salem, il les entend et tente de les assimiler. Sa tête bouillonne. C’était un trop plein d’émotions qui se bousculait à l’entrée de sa tête. Ce n’était pas une blague de mauvais goût. Une tentative de vengeance pour le lâche qu’il avait été. Tout ceci est réel. Cet enfant était réel. Le ton de la jeune femme n’est pas vindicatif, ou même plein d’espoir. Chaque syllabe se détache avec un calme qui le fige presque. David la connaissait assez pour penser que c’était surprenant. L’évocation de ce fameux jour sans une once de colère, juste des faits accolés. Peut-être était-ce ça le plus surprenant aussi. «  J’avais éteint mon téléphone dès que j’ai quitté... » L’hôpital. ou plutôt le parking de l’hôpital. État de fait qu’il nierait sûrement. Il n’avait jamais pu entrer. Il n’avait jamais pu franchir les portes de l’établissement où pourtant se trouvait Salem. Cela avait été trop dur. Réminiscence de souffrances qu’il n’avait pourtant plus jamais voulu ressentir. Un simple sms envoyé et jamais il n’avait osé regarder à nouveau son téléphone. Sans doute par peur de ne pouvoir la quitter en voyant sa réponse, en entendant sa voix. Lâcheté pour éviter d’être faible. Des mots qu’il avait glissé comme une maigre explication, comme une justification qu’il semblait nécessaire. Il n’avait pas vu si réponse, si appels il y avait eu. Même son mobile devait traîner dans l’un de ses sacs, après l’avoir récupéré dans son casier. Ces mêmes sacs auxquels il n’avait touché depuis son arrivée. Il l’observe Salem. Il la regarde se servir un verre avant de détourner les yeux, comme si rien n’avait changé. Comme si chez lui était encore chez elle. Il l’écoute, ne peut s’empêcher de froncer les sourcils à l’éventualité qu’il doute d’elle. Comment ? Morceaux du cœur qui s’agite sous chaque syllabe prononcée. Myocarde qui se fige à cette possibilité. Pourquoi s’infligerait-elle une visite si l’enfant n’était pas de lui ? Sûrement voulait-elle se trouver à l’autre bout de la planète à l’instant. Alors que lui ne voulait que la serrer contre lui. Savoir qu’elle allait bien – réellement. La dernière image qu’il avait eue d’elle, c’était son corps s’écroulant sous la balle. Son propre cœur qui hurlait sans voix de la sentir si proche mais pourtant si loin. Myocarde traître qu’il n’arrive à faire taire. C’est encore pire quand sa main vint se poser sur son épaule. Arrêt du temps qui n’empêche pas pourtant les frissons le parcourir. Malgré l’étoffe de son tee-shirt, il sent son contact presque brûlant sur sa peau. Toucher minime mais qui pourrait le faire perdre pied. Son regard finit par rencontrer le sien. Des lueurs qu’il pensait avoir oubliées qui dansent dans les yeux de la jeune femme. Des sensations qu’il retrouve dans son regard. Pourtant, son ton n’est plus le même. Géniteur, le mot est dur mais tellement réel. Un mot qui décrit parfaitement la situation dans laquelle David se sent finalement. Géniteur n’est pas père. Tous les hommes pouvaient être géniteur, peu était réellement des pères à la fin. Et, se sentir père était aussi un long chemin. Un sentiment qu’il ne pensait ne jamais avoir à ressentir de sa vie – les enfants n’étant pas réellement son projet de vie, son but. Une question posée en pointillé par Salem, dont il n’avait aucunement la réponse. Contact rompu quand la jeune femme retire sa main. Une sensation de toucher qui dure encore quelques secondes. Cœur qui tombe un peu plus bas. Non, reviens. Mais, les mots ne sortent pas, les maux restent trop forts. Une situation qu’elle évoque comme dénuée de tout. Dénué d’un eux. Pas surprenant vu la façon dont il l’avait quitté. Quelque chose qui est peut-être soulagé en lui – c’était, après tout, ce qu’il avait voulu non ? - malgré une autre qui aimerait bien hurler un bon coup. Trop de choses à traiter en même temps. Des