Brûle-bateau : prisonniers du poste de secours.

 ces petits rigolos ! Vous êtes trop naïfs tous les trois ! Un gamin est venu vers vous, paniqué, en vous demandant de l'aider, parce que son frère était blessé. Il vous a supplié de vous rendre au poste de secours, et de trouver des compresses, ainsi que de l'antisceptique. Machinalement, vous n'avez pas réfléchi, et avez foncé à toutes enjambées. Là-bas, vous vous retrouvez à trois, surpris de voir d'autres personnes chercher la même chose que vous. Lorsque vous voulez sortir, vous réalisez que trois gamins sont derrière la vitre, hilares, et qu'une planche de bois bloque l'ouverture de la porte. Vous voilà coincés. Ca vous apprendra à être trop sympas !  

people always leave

Prisoner, prisoner, locked up, can't get you off my mind, off my mind. Lord knows I tried a million times, million times...

P

RISONNIERS DU
POSTE
DE SECOURS

Brûle-Bâteau w/ qui le voudra bien.

Lorsqu'elle avait vu l'affiche du festival en revenant à Tree Hill, India avait été empruntée de nostalgie, les souvenirs de bien des soirées, années après années, à brûler ce qui lui avaient semblé si important à l'époque, et qui lui sonnait comme futilité aujourd'hui. Des mauvais souvenirs, elle venait d'en hériter d'un certains nombres, et c'est avec beaucoup de plaisir qu'elle jetterait volontiers toutes ces factures impayées au feu.

Hésitant un instant, elle attrapa ce vieil album poussiéreux qu'elle fourra dans son sac sans daigner l'ouvrir, et prit la direction du centre-ville. Comme d'habitude, la ville avait mis les petits plats dans les grands, l'esprit y était, c'était grandiose. Rapidement, la chaleur des flammes réchauffa un peu plus l'atmosphère, et alors qu'elle déposa ses vieilles photos de deux amoureux qui n'étaient plus aujourd'hui que des inconnus, elle prit la direction de la plage, pour souffler un peu, et se poser face à la mer, seule. Toutefois, après quelques pas dans le sable, un jeune garçon s'approcha d'elle, paniqué. Apparemment, l'un de ses copains s'était blessé, et sans réfléchir, India courût, comme demandé, en direction du poste de secours. Compresses, antisceptique, ça devrait se trouver facilement. Pénétrant dans la pièce, la porte étrangement déverrouillée, elle regarda tout autour d'elle. Où pouvaient-ils avoir caché le matériel ? Après quelques secondes, elle fut rejointe par une, puis deux autres personnes. Fronçant les sourcils, elle n'eut pas le temps de comprendre ce qui était en train de se produire qu'elle aperçut le gosse qui l'avait abordée enfoncer une planche de bois dans les poignées, bloquant ainsi la sortie. La poisse. "Je crois que l'on vient de nous jouer un sale tour..." glissa-t-elle naïvement, espérant que quelqu'un la contredirait.

MADE BY @ICE AND FIRE.

brûle-bateau - prisonniers du poste de secours ;

“So it's storming on the lake, little waves our bodies break... There's a fire going out, but there's really nothing to the south. Swollen orange and light let through, your one piece swimmer stuck to you...”

Cadence n'avait pas prévu de se rendre au festival cette année. Elle y a longuement réfléchi, sans trop savoir ce qu'elle aurait à oublier, ce qui mériterait de finir en cendres. L'une des poches de chimio de sa mère ? Non, elle n'aurait pas le droit de les emporter depuis l'hôpital. Un vieux journal intime à propos de ses relations passées du lycée ? Pas assez percutant. La dernière lettre écrite de la main de sa défunte meilleure amie ? Trop précieux... Et puis, finalement, en aidant son père à déblayer la maison afin de faire de l'une des pièces du haut la nouvelle chambre de sa mère, Cadence est retombée sur la tiare qu'elle a portée au bal de promo après son sacrement en tant que reine. Non pas que ce souvenir soit mauvais pour elle, bien au contraire, mais il représente désormais la personne qu'elle ne regrette avoir été. Elle a tellement changé depuis le lycée et en quelques années à New York qu'elle peine à croire qu'elle a été cette fille superficielle et affreuse avec ses camarades. Parfois même avec ses amis... Oui, cette tiare mérite d'être jetée au feu.

Son père finit par la libérer après plusieurs heures de dur labeur. Cadence ne repasse même pas par chez elle afin de se changer, tant pis, elle ira en short et débardeur jusqu'au festival. La tiare plongée au fond de son tote bag préféré, elle marche d'un pas décidé jusqu'à se faire arrêter par un gamin, alors qu'elle était sur le point d'arriver à destination. Cadence a à peine le temps de l'interroger du regard qu'elle se fait déjà entraîner, bien trop gentille pour refuser, pour aller aider l'ami du gamin en question. Passage oblige au poste de secours pour récupérer de quoi prodiguer les premiers soins. La rouquine se demande pourquoi il n'a pas directement couru ici afin de prévenir les bénévoles paramédicaux, mais elle le suit tout de même jusqu'au petit bâtiment dans lequel il la fait entrer sans mal. Cadence balaie la pièce des yeux. Une jeune femme se trouve devant elle, l'air aussi interloqué. "Vous êtes de l'équi..." commence-t-elle, avant de se faire interrompre par un fracas dans son dos. Elle se retourne. Une autre personne est visiblement entrée à sa suite, avant que la porte ne se referme violemment derrière elle. De tonitruants rires lui parviennent depuis l'extérieur, et par les fenêtres, Cadence aperçoit trois gamins, dont celui qui l'a conduite jusqu'ici, hilares à s'en tordre le ventre. Lèvres pincées devant la remarque de la jeune femme entrée juste avant elle, le mannequin croise les bras. "Sale tour, oui, c'est le cas de le dire... Et il n'y a absolument rien de marrant là-dedans !" ajoute-t-elle un peu plus fort, tout en se dirigeant vers la fenêtre avec un air menaçant, ce qui fait fuir les gamins un peu plus loin. Elle se retourne ensuite vers ses acolytes de fortune. "Vous avez une idée pour nous sortir de là ? Je doute qu'ils nous délivrent tout de suite... Et où est l'équipe de secours d'ailleurs ?"

(c) nightgaunt