envies, des sensations mais surtout des émotions qu’il n’arrivait à dompter correctement. Chose qu’il avait toujours détesté – le contrôle toujours. « Pourquoi penses-tu que j’en aurais douté ? » ne peut-il s’empêcher de demander après quelques secondes de silence. Un moyen détourné pour grappiller quelques secondes avant une réponse qu’il ne savait bonne ou mauvaise. S’attendait-elle qu’il plonge la tête la première ou, au contraire pensait-elle qu’il fuirait à la première occasion ? Deux possibilités qui ne semblaient pour l’instant la bonne. Un besoin de réfléchir, un besoin de penser à tout ça sans que son esprit n’ait envie d’exploser. Parce qu’il n’y avait sûrement à la fin aucune bonne ou mauvaise réponse. Juste un enfant qui n’avait rien demandé à personne. Qui se retrouvait entre ces deux êtres, seuls et perdus. Qui tentaient de faire avec une situation qu’ils n’avaient pas envisagé. Qui essayaient d’éviter les mots pour ne pas remuer trop fort les maux. « J’vais pas te cacher que c’est soudain et… surprenant. Et vertigineux. » avoue-t-il finalement. Un enfant, qui l’aurait cru ? Il n’était pas naïf, ou benêt du village. Dernière étreinte qui sans le savoir les avait liés pour toujours. La surprise n’en restait pas moins grande. Les questions fourmillaient toujours dans son esprit et jamais n’avaient-elles été si nombreuses. Les réponses n’étaient néanmoins pas celles auxquelles il était encore prêt. Une dizaine de minutes plus tôt, il s’était à peine décidé sur le repas qu’il devait prendre ce soir, comment pourrait-il prendre une telle décision à présent ? La question était pourtant assez simple. Presque trop. Une situation qu’il n’arrivait vraiment à appréhender, à ne pas savoir par quel bout la prendre. Son ex qui débarque chez lui enceinte de six mois. C’est un choc dont il faut se remettre. Il était certes habitué à des situations extrêmes, ce n’était pas le genre de situations pour lequel il était entraîné. Totale perte de contrôle qui le rendait dingue. Salem avait toujours réussi à le sortir de sa zone de confort. De l’emmener vers les endroits qu’il avait toujours rebuté. La vie de couple, l’emménagement... Des choses qu’il avait repoussé durant des années, des décennies même, pour qu’elle ne trouve grâce à ses yeux que grâce à elle. A cette tornade de feu qui a toujours su mettre sa vie en dessus dessous, qui a toujours su tout retourner – le cœur en premier. Même en étant plus ensemble, elle réussissait malgré elle à être cette constance dans sa vie. A être celle qui l’emmènerait toujours plus loin que les limites de son esprit. « Ce n’est pas ainsi que ça aurait du se passer. » murmure-t-il plus au vent qu’à la jeune femme, fixant son verre d’eau vide avant de se resservir par automatisme – pour éviter de se confronter à son regard surtout. Ce n’est pas ainsi que les choses auraient du se passer. Culpabilité qui avait toujours été un peu là. De celle que les lâches ressentent après un abandon. De celle qui prend aux tripes malgré toutes les bonnes raisons qui se cachaient derrière. Sentiment qui explose face à ce ventre rebondi. Avouait-il à demi-mot que s’il avait su, tout aurait été différent ? Peut-être. Toutes les bonnes raisons qui l’avait amené à cette rupture tenaient encore – et le serait-elle même encore plus à présent. Mais avec cet enfant dans l’équation, les cartes venaient d’être rebattues. Il était perdu, paumé face à elle, face aux choix qu’elle lui demandait de faire à demi-mot. Il n’était même plus question d’eux, à vrai dire. Mais plutôt d’un toi et moi face à tout ça. Parce que ce qui faisait mal, ils le verront plus tard. La priorité, c’était cet enfant. Y avait-il déjà réellement un choix à faire ? La réponse était déjà en lui, fallait-il encore qu’il l’accepte totalement après le choc de la révélation.

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MessageRe: "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David)   "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David) EmptyJeu 21 Mar - 17:06




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Parce que j’aurais compris que tu l’espères un peu.” avoua-t-elle à demi-mot, en haussant les épaules, souhaitant montrer le contraire de ce qu’elle ressentait. Elle avait évidemment envie qu’il soit impliqué car elle avait beau retourner la situation dans tous les sens : elle n’avait pas envie de donner à cet enfant, une enfance qui pourrait ressembler de près ou de loin à celles qu’elle et David avait vécu. Bien qu’il ait été assez peu loquace à propos de son enfance, il avait été difficile pour lui de lui cacher que sa mère était décédée lorsqu’il était petit. Salem n’avait jamais réussi à savoir comment et dans quel mesure cela avait donc affecté le jeune homme. De son côté, l’absence d’une figure paternelle allait de pair avec la composition de sa famille. Memphis avait beau faire tous les efforts du monde, il restait son frère aîné. Le pattern était pourtant différent ici, ils allaient chacun devoir embrasser le rôle de la personne qui leur restait en exemple. Pour lui ? Un père tout juste encore bon à en être un. Pour elle ? Une mère peu douée mais qui s’était enfoncée jusqu’au cou dans un schéma. Pourtant, Salem s’était donnée une résolution : elle ne serait pas comme sa mère. Elle ferait en sorte d’être assez mature pour laisser une place à David dans la vie de l’enfant. Elle ne savait juste pas à quel moment sa colère allait exploser. Quel serait le moment où toute la rancœur jamais exprimée finirait par être expulsée ? Des jours ? Une fois qu’il aurait eu le temps de digérer la nouvelle. Des semaines ? Alors qu’ils se disputeraient pour une autre raison. Des mois ? Parce qu’ils seraient exténués par des nuits sans sommeil. Des années ? Parce que leur enfant se serait battu à l’école. Elle n’avait qu’une seule certitude : cela arriverait. Un jour, la vague allait se déverser un peu plus fort et elle n’aurait aucun moyen de la contenir.

Bien qu’elle ait rapidement cédé à l’idée de devenir mère, il avait ensuite fallu à Salem plusieurs semaines pour se convaincre qu’elle pouvait être une bonne mère. Pas parfaite, car elle aurait toujours quelques lacunes dues à sa propre enfance, mais assez bien pour que cet enfant ait une vie satisfaisante et qu’il ou elle soit heureux. Elle avait dû se convaincre, à de multiple reprise que sa décision n’était pas précipitée ou fondamentalement stupide. Une fois tout ça fait, ses problèmes ne s’étaient évidemment pas envolés. Mais elle s’était sentie capable d’assumer le rôle. Les mois étaient passés et elle avait repoussé le fait de se confronter à son unique point faible. À présent, face à lui, elle était bien obligée de se rendre compte qu’elle souhaitait qu’il fasse partie de cette aventure. Et cela chamboulait absolument tout pour elle. “Oui j’imagine. Ça a été un choc pour moi aussi.” Si la douleur dans sa cuisse n’avait pas été aussi présente au moment de l’annonce, elle aurait sans doute cru qu’elle rêvait d’ailleurs. Les choses avaient fini par s'éclaircir après quelques examens et questions, mais elle était tout de même rentrée chez elle dans un état second. Elle s’était tout de suite sentie différente. Elle portait la vie. Elle qui n’avait jamais été sûr de le vouloir. Bien qu’il ait murmuré, elle réussit à saisir quelques mots et donc le sens de sa phrase. Elle eut envie de rire un peu, mais elle se retint. C’était drôle, parce que c’était vrai. Comment amener un enfant dans une équation pareil ? Leur vie avait été sans dessus dessous pendant trop longtemps. Même le fait de s’être trouvé n’avait pas fait cesser le sentiment de constant chaos autour d’eux. L’amour n’avait pas suffit à le contenir. Il s’était instillé partout, ravageant sur son passage la stabilité qu’il aurait pu apporter l’un à l’autre. Jusqu’à l’apothéose, le grand final, au son d’une balle perdue. “J’aurais aussi préféré que tu sois là, pour faire partie de la décision de garder cet enfant ou non. J’ai bien conscience de te l’imposer, mais tu comprends aussi que tu ne m’as pas laissé le choix.” Elle savait bien qu’il parlait d’un tout, et pas juste de sa décision. Que la terre venait de commencer à tourner à l’envers pour lui. Mais elle ne pouvait s’empêcher de souffler le chaud et le froid, de lui faire comprendre qu’il ne pouvait la blâmer de rien, même s’il ne comptait pas le faire. De justifier son comportement pour lui faire comprendre à quel point elle estimait qu’il avait agit comme un crétin et combien elle lui en voulait pour ça. Elle voulait qu’il ait une place, pas qu’il ait la vie facile. Néanmoins, quand elle sentit le bébé s’agiter dans son ventre, elle recommença à souffler le chaud en se précipitant vers lui et en attrapant sa main qu’elle posa sur le bas de son ventre. Normalement, elle était assez avancée dans sa grossesse pour qu’il puisse, de l’extérieur, également ressentir quelque chose. Apparemment bien disposé, le bébé décida de donner un coup de pied pile à l’endroit où la main de David était posée. Salem releva les yeux vers lui en souriant : “Si jamais ce n’était pas encore assez concret…” Ils avaient été assez intimes pour que cela ne la gêne pas de sentir sa main ainsi posée sur elle. Après tout, elle avait initié ce contact et la vague semblait apaisée par ce moment de partage. Cependant, elle fut surprise par l’envie soudaine de le prendre dans ses bras. Tout à sa rage, elle n’avait jamais pris le temps de se confronter aux sentiments qui avaient perduré. Porter son enfant n’avait rien arrangé. Une partie d’elle était toujours amoureuse de lui et il lui avait manqué. Mais sa fierté était bien trop blessée pour l’admettre. Elle ne céda pas à son envie, mais ne bondit pas hors de sa portée non plus pour s’en empêcher. Elle lutta tout simplement. Elle lui laissa quelques secondes de paix en plus. Enfin, elle s’éloigna de nouveau. “Pas que ça change quoi que ce soit à ta décision j’imagine mais… est-ce que tu veux connaître le sexe ?” Elle était elle-même surprise par son calme.

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métier/études : sergent à la brigade criminelle de Tree Hill ; petit justicier que les années n'ont pas fait fléchir. coeur valeureux qui ne bat que pour arrêter les maudits. les études, c'était pas vraiment pour lui. l'action, l'adrénaline, des choses qu'il a découvertes et qui lui semblent à présent nécessaires.


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MessageRe: "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David)   "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David) EmptySam 30 Mar - 18:13



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Tell the world that I'm coming home
Let the rain wash away
All the pain of yesterday

L’aurait-il espéré au moins un peu ? L’idée ne lui serait même pas venue à l’esprit. Mois bien trop courts, malgré cette absence ressentie en années. Il aurait du s’en douter, ne pas s’en paraître surpris mais, le monde avait continué de tourner en son absence. L’univers n’avait pas attendu son retour pour que les conséquences ne s’affichent déjà – et quelle conséquence. Fruit d’un amour avorté qu’aucun des deux n’avait voulu se terminer à l’époque. Etait-ce le cas à présent ? Ses propres sentiments étaient intacts malgré ces semaines à tenter de l’oublier, à essayer de reléguer son souvenir aux indésirables. En vain. Son cœur avait été parasité de son amour et jamais ne put-il se résoudre à le lancer aux crocodiles. Tout avait persisté, malgré le temps, malgré la distance. Salem devait lui en vouloir à mort. Qui ne l’aurait pas fait à sa place ? Quel homme était assez lâche pour agir de la sorte faut dire ? Il avait agi en imbécile et c’était encore plus le cas quand son regard se confrontait à l’arrondi à présent. Ce n’était pas seulement à Salem qu’il devrait rendre des comptes, mais aussi à cet enfant – véritable bombe dans sa vie qui fait exploser jusqu’ à ses fondations même.  Lui qui n’avait jamais envisagé d’avoir d’enfants était-ce ainsi qu’il aurait voulu que la situation se passe ? Bien évidemment que non. Des mois de silence pour une surprise de taille. Le destin le punissait sûrement de sa lâcheté – ou peut-être se jouait-il surtout d’eux deux. S’il savait qu’il reverrait la jeune femme après leur rupture, il aurait pensé que leurs conversations boulot ne viendraient jamais sur le plan personnel à nouveau. Cela aurait été quelque chose de gérable. Maintenant, qu’il le veuille ou non, leurs deux destinées étaient liées à jamais. Dernière nuit où leurs corps ont fait sans s’en rendre compte un serment d’éternité. Avant qu’il ne prenne cette décision radicale, la vie avait déjà choisi pour lui. Quoi qu’il faisait, quoi qu’il disait, tout le ramenait indéniablement vers elle. Vers cette femme qu’il avait tant aimée – qu’il aimait tant. Chevelure de feu où il aimerait encore se perdre parfois. A l’instant même.

Tu ne m’as pas laissé le choix. Reproches déguisés qui l’atteignent pourtant en plein myocarde. Cruel constat. Des sentiments qu’elle a tenté de réprimer mais qui ressortent malgré tout de temps en temps. Malgré cette trêve du cœur pour gérer des problèmes prioritaires. Pouvait-il la blâmer ? Pas réellement. Il se sentait presque chanceux qu’elle ait dressé le drapeau blanc dès son arrivée. La situation aurait été bien plus intenable si les hurlements avaient été conjugués aux reproches. La surprise mêlée à la culpabilité n’aurait rien donné de bon. Le calme nuancé dans cette situation rendait le tout bien plus digeste. Bien plus facile pour réfléchir aussi. La culpabilité commençait à prendre le pas sur tout le reste. Rien ne se passait comme prévu. Tout son monde s’est écroulé à la seconde où il avait vu cet arrondi sur le corps de la jeune femme. A partir de là, tout n’avait été qu’un enchaînement regrettable. Que pouvait-il répondre à tout ça ? Elle avait raison sur toute la ligne. Toutes les raisons du monde ne seraient assez justifiables pour avoir manqué tout ça, à ses côtés. Et sans doute serait-ce un regret à vie – qui sait réellement. Il aimerait les dire ces mots, ces quelques petites syllabes qui sûrement feraient du bien à tout le monde. I’m sorry. Mais ceux-là n’arrivent à sortir correctement. Pas maintenant, pas ainsi. Le moment est mal choisi, mal pesé. Il ne sait quoi répondre à tout ça à vrai dire. Loin l’idée de vouloir commencer la guerre qui grondait derrière eux. Il ne voulait réveiller le tigre – ou du moins allumer la mèche qui viendrait tout faire exploser. La situation était déjà bien trop compliquée pour ça. Peut-être était-ce dans un sens de la lâcheté. Une facilité déconcertante pour éviter des problèmes qui fâchaient. Mais surtout de se préoccuper de ce qui allait se passer – pour elle, pour cet enfant et pour ce presque eux. Parce qu’il ne pouvait indéniablement plus compter sur sa seule égoïste personne. L’équation était à triple variable. Si Salem avait décidé de garder cet enfant quoi qu’il décidait, il suppose qu’il ne pourrait vivre sa vie en tout bien honneur loin de tout ça. Quel homme serait-il ? Sûrement pas celui dont sa mère aurait été fière. Pincement au cœur qui se fait imperceptible. Il aimerait répliquer quelque chose lui montrer qu’elle avait raison sur toute la ligne, mais la jeune femme ne lui laisse pas le temps.

Imprévisible comme à son habitude, sa main rencontre à nouveau la sienne. Contact électrique encore. Le geste le surprend quand elle pose alors sa paume sur l’arrondi de son ventre. Geste qui l’intrigue quelques secondes avant qu’il ne comprenne. Mouvement bien distinct, cette manifestation de ce ‘eux’. De cet être qui va sans aucun doute bouleverser leur vie toute entière. C’est même à travers le tissu du haut de la jeune femme, qu’il le sent, guidé par elle. Ce petit coup porté à travers l’épiderme. L’étonnement est palpable sur ses traits, il ne peut le cacher. « Wow. » dit-il simplement. Face à ce léger choc, il ne s’était jamais autant senti aussi proche de la réalité de la jeune femme. Si les sensations devaient être différentes d’un point de vue interne, elles étaient déjà si grandes pour lui. Il n’osait imaginer les émotions qui avaient pu traverser son esprit quand l’enfant avait pu lui manifester pour la première fois sa présence. Etait-ce douloureux ? La question resta comme en suspens dans son esprit durant l’espace de quelques secondes à peine. « Il a de la force. » commente-il finalement, n’ayant jamais pensé pouvoir ressentir pareil geste. Etrange, c’était le mot. Étrange était ce petit coup porté contre sa main. Etrange était ce moment qu’ils passaient à deux. Cette proximité était une surprise pour tous les deux. Jamais, n’aurait-il pensé à pareil moment lorsqu’il s’était relevé de son lit quelques heures plus tôt. Il ne s’en plaignait guère. Bien au contraire. Il avait enfin l’impression de compter, de ne pas être cette autre partie de l’équation qu’on finit par mettre de côté. La jeune femme voulait lui montrer la réalité, toutes les choses qui pouvaient être impliquées. Les mots n’avaient fait que mettre de la confusion dans son esprit. Ils l’ont malmené alors que cette main posée contre son ventre était si concrète, si réelle. Presque déstabilisante néanmoins. S’était-il manifesté face à l’écoute de leurs voix ? Possible. « Enfin, il ou elle » se reprend-il. Cela n’avait jamais été qu’un ‘il’, comme l’enfant ou le bébé. Aucune idée qui allait plus loin que ça à vrai dire. Une réalité dont il prenait néanmoins plus que conscience à présent. Ce mouvement il le ramenait un peu plus vers elle, vers ce qu’elle tentait de lui dire depuis tout à l’heure. Néanmoins avant qu’il ne puisse ajouter quelque chose, déjà lui échappe-t-elle à nouveau. Sa main retombe alors inerte le long de son corps. De nouveau, son propre cœur hurle. Il l’ignore toujours. Ça serait si simple de retomber à nouveau, de plonger à nouveau vers elle – si tant est qu’elle le veut aussi. Il est persuadé qu’elle saura très bien le recevoir comme elle sait si bien le faire. Seulement, à nouveau, la promesse qu’il s’était faite se heurte aux parois de son esprit. Mais est-ce que tout n’était pas changé à présent ? Sa question le désarçonne un peu. « Tu le sais déjà ? » Les mois lui reviennent en tête – six mois, c’était sûrement assez pour avoir cette fameuse visite chez l’échographe. Décidément, Salem n’était pas venue pour rien ici. Tout allait être lâché en quelques minutes avant qu’il ne puisse digérer encore tout ça. Avant que son cœur n’explose réellement cette fois-ci. « Bien sûr que je voudrais le savoir. » finit-il par répondre sincèrement, en laissant son regard chercher le sien. Non pas que la réponse de la jeune femme changerait quelque chose – qu’importe, pourvu que l’enfant soit en bonne santé disait-on toujours et le pensait-il réellement – mais cet enfant aurait peut-être un visage plus concret dans son esprit, quelque chose qui se rapprocherait de la réalité. Serait-ce une mini Salem avec ses cheveux si flamboyants ou serait-ce une version miniature de lui-même ? Quoi qu’il envisageait, il ne pouvait ne pas voir leur enfant autrement qu’avec des cheveux roux. Cette particularité de Salem qu’il avait admirée de longues heures alors qu’elle s’était endormie dans ses bras. Sans qu’il ne le comprenne lui-même, l’idée faisait son petit chemin dans son esprit – mais surtout dans son cœur.

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MessageRe: "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David)   "But no amount of freedom gets you clean." (Ft David) EmptyJeu 9 Mai - 19:59




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La chaleur de sa main lui manqua instantanément. Elle avait souvent plaisanté en l’appelant son chauffage personnel. Mais ici, c’était un froid plus profond. Un froid intérieur qui lui rappela à quel point la situation allait être compliquée à gérer. Si elle avait agit en femme forte et indépendante ces derniers mois, cela n’avait été que dans l’espoir de trouver une forme d’équilibre dans le chaos que son absence avait provoqué pour elle. Il était pire que le chaos d’être ensemble. Sa présence et sa réaction changeaient tout. Il allait falloir replonger, réapprendre à nager dans le vaste océan de problèmes de leur quotidien. Leur vie à deux s'était arrêtée quelques mois plus tôt et ils allaient devoir la reprendre à trois. Ensemble sans l’être. Le simple contact de sa main avait donné envie à son cœur de pardonner, quand son cerveau était tout à fait incapable de le faire. La bataille éternelle de l’amour et de la raison. C’était le genre de chose dont elle se serait bien dispensé en termes d’héritage. Si son physique était tout celui de son père, du côté de sa personnalité, elle avait eu la désagréable sensation qu’elle était en train de devenir sa mère, et elle ne le souhaitait pas particulièrement. Était-ce pour cela qu’elle tenait tant à ce que David ait une place dans la vie de cet enfant ? Simplement pour ne pas être sa mère ? Mais avait-elle la force nécessaire d’être éternellement mature et une bonne âme envers lui alors qu’elle bouillonnait autant de rage que d’amour pour lui ? Mais comme cela avait été si justement dit : « Le contraire de l’amour, ce n’est pas la haine. C’est l’indifférence. » Qu’elle l’aime ou qu’elle le déteste, cela n’avait pas grande importance au final : elle avait scellé leur destin en décidant de garder le bébé. Une part d’elle ressenti tout l’égoïsme de cette décision, mais la culpabilité ne supplanta pas sa colère envers lui et la façon dont il avait mis fin à leur relation. Si encore, il était venu lui dire en face. Mais elle ne saurait jamais si elle aurait pu le convaincre de changer d’avis. En aurait-elle même eu envie ? En se volatilisant comme il l’avait fait, il l’avait juste abandonné là.

Elle hocha la tête pour toute réponse à sa question. “Ça ne fait pas très longtemps, ma deuxième échographie était il y a 15 jours.” lui expliqua-t-elle. En plus des nombreux examens sur la santé du bébé, ce second rendez-vous était aussi souvent celui où le sexe pouvait être défini. Elle avait eu de la chance, puisque durant son échographie, il avait été facile de le voir grâce à sa position dans son ventre. Elle s’éloigna à nouveau de lui pour aller fouiller dans son sac. Elle avait pris l’habitude - loin d’être étrange - de ranger une photo prise durant l’examen dans son portefeuille. Après quelques secondes de recherches, elle lui présenta le cliché avec un sourire. “On va avoir une fille.” Elle recula de quelques pas pour lui laisser le temps de digérer l’image et ce “on” sur lequel elle avait tenu à insister. Elle lui avait laissé une porte de sortie mais il ne semblait pas décidé à la prendre. Alors, elle lui faisait une place. L’incluait dans cette aventure. “Tu peux la garder, j’en ai d’autres chez moi.” ajouta-t-elle avant même qu’il n’esquisse le geste de lui rendre.

Est-ce que tu veux que je m’en aille maintenant ? Ça fait beaucoup pour toi à digérer non ?” Elle commença à se diriger vers ses affaires. Néanmoins, il restait encore quelque chose en suspens. Elle ne pouvait pas partir sans y faire frontalement allusion. “On parlera de nous une prochaine fois.” Car ils ne pouvaient éternellement éviter d’avoir cette discussion. De mettre sur la table leurs sentiments, bons et mauvais en essayant d’en ressortir le moins amoché possible. Maintenant qu’il était revenu, elle allait elle aussi devoir se confronter à des pensées qu’elle avait fuit jusqu’alors. Même si elle lui avait proposé de partir, elle attendit qu’il lui dise quoi faire. Elle avait fait sa petite annonce et il était - à juste titre - un peu sonné. Avait-il besoin d’encore un peu de soutien ? Avait-il besoin d’être seul ? Était-elle la bonne personne pour rester avec lui ?

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